Kitabı oku: «Le petit docteur», sayfa 6
Certains choisissent d’emblée le deuxième moyen pour agir contre une stérilité, car il est susceptible de produire un résultat plus rapide. Il s’agit du traitement hormonal, surtout de l’emploi des hormones sexuelles. Cela comporte toutefois certains risques. Etant donné que les femmes sont très différentes les unes des autres dans leur sensibilité corporelle, il n’est pas facile à un médecin de trouver la dose appropriée. Le docteur Jürg Boer déclarait récemment dans un article paru dans la « Weltwoche » qu’une dose trop forte pouvait conduire à un résultat curieux, à savoir que plusieurs ovules seraient alors disponibles pour la fécondation, ce qui implique l’arrivée simultanée de jumeaux, de triplés ou même d’un plus grand nombre d’enfants. C’est vraiment trop, même pour la femme qui souffrait auparavant de ne pas avoir d’enfant. Il est donc préférable dans tous les cas de recourir d’abord au premier moyen afin de stimuler d’une manière naturelle et favorable les glandes qui sécrètent les hormones. Si l’on n’a pas de succès, on peut alors songer au traitement hormonal.
Autres observations importantes
A ce propos il est également opportun d’examiner de près le procédé contraire, à savoir l’arrêt de la production normale d’hormones dans l’organisme féminin. Des gynécologues ont observé que cet arrêt ne dure que pendant le traitement correspondant, comme c’est le cas pour les pilules contraceptives. Quand on cesse de prendre la pilule, une contre-réaction du corps peut se produire et entraîner des naissances multiples. Si de cette façon les triplés et les quintuplés se multiplient, les femmes commenceront peut-être à prendre enfin en considération les désavantages de l’absorption de telles pilules.
Les soins du nourrisson
Parmi les soins donnés aux bébés par nos parents il en était sans doute d’excellents, car l’expérience est un bon maître. D’autres laissaient à désirer, hélas, certaines coutumes anciennes ne répondant plus aux notions de l’hygiène moderne. Rappelons la peur presque magique de l’eau qui faisait considérer le bain et à plus forte raison le bain quotidien comme directement nuisible à la santé. Aujourd’hui encore, il y a des personnes âgées qui se vantent de n’avoir jamais pris place dans une baignoire ! Nous sourions en lisant qu’autrefois on veillait presque anxieusement à préserver les poupons de la lumière, de l’air, du soleil, de l’eau, dans la crainte d’un refroidissement. On pourrait croire à un conte remontant à des temps lointains et pourtant ce n’est pas bien vieux, nos grands-parents s’y tenaient encore. Craignant d’avoir des enfants aux membres déformés, on ligotait les nourrissons de façon à ce qu’ils ne puissent plus bouger. En Italie, on rencontrait il y a encore peu de temps des bébés emmaillotés comme des momies. Rien d’étonnant à ce que la mortalité infantile fût plus grande que de nos jours.
Les bains réguliers du nourrisson répondent aux exigences de l’hygiène, mais ils sont également indispensables pour seconder les activités si importantes de la peau. Les organes internes eux aussi sont stimulés par le bain : on évite les stases et les glandes endocrines obtiennent un précieux soutien pour remplir leur fonction complexe. N’oublions pas que l’enfant a passé neuf mois dans le ventre de sa mère, à température constante, protégé contre les rigueurs du monde extérieur, bien à l’abri sous le cœur maternel. Dès sa venue au monde, le petit être se trouve exposé à une atmosphère plus froide à laquelle son organisme tout neuf doit d’abord s’adapter. On mettra de l’eau tiède pour préparer le bain du nouveau-né qui n’aura jamais une température supérieure à 37°, c’est-à-dire dépassant celle qu’il a connue jusque-là. En été, cette température peut être plus basse, surtout s’il s’agit d’une eau chauffée au soleil. L’élément liquide est agréable au bébé et il s’y habitue vite. On en veut pour preuve les clapotis et les cris de joie qui trahissent son contentement mais qui deviennent des pleurs dès qu’on le sort du bain trop tôt à son gré.
Tout ce qu’on adjoindra au bain sera choisi avec prudence car on peut commettre des erreurs. On ne saurait empêcher l’enfant de porter ses doigts mouillés à sa bouche ou d’avaler quelques gouttes de l’eau du bain. Voilà pourquoi on ne devrait jamais faire usage d’extrait de pin teinté en vert (Natrium fluoresceinum). On fera preuve de prudence en utilisant les plantes astringentes telles que la chélidoine et le géranium, pourtant efficaces dans les cas d’eczéma ou d’éruptions. Les jeunes enfants sont sensibles et délicats ; un produit apparemment inoffensif peut engendrer chez eux un mal dont nous n’arriverons pas à soupçonner la cause. Les herbes convenant aux soins du bébé sont les suivantes :
La prêle, dont les bons effets sur la peau sont dus à sa richesse en silice.
La mélisse, convient aux enfants nerveux qui ont besoin d’un calmant.
L’alchémille, raffermit les tissus et stimule les muscles des bébés dont les chairs sont molles. (En cas de hernie, elle offre une aide modeste mais favorable.)
La camomille, rend service lors de troubles digestifs, de maux de tête ou de légers désordres du métabolisme.
Le souci (calendule) (dont on peut utiliser les feuilles et les fleurs), est indiqué en cas d’épiderme délicat, d’eczéma ou d’autres affections de la peau.
Le serpolet, de la même famille que le thym, rend de grands services aux enfants sujets aux refroidissements, rhumes et catarrhes. Il faut donner de temps à autre des bains de serpolet aux bébés dont les parents sont faibles des poumons.
Le plantain lancéolé s’emploie chez les enfants souffrant d’incontinence urinaire, ce dont on s’aperçoit seulement au moment où ils apprennent à être « propres ».
Les infusions ajoutées au bain seront légères car les jeunes enfants réagissent mieux aux remèdes de faible concentration.
Camomille
(Matriacaria chamomilla)
Les soins de la peau
Pour la toilette, on prendra un savon doux, très gras, du type « savon pour bébés ». L’emploi quotidien de savon n’est d’ailleurs pas indispensable. Après le lavage, la peau du poupon sera nourrie avec une bonne huile de massage qui ne doit contenir aucune substance éthérique trop forte. Il est recommandé de prendre de l’huile de millepertuis, à laquelle on ajoute un tout petit peu d’huile de mandarine, d’orange ou de citron.
Il suffit de procéder à cette friction du petit corps deux fois par semaine. Seules les jambes seront huilées tous les jours, et on pourra utiliser l’huile de millepertuis pour cela. L’huile est préférable au talc qui obstrue les pores, absorbe l’urine et nourrit divers bacilles. Expérience faite, l’huile est bien meilleure et elle protège la peau contre les inflammations. Si des rougeurs ou inflammations apparaissent, on aura recours à une crème biologique très grasse qui contient des teintures de plantes fraîches.
Tous ces remèdes maison seront choisis avec grande prudence : les nourrissons réagissent à des quantités infimes et ne supportent que de très faibles stimuli. Il faut surtout être prudent lors de la préparation d’infusions ou de décoctions d’herbes, une tisane apparemment inoffensive pouvant causer des troubles graves.
La pédiatrie constitue un domaine d’intervention privilégié pour l’homéopathie. On n’administrera des remèdes aux nourrissons qu’en doses homéopathiques. L’expérience montre hélas que les pédiatres se conforment rarement à cette exigence. Si des remèdes allopathiques puissants occasionnent des troubles chez l’adulte, on comprendra sans peine qu’un bébé ne les supporte pas sans danger pour sa santé. Chacun peut d’ailleurs se convaincre ici de l’efficacité frappante des remèdes homéopathiques, la force de suggestion souvent évoquée pour expliquer leur effet étant pour sûr inexistante chez les bébés.
Je rappelle encore une fois que les infusions doivent être légères et à peine colorées.
L’infusion de fenouil ou à défaut celle d’anis est le remède maison le plus courant. Fenouil, anis, cumin, aneth sont dits « réchauffants ». Lors de troubles digestifs et métaboliques, une très légère infusion de fenouil dissipera toute difficulté momentanée. Bébé et maman s’en trouveront soulagés.
L’infusion d’achillée millefeuille9 dosée légèrement, sera administrée en cas de diarrhée ou de manque d’appétit. Si la diarrhée persiste, on y ajoutera une pincée de tormentille31 et on fera absorber au bébé cette infusion légère à la petite cuillère.
L’infusion de verge d’or est le remède le plus sûr pour combattre les troubles rénaux. L’extrait frais de cette plante peut être considéré comme le remède idéal pour la vessie et les reins. A défaut de verge d’or, on utilisera une infusion très faible de cynorhodon.
Pour désinfecter les petites blessures, on prendra du petit-lait concentré, ce produit à base d’acide lactique remplaçant avantageusement l’iode car il est absolument inoffensif, ce qui n’est pas toujours le cas de l’iode.
Pour les badigeonnages externes, on se servira en toute confiance d’Hypericum. Des pédiatres renommés, comme le docteur Josef Schier12, prescrivent ce remède simple préparé avec de l’herbe de millepertuis comme préventif de la tétanie infantile.
Le manque de calcium (hypocalcémie) se manifeste assez fréquemment chez le petit enfant. Accompagné d’une avitaminose D, il est la cause du rachitisme. Cette affection ne s’accompagne pas forcément de graves malformations osseuses, telles qu’on les connaissait autrefois. De nos jours, on rencontre couramment des formes moins graves et moins apparentes. Les enfants souffrant d’un rachitisme léger sont en général très vifs, plus prompts à réagir que les autres ; ils ont l’air plus raisonnable et semblent plus mûrs que les enfants de leur âge. Ces enfants développent une certaine précocité. Ces petits me font songer à une pomme qui aurait mûri trop vite sur l’arbre. En y regardant de plus près, on constate que le fruit est véreux, d’où sa maturation hâtive.
Il faut soigner ces enfants qui manquent de calcium et de vitamine D. On choisira des préparations biochimiques et homéopathiques de calcium telles que le Calc. phos. D6, le Calc. fluor. D12 (pour la formation des dents) et le Silicea D12 (acide silicique). Un produit au calcium et aux orties, qui contient diverses dilutions de sels de calcium auxquelles on a ajouté de l’Urtica (ortie), donnera aussi de bons résultats dans tous les cas. L’huile de foie de morue est fortement recommandée pour sa teneur en vitamine D. Enfin, le jus de carotte ou le concentré de carottes, à base de jus de carottes frais, pourvoit naturellement au manque de calcium.
Le lait maternel
Le lait maternel est l’aliment par excellence du nourrisson et son importance est capitale pour la santé de l’individu, à court et à long terme. Selon les statistiques, la mortalité des enfants nourris artificiellement est dix fois supérieure à celle des bébés qui prennent le sein. Les premiers jours de l’existence sont très importants, et peuvent même être décisifs pour la survie du nouveau-né. Les expériences faites sur les bêtes nous démontrent qu’on ne saurait impunément contrarier la nature. Chaque paysan sait combien il est difficile de faire vivre un agneau même robuste s’il est privé du lait de sa mère. On voit périr les agneaux les plus vigoureux s’ils sont nourris au lait de vache ou même au lait provenant d’une autre brebis. Le lait de sa propre mère est l’aliment idéal dont toute créature a besoin dès sa naissance pour sa croissance normale : pour le veau, le lait de la vache, pour l’agneau, celui de la brebis et pour l’enfant, le lait maternel dont la composition physiologique et biologique est la seule à pouvoir assurer le développement du squelette ainsi que des reins et des organes en général.
Le tout premier lait maternel, appelé colostrum, contient des substances riches en ferments, des sels minéraux et des vitamines qu’on ne trouve dans aucun autre aliment. En outre, il renferme des anticorps, entre autres de l’alexine, et c’est ce qui explique pourquoi les enfants nourris au sein sont immunisés contre certaines infections.
L’affirmation gratuite selon laquelle la jeune mère qui allaite est éprouvée dans sa beauté ou même dans sa santé est erronée ; bien des témoignages prouvent exactement le contraire. Une jeune femme en bonne santé aura tout avantage à donner le sein ; durant cette période, dans des conditions normales, les glandes à sécrétion interne ou externe ont une activité plus intense dont l’organisme entier profite : l’absorption alimentaire et vitaminique est maximale, l’involution utérine après les couches se fait dans de meilleures conditions que chez les femmes qui renoncent à allaiter. Des liens de tendresse et d’harmonie plus étroits uniront la mère et l’enfant si celle-ci l’allaite. Mère et enfant profitent de cette conjoncture : il en va de même lorsque nous suivons les lois naturelles dictées par le Créateur.
Pour que le jeune organisme se développe normalement, pour que les défenses immunitaires contre les futures maladies se développent, le lait maternel est indispensable. L’expérience a prouvé que les enfants au sein supportaient mieux ces maladies que les bébés de même constitution nourris au biberon.
De jeunes mamans se tourmentent parfois lorsque le lait ne monte pas dès le premier jour. Elles ignorent qu’il s’agit là d’un phénomène naturel, car le nouveau-né reste environ vingt-quatre heures sans prendre de nourriture. La sécrétion du colostrum, liquide spécial d’une très haute valeur nutritive, précède la montée du lait qui se produit à partir du troisième, ou même du quatrième ou sixième jour. Ainsi donc, jeunes mamans, ne vous alarmez pas si tout ne correspond pas à l’idée erronée qui vous a été transmise ! Et si par la suite il vous manque du lait, la prise quotidienne de quelques gouttes d’Urtica ou de comprimés au calcium et aux orties stimuleront la lactation. Voir aussi le chapitre « Traitement des croûtes de lait ».
Inflammation mammaire (Mastite)
La plupart des infections mammaires surviennent au cours de la période de l’allaitement maternel ou du sevrage. Il est nécessaire de soigner tout de suite une inflammation car les indurations qui peuvent se former aboutissent souvent à la formation d’abcès. Dans ce cas, il vaut mieux laisser mûrir l’abcès afin qu’il s’ouvre de lui-même. On peut également l’ouvrir. Mais d’une façon ou d’une autre, il restera des cicatrices qui représentent des risques accrus parce que les tissus perdent de leur élasticité.
Mode de traitement et mesure de précaution
Une inflammation mammaire sera traitée aussi bien par des applications externes que de façon interne, par l’absorption de remèdes appropriés. Pour exercer une influence interne on peut prendre des préparations à base de plantes fraîche d’échinacée puisqu’elle s’est révélée déjà comme extrêmement sûre. En externe, on utilisera la teintures arnica10 et d’échinacée. On en frictionne alternativement les seins avec soin et le succès est garanti. Les femmes sensibles guériront rapidement si elles appliquent régulièrement des compresses chaudes, additionnées en outre d’infusion de mauves ou de sanicles. Afin d’intensifier le processus de guérison, on ajoute à chaque infusion de 5 à 10 gouttes de teinture d’échinacée.
Les femmes qui allaitent et qui désirent réduire la lactation peuvent y arriver en se frictionnant avec de la teinture de livèche et pour renforcer ce remède, en prenant en même temps de l’infusion de livèche, car la livèche est tout à fait appropriée dans ce cas. Après une fausse-couche, un avortement ou l’accouchement d’un enfant mort-né, il faut aspirer le lait jusqu’à ce que la lactation cesse, grâce à ce remède. Dans ces cas-là, il faut absolument arrêter la formation du lait par des moyens naturels. Ceci permet d’éviter la fièvre de lait et l’inflammation des seins qui pourraient sinon se produire. Il est aussi recommandé de graisser régulièrement la poitrine et surtout le bout des seins avec de l’huile de millepertuis ou de la crème grasse, une ou deux fois par semaine. Ces soins évitent aussi l’apparition de gerçures.
Alimentation des nourrissons
Certaines mamans se plaignent parfois de ce que la crème de riz naturel constipe les bébés. Il se peut que certains nourrissons y soient particulièrement sensibles et qu’ils se trouvent constipés par la crème de riz plutôt que par la crème d’avoine. La crème de riz ayant une très haute valeur nutritive, il ne faut pas en priver l’enfant mais plutôt remédier à cet inconvénient. Comme elles ont une action purgative, on ajoutera des graines de lin moulues à la crème de riz. La quantité dépendra de la sensibilité du bébé. Une pincée sera suffisante dans bien des cas pour corriger l’effet constipant du riz. Ainsi, le bébé pourra profiter quand même de cet aliment précieux.
On peut également préparer des bouillies au seigle complet. Moins onctueuse que les autres, cette bouillie sera appréciée au moment de la percée des dents, le seigle contenant non seulement du calcium, mais aussi des fluorures de calcium, indispensables à la formation de l’émail dentaire.
Le meilleur régime se composera alternativement de riz, de seigle, d’orge, d’avoine, peut-être même de millet et de sarrasin, ces bouillies alternant avec des jus de légumes et de fruits. Il faut souligner que les jus de légumes ne seront jamais mélangés avec des jus de fruits. Il serait même bien d’éviter de mélanger les jus de fruits, car ils pourraient ralentir la digestion chez les enfants sensibles. Les jus de fruits seront de préférence mélangés à de la purée d’amandes, en vente dans les magasins d’alimentation naturelle. La purée est diluée dans un peu d’eau puis on y ajoute du jus de fruits en opérant le mélange dans le mixer. Il en résulte une excellente nourriture pour nourrissons, qui convient également aux enfants plus âgés et aux adultes. Les enfants ayant des croûtes de lait ont absolument besoin de lait d’amande. Pour lutter contre les croûtes de lait, on ajoutera au lait d’amande du calcium et un peu de pensée sauvage (Viola tricolor).
Traitement des croûtes de lait réussi
Que de désagréments cause la croûte de lait aux parents ! Contrairement à ce que croient beaucoup de gens, elle ne résulte pas d’un facteur externe, d’une infection ou autre. Les croûtes de lait témoignent tout simplement d’une sensibilité exagérée de l’organisme, d’une allergie dite trophique ou d’une carence. En éliminant les causes, l’affection disparaît sans autre forme de procès. Cette hypersensibilité peut être congénitale. En premier lieu, il faut écarter les moindres troubles dès qu’ils apparaissent. S’il y a trouble de la digestion, les fonctions intestinales seront stabilisées par de la crème de riz, du babeurre et d’autres remèdes naturels.
Chez les nourrissons au sein, c’est parfois l’alimentation maternelle qui est la cause des croûtes de lait. Les mères oublient trop souvent que nombre de substances qu’elles absorbent, les médicaments notamment, passent dans le lait et sont ainsi absorbées par le bébé. Par exemple, une jeune mère constipée pourrait prendre des laxatifs sans trop y penser ; tout à coup, l’enfant souffre de troubles intestinaux, de diarrhée. On lui administre toutes sortes de remèdes sans obtenir de résultats, jusqu’à ce qu’on se décide à passer à l’alimentation artificielle pour enfin stopper la diarrhée. Mais il sera alors privé de son aliment le plus précieux : le lait maternel. Et dire que la guérison aurait été si simple ! Pendant la période d’allaitement, la maman ne doit absorber aucun laxatif à base d’aloès ou d’autres substances semblables. Les produits à base de graines de lin ou à base de Psyllium sont efficaces tout en demeurant inoffensifs. D’autres médicaments passent aussi dans le lait maternel : les barbituriques, c’est-à-dire bon nombre de calmants et de somnifères, le brome, les composés de la morphine, les produits à base de mercure, la quinine, l’acide salicylique et d’autres substances antirhumatismales, l’iodure de potassium et enfin l’alcool et la nicotine.
Les enfants soumis indirectement à un tel régime dès leur naissance ne tarderont pas à en subir les conséquences. Si votre bébé souffre de croûtes de lait, réfléchissez à tout cela, jeune maman. Si vous avez la mauvaise habitude de fumer, ne le faites plus pendant la période d’allaitement ! Pensez à votre enfant, sinon son petit corps souffrira de votre manque d’égards en étant obligé de neutraliser la nicotine.
Au cours de la grossesse, soit dit en passant, ce poison exerce déjà une mauvaise influence sur le petit être en formation, fait que chacun peut vérifier objectivement. En appliquant l’oreille sur l’abdomen de la mère, on perçoit les battements du petit cœur puis, si la jeune femme se met à fumer, on comptera bientôt huit fois plus de battements par minute. Un bon mari qui aura fait cette expérience priera instamment sa femme de cesser de fumer.
Les aliments aussi peuvent avoir une influence sur le lait maternel. J’ai observé plus d’une fois qu’une croûte de lait disparaissait en quelques jours si la mère s’abstenait de manger du blanc d’œuf. Voilà pourquoi il serait bon, en période d’allaitement, de s’en tenir au régime naturel dont nous parlerons plus loin. Si vous allaitez votre enfant, n’oubliez donc pas que vous mangez pour vous et pour lui ! Donnez-lui le sein aussi longtemps que possible. Au cas où la croûte persisterait malgré le nouveau régime maternel, remplacez une tétée par un biberon de lait d’amande ou de babeurre. Ce repas pauvre en graisses aura sans doute d’heureux effets. On pourra ajouter au babeurre quelques gouttes d’extrait frais de pensée sauvage.
Si l’enfant est déjà sevré, vous ferez bien de suivre les conseils suivants : ne donnez pas de lait de vache à un enfant ayant une croûte de lait et remplacez-le par du lait d’amande. Ce régime nécessite un contrôle régulier du poids. Certains jeunes enfants ne profitent pas des albumines végétales et perdent du poids. Si la compensation des protéines par la farine de soja est encore insuffisante à la prise de poids, il faudra en revenir aux protéines animales, donc au lait. En ce cas, le lait de chèvre ou de préférence celui de brebis sera mieux toléré. Les enfants plus grands atteints de croûtes de lait tenaces mangeront du germe de blé. Il faudra de toute façon s’en tenir exclusivement aux produits naturels et éviter la chimie. Dans certains cas, le traitement naturel amène une guérison très rapide, dans d’autres, le processus sera plus long et exigera davantage de patience. Une maman inquiète au sujet d’une croûte de lait qui venait de se déclarer chez sa petite fille me demanda conseil. Elle m’envoya l’urine du bébé afin d’établir les carences. Il s’est avéré que l’enfant avait besoin de lait d’amande et qu’il fallait ajouter du jus de carotte à sa bouillie de légumes, la fonction hépatique étant insuffisante. En outre, il fallut remédier à une légère hypocalcémie par l’administration d’un produit approprié de calcium biologique. De plus, il fallait faire travailler les reins avec une infusion très légère de Solidago (verge d’or). Pour l’usage externe, il est conseillé de badigeonner les parties atteintes avec de l’huile de millepertuis et de les poudrer avec une préparation au calcium et aux orties. Les bains au son donnent aussi de bons résultats.
Une année plus tard, la mère nous écrivit brièvement ceci :
« Vous nous avez aidé l’an passé quand notre petite fille avait la croûte de lait. Nous vous en remercions beaucoup. »
Et voici le rapport d’une infirmière :
« Pour le moment, je suis seule dans un chalet avec deux enfants. Le petit garçon âgé de quinze mois a souffert de croûtes de lait l’an dernier. Vous m’avez alors envoyé le composé au calcium, l’extrait de Viola tricolor et le concentré de petit-lait. Grâce à ces excellents remèdes, les croûtes de lait ont disparu en quinze jours. »
Dans ce cas, on avait utilisé une dilution de petit-lait concentré en badigeonnages. L’extrait frais d’échinacée est également efficace pour ces badigeonnages. L’eau et le savon sont formellement déconseillés car inadéquats. L’huile, surtout celle de millepertuis, sera parfaite pour nettoyer la peau des bébés. Il est réconfortant de constater que toutes ces difficultés disparaissent avec une méthode aussi simple qui ne porte aucun préjudice à la santé de l’enfant.
Eczéma infantile
L’eczéma infantile est une affection pénible qui tourmente à la fois l’enfant et la mère, puisque la souffrance de son petit la touche également et que des soins constants requièrent son attention.
Au Congrès de la Société allemande de Pédiatrie tenu à Munich en 1964, le professeur Holt13, pédiatre américain de l’Université de New York, déclara que la thérapie au goudron était toujours la meilleure méthode en cas d’eczéma infantile. Il s’agit d’un extrait de goudron d’une teneur en alcool de 5 % qui s’avère plus économique que le traitement avec des pommades aux stéroïdes. Le professeur avoua toutefois que l’eczéma infantile était assez facile à circonscrire mais très difficile à guérir, ce qui ne manque pas d’intérêt.
Grâce à cette thérapie, on peut donc passer relativement facilement du degré IV au degré I de l’affection, mais pour une guérison totale, la thérapie au goudron n’est pas suffisante. Si l’on interrompt toutefois ce traitement, l’état du petit malade s’aggrave rapidement ; ceci ne fut cependant pas mentionné au congrès. On n’évoqua pas non plus le fait que le goudron, avec ses onze carbures d’hydrogène, dont la naphtaline, est connu pour être cancérogène.
Mode de traitement recommandé
Malheureusement, aucun pédiatre présent ne vint présenter d’alternative, à savoir le régime sans lait et sans albumine associé à un traitement efficace par les ferments lactés, en l’occurrence le petit-lait. Aucun des participants au congrès ne put élucider le succès inattendu du traitement au petit-lait en cas d’eczéma infantile. Il est très regrettable que ce mode de traitement ne soit pas mieux connu dans les milieux intéressés, bien qu’il soit utilisé depuis très longtemps. Depuis des siècles déjà on a constaté que l’eczéma commençait à guérir par des bains de petit-lait frais ou encore mieux de petit-lait aigre. L’emploi simultané d’une teinture de pensées sauvages augmente encore les chances de succès. Puisque l’eczéma infantile témoigne en règle générale d’un déficit du taux de calcium, l’absorption d’une préparation au calcium et aux orties complète avantageusement le traitement. Au lieu de pommade stéroïdienne, employer de préférence une crème à base de suint. Tous les pédiatres seront enthousiasmés par les résultats.
Le régime alimentaire est également très important. Puisque l’albumine du lait est complètement éliminée, les protéines végétales n’en sont que plus nécessaires. Le soja et les amandes, par exemple la purée d’amandes, ont déjà fait leurs preuves. Il faut aussi observer un régime pauvre en sel mais les exposés du congrès n’en tinrent pas compte.
En rapport avec la question alimentaire, on fit une intéressante constatation. Des médecins racontèrent que chez les riches familles du Nigéria qui vivent à l’européenne, l’eczéma infantile est fréquent, alors que chez les indigènes fidèles aux coutumes ancestrales, il n’en existe pratiquement aucun cas. Ce fait permet de conclure que les dommages alimentaires et les habitudes de vie de notre civilisation jouent aussi un rôle pour ce qui est de l’eczéma infantile.
La constatation ou plutôt l’affirmation que l’eczéma infantile est une forme d’allergie n’est pas vraiment étayée. La recherche d’un antigène nocif ou d’un anticorps spécifique n’aboutira vraisemblablement pas. Alors pourquoi ne pas recourir aux remèdes de la nature qui s’avèrent aussi simples qu’inoffensifs et surtout, particulièrement efficaces pour la guérison dans de nombreux cas d’eczéma infantile ?
Les maladies infantiles
Il faut reconnaître que les maladies infantiles peuvent être utiles, si la fièvre qui les accompagne brûle des éléments nocifs, susceptibles de déclencher tôt ou tard un mal plus grave. Ceci ne veut pas dire qu’il faille les provoquer ! Elles se présentent toujours assez tôt et plus le bébé est grand et fort, mieux il surmontera le mal. Une maladie infantile soignée par des remèdes naturels qui soutiennent ses réactions aura un effet dépuratif des plus salutaires. La fièvre brûle et élimine bon nombre de substances toxiques provenant encore de la vie embryonnaire, c’est-à-dire de l’organisme maternel. Certains médecins ont observé que des adultes n’ayant jamais eu de maladies infantiles accompagnées de fièvre sont davantage atteints d’autres maux. Ce fait témoigne de l’excellente action thérapeutique de la fièvre. Si un enfant succombe des suites d’une maladie infantile, c’est presque toujours à cause d’un traitement mal adapté et tout particulièrement de la suppression des principaux symptômes par des médicaments : la fièvre et les éruptions cutanées. La fièvre est un agent de défense interne du corps car elle brûle les substances toxiques venues de l’extérieur et celles qui sont produites à l’intérieur. Quant aux éruptions cutanées, elles éliminent les toxines par l’extérieur, les pores de la peau étant des orifices d’évacuation. Ces réactions cutanées, tout comme la fièvre, ne doivent surtout pas être réprimées, car on risque de provoquer des affections bien pires pour le cœur, le système nerveux ou les poumons.
« On ne peut pourtant pas laisser monter la fièvre sans rien faire jusqu’à ce que la vie soit en danger ! », objectera une infirmière ou une nurse trop empressée. Bien sûr que non. Il y a toutefois une grande différence entre la suppression de la fièvre et l’entretien de ce feu intérieur. Nous allons donc entretenir ce feu par une bonne aération qui permettra aux corps nocifs de brûler complètement et rapidement, après quoi l’organisme purifié pourra retrouver le repos. Un remède tout simple, Ferrum phos. D12, exercera une action décisive chez les petits. Pour faciliter la dérivation sur la peau, Aconitum D4 est un médicament connu de longue date et toujours apprécié.