Kitabı oku: «La Vengeance De Suvi», sayfa 2

CHAPITRE DEUX

Caine n'en croyait pas ses yeux. Le pire jour de sa vie est devenu le meilleur jour de sa vie. Et, en réalité, c'est peut-être même l'un de ses derniers. Si c'était le cas, il avait au moins une des femmes les plus sexy qu'il ait jamais vues dans son coin. Les tristement célèbres triplés de Rowan l'avaient ramené chez eux et s'il ne se méprenait pas sur le langage corporel de Suvi, elle le voulait. Il n'allait pas dire non à la sorcière sexy. Il n'a peut-être plus que trois jours à vivre et il avait prévu de prendre la vie par les couilles.

Il a jeté un coup d'œil dans le jardin, impressionné que les trois sœurs aient si bien réussi à un si jeune âge. Les surnaturels n'ont pas atteint la maturité de leurs années de strip-tease et de leur vie d'adulte avant d'avoir 25 ans et les triplés n'en avaient que 27. Elles étaient impressionnantes, en effet.

Il louchait sur les petites lumières qui semblaient flotter autour des arbustes. Des lucioles lui sont immédiatement venues à l'esprit, mais elles n'étaient pas indigènes à Seattle. En y regardant de plus près, il s'est rendu compte qu'elles étaient aussi plus grosses qu'une luciole. Il a remarqué qu'il y avait des fleurs tout autour de leur propriété malgré la fraîcheur de la nuit d'automne. En général, à cette époque de l'année, les fleurs étaient déjà en fleurs et les feuilles avaient changé de couleur.

L'une des lumières est passée devant son visage et il a instinctivement tapé dessus. En esquivant sa main, l'objet s'est rapproché de lui et un bourdonnement a retenti dans son oreille. Il a tourné la tête pour voir ce que c'était et s'est concentré sur une minuscule femelle ailée qui planait devant lui.

C'est alors qu'il a réalisé que les lumières étaient des créatures Fae appelées sprites. Les lutins étaient des Unseelie et certains des êtres les plus délicats, mais aussi les plus puissants, du royaume Fae. Il était difficile de gagner leur allégeance, même pour le Roi des Insaisissables. Il comprenait les fleurs quand il voyait la petite fée. Il est probable qu'elles entretenaient les jardins des sorcières et s'assuraient qu'il y avait des fleurs toute l'année. Il sourit et leva un doigt et la plus petite main qu'il n'avait jamais vue se referma au bout de celui-ci.

"Salut. Tu es belle", dit-il au petit être aux longs cheveux blonds et aux grands yeux verts. Elle portait une robe en tissu irisé, plus sombre que ses ailes. Ses pieds nus pendaient en l'air et il avait envie de les chatouiller. Elle sourit à son compliment, puis se retourna rapidement et s'envola.

Il a ri et a jeté un coup d'œil autour de lui, en regardant le spectacle. Les lutins dansaient et jouaient entre eux devant la toile de fond magique du lac Washington. La verdure luxuriante qui entourait la grande piscine avait plus de sens pour lui maintenant.

Il se demandait comment Suvi et ses sœurs avaient gagné la loyauté de tant de lutins. Cela lui en disait long sur leur caractère.

Il a enlevé sa veste et l'a jetée par-dessus une des chaises en se disant qu'il avait de la chance d'avoir leur aide. Sa cravate suivit son chemin en pensant à la chaude petite sorcière. Il pouvait dire que Suvi était un vrai boute-en-train. Dans ses talons incroyablement hauts et sa beauté sensuelle, elle respirait le sex-appeal. Il imaginait que les hommes se jetaient partout sur elle et il n'avait pas honte d'admettre qu'il était prêt à rejoindre leurs rangs.

La façon dont ses yeux avaient brillé d'une passion brûlante pendant qu'elle plaidait sa cause a réchauffé son cœur endolori. Et quand ses yeux avaient été attirés vers ses jambes dans sa jupe courte, il l'a presque perdu. Ses chaussures n'ont fait qu'accentuer les muscles de ses mollets, lui donnant l'eau à la bouche. Elle se déplaçait avec une grâce innée qui dépassait ce qui était commun pour les surnaturels.

Parlez de la sirène. Il s'est concentré sur sa silhouette alors qu'elle sortait par la porte de derrière. Sa queue s'est mise à ruer à la vue de ses longues jambes crémeuses, de son abdomen mou et plat et de ses seins pleins qui rebondissaient lorsqu'elle marchait. Elle portait une autre paire de talons hauts et un maigre bikini orange néon. Ses cheveux noirs et soyeux tombaient en vrac et longuement sur son dos et il voulait en saisir un poing. Sa vision s'est teintée de vert, lui disant qu'ils brillaient de son excitation et que ses yeux bruns brillaient de mille feux, reflétant ainsi sa réaction. Il remercia en silence la Déesse d'avoir créé une créature aussi sexy.

Il a pris une profonde inspiration et a capté les vrilles de son succulent parfum de melon qui lui taquinait les narines. Cette odeur lui rappelait l'été et le soleil.

L'association était étrange pour un vampire, étant donné qu'il ne pouvait pas être au soleil ou qu'il brûlait à mort, mais dans son esprit, c'était à cela que devait ressembler l'été.

"J'espère que je ne vous ai pas fait trop attendre", murmure-t-elle. Le chant musical de sa voix a apaisé son âme. Il pouvait l'écouter parler toute la journée.

Il a avalé son désir de lui sauter dessus et de la baiser jusqu'à l'oubli. Il était impératif qu'il garde le contrôle. C'est peut-être la dernière femelle avec laquelle il a été en contact et il voulait la savourer au maximum. "Ça valait la peine d'attendre."

Elle a souri et cela lui a coupé le souffle. "J'ai pensé que nous pourrions nous baigner et nous détendre. Apprendre à se connaître. Je sais que nous sommes en sursis et que nous devons nous mettre au travail, mais, honnêtement, j'ai envie de me perdre dans vos bras et j'ai peur que si nous ne faisons rien, je ne pourrai pas me concentrer suffisamment pour vous sauver". Elle sourit à nouveau, rencontrant son regard et le fixant profondément. Le regard s'est dirigé directement vers sa bite et elle lui a répondu par une secousse.

Il a été choqué par sa nature effrontée, mais ravi de l'entendre. "Alors je ne ferai pas remarquer que je n'ai pas de maillot de bain avec moi."

Son rire était contagieux et il ne tarda pas à la rejoindre. D'une certaine manière, son amusement a fait disparaître sa situation désespérée. "Je n'ai porté le costume que par souci de bienséance. Normalement, je nage nue. C'est pourquoi nous avons tant de feuillage autour de la piscine." Elle a enlevé ses pieds de ses chaussures et a glissé le long des marches jusqu'à l'extrémité peu profonde de la piscine. Il a été choqué d'apprendre que ses soeurs ne s'opposaient pas à ce qu'elle s'exhibe devant leurs camarades. Si elle était sienne, il ne permettrait pas à un autre homme de voir un pouce de son corps somptueux.

Il a rapidement enlevé ses chaussures et ses chaussettes, puis sa chemise et son pantalon. Il s'arrêta à son slip, sachant que s'il allait la voir nue, il serait sur elle en un clin d'œil. "Je vais les garder pour l'instant. Ralentissez les choses." Il n'a rien fait pour cacher le fait que son érection dépassait la taille de son slip. En vérité, on ne se cache pas quand on est aussi grand que lui.

Elle a levé la main et il a vu un reflet d'argent. Une bague avec une pierre noire était posée sur son index. "Bhric", cria-t-elle, et une fumée noire s'éleva de la bague, encerclant au-dessus de leurs têtes, et se transforma en chauve-souris noire. Une vraie chauve-souris, avec des ailes et tout le reste. "Va te nourrir, ma chérie. Je vais être occupé pendant un moment." Caine se souvient des histoires qui circulaient sur Bhric, un des princes vampires, qui était l'amant d'une des soeurs sorcières. Il était évident que Suvi était la soeur en question. Comment allait-il rivaliser avec cela ? L'autre homme était un formidable guerrier, Caine était un homme d'affaires. Sans oublier que Bhric était connu pour ses prouesses sexuelles.

"Avez-vous changé d'avis ?" demanda Suvi, en penchant la tête vers lui. En voyant le désir dans ses yeux, elle a vite étouffé ses insécurités.

"Non, l'amour." Il a plongé dans la piscine et a nagé derrière elle. Il a fait surface et l'a prise dans ses bras. Elle s'est retournée et l'a regardé avec impatience.

Il a emmêlé une main dans ses cheveux à la nuque, tandis que l'autre s'enroulait autour de sa taille. Il a grogné et l'a tirée contre lui. Il a baissé la tête et a pressé ses lèvres contre les siennes. L'électricité a explosé à chaque point de rencontre de leur peau. Ses lèvres étaient douces et accueillantes et elle a immédiatement pris les choses en main. Elle a fait courir sa langue sur sa lèvre inférieure, en profitant et en glissant sa langue dans sa bouche lorsque ses lèvres se sont séparées.

Son goût a explosé à travers ses papilles gustatives et lui a donné envie de goûter chaque centimètre d'elle. Ses mains se sont déplacées sur son dos et ont suivi les creux à la base de son dos, puis les deux mains se sont agrippées à son cul et l'ont soulevée contre lui. Il a pris son temps pour explorer chaque centimètre de sa bouche tout en frottant sa tige rigide contre son noyau lisse, leurs vêtements ajoutant de la friction.

"Ne me taquine pas, vampire. Si tu n'as pas remarqué, je suis une sorcière et je pourrais t'enflammer."

"Je compte prendre mon temps pour goûter chaque centimètre de votre corps." Il la prit dans ses bras et se dirigea vers le bord de la piscine. Il lui a pris la bouche une fois de plus, puis il s'est penché en arrière et a défait le haut de son bikini. Elle a laissé tomber et s'est envolée dans la piscine. Il s'est tenu en arrière et a regardé la perfection. Les perles d'eau scintillaient sur le bout rose de ses globes. "Déesse, tu es belle." Il lui prit les seins dans les deux mains et palma leur poids. Il lui a plongé la tête dans l'eau, a léché une perle d'eau et a mordu son mamelon pendant qu'il serrait et taquinait l'autre. Elle s'est mise à crier et s'est cambrée en lui, poussant sa chair plus loin dans sa main. Elle était si chaude. Zander n'allait pas avoir à le mettre à mort, il allait être incinéré juste là dans la piscine.

Elle lui a griffé le dos puis a poussé son caleçon, l'attrapant par la queue. Non, il ne pouvait pas lui permettre de le toucher, sinon sa bête serait libérée.

Suvi ne pouvait pas croire la sensation de Caine festoyant sur son corps. Elle sentait un lien avec lui qui se renforçait à chaque instant, ajoutant à l'érotisme. Alors qu'il aspirait un mamelon dans sa bouche, des étincelles de besoin se répandaient à travers sa chair féminine humide. Il enfonça ses crocs dans le tissu mou de son sein et allaita pendant que ses mains tiraient sur les liens de ses fesses. Le tissu s'est éloigné d'elle et ses doigts ont trouvé son noyau douloureux. Ses pensées se sont dispersées alors qu'il continuait à se nourrir et ses doigts épais ont glissé à travers la fente et ont trouvé ses paquets de nerfs palpitants. Elle a explosé lorsque son doigt s'est enfoncé, glissant dans sa chatte et en sortant.

C'est exactement pour cette raison qu'elle préférait les amoureux des vampires. Leur morsure était orgasmique, mais Caine lui a fait voir des étoiles. Cela n'avait jamais été comme ça auparavant et elle était très heureuse d'avoir insisté pour le ramener chez eux afin de discuter de leur enquête.

"Ce n'était que le début. Votre corps sait qui est son maître", a-t-il chuchoté en léchant les deux piqûres d'épingle fermées. Oui, son corps savait qui était son nouveau maître, mais elle n'allait pas le lui faire savoir.

"Si seulement", elle croassait alors qu'il lui léchait le chemin de son estomac tremblant. Ses mains se sont levées pour taquiner ses seins sensibles, et aussi vite, son besoin est revenu avec une urgence qui la pressait. Il ricanait en la soulevant facilement hors de l'eau et en la plaçant sur le côté de la piscine.

Ses doigts effleuraient l'enchevêtrement noir de boucles alors qu'il continuait à l'embrasser. Il l'a fait haleter au moment où il a écarté ses plis féminins et baissé la tête, faisant claquer sa langue du centre de son corps jusqu'à son clitoris. Elle sentit un flot de crème quitter son corps à ce seul contact. "Cela ne veut rien dire", murmura-t-elle. Il gloussa sciemment contre sa chair alors qu'il poursuivait ses explorations.

Il a levé la tête et elle a été prise dans les yeux verts brillants qui faisaient écho à son excitation. "Tu vois, mon amour, ton corps sait que je suis son maître et réagit avec douceur." Gardant les yeux sur elle, il a placé la pointe de sa langue rugueuse au centre de son corps et l'a insérée en elle. La sensation était dévastatrice. Il la baise lentement avec sa langue, renforçant ainsi son besoin. Elle se frottait contre lui, essayant d'obtenir plus de friction là où elle en avait le plus besoin. Il lui a saisi les hanches et l'a maintenue immobile, lui refusant ce qu'elle cherchait.

Elle a vu le méchant briller dans ses yeux alors qu'il tirait le paquet serré contre la chaleur de sa langue. Il a sucé fort et a libéré ses hanches pour insérer un de ses doigts dans sa chatte. Ce n'était pas suffisant, il lui en fallait plus. La piqûre aiguë sur son clitoris l'a fait retenir son souffle, espérant qu'il la morde là. Personne ne lui avait jamais fait ça, et pourtant elle avait envie de le vivre. Quand ses crocs ont transpercé sa chair excitée, elle a explosé alors que ses cuisses s'accrochaient à son visage. Son orgasme est venu si fort et si vite qu'elle n'était pas préparée. Elle était impuissante, mais elle se tordait de bonheur. Elle jura qu'elle quitta son corps.

Il a dû sentir son corps devenir une masse sans os parce que ses mains l'ont attrapée et l'ont empêchée de s'effondrer, la ramenant dans ses bras. Alors qu'elle était redescendue dans la piscine chauffée, elle a enroulé ses jambes autour de sa taille et a senti la tige dure s'appuyer contre son ventre.

Elle a levé sa jambe et s'est servie de ses pieds pour repousser son slip de ses hanches. Curieusement, elle connaissait cette danse avec ce mâle. C'était comme s'ils faisaient ça depuis toujours. C'était essentiel et son corps réagissait comme le sien, avec un enthousiasme débordant. Ils étaient tous deux essoufflés et en sueur, le cœur battant la chamade, ils avaient besoin de plus. La façon dont il se tenait en échec, augmentait encore leur excitation.

Il a ramené ses lèvres vers les siennes et a ravagé sa bouche. Elle s'est dégustée sur ses lèvres. Peau sur peau, elles se serraient l'une contre l'autre, sans jamais vouloir se séparer. Elle s'est tortillée et a soupiré alors que sa bite glissait dans son canal, frottant chaque centimètre ultra-sensible. "Tu es à moi, Suvi. J'affronte la mort et je ne peux pas te promettre une vie ensemble, mais je ne te laisserai pas partir avant le jour de ma mort." Elle n'avait aucune idée d'où venait sa déclaration et toutes ses pensées ont quitté son esprit lorsqu'il a incliné ses hanches vers l'arrière et que la tête en forme de champignon s'est posée à son entrée. Il lui a enroulé la main autour de la gorge de manière possessive, faisant d'elle un chaudron de feu liquide.

"Vous ne mourrez pas, Caine. Nous trouverons qui a fait cela", a-t-elle promis et s'est écriée alors qu'il enfonçait son long et épais bâton dans son corps d'un seul coup. Il s'étira et la remplit complètement. Le sentiment d'être poussé au-delà de ses capacités était une douce torture. Elle s'est accrochée à lui, enfonçant ses ongles dans son dos comme elle l'a fait.

Il s'est retiré et a commencé à la faire entrer et sortir lentement tandis que l'eau s'ajoutait à leur peau surchauffée. Son visage était magnifiquement gravé de son plaisir. Il augmentait son rythme, chaque coup la frappant plus profondément, plus fort, attisant encore plus les flammes de son désir. Son nom était un plaidoyer en haillons sur ses lèvres, pour quoi, elle ne le savait pas.

"Je sais, mon amour. Je sais", murmure-t-il, puis il se glisse entre leurs corps pour lui pincer le paquet de nerfs et elle explose autour de sa bite. Elle a eu l'impression de flotter dans les étoiles et l'a entendu l'appeler en la rejoignant. Une douleur soudaine et aveuglante l'a fait haleter pour une autre raison. Elle s'est précipitée pour s'éloigner de lui, mais elle ne pouvait pas bouger. Elle a à peine enregistré son cri de douleur identique.

Elle a rencontré son regard confus alors que sa libération se poursuivait, déversant sa graine chaude dans son ventre. Et puis, elle a compris ce qui se passait. "Oh, Déesse. Ce n'est pas possible", chuchota-t-elle. "Je suis à toi ? Ton compagnon de destin ? ”

"Oui, l'amour. J'avais pensé que c'était le pire jour de ma vie, mais je passerais un million de jours comme celui-ci pour te trouver", a-t-il déclaré.

"Et je ne m'arrêterai pas tant que je ne t'aurai pas sauvé. Nous l'aurons toujours, Caine", a-t-elle juré, voulant y croire. Elle berça ses hanches, serrant son manche avec ses muscles intérieurs. Sa bite s'est secouée, déclenchant une autre série d'orgasmes pour eux deux.

Le choc qu'il a subi a égalé le sien alors que son orgasme se poursuivait. Sa libération a été comme un aphrodisiaque, la réveillant une fois de plus. Elle peut mourir de ce plaisir, mais elle n'allait pas se plaindre.

"Ah, Déesse, tu te sens si bien, putain." Ses hanches ont continué à pousser peu profondément et elle a posé sa tête sur son épaule. Des larmes lui brûlèrent les yeux alors qu'elle approchait à nouveau du sommet. Elle prit le moment dans son âme, profitant du plaisir de leur union, aussi inégalé soit-il, tandis que son coeur pleurait que ce soit tout ce qu'ils auraient jamais.

CHAPITRE TROIS

"Pema, Isis", criait Suvi en entrant dans la maison, Caine juste derrière elle. "Ramenez vos culs ici, maintenant !"

Elle a jeté un coup d'œil à sa cheville gauche et à la marque de l'accouplement qui battait encore. C'était un croissant de lune avec une goutte de sang au bout et le tout était entouré de vignes. Elle s'imaginait que ce serait magnifique une fois qu'ils seraient complètement accouplés. Elle n'arrivait toujours pas à se faire à l'idée que Caine était son compagnon d'infortune. Son corps était envahi par les séquelles de leurs ébats amoureux. Elle n'avait jamais connu un plaisir aussi intense. Elle détestait la peur pour sa vie qui submergeait tout, détruisant ce qui aurait dû être la plus belle nuit de sa vie.

"Pourquoi diable criez-vous ?" Isis a craqué en entrant dans le salon.

Suvi s'est arrêtée dans son élan pour regarder sa sœur. "Ce qui ne va pas, c'est que nous avons du travail à faire et pas de temps à perdre." Elle était un canon perdu en ce moment et savait qu'elle était déraisonnable.

"Oh, mais on a le temps pour toi de coucher avec des hommes que tu viens de rencontrer ?" Isis riposte, sa colère monte en flèche, faisant éclater une ampoule dans une lampe voisine. Caine sursauta au bruit, regardant autour de lui dans la confusion.

"Hé, maintenant ! Installons-nous avant qu'autre chose ne soit détruit", intervint Pema, en entrant dans la pièce.

"Ce n'est pas un simple homme. C'est mon mâle. C'est mon compagnon d'infortune et il a été condamné à mort. Nous devons nous mettre au travail pour trouver un moyen de le sauver. Je ne peux pas le perdre... Je viens de le trouver", a-t-elle déclaré, en levant le pied et en pointant frénétiquement la marque sur sa cheville. Elle sentit des bras forts l'envelopper et la chaleur de Caine l'envelopper. Elle a essayé de trouver le réconfort qu'il lui offrait plutôt que la panique, mais cela lui a échappé.

"Oh, Déesse. Tu pries pour ça depuis que tu es strip-teaseuse..." Isis est à la traîne, manifestement à court de mots.

"Ok, calmez-vous. Nous allons trouver une solution. Tous ensemble, comme nous l'avons toujours fait. Nous ne vous laisserons pas le perdre", a promis Pema. Suvi a pris plusieurs respirations profondes, essayant de se contrôler parce que la dernière chose dont ils avaient besoin pour le moment était qu'Isis absorbe les émotions de Suvi et détruise la maison.

"Bienvenue dans la famille", a dit Ronan à Caine, en lui tapant sur l'épaule.

"Ce n'est jamais un moment ennuyeux ici, mais vous vous adapterez", a ajouté

M. Braeden.

"Est-ce un code pour dire que ces sorcières sont folles ?" demanda Caine avec un sourire dans la voix.

"Hé, on ne cache pas notre folie ici. On la met en bikini et on la promène autour de la piscine", rétorque Isis.

"Je sais, petite flamme, et j'aime ça", a dit Braeden à sa soeur avant de l'embrasser sur la joue. Suvi a apprécié le fait que tout le monde ait immédiatement accueilli son compagnon et il s'est bien intégré, tombant dans des plaisanteries faciles avec eux.

"En parlant de la piscine, nous devons annuler notre fête d'anniversaire. Il se passe trop de choses en ce moment", a ajouté Suvi, détestant devoir enlever la fête à ses sœurs, mais il fallait sauver son compagnon.

"Quand est votre anniversaire ? Je n'arrive pas à croire que tu sois mon pote et je ne sais presque rien de toi. Nous n'avons pas eu l'occasion de parler d'autre chose que de ma... situation", observe Caine. Suvi détestait l'expression qu'elle voyait sur son magnifique visage.

"Notre anniversaire est dans deux jours. C'est une tradition que nous avons toujours eu une fête au bord de la piscine", explique Suvi, "mais nous pouvons toujours l'avoir plus tard, après que vous ayez été blanchi".

"Vous avez une fête au bord de la piscine en novembre ?"

"Oui. Je suis sûr que vous avez remarqué le sort que les lutins ont jeté autour de notre propriété. La température est parfaite toute l'année", a haussé les épaules de Suvi, pensant déjà aux personnes qu'elle devrait appeler pour annuler. Heureusement, le traiteur était un ami et une sorcière et elle espérait ne pas avoir encore commencé à cuisiner.

"Non, vous n'annulez pas votre fête d'anniversaire. Je ne veux pas être la raison pour laquelle vous annulez quoi que ce soit. La fête a lieu", a insisté Caine.

"Pas une chance en enfer. Il n'y a pas moyen que je puisse fêter ça maintenant.

Je me concentre sur vous et sur la recherche d'un moyen de vous sauver la vie." L'anxiété à l'idée de faire la fête avec désinvolture alors que le sable s'écoulait du sablier de son compagnon a fait battre le coeur de Suvi et lui a serré la poitrine.

"Tu es mon autre moitié, Suvi, et ta naissance devrait être célébrée. Au moment où tu es née, j'ai été achevée, même si je ne le savais pas avant. Cette fête a lieu", insiste Caine, en faisant courir un doigt sur son bras. Ce seul contact l'a calmée, lui permettant de respirer. Elle se dirigea vers les canapés et s'assit. Caine s'est assis à côté d'elle et les autres ont tous suivi.

"Laissons cette discussion pour plus tard. Pour l'instant, nous devons décider par où commencer", Pema a rapidement recentré la conversation, lançant un plan.

"D'après les informations que Caine nous a fournies, je pense que nous allons sur la scène du crime. C'est le seul endroit où nous sommes assurés d'obtenir des réponses", a suggéré Suvi, soucieux de faire quelque chose de productif.

L'odeur du mal était toujours présente dans l'air autour de la maison où Sally était morte plus tôt dans la soirée, ce qui avait provoqué des démangeaisons chez Caine. Son sang et son corps fredonnaient encore après avoir fait l'amour à son compagnon d'infortune et il était maintenant forcé de retourner à cet endroit alors que tout ce qu'il voulait, c'était être de retour au lit avec Suvi. Il détestait tout ce qui se passait dans cette situation. Il souhaitait que Sally soit toujours en vie, mais il ne changerait pas de rendez-vous avec sa compagne. Il voulait célébrer son union avec Suvi au lieu de s'inquiéter qu'il puisse la mettre en danger, elle et sa famille.

Mettant ces considérations de côté, il a jeté un coup d'œil dans la rue tranquille de Madison Park alors qu'il s'approchait de la sombre maison d'un étage qui se trouvait devant eux. La bande jaune de la scène de crime était toujours en face de la porte d'entrée et l'odeur des autorités humaines s'attardait, lui disant qu'il n'y avait pas longtemps qu'ils avaient quitté la maison.

L'odeur de Santiago et d'Orlando mélangée aux humains lui a rappelé que c'était grâce à eux qu'il n'était pas dans une prison humaine. Aucun membre du royaume du Tehrex ne ferait bien dans une prison humaine. Il serait impossible de cacher leur statut surnaturel lorsqu'ils seraient entourés de criminels qui tireraient sur leur côté prédateur. Pour les vampires, ce serait une condamnation à mort au lever du soleil. Ils avaient dissimulé son implication et il leur en était reconnaissant, mais il se demandait ce que les deux métamorphes avaient pensé du résidu malveillant. Pour Caine, c'était comme de la glace dans ses veines.

La voix sensuelle de son compagnon réchauffait son âme soudainement froide et faisait vibrer la sienne dans sa poitrine. "Est-ce qu'on coupe la bande ou est-ce qu'on passe par derrière pour entrer par effraction ? Vous a-t-elle donné une clé ?" La jalousie scintillait momentanément dans ses yeux bruns avant d'être masquée. Il lui tendit la main et tira sur une mèche de ses cheveux noirs.

"Non, mon amour, elle ne l'a pas fait. Notre relation n'était pas comme ça. Je m'occupais d'elle, mais les choses n'étaient pas sérieuses. Certainement pas ce que vous partagiez avec Bhric, le Prince." Il a immédiatement regretté ses paroles lorsqu'il a vu la blessure se refléter sur son joli visage et a voulu revenir en arrière. Aucun des deux n'est venu à la relation en toute innocence et il n'était pas juste de juger ou de faire remonter le passé. Malheureusement, il n'a pas été possible de lui retirer le pied de la bouche.

La compulsion d'accouplement faisait ressortir toutes sortes d'émotions. Ajoutez à cela la situation dans laquelle il s'était réveillé et vous obtenez une combinaison étourdissante. Une chose qu'il devait garder à l'esprit était que le sentiment d'urgence concernant sa vie amplifiait la possessivité naturelle et la jalousie vécues lors d'un accouplement. Sa compagne méritait d'être traitée comme une reine, plutôt que de se sentir coupable de ce qu'elle ne pouvait pas changer.

Il a traversé tant de choses ces dernières heures et dire qu'il était accablé est l'euphémisme de ses trois siècles et demi.

"Tout le monde est sur les nerfs. Je sais ce que c'est quand on vient de s'accoupler, mais nous devons nous concentrer sur l'obtention de preuves de ce qui s'est réellement passé ici. Entrons par l'arrière", interrompit Pema.

Il s'est penché et a embrassé Suvi, y déversant toutes ses émotions enchevêtrées. Il détestait l'accabler, mais elle était sa compagne et portait une partie de son âme. Il n'y avait personne de mieux placé pour l'aider à traverser cette période de sa vie. "Ta soeur a raison. Ma vie est entre tes mains, mon amour, ne me reproche pas ma bévue", a-t-il imploré. Le sourire qui se brisa sur son visage le rendit faible aux genoux.

Elle se mit sur la pointe des pieds et déposa sur ses lèvres un baiser doux et triomphant. "J'ai toujours tenu ta vie entre mes mains, tu ne l'as jamais su. Maintenant, finissons-en avec cette merde." Suvi a attrapé sa main et a commencé à marcher vers la clôture latérale. Il a jeté un coup d'oeil autour et a vu ses deux soeurs et leurs copains. Ronan menait le groupe d'intrus en tenue noire. Il portait un grand sac de sport et cela lui rappelait Mission Impossible, sauf que son camarade avait passé la nuit dans les bottes les plus sexy jamais fabriquées. Il s'émerveillait de la façon dont elle manœuvrait si gracieusement dans les talons maigres et pointus. Il aimerait la voir dans rien d'autre que ces bottes et un sourire avant de mourir.

Tirant sa main de sa prise, Caine l'a placée au creux de son dos, la poussant ainsi à avancer. Il se détendit davantage lorsqu'ils atteignirent l'arrière-cour, hors de vue des voisins. La dernière chose qu'il voulait, c'était qu'un voisin fouineur appelle la police. La cour était un désert stérile comparé au morceau de paradis de Suvi, ce qui ajoutait à l'atmosphère sinistre.

Elles marchèrent sur le petit carré de béton qui servait de patio à Sally et, d'un coup de baguette magique et d'un chant d'un mot, les sorcières firent ouvrir la porte coulissante en verre. La puanteur de la mort le frappa au visage dès qu'elles entrèrent dans la cuisine. La maison avait le même aspect que plus tôt dans la soirée, propre et ordonnée, malgré l'odeur dégoûtante. Ils contournèrent la petite table et les chaises du bistrot, se dirigeant tout droit vers le salon.

"Déesse, cela me rappelle l'odeur quand j'ai combattu ces chiens de l'enfer", a remarqué Ronan.

"Ugh, ça me rappelle la magie noire que Cele utilisait quand elle tenait Donovan en captivité", ajoute Isis en bouclant la lèvre. Caine a dû retenir son bâillon quand son estomac a gargouillé et que la bile est montée au fond de sa gorge.

C'est dans le salon qu'ils ont trouvé la preuve que quelque chose s'était passé dans la maison. Le canapé était de travers et les coussins étaient éparpillés sur le sol. De la poussière d'empreintes digitales jonchait chaque surface, la plus épaisse étant celle de la table basse. Sachant que les êtres surnaturels ne laissent pas d'empreintes digitales, il n'avait pas à s'inquiéter que la police n'ait aucune trace de lui. Le tracé à la craie lui a envoyé un pincement au cœur, lui rappelant que Sally avait perdu la vie. Elle ne méritait pas le sort qui lui était réservé et il se demandait ce qui avait bien pu mener à cet incident.

Il n'avait dit à personne où il allait cette nuit-là et il n'avait pas vraiment d'ennemis. Il n'avait jamais été menacé. Il n'a jamais eu de bagarres. Le seul moment de sa vie où il s'est battu, c'est lors de son passage à l'âge adulte, quand tous les hommes étaient instables à cause de l'afflux d'hormones et de pouvoir.