Kitabı oku: «Le Bâton De Dieu, Tome 1», sayfa 2

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Il me saisit aux bras, accrocha son pied sur les miens, et me jeta par terre.

Kabilisrepoussa Clarissa vers notre table et hurla des injures au grand mec, ce qui me donna le temps de me lever. Mais avant que je ne puisse sauter sur le mec, deux de ses copains me saisirent aux bras.


Le sergent technique William « le choriste »Kabilis

Le grand allemand essaya de m’attaquer, mais Kabilis sauta sur lui, et ils tombèrent tous les deux par terre.

Les trois autres allemands se jetèrent surKabilis.

Un des hommes tordit mon bras sur mon dos, alors qu’un autre me frappa dans le ventre.

« Impossible de passer une journée entière sans vous bagarrer, hein, les gars ? »

L’arrivée de 4 soldats américains fut un grand soulagement pour moi. Ils étaient sans doute des soldats de la marine, étant donné leur coupe de cheveux à tête de bocal.

Le premier soldat frappa d’un uppercut l’allemand qui me tenait le bras sur mon dos. Il tomba sur la table, qui se cassa telle une allumette.

L’allemand qui me tordait le bras tenta de me disloquer l’épaule. Je lui donnai un coup de tête, et il se cassa la mâchoire. Il trébucha en arrière et je finis le match avec un coup de poing sur le côté de son cou.

Les autres soldats saisirent les allemands qui attaquaient Kabilis, et leur donnèrent des leçons de karaté.

Je me jetai sur le géant, je lui en voulais encore.

Il se leva du sol en souriant.

Je me jetai sur lui, et nous tombâmes sur le comptoir.

Je lui donnai deux coups de poing avant qu’il ne puisse retrouver son équilibre. Du sang gicla de son nez. Il jeta son poing de marteau vers ma tête.

J’évitai son poing et je saisis son bras, le renversant au sol. Je m’abaissai pour lui donner moi aussi un coup de genou au ventre.

De l’air jaillit de son nez et de sa bouche.

« Polizei! », une voix cria.

Marlène et Clarissa coururent pour attraper Kabilis et moi par les bras.

« C’est la police ! Sortons par l’arrière ! », s’écria Clarissa. « Dépêchez-vous! »

L’idée d’une bonne bagarre était très attirante pour Kabilis et moi, mais le risque de passer la nuit dans une prison allemande nous découragea. Nous n’avions non plus envie d’attirer la colère de notre commandant pour nous avoir encore bagarrés avec nos hôtes allemands.

Les femmes nous dirigèrent vers l’arrière au moment où les flics arrivèrent par l’entrée.

L’idée d’abandonner les quatre marins qui nous avaient sauvés me peinait, mais je les vis juste derrière nous à l’arrière du bar.

On était perdu, on ne savait quelle direction prendre.

« Par ici ! », dit un des soldats. Il se précipitait vers la gauche. Nous lui suivîmes.

« Attends un peu », me dit Marlène en s’appuyant sur mon bras. Elle ôta ses hauts talons, et Clarissa fit de même ; pas facile de s’échapper avec des hauts talons.

Les marins nous dirigèrent vers une Mercedes 190 bleue d’immatriculation allemande.

Un des marins s’assit derrière le volant et nous autres nous coincèrent tous à l’arrière.

Le marin chauffeur se pencha, tira quelque chose sous le tableau de bord, et établit du contact directe avec l’interrupteur d’allumage.

« Sortons d’ici ! », s’écria notre chauffeur. Il pris un chapeau alpin portant deux plumes de faisan et le mis sur sa tête.

Notre chauffeur ‘allemand’ conduisit la voiture lentement sur la route devant le bar, alors que nous nous coinçâmes à l’arrière.

Trois autres voitures dePolizeiarrivèrent à toute vitesse. Les agents de police sortirent des voitures, l’un d’eux jeta un coup d’œil bref sur notre chauffeur, et lui fit signe de continuer.

Notre chauffeur conduisit lentement la voiture, mais changea de vitesse lorsque nous nous éloignâmes de 50 mètres. Il éclata de rire.

Ils nous déposèrent à une station de taxis, nous leurs remerciâmes et proposâmes un rendez-vous le weekend suivant.

Je donnai les clés de ma voiture à Marlène, pour qu’elle et Clarissa retournent en taxi prendre ma VW du parking du bar. Deux filles jolies ne tirent pas beaucoup d’attention, mais la police remarquerait ma voiture avec son immatriculation américaine si elle restait au parking du bar.

Nous nous moquâmes des événements du soir sur la route de Koningsfeld.

« Vous avez eu de la chance que les quatre marins étaient là » dit Clarissa.

« Pas du tout ! Ces dingues-là, on les avait déjà par le nez »

« Ah, oui », dit Clarissa. « Mon vaillant combattant les a vraiment fait peur. »

Nous déposâmes les femmes chez eux. Nous les avions persuadées de passer une semaine avez nous lors d’un voyage de ski en Bavière.

Kabiliset moi attendions un congé d’une semaine. Les femmes étaient ravies d’apprendre à skier avec nous.

* * * * *

Nous faisions l’entretien de toutes les armes à des périodes régulières afin de faire des contrôles de continuité et de radar.

Des incidents de circuits imprimés défectueux et d’unités radar défectueuses étaient courants.

Il était possible de régler ces armes pour une explosion à surface ou en altitude, pour un effet maximal, à 2.000 mètres.

On pouvait faire l’explosion en altitude de deux manières ; soit de faire tomber la bombe à une élévation de 2.000 mètres, soit en laissant le radar détecter une distance de 2.000 mètres de la terre. Les deux déclencheurs étaient complémentaires ; au cas où l’un ne fonctionnerait pas correctement, l’autre déclencherait la détonation.

L’explosion à surface s’initie à l’impact.

Le Mark 36 avait une force de 19 mégatonnes, et on l’appelait aussi un appareil ‘vilain’. Il avait été conçu pour faire répandre des matières radioactives sur une grande région, et pourrait tuer des milliers de gens à l’impact initial. Il avait également la capacité de continuer à tuer pendant des années à venir. C’était une arme psychologique et monstrueuse en même temps.

Nous avions aussi un Mark 11 modifié. Ce missilenucléaire avait au nez une pointe en tungstène d’un mètre. Il avait été conçu pour pénétrer 25 centimètres de béton avant d’exploser. La pointe était couverte d’un capot métallique qui se séparerait lors de la descente de la bombe.

On avait donné le sobriquet ‘Le bâton de Dieu’ à cette arme thermonucléaire. On ne l’employait pas du tout lors des chargements de pratique.


Le bâton de Dieu

Chapitre deux

Le 1er octobre 1962

Nous arrivâmes à Garmisch-Partenkirchen en Bavière, au sud de l’Allemagne, au moment où l’Oktoberfest battait son plein.

Marlène avait réservé deux chambres àReindl’sPartenkirchner Hof pour nous. Le vieil hôtel charmant avait été construit en 1911. Il devint célèbre en 1936 lors des jeux olympiques, où Hitler fut humilié par Jesse Owens, ‘un homme de couleur inférieur’. Cet athlète américain fit honte à la race héroïque aryenne en remportant 4 médailles d’or.

Clarissa et Marlène partagèrent une chambre, alors que Kabilis et moi partageâmes l’autre. Nous avions encore six nuits pour arriver à un meilleur système de logement.

Notre première tâche fut de louer des skis et des chaussures à un taux de 108 marks, l’équivalent de 26 dollars. Le tarif des deux chambres était de 34 marks par jour, soit 119 dollars pour toute la semaine, petit déjeuner copieux inclus.

Mon salaire dans l’armée de l’air était de 128 dollars par mois. Je décidai de donner le registre de mon VW à l’usurier de notre caserne, AbsalomEinhorn. Il facturait un intérêt de 30% sur les prêts, mais nous étions désespérés, et il le savait.

« Du hast keinSchweib, » (Pas de problème) dit Kabilis le soir avant notre départ pourGarmisch. « Ça vaudra le coup ».

« Ouais, puisque tu paies la moitié de l’intérêt ».

Garmischétait plein de gens, et la bière coulait dans les rues – littéralement. On vendait de la bière partout, dans des kiosques et des poussettes. Des fêtards ivres renversaient autant d’alcool qu’ils ne consommaient.

Ce soir-là, nous savourâmes de diverses variétés deWurtz; une saucisse suintant de moutarde, avec de la choucroute aux pommes, et de lawienerschnitzel; des escalopes de porc ou des côtelettes de veau ; sans oublier la chope de bière traditionnelle.

On alla dormir à minuit avant d’aller skier le lendemain.

Kabiliset moi embrassâmes les femmes bonne nuit, et nous nous dirigeâmes lentement vers notre chambre.

* * * * *

Aucun de nous ne savait skier, nous commençâmes donc sur la piste pour enfants. On n’engagea pas d’instructeur, on ne fit que regarder les petits gosses glisser sur la pente douce jusqu’à ce qu’ils aient compris. Nous nous sentîmes prêts pour la grande piste après quelques tentatives maladroites accompagnées de cris et d’éclats de rire.

Ce fut pour nous l’erreur du siècle.

Nous primes le télésiège à l’altitude de 1.000 mètres, d’où nous suivîmes les performances des autres skieurs. Ça semblait plus facile qu’on ne le pensait.

Kabiliss’écrasa dans un arbre, alors que moi je perdis un de mes skis. Je finis par m’asseoir sur le neige en regardant le ski glisser sur la montagne

Les filles eurent plus de chances avec leurs performances enfantines. Elles arrivèrent au bas de la pente avec leurs skis toujours attachés.

Il nous prîmes quinze minutes pour descendre et rencontrer les filles en bas. Elles se moquèrent de nous, mais elles nous accompagnèrent tout de même vers le haut. Nous voulions faire une deuxième tentative.

Nous apprîmes à nous pencher en avant plutôt qu’à l’arrière après quelques heures d’essais, ce qui fit toute la différence. Bientôt après, nous glissions sur la piste intermédiaire comme de vrais professionnels, bien sûr avec quelques chutes ici et là.

Nous mourrions de faim, mais nous étions ravis. Nous ramenâmes nos équipements à l’hôtel, le froid et l’expérience de l’après-midi nous excitaient.

Nous nous préparâmes pour aller prendre le dîner à un gastehaustout près. Marlène et Clarissa nous informèrent après le dîner qu’on allait changer l’organisation de couchage.

Nous ne pouvions guère cacher notre joie.

De retour à l’hôtel, j’attrapai mon sac et me précipitai à la chambre de Marlène. Je croisai Clarissa au couloir. Elle riait en se dirigeant vers la chambre de Kabilis.

Marlène et moi étions nerveux et on ne savait où commencer.

Nous nous assîmes sur le canapé. Nous étions enfin tout seuls, mais personne n’eut le courage de faire le premier pas.

« T’as faim? », dis-je doucement.

« Non », chuchota-t-elle.

« T’as soif ? »

Elle secoua la tête et sourit.

« T’es fatiguée ? »

« Tais-toi ». Elle posa son bras derrière le canapé et se pencha vers moi.

Il est impossible d’exprimer en mots certaines expériences de la vie ; le premier jour à l’école, le premier baiser, la première expérience sexuelle, l’amour…. En haut de la liste des plus grandes jouissances de la vie doit être sans doute la première nuit qu’un couple passe ensemble.

Le baiser ardent et les caresses, l’exploration du corps de l’un l’autre, apprendre ce qui plaît à ou irrite le partenaire ; ce sont le début d’émotions merveilleuses et excitantes qui rendent plus faciles toutes les épreuves de la vie. D’aucuns considèrent ces passions comme la nature même de l’existence humaine.

Je me penchai vers elle, et nos lèvres se croisèrent.

Elle ferma ses yeux quand je glissai mon bras autour de son cou, la tirant vers moi.

Ce fut la mère de tous les baisers ; chaud, mouillé et urgent.

Nous tournâmes nos têtes et nous nous mîmes à une position presqu’horizontale, les lèvres toujours croisées dans une caresse douce.

Elle se retira et dit doucement, « Je dois aller - »

« Faire du shopping? » Je me rappelai qu’elle ne m’entendait pas. Je me levai un peu. « Faire du shopping ? »

Elle sourit. « A la toilette ».

Je n’avais aucune envie d’interrompre ce moment ravissant, mais on doit respecter certaines exigences naturelles.

« Moi aussi. Et puis on prend une douche ensemble ? »

« Bien sûr ! » Elle se précipita vers la toilette, jetant ses vêtements pendant qu’elle courait.

Dix minutes plus tard on prenait une douche ensemble dans la salle de bains.

Je ne connaissais pas ses sentiments envers moi, mais je fus ravi par le corps impeccable et élégant que j’explorais avec mes mains pleines de savon.

Marlène était adroite avec ses mains, et en très peu de temps j’étais au bord de l’extase.

Elle me sourit et me tourna sous la douche pour me laver avec de l’eau.

J’étais comme un véritable jeunot, totalement sous son contrôle. L’eau chaude coulait sur mon corps, je grinçai mes dents pour ne pas exploser.

Elle nous fit tourner pour que l’eau de la douche coule sur son corps. Nous nous séchâmes après la douche.

Nous laissâmes tomber les serviettes sur le sol mouillé, je la soulevai dans mes bras et la portai au lit.

Quelques instants plus tard, nous étions entrelacés, presque fusionnés en un seul être.

« Doucement », me dit-elle, en faisant des mouvements au-dessous de mon corps.

Quelques minutes plus tard, je levai la partie supérieure de mon corps et je poussai de toute ma force. Elle poussa un cri et enfonça ses ongles dans mon dos. Nous arrivâmes tous les deux à un orgasme tumultueux et vigoureux.

Je me pliai sur elle, et elle m’enveloppa avec ses jambes et ses bras.

Nous restâmes dans cette position quelques minutes, ensuite elle se tourna et nous nous couchons côte à côte, se regardant dans les yeux.

D’après les paroles de Hannibal, tous les plans s’effondrent après le premier contact avec l’ennemi. C’est également vrai pour les contacts intimes amoureux.

Je m’allongeai sur l’oreiller après un long baiser afin de permettre à Marlène de me lire sur les lèvres. « Tu viens juste de détruire tous mes plans pour l’avenir ».

« Je suis désolée », dit-elle en riant. Elle se coucha sur moi.

* * * * *

Quelqu’un frappa sur notre porte le lendemain matin. Nous n’ouvrîmes pas. Nous commandâmes le petit déjeuner au service de chambre une heure plus tard. Nous mangeâmes sans hâte et après nous retournâmes au lit.

Quelqu’un frappa encore la porte vers quatorze heures.

Je mis un peignoir de bain et j’allai ouvrir la porte.

« Vous avez raté le ski », dit Kabilis en souriant. Il avait son bras autour de Clarissa. Elle souriait, elle aussi, et essayait de regarder derrière moi.

« Désolé », je voulais fermer la porte.

« Pas si vite », dit Clarissa. « On sort dîner ».

« Dîner ? », demandai-je, perplexe. « Et le déjeuner ? »

« Il paraît que vous dormiez pendant le déjeuner », répondit Kabilis.

Je jetai un coup d’œil à ma montre. « Oh, revenez à dix-huit heures ».

Je fermai la porte et me précipitai à la chambre.


Le païen et Marlène

« Qui c’était ? », demanda Marlène.

« Un vendeur d’aspirateurs ».

Elle rit et me tira sous les draps.

* * * * *

Le Zugspitze est le sommet le plus haut en Allemagne. Il est situé dans les Alpes, juste à côté deGarmisch, à une altitude 2.962 mètres.

Nous prîmes leZahnradhahn, un train à roues dentées, pour monter au glacier Zugspitze, à une altitude de 2.375 mètres. Nous marchâmes ensuite jusqu’au sommet.

Le vent soufflait fort et il faisait assez froid, mais la vue du sommet était pittoresque.

Nous nous tenions sous la croix plaquée or, qui marquait le sommet de la montagne. Nous avions une vue dégagée de plus de 400 sommets à travers 4 pays : L’Allemagne de l’Ouest, L’Autriche, l’Italie et la Suisse.

Nous admirâmes les montagnes enneigées pendant dix minutes, rien ne nous échappa.

Kabilisprit quelques photos avec son appareil Lycia 35mm, et quand un autre groupe d’excursionnistes nous rejoignirent, nous leur demandâmes de prendre des photos de nous quatre.

Nous prîmes des photos à côté de la croix, où le vent avait façonné la neige et le grésil en ailes glacées derrière la croix. On dirait que la croix s’en allait à grande vitesse sur une mer écumeuse.

Malgré nos parkas en duvet, le vent froid nous obligea bientôt à descendre du sommet. Nous descendîmes vite au train à roues dentées, le dos tourné au vent frais.

Nous descendîmes du train au terminus et marchâmes vers l’hôtel.

« Qu’allons-nous faire maintenant ? », demanda Clarissa.

Je bâillai et je posai mon bras gauche sur l’épaule de Marlène. « Je me sens vraiment fatigué », dis-je.

Marlène me lit sur les lèvres, puis bâilla elle aussi, en tapotant ses doigts sur ses lèvres. « Moi aussi. L’escalade a dû nous fatiguer. C’est peut-être l’heure de nous coucher ? »

« Hou la la ! Cette escalade en montagne était vraiment fatiguant ! », dis-je. « Allons-nous nous coucher ».

Les femmes marchaient devant nous bras dessus, bras dessous sur le chemin de l’hôtel. Kabilis se pencha vers moi. « Païen, tu es un vrai fils de putain fouetté ».

« Eh oui, Choriste. Et j’en suis fier ».

Chapitre trois

Notre semaine de vacances parfaite se termina trop vite, et nous retournâmes au travail et à la routine habituelle.

Je conduisais sur l’Autobahn vers le nord.Kabilis et Clarissa se blottissaient à l’arrière. Marlène me tenait la main et la plaçait de temps en temps à ses lèves, alors que de mon côté je m’occupais à faire de nouveaux plans pour l’avenir ; mon avenir avec Marlène.

Plusieurs complications se présentaient ; d’abord, je n’étais même pas sûr si elle accepterait de rentrer vivre aux Etats Unis avec moi.Pouvait-elle accepter de quitter sa famille, peut-être à ne jamais plus les revoir ? Accepterait-elle la nationalité américaine ? L’armée de l’air, peut-elle me permettre d’épouser une fille allemande ? Est-il possible de prolonger ma mission en Allemagne de l’Ouest et d’être libéré ici ? Et si elle me le demandait, serais-je prêt à devenir allemand ?

Hou la la ! J’espère que cette question ne se posera pas. Mais n’est-ce pas la même chose que de lui demander de devenir américaine ?

Marlène avait sans aucun doute senti ma détresse. Elle me serra la main, et quand je la regardai, elle souleva son sourcil.

Je lui souris et je dis doucement, « Je pense que je t’aime ».

Elle me regarda vivement, des larmes remplirent ses paupières inférieures. Elle lâcha ma main pour essuyer ses larmes, puis elle me regarda de nouveau.

« Moi aussi, je t’aime”.

« J’ai tout vu », Clarissa fit irruption à notre petite tête-à-tête. « Et j’ai tout entendu ».

Marlène renifla et haussa ses épaules. « Et alors ? »

« On en a parlé. Vous savez que ça ne marchera pas. On a fait des promesses ; pas d’amour ».

« Quoi ? », dit Kabilis. « Qui parle d’amour ici ? »

Clarissa désigna du doigt son amie, puis moi. « Ces deux en parlent ».

« Tiens, Païen, t’es jusqu’aux genoux dans la merde ».

Marlène suivait le mouvement de ses lèvres. « Il a dit ‘merde’ ? »

Je fis signe de oui de ma tête. « Il dit que je suis jusqu’aux genoux dans la merde ».

« Ça veut dire quoi, exactement ? »

« Kabilis pense que je ne suis pas capable de faire des décisions ».

Marlène se tourna vers lui. « Il est bien capable de faire des décisions. Pourquoi tu ne le crois pas ? »

« Hou la la ! Où commencer ? » répondis Kabilis. Il regarda un moment par la vitrine. « D’abord, tu es juive, et lui, il est païen ».

« Je peux devenir juif », dis-je.

« Ensuite, il est américain, tu es allemande ».

« Je peux devenir américaine », répliqua-t-elle. « Et païenne ».

Je lui souris et je lui fis un clin d’œil.

« Et en fin de compte, il te faudra émigrer à Missouri et ne jamais plus revoir ta mère ».

Marlène regarda par la vitrine aux fermes de cette région d’Hessen, où des troupeaux de vaches Holstein broutaient l’herbe luxuriante au bord de l’autoroute.

Eh bien, voilà, c’est foutu. Je ne peux pas lui demander de quitter sa famille, n’est-ce pas ? Kabilislui toucha à l’épaule pour qu’elle tourne vers lui. « Et ton père ? Tu peux - ? »

« Ta gueule, William le choriste catholique ». Elle retourna regarder par la vitrine.

« Elle m’a appelé ‘William’ ? »

« Ouais », ai-je répondu. « Et aussi ‘choriste’ ».

« Et ‘catholique’», ajouta Clarissa.

« Elle s’est vraiment énervée ». Il la toucha à l’épaule. « Je suis désolé ».

« Tu parles trop. Je ne vais plus te lire sur les lèvres ».

Ce fut vraiment étonnant ; l’exaltation se transforma en colère et en consternation en l’espace d’une douzaine de vaches laitières.

Les deux femmes croisèrent les bras et regardèrent par la vitrine. Ce fut le silence total jusqu’à notre arrivée à la base de l’armée de l’air.

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Yaş sınırı:
16+
Litres'teki yayın tarihi:
17 aralık 2020
Hacim:
161 s. 19 illüstrasyon
ISBN:
9788835413776
Telif hakkı:
Tektime S.r.l.s.
İndirme biçimi:
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