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Kitabı oku: «Les Ruines, ou méditation sur les révolutions des empires», sayfa 11

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CHAPITRE XXII.
Origine et filiation des idées religieuses

À ces mots, un groupe nouveau, formé à l'instant d'hommes de divers étendards, mais lui-même n'en arborant point, s'avança dans l'arène; et l'un de ses membres portant la parole, dit:

«Législateur, ami de l'évidence et de la vérité!

«Il n'est pas étonnant que tant de nuages enveloppent le sujet que nous traitons, puisque, outre les difficultés qui lui sont propres, la pensée n'a, jusqu'à ce moment, cessé d'y rencontrer des obstacles accessoires, et que tout travail libre, toute discussion lui ont été interdits par l'intolérance de chaque système; mais puisqu'enfin il lui est permis de se développer, nous allons exposer au grand jour, et soumettre au jugement commun, ce que de longues recherches ont appris de plus raisonnable à des esprits dégagés de préjugés; et nous l'exposerons, non avec la prétention d'en imposer la croyance, mais avec l'intention de provoquer de nouvelles lumières et de plus grands éclaircissements.

«Vous le savez, docteurs et instituteurs des peuples! d'épaisses ténèbres couvrent la nature, l'origine, l'histoire des dogmes que vous enseignez: imposés par la force et l'autorité, inculqués par l'éducation, entretenus par l'exemple, ils se perpétuent d'âge en âge, et affermissent leur empire par l'habitude et l'inattention. Mais si l'homme, éclairé par la réflexion et l'expérience, rappelle à un mûr examen les préjugés de son enfance, il y découvre bientôt une foule de disparates et de contradictions qui éveillent sa sagacité et provoquent son raisonnement.

«D'abord, remarquant la diversité et l'opposition des croyances qui partagent les nations, il s'enhardit contre l'infaillibilité que toutes s'arrogent; et, s'armant de leurs prétentions réciproques, il conçoit que les sens et la raison, émanés immédiatement de Dieu, ne sont pas une loi moins sainte, un guide moins sûr que les codes médiats et contradictoires des prophètes.

«S'il examine ensuite le tissu de ces codes eux-mêmes, il observe que leurs lois prétendues divines, c'est-à-dire immuables et éternelles, sont nées par circonstances de temps, de lieux et de personnes; qu'elles dérivent les unes des autres dans une espèce d'ordre généalogique, puisqu'elles s'empruntent mutuellement un fonds commun et ressemblant d'idées, que chacune modifie à son gré.

«Que s'il remonte à la source de ces idées, il trouve qu'elle se perd dans la nuit des temps, dans l'enfance des peuples, jusqu'à l'origine du monde même, à laquelle elles se disent liées; et là, placées dans l'obscurité du chaos et dans l'empire fabuleux des traditions, elles se présentent accompagnées d'un état de choses si prodigieux, qu'il semble interdire tout accès au jugement; mais cet état même suscite un premier raisonnement, qui en résout la difficulté; car, si les faits prodigieux que nous présentent les systèmes théologiques ont réellement existé; si, par exemple, les métamorphoses, les apparitions, les conversations d'un seul ou de plusieurs dieux, tracées dans les livres sacrés des Indiens, des Hébreux, des Parsis, sont des événements historiques, il faut convenir que la nature d'alors différait entièrement de celle qui subsiste; que les hommes actuels n'ont rien de commun avec ceux de ces siècles-là, et qu'ils ne doivent plus s'en occuper.

«Si, au contraire, ces faits prodigieux n'ont pas réellement existé dans l'ordre physique, dès lors on conçoit qu'ils sont du genre des créations de l'entendement; et sa nature, capable encore aujourd'hui des compositions les plus fantastiques, rend d'abord raison de l'apparition de ces monstres dans l'histoire; il ne s'agit plus que de savoir comment et pourquoi ils se sont formés dans l'imagination: or, en examinant avec attention les sujets de leurs tableaux, en analysant les idées qu'ils combinent et qu'ils associent, et pesant avec soin toutes les circonstances qu'ils allèguent, l'on parvient à découvrir, à ce premier état incroyable, une solution conforme aux lois de la nature; on s'aperçoit que ces récits d'un genre fabuleux ont un sens figuré autre que le sens apparent; que ces prétendus faits merveilleux sont des faits simples et physiques, mais qui, mal conçus ou mal peints, ont été dénaturés par des causes accidentelles dépendantes de l'esprit humain; par la confusion des signes qu'il a employés pour peindre les objets; par l'équivoque des mots, le vice du langage, l'imperfection de l'écriture; on trouve que ces dieux, par exemple, qui jouent des rôles si singuliers dans tous les systèmes, ne sont que les puissances physiques de la nature, les éléments, les vents, les astres, et les météores, qui ont été personnifiés par le mécanisme nécessaire du langage et de l'entendement; que leur vie, leurs mœurs, leurs actions ne sont que le jeu de leurs opérations, de leurs rapports; et que toute leur prétendue histoire n'est que la description de leurs phénomènes, tracée par les premiers physiciens qui les observèrent, et prise à contre-sens par le vulgaire, qui ne l'entendit pas, ou par les générations suivantes, qui l'oublièrent. On reconnaît, en un mot, que tous les dogmes théologiques sur l'origine du monde, sur la nature de Dieu, la révélation de ses lois, l'apparition de sa personne, ne sont que des récits de faits astronomiques, que des narrations figurées et emblématiques du jeu des constellations. On se convaincra que l'idée même de la divinité, cette idée aujourd'hui si obscure, n'est, dans son modèle primitif, que celle des puissances physiques de l'univers, considérées tantôt comme multiples à raison de leurs agents et de leurs phénomènes, et tantôt comme un être unique et simple par l'ensemble et le rapport de toutes leurs parties: en sorte que l'être appelé Dieu a été tantôt le vent, le feu, l'eau, tous les éléments; tantôt le soleil, les astres, les planètes et leurs influences; tantôt la matière du monde visible, la totalité de l'univers; tantôt les qualités abstraites et métaphysiques, telles que l'espace, la durée, le mouvement et l'intelligence; et toujours avec ce résultat, que l'idée de la divinité n'a point été une révélation miraculeuse d'êtres invisibles, mais une production naturelle de l'entendement, une opération de l'esprit humain; dont elle a suivi les progrès et subi les révolutions dans la connaissance du monde physique et de ses agents.

«Oui, vainement les nations reportent leur culte à des inspirations célestes; vainement leurs dogmes invoquent un premier état de choses surnaturel: la barbarie originelle du genre humain, attestée par ses propres monuments, dément d'abord toutes ces assertions; mais de plus, un fait subsistant et irrécusable dépose victorieusement contre les faits incertains et douteux du passé. De ce que l'homme n'acquiert et ne reçoit d'idées que par l'intermède de ses sens, il suit avec évidence que toute notion qui s'attribue une autre origine que celle de l'expérience et des sensations, est la supposition erronée d'un raisonnement dressé dans un temps postérieur: or, il suffit de jeter un coup d'œil réfléchi sur les systèmes sacrés de l'origine du monde, l'action des dieux, pour découvrir à chaque idée, à chaque mot, l'anticipation d'un ordre de choses qui ne naquit que long-temps après; et la raison, forte de ces contradictions, rejetant tout ce qui ne trouve pas sa preuve dans l'ordre naturel, et n'admettant pour bon système historique que celui qui s'accorde avec les vraisemblances, la raison établit le sien, et dit avec assurance:

«Avant qu'une nation eût reçu d'une autre nation des dogmes déja inventés; avant qu'une génération eût hérité des idées acquises par une génération antérieure, nul de tous les systèmes composés n'existait encore dans le monde. Enfants de la nature, les premiers humains, antérieurs à tout événement, novices à toute connaissance, naquirent sans aucune idée, ni de dogmes issus de disputes scolastiques; ni de rites fondés sur des usages et des arts à naître; ni de préceptes qui supposent un développement de passions; ni de codes qui supposent un langage, un état social encore au néant; ni de divinité, dont tous les attributs se rapportent à des choses physiques, et toutes les actions à un état despotique de gouvernement; ni enfin d'ame et de tous ces êtres métaphysiques que l'on dit ne point tomber sous les sens, et à qui cependant, par toute autre voie, l'accès à l'entendement demeure impossible. Pour arriver à tant de résultats, il fallut parcourir un cercle nécessaire de faits préalables; il fallut que des essais répétés et lents apprissent à l'homme brut l'usage de ses organes; que l'expérience accumulée de générations successives eût inventé et perfectionné les moyens de la vie, et que l'esprit, dégagé de l'entrave des premiers besoins, s'élevât à l'art compliqué de comparer des idées, d'asseoir des raisonnements, et de saisir des rapports abstraits.

§. I. Origine de l'idée de Dieu: culte des éléments et des puissances physiques de la nature

«Ce ne fut qu'après avoir franchi ces obstacles et parcouru déja une longue carrière dans la nuit de l'histoire, que l'homme, méditant sur sa condition, commença de s'apercevoir qu'il était soumis à des forces supérieures à la sienne et indépendantes de sa volonté. Le soleil l'éclairait, l'échauffait; le feule brûlait, le tonnerre l'effrayait, l'eau le suffoquait, le vent l'agitait; tous les êtres exerçaient sur lui une action puissante et irrésistible. Long-temps automate, il subit cette action sans en rechercher la cause; mais du moment qu'il voulut s'en rendre compte, il tomba dans l'étonnement; et passant de la surprise d'une première pensée à la rêverie de la curiosité, il forma une série de raisonnements.

«D'abord, considérant l'action des éléments sur lui, il conclut de sa part une idée de faiblesse, d'assujettissement, et de leur part une idée de puissance, de domination; et cette idée de puissance fut le type primitif et fondamental de toute idée de la divinité.

«Secondement, les êtres naturels, dans leur action, excitaient en lui des sensations de plaisir ou de douleur, de bien ou de mal: par un effet naturel de son organisation, il conçut pour eux de l'amour ou de l'aversion; il désira ou redouta leur présence: et la crainte ou l'espoir furent le principe de toute idée de religion.

«Ensuite, jugeant de tout par comparaison, et remarquant dans ces êtres un mouvement spontané comme le sien, il supposa à ce mouvement une volonté, une intelligence de l'espèce de la sienne; et de là, par induction, il fit un nouveau raisonnement.—Ayant éprouvé que certaines pratiques envers ses semblables avaient l'effet de modifier à son gré leurs affections et de diriger leur conduite, il employa ces pratiques avec les êtres puissants de l'univers; il se dit: «Quand mon semblable, plus fort que moi, veut me faire du mal, je m'abaisse devant lui, et ma prière a l'art de le calmer. Je prierai les êtres puissants qui me frappent; je supplierai les intelligences des vents, des astres, des eaux, et elles m'entendront; je les conjurerai de détourner les maux, de me donner les biens dont elles disposent; je les toucherai par mes larmes, je les fléchirai par mes dons, et je jouirai du bien-être

«Et l'homme, simple dans l'enfance de sa raison, parla au soleil, à la lune; il anima de son esprit et de ses passions les grands agents de la nature; il crut, par de vains sons, par de vaines pratiques, changer leurs lois inflexibles: erreur funeste! Il pria la pierre de monter, l'eau de s'élever, les montagnes de se transporter, et substituant un monde fantastique au monde véritable, il se constitua des êtres d'opinion, pour l'épouvantail de son esprit et le tourment de sa race.

«Ainsi les idées de Dieu et de religion, à l'égal de toutes les autres, ont pris leur origine dans les objets physiques, et ont été, dans l'entendement de l'homme, le produit de ses sensations, de ses besoins, des circonstances de sa vie et de l'état progressif de ses connaissances.

«Or, de ce que les idées de la divinité eurent pour premiers modèles les êtres physiques, il résulta que la divinité fut d'abord variée et multiple, comme les formes sous lesquelles elle parut agir: chaque être fut une puissance, un génie; et l'univers pour les premiers hommes fut rempli de dieux innombrables.

«Et de ce que les idées de la divinité eurent pour moteurs les affections du cœur humain, elles subirent un ordre de division calqué sur ses sensations de douleur et de plaisir, d'amour ou de haine; les puissances de la nature, les dieux, les génies furent partagés en bienfaisants et en malfaisants, en bons et en mauvais; et de là l'universalité de ces deux caractères dans tous les systèmes de religion.

«Dans le principe, ces idées analogues à la condition de leurs inventeurs, furent long-temps confuses et grossières. Errants dans les bois, obsédés de besoins, dénués de ressources, les hommes sauvages n'avaient pas le loisir de combiner des rapports et des raisonnements: affectés de plus de maux qu'ils n'éprouvaient de jouissances, leur sentiment le plus habituel était la crainte, leur théologie la terreur; leur culte se bornait à quelques pratiques de salut, et d'offrande à des êtres qu'ils se peignaient féroces et avides comme eux. Dans leur état d'égalité et d'indépendance, nul ne s'établissait médiateur auprès de dieux insubordonnés et pauvres comme lui-même. Nul n'ayant de superflu à donner, il n'existait ni parasite sous le nom de prêtre, ni tribut sous le nom de victime, ni empire sous le nom d'autel; le dogme et la morale confondus n'étaient que la conservation de soi-même; et la religion, idée arbitraire, sans influence sur les rapports des hommes entre eux, n'était qu'un vain hommage rendu aux puissances visibles de la nature.

«Telle fut l'origine nécessaire et première de toute idée de la divinité.»

Et l'orateur s'adressant aux nations sauvages:

«Nous vous le demandons, hommes qui n'avez pas reçu d'idées étrangères et factices; dites-nous si jamais vous vous en êtes formé d'autres? Et vous, docteurs, nous vous en attestons; dites-nous si tel n'est pas le témoignage unanime de tous les anciens monuments?

§ II. Second système. Culte des astres, ou sabéisme

«Mais ces mêmes monuments nous offrent ensuite un système plus méthodique et plus compliqué, celui du culte de tous les astres, adorés tantôt sous leur forme propre, tantôt sous des emblèmes et des symboles figurés; et ce culte fut encore l'effet des connaissances de l'homme en physique, et dériva immédiatement des causes premières de l'état social, c'est-à-dire des besoins et des arts de premier degré qui entrèrent comme éléments dans la formation de la société.

«En effet, alors que les hommes commencèrent de se réunir en société, ce fut pour eux une nécessité d'étendre leurs moyens de subsistance, et par conséquent de s'adonner à l'agriculture: or, l'agriculture, pour être exercée, exigea l'observation et la connaissance des cieux. Il fallut connaître le retour périodique des mêmes opérations de la nature, des mêmes phénomènes de la voûte des cieux; en un mot, il fallut régler la durée, la succession des saisons et des mois de l'année. Ce fut donc un besoin de connaître d'abord la marche du soleil, qui, dans sa révolution zodiacale, se montrait le premier et suprême agent de toute création; puis de la lune, qui, par ses phases et ses retours, réglait et distribuait le temps; enfin des étoiles et même des planètes, qui, par leurs apparitions et disparitions sur l'horizon et l'hémisphère nocturnes, formaient de moindres divisions; enfin il fallut dresser un système entier d'astronomie, un calendrier; et de ce travail résulta bientôt et spontanément une manière nouvelle d'envisager les puissances dominatrices et gouvernantes. Ayant observé que les productions terrestres étaient dans des rapports réguliers et constants avec les êtres célestes; que la naissance, l'accroissement, le dépérissement de chaque plante étaient liés à l'apparition, à l'exaltation, au déclin d'un même astre, d'un même groupe d'étoiles; qu'en un mot la langueur ou l'activité de la végétation semblaient dépendre d'influences célestes, les hommes en conclurent une idée d'action, de puissance de ces êtres célestes, supérieurs, sur les corps terrestres; et les astres dispensateurs d'abondance ou de disette, devinrent des puissances, des génies, des dieux auteurs des biens et des maux.

«Or, comme l'état social avait déja introduit une hiérarchie méthodique de rangs, d'emplois, de conditions, les hommes, continuant de raisonner par comparaison, transportèrent leurs nouvelles notions dans leur théologie; et il en résulta un système compliqué de divinités graduelles, dans lequel le soleil, dieu premier, fut un chef militaire, un roi politique; la lune, une reine sa compagne; les planètes, des serviteurs, des porteurs d'ordre, des messagers; et la multitude des étoiles, un peuple, une armée de héros, de génies chargés de régir le monde sous les ordres de leurs officiers; et chaque individu eut des noms, des fonctions, des attributs tirés de ses rapports et de ses influences, enfin même un sexe tiré du genre de son appellation.

«Et comme l'état social avait introduit des usages et des pratiques composés, le culte, marchant de front, en prit de semblables: les cérémonies, d'abord simples et privées, devinrent publiques et solennelles; les offrandes furent plus riches et plus nombreuses, les rites plus méthodiques; on établit des lieux d'assemblée, et l'on eut des chapelles, des temples; on institua des officiers pour administrer, et l'on eut des pontifes, des prêtres; on convint de formules, d'époques, et la religion devint un acte civil, un lien politique. Mais dans ce développement, elle n'altéra point ses premiers principes, et l'idée de Dieu fut toujours l'idée d'êtres physiques agissant en bien ou en mal, c'est-à-dire imprimant des sensations de peine ou de plaisir; le dogme fut la connaissance de leurs lois ou manières d'agir; la vertu et le péché, l'observation ou l'infraction de ces lois; et la morale, dans sa simplicité native, fut une pratique judicieuse de tout ce qui contribue à la conservation de l'existence, au bien-être de soi et de ses semblables.

«Si l'on nous demande à quelle époque naquit ce système, nous répondrons, sur l'autorité des monuments de l'astronomie elle-même, que ses principes paraissent remonter avec certitude au delà de quinze mille ans: et si l'on demande à quel peuple il doit être attribué, nous répondrons que ces mêmes monuments, appuyés de traditions unanimes, l'attribuent aux premières peuplades de l'Égypte: et lorsque le raisonnement trouve réunies dans cette contrée toutes les circonstances physiques qui ont pu le susciter; lorsqu'il y rencontre à la fois une zone du ciel, voisine du tropique, également purgée des pluies de l'équateur et des brumes du nord; lorsqu'il y trouve le point central de la sphère antique, un climat salubre, un fleuve immense et cependant docile, une terre fertile sans art, sans fatigue, inondée sans exhalaisons morbifiques, placée entre deux mers qui touchent aux contrées les plus riches, il conçoit que l'habitant du Nil, agricole par la nature de son sol, géomètre par le besoin annuel de mesurer ses possessions, commerçant par la facilité de ses communications, astronome enfin par l'état de son ciel, sans cesse ouvert à l'observation, dut le premier passer de la condition sauvage à l'état social, et par conséquent arriver aux connaissances physiques et morales qui sont propres à l'homme civilisé.

«Ce fut donc sur les bords supérieurs du Nil, et chez un peuple de race noire, que s'organisa le système compliqué du culte des astres, considérés dans leurs rapports avec les productions de la terre et les travaux de l'agriculture; et ce premier culte, caractérisé par leur adoration sous leurs formes ou leurs attributs naturels, fut une marche simple de l'esprit humain: mais bientôt la multiplicité des objets, de leurs rapports, de leurs actions réciproques, ayant compliqué les idées et les signes qui les représentaient, il survint une confusion aussi bizarre dans sa cause que pernicieuse dans ses effets.

Yaş sınırı:
12+
Litres'teki yayın tarihi:
30 haziran 2018
Hacim:
401 s. 3 illüstrasyon
Telif hakkı:
Public Domain