Kitabı oku: «Programme des Épouses Interstellaires Coffret», sayfa 5

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Je retiens mon souffle tandis que la gardienne retire le deuxième éclat de ma jambe et replace la pince sur la desserte. Le souffle court mais soulagée que l’épisode des fouilles à caractère médical soit enfin terminé, je réponds dans un souffle. « C’est un Engin Explosif Improvisé. C’est— j’indique la marque sur ma cuisse, —un clou de dix centimètres.

– Où l’attaque a-t-elle eu lieu ? »

Je hausse les épaules. « C’est la guerre, Nial, ça explose de partout. Les gens meurent. » Comme le simple soldat qui était à côté de moi quand on a sauté sur cette mine il y a trois ans. C’est lui qui a été le plus touché, il est mort dans mes bras.

« Les femmes ne font pas la guerre. »

Je lève les yeux au ciel. « Sur Terre oui.

– Alors il est temps qu’on t’arrache à cette planète. Vos hommes sont des idiots. »

Que répondre à ça ?

La gardienne s’est éloignée, elle revient avec une petite baguette qui ressemble à la télécommande de ma télévision, dotée d’un embout lumineux bleuté. Elle la passe sur la blessure de ma cuisse et je soupire, on dirait que la lumière pénètre à l’intérieur de mon corps, ça chauffe, ça fait du bien, c’est parfait. Je ne ressens plus aucune douleur, je regarde ma peau, complètement cicatrisée, bien qu’encore maculée de sang.

« Oh, mon Dieu. C’est ahurissant. »

Elle sourit et la déplace sur mon épaule, le soulagement est quasi instantané. « Vous me pardonnez de ne pas vous avoir anesthésiée ?

– Oui. » Je pousse un grognement, la douleur a disparu. Je baisse la tête et pousse un profond soupir. Mon Dieu ça fait du bien.

Je devrais lâcher la main de Nial mais je ne suis pas prête. Pas encore. J’ai envie de rester comme ça encore une minute sans penser au cartel, à Clyde, ou à ces trucs de la Ruche qui me pourchassaient. J’ai envie de me sentir bien, la main chaude et solide à la fois de Nial me fait du bien. Je ne ressens plus aucune douleur et il me… rassure.

Mais je ne suis jamais contente, je n’ai plus besoin de me soucier d’être tuée ou pas, je dois passer à la vitesse supérieure. J’ai à faire. Mon répit était de courte durée.

Je dois envoyer les dernières photos à mes contacts de la police et aux médias. Je dois terminer ce que j’ai commencé. La mort de Clyde ne tardera pas à être découverte. Je veux m’assurer que la fièvre médiatique serve à quelque chose.

« J’ai besoin de mon appareil. » J’essaie de m’asseoir mais suis prise de vertige et serre la main de Nial, il m’empêche de tomber de la table.

« L’étrange boîte noire que tu avais autour du cou ? Demande Nial.

– Oui. » J ’essaie de m’asseoir de nouveau mais une large main me tient la nuque. Je lève les mains pour que Nial ôte ses mains chaudes de ma peau sensible mais il ne bouge pas et j’atterris contre lui.

Contrariée, je regarde son visage totalement impassible. La force et l’assurance qui se lisent sur son visage me donne le frisson, je suis obligée de lui demander la permission de me lever. « Je l’ai laissé dans la voiture. Je dois le récupérer. C’est important. »

Il me regarde d’un air chaleureux. Peut-être parce que je ne lutte plus et me colle à lui. « Ander te l’apportera quand il arrivera. »

Ander. Le second, quel qu’il soit. Je l’avais oublié.

« Quand ? » Je secoue la tête et repousse la main de Nial. « J’en ai besoin maintenant. On pourrait le voler. Je dois vraiment le récupérer.

– Tu ne sortiras pas d’ici, partenaire. Tu dois te reposer en vue du transfert.

– Quoi ? Quel transfert ? Non. Non. Non. Je n’irai nulle part. »

Il étrécit les yeux. « Tu es ma partenaire. Tu iras où je te dirai d’aller. »

Je réprime un rire et ça fait un sale bruit. C’est ma blessure, ma déception qui se cache derrière ce son fragile. « Non. Tu as eu ta chance et tu m’as rejetée. Par conséquent je suis libre. J’ai rempli ma part du contrat des épouses. Je ne te dois rien. Je ne t’appartiens plus. C’est terminé. »

Il plisse encore plus les yeux, il n’aime pas être contredit. Je sens sa colère et sa frustration, que rien ne laisse présager dans sa façon de me toucher.

« Je me fiche des contrats que tu as sur Terre, femme. Tu m’appartiens, tu es ma partenaire. Mon père a refusé ta venue. Je n’y suis pour rien, j’étais vraiment furax lorsque je l’ai découvert. Rien n’a changé, hormis le fait que j’ai été obligé de venir te récupérer. Que les choses soient claires. Tu n’as pas été rejetée. Je ne t’abandonnerai pas. Tu m’appartiens. »

J’inspire profondément, histoire de rétorquer mais la gardienne Egara, visiblement très mal à l’aise, lève ses mains en l’air. « Je vais chercher l’appareil photo dans la voiture. Personne n’y verra que du feu. C’est ma voiture après tout. »

Je m’adresse à elle, bienheureuse de ne pas devoir me conformer à la version quelque peu extrémiste de Nial. « Merci.

– Y’a pas de quoi. » Elle sort de la pièce, la grande porte coulissante se referme derrière elle dans un chuintement.

Je célèbre ma petite victoire pendant cinq secondes. Je réalise que je suis à moitié nue et toute seule avec un guerrier extraterrestre qui croit—le plus sérieusement du monde—que je lui appartiens.

7


Nial

Ma partenaire tremble sous ma main, son corps svelte est superbe, je me retiens de lui arracher ses petits dessous roses, de goûter ses seins ronds et sa douce chatte.

Ses cicatrices et son regard m’empêchent toutefois de céder à mes pulsions. Elle a été soldat, son corps en porte les stigmates, elle a appris à ne plus faire confiance. Le refus de mon père l’a profondément affectée. Elle a des doutes à mon égard, elle doute de mon désir. La liste des raisons qui me poussent à haïr cet homme se rallonge. Personne n’a le droit de s’interposer entre un homme, son second et leur partenaire.

Je vais lui prouver que ses doutes n’ont pas lieu d’être, ce n’est pas en étant trop attentionné que je conquerrai son cœur. Elle est blessée et terrorisée, en dépit des apparences. Elle s’est légèrement radoucie dans la voiture quand j’ai enduit sa peau avec mon sperme. Le pouvoir de la semence est légendaire, il lie les femmes à leurs partenaires, mais les femmes Prillon ne réagissent pas de la même façon que ma petite humaine. Sur Prillon Prime, les femmes sont excitées par le sperme de leurs partenaires, avec le temps, ça prend plusieurs mois en général, elles meurent d’envie d’avoir des contacts charnels avec leurs partenaires. Mais ce lien nécessite du temps.

Pas ma Jessica. Sa réaction a été spontanée et fascinante, j’avais une envie folle de la baiser, là, dans la voiture.

Le Commandant Deston m’a prévenu, j’ai bien vu comment sa partenaire a réagi aux composés chimiques contenus dans son sperme et celui de son second durant leur cérémonie d’accouplement. J’ai vu leur partenaire se tortiller et les supplier de continuer, mais je n’avais pas vraiment pris conscience du pouvoir conféré par cette union sur une femme humaine jusqu’à ce que j’étale quelques gouttes de sperme sur le bras de Jessica.

Je me suis à peine branlé trois fois, ça m’a suffi pour éjaculer. J’ai tellement envie d’elle.

J’ai voulu l’attendrir en la prenant par le bras et en y faisant pénétrer le liquide transparent, je voulais l’apaiser, de façon à lui faire entendre raison lorsque le moment de s’accoupler sera venu. Elle a réagi en quelques secondes à peine, l’odeur de sa chatte a envahi l’habitacle. Ses pupilles étaient dilatées, elle me dévorait des yeux, elle me dévisageait comme si elle voulait me toucher.

J’ai envie de sentir ses mains sur moi, je le désire plus que tout, plus encore que monter sur le trône. Elle me dévisage, guérie mais néanmoins secouée, à moitié nue mais pas effrayée, et ma bite palpite encore plus. Ô Dieux, elle m’appartient.

Elle a eu l’air contrariée d’être excitée dans la voiture mais je bénis ce lien, que mon sperme renforcera. J’attendrai le temps nécessaire, je gagnerai sa confiance et son cœur. Son corps s’est déjà rangé à l’idée que nous avons vraiment été accouplés, et si je dois en passer par la séduction pour la faire succomber, je me montrerai impitoyable concernant le plaisir que je lui procurerai.

Le temps et la cérémonie d’accouplement auront raison de ses doutes. Elle s’est laissée aller dans mes bras, douce et docile, elle a accepté mon baiser, avant qu’elle n’entre en contact avec mon sperme.

Je t’aurai, ma fière épouse guerrière.

Je dois la traiter eu égard à son rang, une créature mécontente et en détresse craignant la poigne de fer d’un partenaire dominateur. C’est flagrant, et je la connais à peine. Elle argumente et lutte, se débat et m’invective mais ce ne sont que des mots, c’est sa façon de se protéger. Elle a dû se créer une apparence revêche adaptée aux hommes de sa planète, c’est inutile avec moi. Les hommes humains sont de toute évidence des abrutis ayant trahi sa confiance. L’arrogance de mon père est pire qu’une insulte.

Rien n’a d’importance tandis qu’elle est allongée sur la table, faible et tremblante, dans mes bras. Je dois interpréter son besoin de se raccrocher à moi comme un signe favorable et peut-être inconscient, je suis bien son partenaire, son refuge. Je dois chérir ce lien ténu avec douceur et affection.

Elle n’est plus blessée, son corps est totalement guéri mais l’angoisse se lit dans ses yeux clairs. Elle scanne la pièce où nous nous trouvons avec nervosité et se lèche les lèvres en me dévisageant, ne sachant pas ce que je lui réserve. Qu’elle s’agrippe à moi est une bonne chose ; elle se croit intouchable, elle attend simplement que la gardienne revienne avec son appareil photo.

« Ne bouge pas, Jessica. »

Je prends son silence pour argent comptant, je suis satisfait et me dirige vers un évier situé de l’autre côté de la pièce. Je remplis un récipient étrange d’eau chaude et savonneuse et prends un chiffon doux posé sur une étagère.

La baguette ReGen a guéri ses blessures les plus graves, la vue de sa peau douce maculée de sang m’est insupportable.

Je retourne près de la table et imbibe la serviette d’eau.

« Tu es bouleversée. Il s’est passé plein de choses en l’espace d’une heure. C’est une période d’adaptation. Tu as dû comprendre que je ne te voulais aucun mal. Tu es en sécurité avec moi. Je ne permettrai à personne de te toucher ou de te faire du mal. Tu me permets de prendre soin de toi ? »

Elle me regarde, elle m’observe, elle s’attarde sur ma peau argentée, survole mon œil doré et l’autre, argenté, finit par ma bouche. Elle se rend compte qu’elle reste focalisée dessus, son attention se distrait, son regard coupable croise le mien, d’un air interrogateur tout d’abord, puis, tout bien réfléchi, elle arbore un air résolu. Elle hoche la tête et je l’aide à s’asseoir, la table d’examen est maculée de sang.

Je fais rouler un petit tabouret à roulettes près de la table et pose son pied sur ma jambe afin de nettoyer le sang qui a coulé le long de sa cuisse.

Ma méthode n’est pas parfaite mais je la nettoie de mon mieux, tout doucement. Elle me permet de la regarder, de lui accorder de l’attention et de m’occuper d’elle en tant que partenaire. Ça n’a rien de sexuel, ça ne viendra que renforcer notre lien déjà puissant.

Je lave sa jambe et sa cuisse. Le sang a coulé jusqu’à la naissance de ses fesses, je me lève, fais en sorte qu’elle se penche vers moi, son front repose contre mon épaule tandis que je nettoie son épaule et son dos. Je descends le long de son dos superbe et me demande si elle frissonne à cause de l’eau froide qui s’évapore ou à cause de moi.

La gardienne Egara revient avec l’appareil photo au moment où j’enveloppe ma partenaire dans une serviette propre et sèche, je la prends dans mes bras et m’assoie sur l’unique chaise de la pièce. Jessica est confortablement installée sur mes genoux. Elle n’est pas petite pour une terrienne comparée à la gardienne mais elle est parfaitement proportionnée. Elle est douce, pulpeuse et sensuelle à souhait. Elle n’est pas petite et c’est tant mieux. Je n’ai pas envie de la sauter en douceur, je sais que ce n’est pas ce qu’elle recherche. Nous n’aurions pas été accouplés le cas échéant.

Heureusement, Jessica continue de se montrer obéissante, ce qui prouve ô combien elle se sent vulnérable. Elle est certes guérie mais encore fragile. Le ReGen n’est pas capable de restituer l’énergie perdue. Seul le temps et du repos feront leur œuvre, tout comme elle apprendra qu’elle peut me faire confiance, qu’elle sera en sécurité avec moi. J’ai vu son regard de braise lorsque l’éclaireur de la Ruche la poursuivait, ce petit chaton tout tranquille dans mes bras est en réalité une vraie panthère.

Ma partenaire regarde la gardienne entrer et poser l’appareil photo sur le comptoir.

« Merci. » Elle se détend, se blottit contre moi, je bande en la sentant collée à moi. Elle soupire et s’adresse à la gardienne. « Vous auriez un ordinateur ? J’ai besoin de télécharger les photos que j’ai prises aujourd’hui et les envoyer à la police. »

Le regard perplexe de la gardienne m’invite à garder le silence, je me pose la même question qu’elle. « Quelles photos ? »

Jessica répond, la tête toujours appuyée sur mon épaule, « J’étais planquée au Café Solar cet après-midi.

– Oh, mon Dieu. Vous êtes folle ? » La gardienne, qui s’est calée contre le comptoir, sursaute et Jessica se contracte dans mes bras. Je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part.

« Peut-être bien. »

Je regarde la gardienne, ne m’attendant pas à une réponse de la part de mon partenaire. « C’est quoi le Café Solar ? »

Ses lèvres forment un trait, son regard passe de Jessica à moi, comme si elle était en train de prendre une décision colossale. J’adopte un ton impérieux. « Répondez-moi. Immédiatement. »

Jessica lève son bras nu de sous la couverture et rembarre la gardienne, comme pour lui épargner ma colère. Elle se trompe. Ma partenaire est seule concernée par ma colère, puisque je la soupçonne d’avoir risqué sa vie. Ses paroles confirment mes soupçons.

« C’est le lieu de prédilection d’un cartel de drogue.

Le cartel de drogue. Ils dirigent tout le nord-est du pays. Depuis ce restaurant. » La gardienne Egara croise les bras. « Vous êtes folle. Ce serait pas un de leurs coups montés pour se débarrasser de vous ? Ils vous abattront de sang-froid. »

La menace qui pèse sur ma partenaire me fait pousser un grognement, Jessica n’en fait pas cas et s’adresse directement à la gardienne.

« Comment savez-vous qu’il s’agit d’un coup monté ? Je ne vous en ai jamais parlé. »

La gardienne lève un sourcil. « Oh c’est bon. Je m’occupe des criminels au quotidien. Je connais la différence entre l’innocence et la culpabilité et je connais votre dossier. La vérité finit par toujours par se savoir.

– Merci. »

Je sens les larmes de ma partenaire.

« Pourquoi tu pleures ? Tu as mal ? » Je la regarde, elle arbore un sourire baigné de larmes.

« Non. C’est juste que personne ne me croit jamais. »

La gardienne remue la tête. « Je n’en suis pas si sûre, Jess. Mais qu’est-ce que ça peut faire ?

– Rien.” Jessica essuie ses larmes avec le bord de la couverture, la guerrière forte et résolue est de retour. « Voilà pourquoi je dois télécharger ces photos pour les envoyer aux flics et à mes contacts dans les médias avant qu’ils ne trouvent le corps de Clyde. »

La gardienne ouvre un compartiment dans le mur et apporte une tablette à ma partenaire. « Ça fera l’affaire ? »

Jessica reprend un peu du poil de la bête en voyant la tablette et la pose à côté d’elle, elle regarde comment ça s’ouvre. « Oui. Merci.

– Clyde comment ? »

Jessica grogne. « Clyde Tucker. L’homme de chez qui je m’échappais quand tu m’as trouvée. Lorsque la Ruche m’a trouvée. C’est le maire, le chef du gouvernement de cette ville. Ils … les trafiquants de drogue l’ont acheté.

– Tucker le maire ? Quelle enflure. Et dire que j’ai voté pour lui. » Le regard de la gardienne Egara aurait pu tuer un guerrier Prillon sur le champ. Je m’incline devant tant d’enthousiasme.

« Vous feriez une excellente partenaire pour un guerrier Prillon. Vous devriez adhérer au programme. »

La gardienne Egara se mord la lèvre et détourne le regard tandis que Jessica s’adresse à elle. Elle parle d’un ton sec et essaie de se libérer de mon étreinte. Je raffermis ma prise. Elle peut faire ce qu’elle veut tout en restant sur mes genoux. Inutile d’être jalouse pour ce que j’ai dit à la gardienne. Je ne désire pas l’autre femme. La seule partenaire que je désire est entre mes bras, et je ne la lâcherai pas.

Jessica donne une tape sur ma main posée sur sa hanche et s’adresse à la gardienne. « Vous pouvez me passer mon appareil photo s’il vous plaît ?

– Bien sûr. »

Jessica prend l’appareil photo, sort deux câbles d’un compartiment que je n’avais pas remarqué situés à l’arrière de l’appareil photo et les connecte à la tablette. Elle demande à la gardienne le mot de passe Internet et se concentre sur ce qu’elle fait. Les photos apparaissent à l’écran, elle les télécharge et les classe par catégorie, elle envoie des messages et fait le nécessaire. Je ne reconnais ni les lieux ni les personnes sur les photos, ce n’est pas étonnant. Je n’ai rien à voir avec eux, on n’est pas restés sur Terre assez longtemps pour ça. L’essentiel est que Jessica soit saine et sauve, je n’ai rien à faire avec les habitants de cette planète. Le seul humain qui avait l’intention de lui faire du mal est mort, tué par la Ruche.

Mon second s’occupe de la menace de la Ruche et je suis une nouvelle fois reconnaissant envers le Commandant Deston et Dare, son second, qu’Ander se soit proposé. Il a prouvé sa valeur, notre partenaire a couru un plus grand danger que prévu.

La Ruche a abattu Clyde, le maire, c’est bien la première fois que leur action m’apporte satisfaction. J’aurais bien voulu achever le type moi-même. Il a blessé ma partenaire, c’est tout ce qui m’importe.

Elle rédige un message sur l’écran de la tablette que la gardienne lui a prêté. Mon oreillette terrienne sonne, je la touche, un bruit étrange résonne dans la salle.

« J’écoute.

– J’arrive au centre de recrutement dans dix minutes. Comment va notre partenaire ? » Ander arrive, c’est une bonne nouvelle. Plus tôt il sera là, plus tôt notre partenaire sera en sûreté, loin d’ici.

« Elle a été blessée mais elle s’en remettra. Tu as trouvé le vaisseau de la Ruche ?

– Oui. Le dernier éclaireur est mort. J’ai fait en sorte que leur vaisseau entre en collision avec l’étoile de la Terre.

– Tu as bien arraché leurs processeurs internes ? » répondis-je tout en caressant le dos de ma superbe partenaire. Elle se fige sur place, elle écoute ma conversation avec son second.

« Avec un immense plaisir. »

Je rigole. Il faut déchiqueter le corps en deux pour ôter le processeur interne, ces unités spéciales se trouvent en général dans la colonne vertébrale des cyborgs, derrière le cœur.

« Que faisaient-ils là ?

– Leurs ordres étaient simples. Ils cherchaient Jessica. »

Le choc et une rage toute protectrice envahit doucement ma poitrine. « Comment ça se fait ?

– Parce qu’elle t’appartient. Leur objectif premier était de te tendre un piège afin de te renvoyer aux mains de la Ruche, pour achever ce qu’ils ont commencé.

– Plutôt crever. » Ces machines ne me toucheront plus jamais. Je ne gonflerai pas les rangs de la Ruche, je ne vais pas détruire et tuer mon propre peuple.

« Ils le savent. Voilà pourquoi c’est à elle qu’ils en voulaient. »

Le chef de la Ruche est encore plus diabolique que je ne l’imaginais. Je ne me rendrai jamais, plutôt être tué que capturé vivant. Et la femme dans mes bras ? Ma partenaire ?

J’ai à peine goûté à l’un de ses baisers, je ferai tout, je me sacrifierai pour la protéger. Evidemment, la Ruche le sait, je suis responsable d’elle. Du moins c’est ce que croit la Ruche. Ils n’ont pas compris un truc, une partenaire Prillon est tout sauf un boulet, ils devront se frotter à non pas un mais deux guerriers Prillon.

Si j’étais venu seul, elle aurait couru un danger deux fois plus grand. Je ne lui aurais pas fait prendre de tels risques. Le rôle d’un second partenaire est sacré et nécessaire. Je ne vais pas le sous-estimer.

« Rentre immédiatement. Elle n’est pas en sécurité sur Terre.

– D’accord. Dix minutes. »

Ander coupe la communication et je regarde la gardienne Egara. Elle se dirige vers la porte. Elle n’a pas entendu la réponde d’Ander, elle regarde mon expression et saisit la poignée de la porte.

« Je vais lui ouvrir.

– Merci infiniment. »

Une fois partie, Jessica se concentre à nouveau sur ce qu’elle faisait. Deux minutes plus tard, elle soupire et se penche pour poser la tablette sur le comptoir. Ce qu’elle doit accomplir sur Terre est important mais passager, une fois sur le Cuirassé Deston, ce sera de l’histoire ancienne. Ces petits hommes et leurs crimes feront partie du passé, un passé plutôt moche qui ne l’atteindra plus. Elle tournera la page et se fera à sa nouvelle vie, sachant qu’elle a accompli tout ce qui devait l’être avant de quitter la Terre et de m’appartenir pour de bon.

« Tu as terminé, partenaire ? » je continue de lui frotter le dos à travers la couverture, je suis content qu’elle me permette de le faire. Du moins pour le moment. Je passerai aux choses sérieuses plus tard. Je vais faire en sorte que les composants chimiques contenus dans mon sperme entrent à nouveau en contact avec son épiderme. J’ai aimé sa confiance tranquille et qu’elle accepte cette caresse, mais j’ai hâte de sentir à nouveau son désir. Je dois faire mon possible pour qu’elle se lie à moi. Notre connexion doit être inviolable. Je veux sentir sa chatte trempée et vide, brûlante de désir pour ma bite. Je veux qu’elle me désire.

« Oui. J’espère que ces fils de pute moisiront en prison. »

Je pose une main sous son menton et tourne son visage afin de croiser son regard. J’y lis de la passion et du désir. Je dois tout simplement diriger cette puissance et cette énergie dans ma direction. La tentation de la badigeonner de sperme est carrément irrésistible.

« Quel vilain langage dans une si jolie bouche. » Je fixe ses lèvres roses et charnues, j’entends battre son cœur. Elle se lèche les lèvres et je regarde la profondeur de ses yeux, j’essaie de comprendre ce mystérieux mélange de force et de fragilité, de désir et de tendresse qui habite ma partenaire.

« Pourquoi es-tu ici ? » Elle parle comme si j’étais une énigme à résoudre et qu’elle ne croyait pas à la version de l’histoire.

« Je suis venu pour toi.

– C’est insensé. Tu as fait tout ce chemin jusqu’à la Terre pour moi ?

– Oui.

– Si c’est vrai, t’es complètement malade. Je ne suis personne, juste un coup d’un soir parmi des milliards dans la galaxie. »

Je secoue la tête. « Tu es unique et irremplaçable, la seule femme idéale dans tout l’univers. » J’effleure sa lèvre inférieure, je me souviens de son goût. « Tu l’as senti dans la substance qui a touché ta peau. Ta réaction au fluide contenu dans mon sperme est la preuve du lien qui nous unit, la preuve de notre profonde connexion. Si tu accordes plus de crédit à la technologie qu’à l’alchimie brute, tu n’as qu’à demander à la gardienne Egara le taux de réussite du programme d’accouplement. Quoique tu penses, sache une chose : je suis ton partenaire et tu m’appartiens. Je serai toujours là pour toi. Je serai toujours là pour te protéger. Tout comme Ander, ton second. »

Elle fronce les sourcils. « Quel second ?

– En tant que premier partenaire, il est de mon droit et mon honneur de choisir un second guerrier pour t’aimer et te protéger. Ander est le plus farouche de mes guerriers. Il est tout à fait digne d’être ton second.

– Un second partenaire ? Tu veux dire— » Elle reste bouche bée, elle fait mine de parler mais réalise ce que je viens de dire. Elle me regarde, incrédule. « Tu veux dire que le rêve est bien réel et »

Je la serre plus étroitement contre moi, j’effleure les commissures de ses lèvres. « Tu as deux partenaires, Jessica. Toutes les épouses Prillon ont l’honneur de se voir attribuer deux valeureux guerriers pour les aimer et les protéger.

– Pourquoi ? »

Je l’embrasse sur le front, incapable de me retenir. « Nous sommes des guerriers. Les plus valeureux parmi les planètes membres de la coalition. Nous sommes en première ligne dans la guerre contre la Ruche. Nous combattons. Nous mourons. Nos lois nous interdisent de laisser une partenaire ou des enfants sans protection.

« Et donc ? Vous allez me sauter à tour de rôle ? Je croyais que ce rêve n’était qu’une simulation, un test d’excitation pour enregistrer mes réactions corporelles dans le cadre du programme d’accouplement ou … je ne sais quoi. »

Je dépose un baiser sur sa tempe, encouragé par le fait qu’elle ne se dérobe pas. « Non, mon épouse guerrière. » Je l’embrasse sur la joue. « Le rêve était bien réel mais il concernait une autre partenaire Prillon et ses maris. Je suis heureux d’apprendre que ça t’a excitée.

– Mais—

– On te possèdera tous les deux, nos sexes durs comme de la trique te pénètreront, quatre mains te caresseront et te donneront du plaisir.

– Putain, t’es sérieux. »

Elle pousse un cri de surprise mais je sens son excitation à travers la pièce. L’idée de se faire prendre par deux valeureux guerriers l’excite, c’est normal. On va la goûter avec nos deux bouches, la pénétrer avec nos deux verges, la besogner à quatre mains. On va explorer, goûter et donner du plaisir au moindre centimètre carré de son corps.

L’idée de pénétrer son vagin humide, qu’elle tombe enceinte pendant qu’Ander la sodomise me fait bander et je m’empare de la seule chose qui soit à portée de ma main. Sa bouche.

Son visage est exactement dans la bonne position, je l’embrasse comme si je voulais que son goût demeure à jamais dans ma mémoire. Je ne l’ai ni provoquée ni séduite, je prends ce que je veux, j’attends sa réponse. Mon désir pour elle n’est ni doux ni timide, je suis une bête sauvage qui ne demande qu’à être relâchée.

Je viole sa bouche, tel un conquérant revendiquant ce qui lui appartient, la couverture glisse de ses épaules et atterrit par terre, elle est à moitié nue devant moi. J’enfonce ma main dans ses cheveux et la maintient fermement, sa bouche se place dans un angle parfait. J’explore sa peau de ma main libre, la courbe de sa cuisse, sa hanche, sa taille, la douceur de son sein dans son étrange soutien-gorge rose. J’ai hâte de le lui arracher pour mettre son mamelon durci dans ma bouche.

Elle gémit doucement et je continue de l’embrasser tandis que mon second entre dans la pièce et voit la scène. La gardienne Egara pousse un petit cri, j’entends le bruit étouffé de ses pas s’éloigner dans le couloir tandis qu’elle referme la porte derrière elle, afin de me donner exactement ce dont j’ai besoin tandis que ma partenaire frémit entre mes bras, et succombe au plaisir.

De l’intimité.

Ander s’approche doucement et j’ouvre les yeux, je lui adresse un léger signe de tête tout en embrassant Jessica sur la bouche.

Il va se joindre à nous, toucher notre partenaire, lui enseigner ce qu’est une épouse Prillon. J’avais dit à Jessica, quand nous étions dans la voiture de la gardienne, que je poursuivrais son apprentissage, le moment est venu.

Ander s’agenouille derrière nous, son regard s’attarde sur les magnifiques courbes féminines de notre partenaire. Il inspire profondément, savoure, tout comme moi, la douce odeur de sa chatte humide.

Très concentré, Ander s’agenouille entre ses jambes tandis qu’elle s’assoie à califourchon sur mes cuisses. Je sais ce qu’il veut, je vais l’aider à l’obtenir.

Je ferme les yeux, savourant l’abandon de notre partenaire, tandis qu’elle passe ses bras autour de mon cou.

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