Kitabı oku: «Son Partenaire Particulier», sayfa 2

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« Le transfert concerne le corps, elle dort. »

J’entends la voix mais je ne bouge pas. Je me sens bien, je n’ai pas envie de me réveiller.

« Oui, elle est dans cet état depuis quatre heures. » La voix est plus grave, plus autoritaire, clairement agacée par mon état. « Goran, ma partenaire a peut-être été endommagée durant le transport. »

Endommagée ?

« Il n’y a apparemment aucun dégât. » Une voix différente. « Elle est minuscule et a peut-être besoin de plus de temps pour récupérer. »

Minuscule ? Je ne me considère pas comme minuscule. Petite à la rigueur mais minuscule ? C’est marrant. Mon corps refuse de m’obéir et m’empêche de voir qui se permet de me voir autrement que comme une femme aux formes harmonieuses et à la forte personnalité. C’est comme si je m’éveillais d’une longue sieste et savourais le moment. Je me sens au chaud et en sécurité, pas sur le point de… oh !

J’ouvre enfin les yeux, les murs gris de l’unité de recrutement dans lequel j’ai passé les derniers jours ont disparu. La structure semble plus basique, le plafond et les murs sont en tissu tendu. Je ne vois pas grand-chose, trois hommes me regardent d’un air menaçant. J’écarquille les yeux devant leur stature. Ils sont extrêmement grands et… grands. Je n’ai jamais vu d’hommes aussi grands. C’est leur taille normale ?

Tout est foncé chez eux. Leurs cheveux, leurs yeux, leurs vêtements et leur peau bronzée. Ils me font penser à des méditerranéens ... Mais le centre de recrutement ne m’a pas envoyé en Europe ou au Moyen-Orient mais sur une autre planète. Trion ? C’est ça ? À quelle distance suis-je de chez moi ? La gardienne Egara ne m’a pas dit à quelle distance se trouvait cette planète avant de faire glisser son doigt sur l’écran et me transporter. Tout s’est passé très rapidement, comme lorsqu’on s’endort lors d’une anesthésie et qu’on se réveille totalement inconscient, sans savoir ce qui s’est passé entre temps.

Je suis allongée sur le côté, non plus sur ce fauteuil inconfortable dans la pièce de recrutement mais sur un lit étroit. Mes poignets et mes chevilles ne sont plus entravés, je repousse une mèche de cheveux derrière l’oreille à l’aide de ma main droite.

Oui. Ça y est. Je la sens. La petite boule que m’a occasionné l’implant du ministère de la justice, la puce qui me ramènera un jour sur Terre, s’ils tiennent leur promesse. Pour le moment, je dois survivre en tant que Evelyn Day, inculpée de meurtre.

Je cligne des yeux, perplexe, j’essaie de prendre mes repères. J’ai toujours su qu’il existait d’autre planètes mais les médias ne nous ont jamais montré d’images. Le transport extra-planétaire est réservé au personnel militaire ou aux femmes concernées par le Programme des Épouses. J’ai toujours cru que les extraterrestres étaient très différents des êtres humains, je ne me trompais pas totalement. Ces hommes, s’ils sont représentatifs de leur planète, sont de très séduisants spécimens très semblables aux hommes. Séduisant n’est pas le terme exact. Fort, viril. Splendide.

Néanmoins, leur puissance et leur rudesse, leur taille immense, la très forte probabilité qu’ils me veulent du mal me fait reculer.

Le mur est souple derrière mon dos, je tends la main pour garder l’équilibre. Je suis à quatre pattes, les hommes me reluquent de la tête aux pieds. L’air est chaud—où suis-je—je le sens sur ma peau nue. Je ne suis plus en prison. Je suis nue.

« Où sont mes vêtements ? »

Je gémis en essayant de me couvrir tout en regardant autour de moi. Je suis dans Spartan, il n’y a qu’un lit sur lequel je suis assise et une table au milieu de la pièce. La pièce n’est pas très grande, à moins que la haute taille des hommes ne la fasse paraître plus petite. De gros câbles noirs et des gadgets en métal s’alignent sur le mur, un mélange entre l’équipement médical de l’hôpital et mes appareils de cuisine.

« Tu as été transportée et enregistrée comme l’exige la coutume, » dit l’un deux.

« Mais je suis nue. »

J’ai les mains glacées, je regarde mes mamelons. Ils portent des anneaux d’or. Comme si ça ne suffisait pas, une chaîne en or les relie et pend au niveau de mon nombril.

J’ai… hum, eu des piercings aux tétons. Je n’arrive pas à détourner la vue de cet étrange spectacle. Les anneaux sont plus petits qu’une alliance, la chaîne est mince comme une cordelette et ornée de petits disques en or.

« Vu ta réaction, tu n’as pas l’habitude d’être parée de bijoux sur Terre. »

Je ne lève pas les yeux pour voir qui a parlé.

Parée ? Étonnamment, les piercings de mes mamelons ne sont pas douloureux, bien que flambant neufs. Ils seront certainement endoloris. À l’âge de dix ans on m’a percé les oreilles, les trous ont mis plus d’un mois à cicatriser. Je ne ressens aucune douleur, ça tire un peu à cause du poids de la chaîne. C’est léger mais constant… et excitant. Mes tétons durcissent et je halète, je croise les bras sur ma poitrine.

« Bienvenue sur Trion. Je suis Tark, ton nouveau maître, tu es dans l’antenne médicale à l’Avant-poste Neuf. Je t’ai amenée ici pour que tu vois le médecin après ton transfert, parce que tu ne t’es pas réveillée. »

C’est celui de droite qui parle, sa voix grave m’est familière. Ses yeux noirs rencontrent et soutiennent mon regard. Je ne peux détourner le regard, je n’en ai pas envie, je ressens … quelque chose. Aucun homme sur Terre ne m’a jamais regardée aussi intensément. Il me possède avec son seul regard.

Pourquoi sa voix me semble familière ? C’est étrange et tout à fait impossible. Il jette un coup d’œil vers l’un des hommes, ils me regardent d’un air entendu.

« Voici Goran, mon second. »

L’autre homme m’adresse un signe de tête. Il semble plus jeune que Tark, deux ou trois centimètres de moins mais tout aussi bien bâti.

« Et voici Bron, le médecin de service à l’Avant-poste Neuf. »

Le troisième homme m’adresse également un léger signe de tête et garde le silence. Il ne me fixe pas comme Tark, il parcourt mon corps. J’essaie de me couvrir des mains mais je sais qu’il voit tout.

Ils portent tous les trois des pantalons et des chemises noirs, exceptée celle de Tark qui est grise. La coupe est semblable à celle que portent les hommes sur Terre, bien que je n’aie jamais vu d’épaules aussi larges et de corps aussi bien taillés. Ces hommes sont puissants, leurs vêtements mettent leurs atouts en valeur.

Tark seul s’adresse à moi.

« Evelyn Day, tu m’as été attribuée via le traité interplanétaire. Je me suis assuré de ton état de santé mais le transfert a pu t’endommager. Tu as dormi plus que prévu. Bron va t’examiner pour s’assurer que tu n’aies pas subi de dommages. Debout. »

Il me tend sa grosse main. Je la regarde, puis le regarde lui, attentivement. Prudemment.

« M’examiner ? »

Je demande en écarquillant les yeux. Je sens le rouge me monter aux joues et je bredouille.

« C’est… pas nécessaire. Comme tu viens de le dire, je suis juste … minuscule. »

Il s’approche et retire sa main. « Je ne suis pas d’accord. Je prends soin de ce qui m’appartient. »

Il attend patiemment et soupire.

« Ta solution sur Terre c’était la prison. Je suis satisfait de ton choix, parmi toutes les partenaires possibles du Traité Interplanétaire, les besoins de ton subconscient s’adaptent à merveille à notre mode de vie. Nous allons répondre à nos besoins mutuels. »

Il fait une pause et j’enregistre ses paroles. Il va me procurer ce dont j’ai besoin ? Comment est-ce possible, tout ce dont j’ai besoin c’est de rentrer chez moi, témoigner et reprendre ma vie comme avant ?

Il s’avance et fait courir ses doigts sur ma joue.

« Ton passé ne compte pas, gara. Tu m’appartiens désormais, tu m’obéiras désormais en tous points. »

Il baisse d’un ton, il n’y a pas de contestation possible.

Je fronce les sourcils, mécontente, mais son contact me fait de l’effet.

Je prends sa main, je n’ai pas le choix. Sa grande main enveloppe ma paume. Elle est chaude, tendre mais je doute qu’il me laisse filer. Je ne pourrais échapper à ces hommes même si je décidais de courir et, même si je réussissais à m’évader, j’ignore où je me trouve. Le seul moyen de retourner sur Terre est d’emprunter le transporteur, ils ne m’amèneront jamais vers un poste de transport avancé et de toute façon, je ne saurais pas comment le faire fonctionner. Je suis bel et bien bloquée ici avec lui. Du moins, jusqu’à ce que je rentre témoigner. Selon le procureur, ça peut durer des mois. Des mois avec cet homme sur cette étrange planète ? Je déglutis difficilement.

Il m’aide à me lever et je chancèle, la chaîne accrochée à mes seins oscille. Le sol est fin et gris. Il y en a partout, jusque sur les murs. Du sable ? On est dans le désert ? Serait-ce la raison de cette chaleur, de leur peau bronzée ? La marque de mes pieds nus à côté de leurs trois paires de bottes détonne.

Je lève la main pour faire signe que je m’arrête. Il me tient tandis que je jette ma tête en arrière, pour rencontrer son regard.

« Qu’est… que vas-tu faire de moi ? »

Ses yeux sombres me dévisagent, il parcourt mon corps. Je rougis, lui et les autres voient tout.

« Tu es notre première Terrienne, je dois t’examiner de plus près. »

Le médecin me toise tout comme Tark auparavant, mais avec lui je me sens … nue et sale. Je connais bien ce regard. Les hommes lubriques ne sont pas l’apanage de la Terre.

Je me déplace vers Tark, je me sers de lui comme d’un bouclier. L’odeur de sa chemise m’enivre. Nette, franche et légèrement mystérieuse. J’aime bien. Cette odeur serait-elle la clé de notre association ?

« Je n’ai pas besoin d’être examinée et vous ne me verrez pas de plus près. Je me porte bien, sinon on ne m’aurait pas envoyée ici. Je ne suis pas un cobaye. Je suis une partenaire. »

Je relève le menton et affermis ma voix, mais je suis à la merci de ces hommes. J’ignore si le terme de partenaire confère un quelconque statut sur Trion, mais je doute qu’un homme permette à un autre d’examiner sa partenaire pour s’amuser.

Je ne lève pas les yeux mais je peux voir que Tark regarde les deux hommes devant moi.

« Tu lui permets de te parler de la sorte ? »

Demande Bron à Tark, en me jetant un regard assassin.

Tark ferme son poing.

« Je devrais peut-être te permettre d’examiner ma partenaire pendant que tu bandes ? »

L’homme se tourne et a la décence de paraître gêné.

Tark lève sa main pour lui signifier de partir, je ressens, plus que je ne l’entends, un rugissement rauque sortir de sa poitrine.

« Goran, fais-le sortir. J’examinerai ma partenaire moi-même. »

Goran acquiesce et éloigne le médecin. Tout en jetant un dernier regard par-dessus son épaule, Bron se laisse guider hors de la tente grâce à un rabat situé sur le mur opposé. Je distingue vaguement la forme d’autres tentes, puis la vue est à niveau occultée.

Seul avec moi, Tark me regarde de la tête aux pieds, un immense guerrier mourant d’envie de se taper son épouse. Je n’arrive pas à croire que cet homme soit mon partenaire. J’ai toujours rêvé de trouver quelqu’un de spécial, savoir que c’est lui change la donne. Il n’y a pas eu de rendez-vous, pas de cour assidue pour découvrir nos passions communes et notre compatibilité. C’est plutôt énervant. Ajoutez de surcroît que je me retrouve sur une planète au fin fond de la galaxie !

J’entends du bruit derrières les parois fines : des voix, de drôles de bruits mécaniques, des bruits inhabituels d’animaux. Des chevaux ? Quel genre d’animaux ont-ils sur Trion ?

« Bron dit vrai. Tu n’as pas à lui parler sur ce ton. »

J’écarquille les yeux. « Il ne s’est pas comporté comme un médecin. »

Il réfléchit un moment. « Tu es nouvelle ici, j’en tiendrai compte pour ta punition.

– Puni— »

Il lève la main et m’interrompt. « L’impertinence est interdite. »

Je fronce les sourcils. « C’est lui qui s’est montré impertinent. »

Tark rejette ses épaules en arrière, on dirait qu’il grandit de deux centimètres. « Qui est impertinent là ? »

En deux enjambées, il se dirige vers un simple banc, vraisemblablement en bois. Il y a des arbres sur Trion ?

Il s’assoie et me tend sa main. « Viens. »

Je regarde ses gros doigts mais ne bouge pas. « Pourquoi faire ? »

« Je vais te donner ta première leçon sur Trion. »

Ça parait réaliste puisque je ne suis sur cette planète que depuis cinq minutes environ. Je m’approche de lui. En deux temps trois mouvements, il m’attrape par la taille et me pose sur ses genoux. Je ne suis pas petite mais il m’a soulevée comme si j’étais chétive.

Mes hanches reposent sur ses cuisses musclées, le haut de mon corps est incliné vers le sol gris, mes seins ballottent. La chaîne qui pend entre eux frotte contre le sol. Mes pieds touchent le sol, j’essaie de prendre appui dessus.

« Qu’est-ce que tu fabriques ? » Criais-je, le sang me monte à la tête.

« Laisse-moi me lever ! »

Tark place sa main chaude sur mes reins afin de me maintenir en place, j’essaie de le frapper, il bloque mes chevilles avec l’une de ses jambes.

« Ne bouge pas, gara. Je comptais t’infliger ta punition, mais pas aussi rapidement cela dit.

– Une punition ? hurlais-je. Tu devais m’en apprendre plus au sujet de Trion !

– Justement. C’est un début. »

Sa main s’abat sur mes fesses avant même que je la sente. La douleur cuisante irradie sur ma peau nue.

« Tark ! Arrête, espèce de connard… dominateur ! »

Il me frappe encore. Et encore. Il frappe à chaque fois à un autre endroit. La peau me brûle.

J’ai du mal à respirer, mes cheveux me tombent sur le visage et je le frappe pour m’en sortir. Il me frappe durement, j’arrive à protéger mes fesses de mes mains mais au lieu de le décourager, il attrape mes poignets de sa main libre tel un étau et continue.

« Tu vas finir par écouter … en te taisant ? » Demande-t-il en frottant ma peau chaude. Je dois être rouge vif et tuméfiée.

J’ai peur de parler, je hoche la tête et m’affale sur ses genoux.

« Ah, gara. Ta soumission fait plaisir à voir. » Avant que je n’aie le temps de réfléchir, il continue, « Nous parlons avec un certain respect ici sur Trion. Cela s’applique aussi au comportement. »

Je retire une mèche de cheveux de ma bouche et réalise que Tark me traite d’impolie. Qu’est-ce qu’il croit, que les terriens sont tous des sauvages ?

« Tu n’as pas à discuter avec le médecin. Je m’en occupe. Il s’est montré impertinent, comme tu l’as dit, mais il est de mon devoir, en tant que ton partenaire de défendre ton honneur. De défendre ton statut de femme dans cette société. De te protéger. Quand tu parles à tort et à travers, tu me coupes l’herbe sous le pied et tu me déshonores. »

C’est quelque peu démodé mais je comprends son raisonnement. Je touche le sol doux. C’est bizarre d’avoir une conversation en regardant par terre, être fessée ne l’est pas moins. Bref, ça se passe comme ça sur Trion. « Je dois m’adresser à toi avec respect ?

– Tu connais les us et coutumes sur Trion ? »

Je secoue la tête.

« Tu sais qui je suis ? »

Je secoue à nouveau la tête.

« Le docteur Bron ou l’examen qu’il voulait te faire subir ?

– Non.

– Si on débarquait sur Terre, tu viendrais me parler, tu m’aiderais à trouver mon chemin ? »

Je serre à nouveau les dents, je déteste son raisonnement qui tient la route.

« Oui. »

Il relâche son étreinte sur mes poignets et m’aide à me relever, je me tiens entre ses genoux écartés. Les fesses me brûlent à cause de la fessée. Heureusement qu’il est grand, ses yeux ne m’arrivent pas au niveau de la poitrine. Je me sens tout autant exposée et vulnérable, surtout après qu’il ait pointé mes erreurs du doigt.

« Je dois vérifier ton implant. »

Ses paroles me tirent de ma réflexion. Je suis surprise qu’il passe d’un sujet à l’autre avec autant de facilité. Il m’a infligé ma punition, on passe à autre chose ?

« Ton neuro-processeur fonctionne correctement puisque tu comprends ce que je dis. »

Je fronce les sourcils. « Quoi ? »

De quoi parle-t-il ? Quel neuro-processeur ?

« N’aie crainte, il est petit. »

Je suis de taille moyenne et fais deux tailles de plus que les normes médicales sur Terre. Je ne suis pas petite, mais comparée à mon nouveau partenaire, je me sens toute petite et très, très femme.

Tark lève ses mains à hauteur de mon visage et ses doigts parcourent mes tempes, juste au-dessus des yeux. Il a dû trouver ce qu’il cherchait parce que lorsqu’il appuie légèrement dessus, je sens deux bosses étranges s’enfoncer dans mon crâne. Ce n’est pas douloureux mais pour le moins étrange. « C’est quoi ? »

Tark enlève ses mains, je touche, les doigts tremblants, au même endroit et je sens les petites boules sous ma peau.

« Ce sont des neuro-processeurs, aussi appelés NP. On les implante à la naissance de tous les membres des races supérieures du Programme des Épouses Interstellaires. Le NP augmente tes capacités cérébrales quant à l’apprentissage de la compréhension des langues et des mathématiques et améliore ta mémoire. Nous utilisons la langue de ma planète, elle a été téléchargée dans ton NP avant ton arrivée. »

Putain de merde. Je suis devenue une cyborg ou quoi ?

« J’ai une technologie extraterrestre implantée dans la tête ? De minuscules câbles sont reliées à mes cellules cérébrales ? Comment le système du NP s’intègre et communique avec le tissu organique ? » Mon esprit médicalement entraîné se pose des centaines de questions sans réponses.

Tark écarquille les yeux et ébauche un rictus. « Tu n’es pas un peu trop curieuse ? »

Au lieu de répondre à mes questions, il jette un œil en direction de la table au milieu de la pièce. « Allonge-toi, Evelyn Day. »

Sa voix est toujours aussi grave, mais moins mordante que lorsqu’il m’a fessée.

Je ne peux pas me soustraire à mon partenaire ni à ce qu’il a prévu pour moi. Je pourrais essayer, mais je décide de ne rien faire, mes fesses sont douloureuses et je paie encore les conséquences de mon comportement. Le médecin a déclenché ma fureur, je me sens tout autre avec Tark. Je n’ai pas apprécié qu’il me frappe—absolument pas—mais son explication tient la route et je me suis trompée. Il m’a puni et est passé à autre chose. Je dois, moi aussi, passer à autre chose, en tirer les leçons. Je n’ai pas envie qu’il recommence. Je frotte ma peau chaude.

Bizarre. Quelque chose dans sa puissance, son côté protecteur—il m’a protégé du médecin—et son côté dominateur m’excite énormément. En voyant son corps massif et musclé sous ses vêtements sombres, j’ai envie de lui plaire. J’aimerais tant effleurer ses bras, sentir ses biceps, ses larges épaules, descendre en direction de sa poitrine. Il doit avoir des abdos bien musclés. Et plus bas …

Je m’allonge sur la table et Tark me suit. Ses mains sur mes hanches, il me soulève sur la surface métallique, je laisse échapper un sifflement en sentant le contact frais sur mes fesses brûlantes.

« Allonge-toi sur le dos, » me dit Tark.

Je me lèche les lèvres et m’installe sur la table, il me regarde de la tête aux pieds. Contrairement au médecin, Tark me regarde avec excitation, c’est certain, mais également avec une sorte de respect. Je sens son regard de braise, ses doigts parcourent mes courbes.

« Comme je te l’ai dit, je dois t’examiner pour m’assurer que tu vas bien. J’ai des plans pour toi, gara. »

Je lèche mes lèvres sèches en entendant sa voix rauque.

« Je vais te toucher. »

Je halète lorsqu’il prend mes seins en coupe, doucement, ses mains sont calleuses.

Il regarde mon mamelon durcir, il frotte son doigt sur le téton, fait tourner l’anneau d’or.

« À quoi … à quoi servent les anneaux ? » Demandais-je doucement.

Je frissonne à l’idée qu’un étranger—qui est aussi mon partenaire—me touche.

« Nous parons nos femmes de bijoux, nous trouvons que les anneaux sont beaux et excitants. » Il regarde mes seins et répond. « Toutes nos partenaires portent des anneaux aux mamelons. En signe d’appartenance et de respect.

– Ça ne fait pas mal, » je chuchote.

Il sourit. « J’espère bien. Je ne veux te procurer que du plaisir, gara, rien d’autre. »

Non, ça ne fait pas mal du tout. Le frottement du métal me procure une drôle de sensation. Mes mamelons ont toujours été très sensibles, mais maintenant, je me cambre pour épouser la forme de sa main.

« Tu as été recrutée conformément à nos règles sociales. Ça prend normalement plusieurs semaines pour que les anneaux cicatrisent, je n’ai pas l’intention d’attendre aussi longtemps pour te toucher … ici. »

Il donne un petit coup sur l’anneau et je halète. « Le transfert et ses avantages… mutuels. »

–Et la chaîne ? »

Tark soulève la chaîne, plusieurs petits disques d’or comportent une gravure. « C’est le symbole de ma naissance et de ma lignée. Ça signifie que tu m’appartiens. Jusqu’à ce que je te possède et te marque de façon permanente, c’est aussi un gage de protection.

–De protection ? » Je ne vois pas comment des anneaux de mamelons me protégeraient, mais vue la façon dont il continue de jouer avec, je m’en contre-fiche.

« Personne n’osera toucher ce qui appartient au haut conseiller. » On dirait un homme des cavernes possessif.

« Assez posé de questions. Place tes mains sur ta tête, que je puisse t’examiner. »

Je me fige, je me protège avec les mains. « Tark, je ne—

–Ça… » Il agite un peu sa main et tire doucement sur la chaîne, une décharge de plaisir va de mes mamelons jusqu’à mon clitoris, « … c’est un outil dont je me servirai pour que tu apprennes à obéir, gara. L’une des nombreuses manières que ton corps apprendra pour obéir au mien—et apprendre à te taire. »

Il relâche la chaîne et je la sens à nouveau sur ma peau, le métal froid est devenu chaud suite à son contact. Tark prend mes poignets dans ses grosses mains et me fait pivoter jusqu’à ce que mes mains soient au-dessus de ma tête sur la table d’examen, comme il me l’a demandé.

« À moins que tu ne préfères que je te mette à plat ventre et que je te frappe à nouveau. À toi de voir. »

Je lève les yeux au ciel et m’aperçois qu’il l’envisage sérieusement.

« J’ai pas vraiment le choix, » dis-je en ronchonnant.

Il me décoche un petit sourire. « Tu apprends vite, gara. Sache que je ne te ferai jamais de mal. Et je ne te permettrai pas qu’on te fasse du mal. Bron— il crache le nom du type —est nouveau dans mon service. Vu la façon dont il s’est comporté, je nommerai un nouveau médecin dès notre retour au palais. Je ne permettrai pas qu’il traite ma partenaire de la sorte. »

Il n’a donc pas cautionné l’attitude du médecin tout à l’heure. Si j’avais tenu ma langue, Tark aurait licencié cet homme et j’en serais au même point—sans les fesses en feu.

Le regard de Tark passe de mes gros seins à mon visage. « Je vais te toucher, tu vas me dire si tu ressens la moindre gêne ou douleur depuis ton transfert. »

Ses mains descendent de mes bras à mes seins, de ma poitrine à mes hanches. J’ai la chair de poule. Il découvre mon corps tel un spécimen fascinant, quelque chose de jamais vu, pas forcément avec une connotation sexuelle. La douceur de son contact apaise mes craintes, je ne peux m’empêcher de me concentrer sur autre chose.

La chaleur de ses mains. Les battements de mon cœur. Ses mains sont chaudes comme du feu et il est très minutieux. Malgré ma réticence psychique de refuser qu’un étranger me touche si intimement et malgré le stress des dernières semaines, mon corps sait ce qu’il veut et ce dont il a besoin. Il répond avec un désir si vif que j’en suis la première surprise. Ses mains passent sur mes jambes et glissent entre mes cuisses.

Je halète, je me cambre sur la table comme s’il m’avait fait subir un choc électrique. Je ferme les genoux, sa main est prisonnière. Il relâche son étreinte sur mes poignets et dessine la courbe de mon ventre jusqu’à la chaîne et tire légèrement dessus. Je crie et ferme les yeux. Le voir devant moi, dominateur, intense, me fait penser à l’impensable. Comme permettre à un parfait étranger de toucher ma chatte. Non, pas permettre, vouloir. Je veux que mon partenaire me touche.

C’est quoi mon problème ? Le transfert m’a rendue folle ? Je suis une chaudasse ? J’ai un neuro-processeur jouant le rôle de stimulant sexuel qui booste ma libido ? Il s’agit purement et simplement de sa testostérone.

« Ecarte tes jambes, gara. Maintenant. N’aie pas peur.

–Je ne suis pas… Je ne… »

Je n’ai pas peur de lui. Au contraire. J’ai peur de moi, peur de lui donner ce qu’il veut en retour. Je ne le connais pas le moins du monde, mais ses mains douces et ses ordres menacent de briser ma retenue, de briser les règles que j’ai instaurées auprès des hommes. Et je viens à peine de le rencontrer.

Il s’approche, sa bouche se referme sur mon mamelon ; sa langue tourne autour du petit anneau, je pousse un gémissement de plaisir. « Ouvre-toi pour moi, partenaire. Montre-moi ce qui m’appartient. »

Sa main. Son baiser. Sa chaleur.

Mon partenaire. Le mien. Il m’appartient autant que je lui appartiens. Du moins pour le moment.

J’écarte mes genoux en grand et ouvre les yeux tandis qu’il délaisse mes seins et se rapproche de mon sexe.

Sur les coudes, je regarde mon corps et j’écarquille à nouveau les yeux. « Je n’ai plus de poils. »

Je pensais que ça serait différent… en bas, mais j’étais trop distraite par les anneaux, la chaîne de mamelons et la fessée pour remarquer qu’on m’a rasée la chatte.

« C’est sensible n’est-ce pas ? » Il pose la question et se penche pour souffler de l’air chaud sur les lèvres de ma chatte.

Il n’a peut-être jamais touché de terrienne avant mais il sait très bien s’y prendre. Il souffle à nouveau et je tressaille. Il me fixe, son visage est si proche qu’il peut sentir mon odeur, je me demande…

« Je suis … comme les femmes de ta planète ?

–Mmm. »

Je pensais qu’il allait ignorer ma question, mais apparemment, il a décidé de pousser ses investigations plus avant. Tark prend quelque chose sur la table, un moment plus tard, il insère doucement un objet dur et froid dans mon vagin. Je remue bras et jambes pour m’échapper.

« Stop. Qu’est-ce que tu vas me faire ?

–Ne bouge pas. »

Je remue la tête, perplexe et surprise à la fois. Il saisit mes poignets encore une fois et les menotte à la table. Je penche la tête en arrière, je suis entravée. Inutile de tirer dessus. Ça ne bouge pas. C’est comme le rêve au centre de recrutement, je suis attachée et un homme me touche. Je me souviens de ma chatte mouillée. Je lutte et je mouille encore plus, mes fluides dégoulinent le long du gode qui me pénètre. Je suis attachée et un homme est penché sur moi, il pourrait me faire mal vu sa stature, mais il ne me procure que du plaisir—un plaisir étrange, inconnu, effrayant. J’ai les fesses en feu à cause de la fessée mais je suis contrainte d’obéir.

Tark pose sa grande paume sur mon ventre tandis qu’une étrange sensation de ronronnement s’échappe de mon vagin, la chaleur se diffuse de ma chatte à mon cul, très en profondeur, jusqu’aux lèvres de ma chatte et mon clitoris, on dirait des petites décharges électriques. Ça ne ressemble à aucun gode connu—ou expérimenté.

« Ah ! » Mes hanches se cambrent sous la sensation renversante et le regard sombre de Tark est comme hypnotisé, il guette mes réactions.

L’étrange appareil dans ma chatte bipe trois fois, et à nouveau sur mon clitoris. C’est impossible à décrire. Ce n’est pas douloureux, loin de là. C’est incroyable, c’est bien là le problème.

« Laisse tomber partenaire. Soumets-toi à l’examen, tout comme tu te soumets à moi. »

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164 s. 7 illüstrasyon
ISBN:
9783985229864
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