Kitabı oku: «La Lune, Bollino Et Le Chauve-Souriceau»

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La lune, Bollino et

le chauve-souriceau

Livy Former

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Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite dans l’accord de l’auteure.

Illustrations de couverture et illustrations internes par Amelia Sarigu.

Graphisme couverture et mise en page par Antonella Monterisi.

Traduction par Martial Plantrose.

1

Ce soir-là, la lune était plus lumineuse que jamais et sa lumière inondait la ville, se glissant dans les larges rues pavées, glissant sur les ponts, se jetant dans le fleuve qui coulait paisible dans son lit, grimpant le long des murs des immeubles, sur les arbres des allées et des jardins, jusqu’à même entrer dans les ruelles les plus sombres, dans les fissures des vieilles maisons et dans les égouts, mais aussi s’allongeant sur la haute tour de métal et de boulons qui avec sa grandeur semblait vouloir atteindre et toucher le ciel.


 Eh, Daki, réveille-toi, c’est l’heure! – hulula une voix aigue et nasarde.

Un petit hibou rond, au plumage brun strié de rouge et aux aigrettes droites sur la tête, observait la poutre où il s’était posé et où était pendu la tête en bas son ami, un jeune chauve-souriceau endormi.

 Daki! Allez, réveille-toi – dit-il à nouveau.

N’obtenant pas de réponse il donna un petit coup de son bec recourbé à une patte de la chauve-souris qui d’abord commença à se balancer, puis se hissa tout en s’affalant accompagné d’un petit bruit, près de son compagnon et avec les yeux encore fermés se mit à bailler et à émettre des grognements du nez.


 Zut, Daki, la lune est déjà là!

 Et alors ? – lui demanda le chauve-souriceau. – La nuit est longue. Tu sais qu’il me faut du temps pour reprendre mes esprits. Comme je te l’ai expliqué…

 Oui, oui, que pendant que vous dormez vous les chauve-souris, votre corps subit une baisse de température que vous récupérez au réveil – dit-il de façon monotone. – Mais le problème c’est que je dois toujours t’attendre. Tu sais que j’en ai assez ?

 Vraiment ? – L’ami ouvrit des yeux brillants au-dessus d’un museau pointu.

 De moi peut-être ?Avec toute réponse le hibou soupira.

 Et alors, mon cher Bollino, laisse-moi tranquille ! – s’exclama-t’il en ouvrant à peine les ailes.

 Et puis quoi ! – pleurnicha son compagnon en battant les paupières sur de grands yeux lumineux.

 Si je m’en vais, je ne sais vraiment pas ce que tu feras – lui dit-il, parce que c’était lui qui organisait sa vie. Il avait trouvé un refuge sur la grande tour où personne ne penserait aller les déranger, il lui faisait respecter des horaires réguliers, il l’accompagnait à la chasse et était toujours prêt à l’écouter.

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