Kitabı oku: «Espoir et force dans les Balkans occidentaux»
Table de matière
Introduction
Contradictions
L’activité De La Bei Dans Les Balkans Occidentaux
Action Pour Le Climat Et Covid-19
Biographie
Au sujet de la Banque européenne d’investissement
La Banque européenne d’investissement est la plus grande prêteuse multilatérale au monde. Elle est également la seule banque ayant pour actionnaires les états membres de l’Union européenne et dont elle représente les intérêts. La BEI finance la croissance économique européenne. Durant six décades, la Banque a soutenu des start-ups telles que Skype et des projets imposants comme le pont de l'Øresund reliant la Suède et le Danemark. Le Groupe BEI a son siège au Luxembourg et comprend le Fond européen d’investissement, spécialisé dans le financement des petites et moyennes entreprises.
ESPOIR ET FORCE DANS LES BALKANS OCCIDENTAUX
Matteo Rivellini
Disclaimer: The views expressed in this publication are those of the authors and do not necessarily reflect the position of the EIB.
INTRODUCTION
Les Balkans occidentaux sont depuis des siècles un point de passage entre l’Europe centrale et l’Orient.
Dévastés par des conflits tragiques, des dérives nationalistes et des investissements négligés, les pays des Balkans occidentaux s’efforcent de trouver un nouvel équilibre. Leurs citoyens et leurs institutions ont affirmé à plusieurs reprises leur ambition de faire partie de l’Union européenne et ont consenti des efforts importants pour transformer ce rêve en réalité.
Les accomplissements de la Banque européenne d’investissement (BEI) dans cette région se sont multipliés au cours des 20 dernières années. Elle a contribué à la construction de corridors paneuropéens de transport, appuyé des investissements étrangers directs, aidé à réaménager des zones urbaines, fourni une assistance technique et des financements supplémentaires afin d’améliorer et de développer les infrastructures sociales et économiques, et stimulé la croissance du secteur privé en vue de créer des emplois. Les perspectives qui s’ouvrent aux Balkans occidentaux laissent entrevoir un avenir plus radieux et plus vert.
Matteo Rivellini est le chef de la division de la BEI chargée des opérations de prêt en Slovénie, en Croatie et dans les Balkans occidentaux.
Il s’agit du treizième essai de la série des « Grandes idées » créée par la Banque.
La BEI a invité des leaders d’opinion et des experts internationaux à écrire sur les questions les plus importantes de notre époque.
Ces textes nous rappellent qu’il nous faut des idées novatrices afin de protéger l’environnement, de promouvoir l’égalité et d’améliorer la vie des populations partout dans le monde.
CONTRADICTIONS
J’étais fasciné, les yeux rivés sur le paysage que je venais d’entrevoir à travers une vieille fenêtre. C’était comme un tableau de Bruegel, surplombant, du haut de la colline, les environs de Shtupel, au Kosovo. Une géométrie floue esquissait une ligne de crête à l’horizon et, plus bas, quelques maisons couvertes de neige, dont les parties en bois se détachaient sur un fond blanc immaculé. Le seul mouvement était celui des volutes de fumée gris clair entre les toits et le ciel.
« Comprenez-vous pourquoi ? – Comment ? » demandais-je à mon traducteur, en renonçant à ma rêverie, le nez plongé dans ma petite tasse de café brûlant pour éviter le regard pénétrant d’Adela, une femme rom née au Kosovo.
« Comprenez-vous pourquoi je ne partirai jamais d’ici, même si toute ma famille a été persécutée à la fois par les Serbes et par les Albanais, qui, les uns comme les autres, nous ont toujours traités comme des traîtres à la solde de l’autre camp ? » Pendant que Nikolino, mon traducteur, parlait, j’ai dû lever les yeux vers Adela. Elle tenait fermement dans ses bras le dernier-né de la maison. Toujours en mouvement, ses grands yeux ne perdaient jamais de vue les autres enfants. Ils étaient noirs comme les obsidiennes que j’avais vues enfant, en vacances avec ma famille à Salina, dans les îles Éoliennes, en Sicile.
Au prix d’un énorme effort, comme un gardien de but à terre qui se relève d’un bond pour arrêter un second tir après avoir repoussé le premier, j’ai saisi la balle à la volée pour expliquer quand et comment, grâce aux dons collectés par la section italienne de Caritas, son toit serait reconstruit pour leur permettre, à elle et sa famille, de continuer à vivre là. De rester dans ce coin de paradis. Plus tard, Adela a retourné ma tasse de café pendant quelques minutes. Avant que je m’en aille, elle a lu dans le marc au fond de ma tasse et, dans un grand sourire, elle a dit à Nikolino qu’un avenir radieux m’attendait. J’ai souri à mon tour.