Kitabı oku: «Pour Toi, Pour Toujours»
P O U R T O I, P O U R T O U J O U R S
(L’hôtel de Sunset Harbor – Tome 7)
S o p h I e L o v e
Sophie Love
Fan depuis toujours du genre romantique, Sophie Love est ravie de la parution de sa première série de romance : Maintenant et à tout jamais (L’Hôtel de Sunset Harbor – tome 1).
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Il s’agit d’une œuvre de fiction. Les noms, les personnages, les entreprises, les organisations, les lieux, les évènements et les incidents sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou sont utilisés dans un but fictionnel. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou mortes, n’est que pure coïncidence.
Image de couverture : Copyright Ioana Catalina E, utilisée en vertu d’une licence accordée par Shutterstock.com.
LIVRES PAR SOPHIE LOVE
L’HÔTEL DE SUNSET HARBOR
MAINTENANT ET À TOUT JAMAIS (Tome 1)
POUR TOUJOURS ET À JAMAIS (TOME 2)
À TOUT JAMAIS, AVEC TOI (Tome 3)
SI SEULEMENT C’ÉTAIT POUR TOUJOURS (Tome 4)
POUR L’ÉTERNITÉ, ET UN JOUR (Tome 5)
POUR L’ÉTERNITÉ, PLUS UN (Tome 6)
POUR TOI, POUR TOUJOURS (Tome 7)
NOËL POUR TOUJOURS (Tome 8)
LES CHRONIQUES DE L’AMOUR
L’AMOUR COMME CI (Tome 1)
L’AMOUR COMME ÇA (Tome 2)
UN AMOUR COMME LE NOTRE (Tome 3)
TABLE DES MATIÈRES
Chapitre un
Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt
Chapitre vingt-et-un
Chapitre vingt-deux
Chapitre vingt-trois
Chapitre vingt-quatre
Chapitre vingt-cinq
Chapitre vingt-six
Chapitre vingt-sept
Chapitre vingt-huit
Chapitre vingt-neuf
Épilogue
CHAPITRE UN
Les fenêtres de la chambre d’enfant étaient largement ouvertes, leurs rideaux de dentelle flottaient dans la brise, et Emily pliait des vêtements pour bébé, pour soigneusement les placer dans la commode. Elle soupira de satisfaction. Le beau temps – anormalement chaud pour un après Fête du Travail – était des plus bienvenus.
Se sentant un peu fatiguée, Emily s’assit sur la chaise d’allaitement et posa une main protectrice sur son ventre. La petite Charlotte se tortillait à l’intérieur.
— Tu aimes l’été indien ? lui demanda Emily. Trente-deux degrés à cette époque de l’année, ce n’est pas normal. Tu devras t’habituer au froid à un moment donné.
Charlotte devait arriver en décembre, à l’aube de l’hiver, dans trois mois à peine. Emily n’arrivait pas à croire la vitesse à laquelle la grossesse s’était passée et à quel point le temps s’était écoulé rapidement. La météo qu’ils avaient en ce moment faisait paraître l’hiver très lointain, et Emily voulait assurément que cela reste ainsi. Car à chaque nouvelle saison qui s’annonçait, Emily pensait à son père, au fait que c’était la dernière fois qu’il vivrait cette saison en particulier.
Elle s’était efforcée de ne pas penser à sa maladie, en phase terminale. Chaque fois qu’elle lui parlait – ce qui était quotidien – il ne le mentionnait pas et lui racontait plutôt toutes les activités amusantes qu’il avait prévues. Et les lettres commençaient à s’empiler maintenant. Ils s’étaient promis de s’écrire l’un à l’autre l’équivalent de toute une vie de correspondance. Roy ne s’apitoyait pas sur sa mort imminente, Emily n’allait donc pas le faire non plus.
La porte s’ouvrit alors et Chantelle entra en virevoltant. Elle portait un paquet de couches dans ses bras.
— Où dois-je les mettre ? demanda-t-elle.
— Sur la table à langer, s’il te plaît, dit Emily en souriant à sa douce fille.
Elle et Daniel faisaient tout leur possible pour que Chantelle se sente incluse. En ce moment, cela se traduisait par l’achat d’un article utile de son choix au magasin à chaque passage. Aujourd’hui, c’était des couches. Hier, cela avait été des tétines. Elle avait aussi acheté des biberons, des bavoirs, des anneaux de dentition et un hochet. Emily aimait la façon dont Chantelle trouvait un but dans sa tâche. Elle la prenait très au sérieux.
Chantelle marcha jusqu’à la table à langer et y déposa les couches. Puis elle se retourna et fit face à Emily.
— Nous avons des nouvelles ? demanda-t-elle.
Emily savait que Chantelle parlait de l’île pour laquelle Daniel et elle avaient fait une offre. Elle demandait tous les jours.
Emily regarda son portable pour la millionième fois. Elle ne vit aucun appel manqué ou de message de l’agent immobilier.
Elle regarda Chantelle et secoua la tête.
— Pas encore.
Chantelle fit la moue, déçue.
— Quand le saurons-nous ? demanda-t-elle. Est-ce que ce sera avant l’arrivée de Charlotte ?
Emily haussa les épaules.
— Je ne sais pas, chérie. Elle caressa ses doux cheveux blonds. Tu sais qu’on ne l’aura peut-être pas, n’est-ce pas ? Elle préparait Chantelle au pire depuis le début, mais la petite fille avait parfois tendance à s’emporter. Elle parlait de l’île comme si c’était définitif, évoquant dans ses conversation à quel point ce serait génial une fois qu’ils pourraient aller jouer sur l’île, ou à quel point ce serait beau une fois que Daniel aurait terminé les travaux de construction là-bas.
— Je sais, dit Chantelle, un peu lugubre.
Emily esquissa alors d’un grand sourire, voyant que l’enfant avait besoin d’être réconfortée.
— Descendons déjeuner en bas.
Chantelle hocha la tête et lui prit la main. Elles allèrent ensemble dans la cuisine.
Pour le plus grand plaisir d’Emily, Amy était assise à l’îlot de cuisine. Elle était à Sunset Harbor depuis des semaines maintenant, chez son nouveau petit ami, Harry, goûtant aux joies de la vie en couple. Emily adorait l’avoir à proximité, et Amy en profitait définitivement au maximum en passant chaque fois qu’elle avait du temps entre les conférences téléphoniques et la gestion à distance de son entreprise. Elle était en train de boire un café et discutait avec Daniel, qui était occupé à ranger les dernières provisions. Il embrassa Emily quand elle entra.
— Salut, ma belle, murmura-t-il en lui adressant un de ses regards emplis d’amour intense.
Emily sourit et passa un doigt le long de sa mâchoire ferme.
— Salut, murmura-t-elle.
À ce moment-là, Amy toussa. Emily arracha son regard de Daniel et regarda par-dessus son épaule.
— Salut, Ames, ajouta-t-elle à son amie, en levant jovialement les yeux au ciel.
Cela semblait toujours inhabituel à Emily d’avoir Amy si aisément à portée de main. Son déménagement temporaire à Sunset Harbor avait été merveilleux pour elles deux, leur remémorant l’amitié allant de soi qu’elles avaient entretenues avant qu’Emily ne disparaisse de New York sans le lui dire. Et les compétences en organisation d’Amy étaient assurément utiles lorsqu’il s’agissait de planifier la logistique de la naissance de Charlotte.
— Je ne savais pas que tu venais aujourd’hui, dit Emily à son amie.
— Je suis juste venue parler à Dan de la checklist, répondit Amy.
Emily s’assit en face d’elle, fronçant les sourcils avec curiosité.
— Quelle checklist ?
— Des choses pour le bébé, dit Amy, sur un ton qui suggérait que cela aurait dû être évident. Tu as besoin de ton sac de nuit prêt pour l’hôpital, d’un plan pour t’y rendre, où te garer et qui appeler. Nous avons rédigé une pyramide de communication, où Dan m’appelle, puis j’ai la responsabilité de transmettre la nouvelle à Harry, Jayne, ta mère et Lois. Harry fera l’annonce pour les gens de Sunset Harbor, Lois le dira au reste du personnel de l’hôtel, etc. Honnêtement, Emily, je suis choquée que tu ne t’y sois pas encore mise.
Emily rit.
— Pour ma défense, ce ne sera pas avant trois mois !
— Tu dois être préparée, dit Amy d’un air entendu. Si Charlotte avait envie de venir demain, c’est une possibilité très réelle.
Les yeux de Chantelle s’écarquillèrent.
— Elle pourrait arriver demain ? demanda-t-elle, l’air de se réjouir à cette perspective. Je pourrais avoir une sœur demain ?
Emily toucha son estomac, protectrice, une inquiétude tenace grandissant dans son esprit.
— J’espère que non.
Daniel approcha et s’assit à côté d’elles.
— Ne donne pas à Emily des idée de cauchemar pour lui causer du souci, dit-il à Amy. Et ne donne pas trop d’espoir à Chantelle non plus. Elle veut désespérément rencontrer sa petite sœur. Il se tourna vers Chantelle. Charlotte restera dans le ventre de maman jusqu’en décembre. Il y a très, très peu de chance qu’elle arrive plus tôt que ça.
— Tu veux dire qu’elle pourrait arriver le jour de mon anniversaire ? demanda Chantelle, souriant d’une oreille à l’autre à cette perspective.
Daniel rit et secoua la tête.
— Halloween et deux anniversaires ? plaisantait-il. Je ne crois pas !
— Ce serait facile de s’en souvenir, dit Amy en riant.
C’est alors que la sonnette de la porte retentit.
— J’y vais, dit Emily, voulant se distraire de l’idée que la petite Charlotte puisse naître prématurément.
Dans le vestibule, l’auberge était pleine de vie. La période estivale, très animée, était terminée, mais il y avait toujours beaucoup à organiser, surtout maintenant que la salle à manger servait trois repas par jour et que le speakeasy était ouvert tous les soirs. Une fois le restaurant et le spa ouverts, ils n’auraient jamais un instant de tranquillité, pensa Emily.
Elle passa rapidement devant Lois et Marnie, qui étaient occupées à la réception, puis ouvrit la porte. Un gentleman élégamment habillé se tenait là. Il avait l’air d’avoir une cinquantaine d’années, avec des cheveux sel et poivre et quelques rides autour des yeux.
— Paul Knowlson, dit-il avec assurance. Il tendit la main à Emily, comme si leur rencontre était une sorte de transaction commerciale.
Elle la prit et la lui serra.
— Je suis désolée, Paul, je ne crois pas vous connaître, dit-elle.
— J’ai réservé un appartement, dit-il, tirant un bout de papier de la poche intérieure de sa veste de costume. Dans la maison de Trevor, dit-il en le lisant.
— Oh ! s’exclama Emily. C’était leur premier client dans les nouveaux appartements ! C’est dans la maison de l’autre côté de la pelouse, dit-elle. Venez, je vais vous montrer le chemin.
— Fantastique, répondit Paul.
Emily le mena sur le chemin. Elle ressentit un frisson d’excitation en sachant que ce serait le premier d’une longue liste de personnes avec qui elle ferait cela. C’était merveilleux de voir tout leur travail acharné sur la maison de Trevor se concrétiser, et de savoir que le cadeau qu’il leur avait laissé était utilisé plutôt que de dépérir.
— Alors, je crois que j’ai décelé un soupçon d’accent new-yorkais, dit Paul en marchant. C’est de là que vous venez ?
— Vous avez raison, répondit Emily en souriant. Née et élevée là-bas. Vous connaissez bien ?
Paul acquiesça.
— Oui, j’ai grandi là-bas. Mais je suis basé en Floride maintenant.
— Et vous êtes dans les affaires ? ajouta-t-elle.
Paul rit en désignant d’un geste son costume à l’air onéreux.
— Qu’est-ce qui m’a trahi ?
Ils arrivèrent à la maison de Trevor et Emily le conduisit à l’intérieur. La partie principale du rez-de-chaussée était maintenant complètement ouverte, avec juste une cloison vitrée de un mètre entre le tout nouveau restaurant étincelant et l’escalier menant aux appartements. Le restaurant n’avait pas encore ouvert ses portes, mais cela ne tarderait pas à arriver, pensa Emily avec enthousiasme.
— Vous êtes dans l’appartement quatre, dit Emily, en faisant un geste vers les escaliers. Il y a un joli balcon avec vue sur l’océan.
— Ça a l’air parfait, répondit Paul.
Emily le conduisit à l’étage de la mezzanine, puis lui fit signe d’aller vers une grille en fer forgé au style parisien avec un panneau en or sur laquelle on pouvait lire “Résidents Seulement”. Elle lui montra la grande clé qui ouvrait la grille, puis ils longèrent le couloir et s’arrêtèrent devant l’appartement quatre.
Emily se souvenait de l’excitation qu’elle avait ressentie la première fois qu’elle avait visité les nouveaux appartements. Ils avaient été magistralement conçus par les triplés de chez Erik & Sons. Elle espérait que Paul serait aussi impressionné qu’elle l’avait été à sa première visite.
Elle déverrouilla la porte et l’ouvrit, puis fit signe à Paul d’entrer.
— C’est fantastique, dit Paul d’un signe de tête.
Il avait l’air d’un homme sympathique, mais Emily pouvait sentir qu’il avait un sens aigu des affaires. C’était la même caractéristique qu’Amy, une capacité presque semblable à celle d’un limier à renifler l’argent et la qualité, à évaluer son environnement et à porter un jugement instantané. C’était un énorme compliment que quelqu’un comme lui veuille réserver dans son humble hôtel !
Emily lui donna la clef.
— Les repas sont servis dans la maison principale en ce moment, explique-t-elle. Donc joignez-vous à nous quand vous le voudrez. Le restaurant en bas n’est pas encore ouvert, donc tout sera très calme.
Ils se dirent au revoir et Emily repartit vers la maison principale. Elle attrapa Lois dans le vestibule.
— J’avais oublié qu’on avait un client chez Trevor, dit-elle. Tout est arrangé pour lui ? Linge de lit propre, peignoir, dosettes de café pour la machine ?
Lois acquiesça d’un air sérieux.
— Oui, dit-elle, l’air un peu insultée par l’insinuation qu’elle aurait pu oublier quelque chose.
Emily rougit.
— Désolée, bien sûr que tu t’en charges.
Il n’était pas toujours facile pour Emily de se rappeler que Lois n’était pas la tête de linotte agitée et trop émotive qu’elle avait été. Elle s’était vraiment épanouie récemment, probablement en partie grâce à sa promotion et à son augmentation de salaire, et Emily savait qu’elle pouvait lui faire confiance pour gérer parfaitement l’auberge. Elle avait même bien commencé à traiter avec les fournisseurs et à passer des commandes d’épicerie et de marchandises. En fait, Emily réalisait qu’elle pourrait probablement quitter le pays pendant un mois et laisser l’auberge entre les mains compétentes de Lois ; ce qu’elle n’aurait jamais cru possible !
Emily retourna dans la cuisine. Daniel, Amy et Chantelle étaient toujours assis autour de la table, bavardant avec beaucoup d’animation. Il ne faisait aucun doute qu’Amy utilisait son esprit d’entrepreneure pour forcer Daniel à planifier la naissance de Charlotte jusqu’au moindre détail, en utilisant le genre de précision à laquelle les bébés ne prêtent guère attention.
— La voilà, se réjouit Daniel quand il la vit entrer. J’ai des nouvelles.
— Vraiment ? dit Emily en s’asseyant. Mais je ne suis partie qu’une minute.
— Jack a appelé, dit Daniel, en faisant référence à son patron à l’atelier de menuiserie où il travaillait depuis l’année dernière.
— Oh ? Et qu’est-ce qu’il a dit ? demanda Emily avec curiosité.
— C’est encore son dos, dit Daniel. Jack s’était blessé au travail il n’y avait pas si longtemps et n’avait pas récupéré depuis. Tu sais à quel point ça lui cause des problèmes. Eh bien, sa femme a finalement réussi à le convaincre de réduire ses heures de travail. Elle a hérité d’un peu d’argent et veut qu’ils prennent une retraite anticipée, partent en croisière dans les Caraïbes, ce genre de choses.
Emily fronça les sourcils.
— Ta nouvelle excitante est que Jack et sa femme vont partir en croisière ?
Daniel rit.
— Oui !
— Je ne comprends pas, ajouta-t-elle, en regardant avec perplexité les expressions excitées de Chantelle et d’Amy. C’est quoi la blague ? Qu’est-ce que je rate ?
Daniel poursuivit.
— Penses-y, l’encouragea-t-il. Il aura besoin de quelqu’un pour gérer l’atelier en son absence. De quelqu’un pour s’occuper du magasin.
— Tu veux dire… toi ? s'exclama Emily.
Chantelle ne pouvait plus se contenir. Sa joie éclata.
— Papa a eu une promotion !
Emily mit la main devant la bouche.
— C’est incroyable ! cria-t-elle. Tu le mérites.
Elle n’en croyait pas ses yeux et sauta de son tabouret, se mit derrière Daniel et le serra dans ses bras.
Daniel rougit timidement. Il n’était pas du genre à accepter les compliments.
— Il va me donner une augmentation et un nouveau poste. Mais cela voudra dire plus d’heures, ajouta-t-il, l’air très sérieux. Il faudra que je sois le premier à ouvrir et le dernier à être là le soir pour bien tout fermer. Il y a des équipements et des produits chers et Jack ne laisse jamais personne d’autre fermer à clef, alors c’est assez important pour lui de me confier les rênes. J’aurai donc un rythme de travail très inhabituel. Jack n’avais jamais de souci à aller à l’atelier et à en partir à n’importe quelle heure, mais maintenant qu’on s’attend à ce que je fasse la même chose, ce sera un ajustement.
Emily ne voulait pas encore penser aux inconvénients possibles de la bonne nouvelle. De longues journées de travail, des responsabilités supplémentaires en matière de sûreté et de sécurité, et le stress inévitable que cela allait lui causer étaient des choses auxquelles elle devait faire face au fur et à mesure. Pour l’instant, elle voulait profiter de la bonne nouvelle.
— Je suis si fière de toi, dit-elle en déposant un baiser au sommet de sa tête.
— Tu devrais faire quelque chose pour fêter ça, dit Amy de l’autre côté de la table de bar.
— Définitivement, convint Emily.
— Je pense qu’on devrait aller à la plage ! suggéra Chantelle.
— Eh bien, tant que le temps est comme ça, je ne vois pas pourquoi nous n’irions pas, dit Emily. On ne devrait pas gâcher l’occasion.
Chantelle agita un poing dans l’air. Elle adorait la plage, l’extérieur en général. Chaque fois qu’elle avait l’occasion de courir et de sprinter dans la nature, elle la saisissait avec avidité.
— Amy ? demanda Emily. Tu te joins à nous ?
Amy consulta sa montre.
— En fait, je suis censé retrouver Harry bientôt, donc je n’aurai pas le temps.
Emily ne pouvait pas en être sûre, mais elle pensait avoir décelé quelque chose dans le ton de son amie, une sorte d’exaspération. Elle se demandait s’il y avait un problème entre elle et Harry.
Mais elles n’avaient pas le temps d’en discuter maintenant. La famille Morey était en pleine action, Chantelle s’était précipitée à la recherche des laisses des chiens, Daniel ouvrait les portes des placards et sortait des sacs, des briquettes de jus et des snacks.
Emily toucha la main d’Amy de l’autre côté de la table.
— On parlera plus tard, dit-elle.
Amy hocha de la tête, l’air un peu déprimée. Puis Emily fut emportée dans le chaos de sa famille, comme une tornade qui l’entraînait dans son sillage.
— Allons-y ! À la plage !