Kitabı oku: «La rencontre avec Korolev», sayfa 3

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Ensuite il continua à me poser des questions auxquelles je devais répondre. Je me sentais à la fois bien et mal à l’aise auprès de Kvasnikov puisque je suis rentré dans son bureau et commencé à expliquer le système de mon institut tout en interrompant leur réunion. Je jetais parfois des coups d'œil sur Alexandre Vassilievitch et m’attendais à ce qu’il me coupe la parole. Mais lui aussi m’écoutait attentivement. Je dirais même qu’il était intéressé. Ce jour-là, je ne savais même pas que ce “visiteur” travaillait pendant la guerre à Kazan dans une usine de construction d'avions en tant que grand ingénieur : testeur des lance-roquettes sur un bombardier expérimental PE-2. Au cours d’un vol à une hauteur de 7000 mètres a explosé un moteur de fusée situé à l’empennage. Cet empennage s’est détaché de l’avion et le pilote a commandé à l’ingénieur principal qui était avec lui de sauter en parachute. Mais ce dernier a refusé. Il voulait savoir quelle était la cause, le motif de l’accident. Le pilote a réussi à faire atterrir l’avion. Suite à cet incident, l'ingénieur avait le visage, les paupières et les sourcils brûlés et ses yeux étaient endommagés. Heureusement sa vision a été réhabilitée. Cet ingénieur était donc enseignant à la faculté de moteur de KAI et a été l'un des fondateurs de l'organisation de la spécialité des moteurs à réaction à KAI.

Au musée de l'astronautique à Saint-Pétersbourg est exposé ce moteur de fusée qui était fixé à l’empennage de l’avion PE-2 (celui qui a explosé).


Ensuite le visiteur a commencé à demander non seulement les noms de mes professeurs, mais aussi ceux de quelques-uns que je ne connaissais pas assez, mais qui enseignaient dans mon université une filière différente de la mienne (celle des turboréacteurs). Vers la fin de notre conversation il m’a demandé de passer le bonjour à ces enseignants. En promettant que je le ferais, j’ai dit au revoir à tous les deux et ce n’est qu’en sortant que j’ai demandé : “De qui est-ce que seront destinés les salutations?”. Mes deux interlocuteurs ont rigolé et le visiteur a répondu : “Dites-leurs que c’est Sergueï Pavlovitch. Ils sauront de qui s’agit-il”.