Kitabı oku: «Enzo, le nouveau Messie»

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Sommaire

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PREMIÈRE PARTIE

DIEU 3

1. ADAM ET ÈVE 4

2. JÉSUS 16

DEUXIÈME PARTIE

DE L’ANTIQUITÉ À L’HISTOIRE CONTEMPORAINE 33

1. LES MESSIES SCIENTIFIQUES 34

2. L’HISTOIRE CONTEMPORAINE 46

TROISIÈME PARTIE

ENZO 59

1. LA VENUE SUR TERRE D’ENZO 60

2. LA JEUNESSE D’ENZO 74

3. LE PARCOURS PROFESSIONNEL D’ENZO 95

4. ENZO EN 2020 114

5. LE VOYAGE D’ENZO 138

EPILOGUE

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Tous droits pour la distribution sont réservés: par voie de cinéma, de radio ou de télévision, de reproduction photomécanique, de tout support de son, de reproduction même partielle et de supports informatiques.

© 2022 novum maison d’édition

ISBN Version imprimée: 978-3-99107-812-8

ISBN e-book: 978-3-99107-813-5

Relecture: Lavinie Haala

Photographie de couverture: Stephanie Zieber | Dreamstime.com; Victor Gomes

Création de la jaquette: novum maison d’édition

www.novumpublishing.fr

PREMIÈRE PARTIE

DIEU

1. ADAM ET ÈVE

Dieu regretta ce qu’il fit. Britney Spears, dans la chanson “Hit me baby one more time”, lui rappela que sa solitude le tuait et lui, il devait avouer qu’il y croyait encore, croyait encore (“My loneliness is killing me and I, I must confess I still believe, still believe”).

Tout d’abord donc, cet ennui qui le gagnait petit à petit. Pourtant, à un moment donné, il en aurait des occupations, à éplucher tous les journaux quotidiens de son œuvre magistrale, la planète Terre. Quand ces moments soporifiques envahissaient son corps, qu’il avait choisi en tant que déité, il prenait de grandes décisions qui changeaient pour toujours la face du globe. Et ce n’était pas toujours un bon résultat. Pour ainsi dire, jamais. Dieu était-il bon, même ? Il constituait la figure d’adoration de millions d’êtres humains. Et en son nom, ils agissaient dans une optique moralisatrice basée sur le “bien”, la plupart du temps. Mais ils restaient d’un égocentrisme inégalé et, dans le but de défendre leurs possessions, leur statut social ou leurs opinions, beaucoup d’entre eux n’hésitaient pas à décréter que quiconque représentant des intérêts antagoniques constituait un ennemi à abattre. Non, ce n’était pas le crime en général, ni la violence physique, sinon une ardeur verbale, qui dénotait une haine viscérale envers l’inconnu.

Tout commença lorsqu’il constata que littéralement, rien ne se passait. Rien. Le néant. Tout était beau à Gilead. Adam Smith et Ève Gutiérrez étaient des dignes représentants de la race aryenne. Extraordinairement grands, à peu près 2.50 m pour lui, 2.30 m pour elle. Une blondeur immaculée faisait ressortir leurs yeux vert émeraude. Les muscles proéminents d’Adam rendaient admiratifs les autres représentants de la faune. Ils marchaient nus dans des prairies aux relents verts fluorescents et un soleil éclatant baignait de lumière ces deux rejetons, au milieu de rivières abondantes aux reflets cuivrés. Lorsqu’ils rentraient dans la scène de la jungle, tous les yeux des animaux se tournaient vers eux et ils applaudissaient avec les moyens du bord : avec les mains pour les singes, le bec cliquetant le sol pour les oiseaux, la queue battant fortement le dos pour les espèces à quatre pattes. Puis, ces mêmes animaux se laissaient caresser par ces deux apollons et ronronnaient. Oh quelle joie !

Comme le lion Simba était sympathique ! Il venait voir ses camarades bipèdes et ouvrait grand son museau déchiqueteur afin de mettre dedans la tête d’Adam. Ève n’aimait pas trop ce genre de spectacle. Selon Simba, le jeune homme était un meilleur public. Et après quelques rires complices, Adam passait tendrement sa main sur sa fourrure blonde, bien fournie. Simba était aux anges, il prenait son pied à se faire malaxer tout son corps et rugissait un “Rooaaaaaaaaaar” des plus sensuels. Le jeune homme adorait cet animal, Ève put sentir à un moment un petit accès de “elle-ne-savait-pas-quoi”. Elle était tellement habituée à cette scène, aussi merveilleuse qu’elle fût, que s’extasier devant une fois encore n’était plus sa tasse de thé. Elle préférait le petit chat Azraël, pourtant bien plus fourbe. Il ne demandait pas autant d’attention. Il avait un pelage tigré et gris. Peut-être était-ce cela qui attirait Ève chez ce chat. En soi, il était plus magnanime, il ne réclamait pas des heures de caresses, comme l’autre lourd là, “le roi de la jungle”. Qui donc lui avait octroyé ce titre ? Ève sentait qu’Azraël constituait la clé d’un grand événement troublant. Toutes les bonnes choses avaient une fin, non ? Tout n’était pas blanc dans cette vie, non ? Elle le contemplait pendant des heures, lorsqu’il le lui permettait bien sûr, c’est-à-dire endormi. Elle faisait de même, ce jour-ci. Puis, soudainement réveillé de sa énième sieste de feignasse, il vint vers elle. Elle le regarda dans les yeux et se sentit hypnotisée. La pupille se dilata et Azraël émit un “Roaaaaaaaaaar” strident et se lança sur elle, lui infligeant un coup de griffes sanglant. “Quel connard ! Qu’est-ce qui lui arrive ?”

En effet, Dieu perçut ce décalage entre ses deux paires de créations, Adam et Ève, Simba et Azraël. Adam paraissait être un éternel enfant. Cependant, Ève était d’une complexité intérieure plus intéressante, réellement. Dieu ne s’en étonnait pas, parce que tout avait été créé à son image. Et à celui d’une autre déité, qui se démarqua postérieurement du binôme originel. A chaque fois que Dieu esquissait de grands traits, le cadre était planté et dedans, il pouvait se passer tout, sans qu’il en ait le moindre contrôle. Il avait programmé sur C++ que la gentillesse abondait dans tous les pores de ces deux grands gaillards blonds. Quelle erreur ! Dieu s’ennuyait. C’était tout pareil. Chantal Goya chanterait dans quelques milliers d’années “Bécassine, c’est ma cousine” ou Pierre Perret, “Les jolies colonies de vacances, merci Maman, merci Papa !”. Bon, il n’allait pas les empêcher de composer. Ils auraient leurs fonctions dans cette société, cela dit, dans un tout autre contexte.

Il voulait faire entrer un nouvel acteur dans cette scène idyllique, à jamais immortalisée, dans un théâtre figé. Non pas matériel. Un nouveau sentiment, à l’image du coup de griffe d’Azraël. Appelons-le “le mal”, en opposition au bien qui régnait sur Terre. De grosses heures de programmation l’attendaient. Il s’agissait d’un “copier-coller” de ce qu’il avait déjà décrit pour l’essence qui embaumait la Terre alors, le bien, en inscrivant son contraire, le mal. Toutefois, c’étaient des milliers de lignes de codage. Définir la complexité des choses par un langage binaire était harassant.

If (condition) {

// code

}

else {

// code

}

L’algorithme inclut alors de grandes complexités chez Adam et Ève. Ils devinrent bruns du jour au lendemain et Ève, surtout, rapetissa exagérément. C’était en voyant “Chéri, j’ai rétréci les gosses” que Dieu pensa à les diminuer. Il faillit les réduire à la taille de l’herbe. Néanmoins, il savait trop les conséquences que cela pouvait avoir avec la faune gigantesque qui ne ferait qu’une bouchée de ces deux figurines. Les acariens mais aussi, les insectes tels que les fourmis, seraient des colosses. Le film en avait apporté les preuves. Adam et Ève hallucinaient. “Et ben merci, j’allais caresser la girafe Sophie et ben, je ne lui arrive même pas au début du cou. Et ce système pileux d’un coup… Moi qui avais la chatte d’une fille en jeune âge, peu plissée, je me retrouve avec un tapis poilu à mon entrée.” “Oh mais moi aussi, j’ai l’air du singe Babouche, enfin plutôt King Kong, le gorille. Et j’ai des grosses poches sous les yeux. Si ta chatte est ridée, regarde autour de mes yeux !” se défendit le jeune homme.

Dieu s’esclaffa devant ses deux marionnettes. Il se servit d’un autre nuage bien bombé, tel des paires de fesses prêtes à se faire assaillir, dans l’objectif d’accompagner le visionnage de la scène. S’ils savaient, s’il n’y avait que les changements physiques… Adam et Ève étaient des cobayes, à qui la gentillesse fut altérée. Comment opérer ce changement ? Par l’exacte négation des codes informatiques les plus importants. Cependant, il eut une idée brillante pour accentuer le pouvoir du mal : Dieu éleva simplement leurs niveaux d’hormones. Adam devint un cannibale du sexe sous le coup de la testostérone, Ève devint une schizophrène en proie à des pics d’œstrogène. Les animaux de Gilead avaient l’air d’avoir été métamorphosés, de même. Le premier homme sur Terre appela Simba au loin, celui-ci semblait furieux. Ce n’était plus le Simba, à qui il pouvait toucher le zizi et avec qui, ensuite, il avait pour habitude d’éclater de rire. Adam n’était pas bête. Simba était devenu un prédateur comme lui, très intérieurement. Une lutte s’engageait dans la faune mâle. Simba était le roi incontesté de la jungle. En revanche, Adam serait le roi du monde, par son sexe et ses couilles qui pendaient ! Ève, quant à elle, jugea très vite que son mari était bien immature, décidément. Il menait une vie tellement simpliste. Elle adorerait pouvoir faire une sortie à l’oasis pour y faire une rave party, mais avec de la drogue cette fois-ci. Seulement, les animaux n’étaient plus réceptifs, soudainement. Quel ennui mortel ! Azraël était devenu plus sauvage à son goût. Il ronronnait d’une façon scandaleuse. Ce n’était plus un chat, mais une bête possédée par une sorte de démon sexuel, qui voulait se taper des “chattes de chattes”. Qu’est-ce qu’il était violent dans l’acte ! Il sortait son dard, lui-même fourni de petits pics en surface, pour saigner volontairement les femelles et y injecter sa semence vite fait, bien fait. Et ainsi de suite, encore et encore. Ève était dégoûtée de ces scènes d’orgie animale et ils faisaient désormais des bruits, des hurlements à la mort, quand bien même ils contribuaient au renouvellement de la vie. De toute façon, il n’y avait pas grand-chose à faire. Cette constatation fatale la déchirait. Pourquoi ne pensait-elle pas comme cela avant ? “Allez Adam, autant copuler pour passer le temps…”

Ève tombait enceinte, sans arrêt. Abel et Caïn arrivaient tout d’abord. Abel, il était trop mignon. Il ne donnait aucun travail. Avoir un gosse comme ça, mais qu’est-ce que c’était reposant ! Et lorsque Adam n’arrêtait pas de venir avec sa grosse queue en érection, elle disait : “Stop ! Je dois donner à manger aux gamins ! Ton lait peut attendre, le mien non.” Devant un tel refus, il allait chasser le sanglier, surtout celui qui constituait jadis, son ami Pumba et qui, dorénavant, était devenu si sauvage. Il rêvait de le bouffer. Il rentrait souvent, les mains vides de viande rouge. Bredouille ! Il se débrouillait mieux avec les poissons : mettre un verre de terre au bout d’un bâton lui permettait d’avoir du succès. Des fois, Ève s’en prenait à lui : “De quoi on va vivre maintenant ? Je m’en fous de ce que tu dis, tu vas me ramener Pumba, je veux me le farcir, t’as compris ? Pas de Pumba, pas de sexe !” Adam lui répondait : “Ève, lève-toi et danse avec la vie. L’écho de ta voix est venu jusqu’à moi”, comme pour lui signaler la fois où elle ovulait à fond et ne rêvait que de se faire défoncer l’entre-jambes, sans employer de mots aussi crus toutefois, pour désigner cette soif de galipettes. Elle lui répondit avec le majeur levé vers le ciel.

“Donnons la becquée aux bambins !” Abel s’abreuvait très doucement. Il lui provoquait quasiment un orgasme, cependant Ève se gardait d’en parler. Et puis, il y avait l’autre, Caïn. Il lui mordait tout le temps le téton jusqu’au sang. Elle pensait souvent : “Je le donnerais bien en adoption aux animaux de la jungle, mais bon, comme ceux-ci sont devenus trop sauvages…” Elle aurait vraiment dû, pourtant. Caïn était tout droit sorti de la deuxième codification de Dieu. Il resta perplexe, ce même Dieu, devant cette histoire fratricide. Il ne pouvait pas faire marche arrière. “Allez, c’est du divertissement !”, disait-il alors pour se rassurer, en goûtant la mousse nuageuse d’une bonne bière. Cela resterait inoffensif à l’échelle de l’humanité. Le premier code, celui du bien, était soutenu par une pondération plus importante. Il vaincrait toujours le mal, du moins ce qu’il pensait.

Ce qui le dérangea, c’était l’aspect de la deuxième génération d’humains. Les adolescents avaient commencé à monter des femelles de leur propre famille, dès que leurs membres virils avaient surpassé le profil de la petite tétine… Résultat, un tiers des nouveaux descendants était déficient. Dieu se gourait du tout au tout dans la codification de l’ADN. Enfin non, cette spirale fractale, maîtresse de l’information génétique, représentait une œuvre d’art. Il avait envisagé tous les phénomènes biologiques en vue du renouvellement des espèces : la mitose, pour ce qui était cellulaire et la méiose, pour ce qui était reproductif. Mais voilà, il ne disposait que de deux séquences d’ADN pour se mélanger. Et puis, lors de son dernier changement faisant apparaître “le mal”, il l’avait accompagné d’un vieillissement des tissus composant le corps. Adam et Ève n’étaient plus éternels et quelques-uns de leurs petits-fils encore moins. C’était comme le “Smelly Cat” de Friends qu’entonnait la plus excentrique des amis éternels, Phoebe Buffay. Personne ne voulait d’eux. C’était sans compter aussi sur l’ignorance des grands-parents et parents. Il n’y avait pas d’école à cette époque-là. Ils ne savaient pas que les tares de leurs garnements étaient dues au sabordement, ou plutôt à la réplique et à l’usure de leur matériel génétique. Il y en avait un Down, il avait deux chromosomes sexuels, X, Y, jusque-là tout allait bien, mais un autre X s’y était incrusté. Dieu, lorsqu’il vit XXY pour la première fois au microscope, connecté à son télescope, s’était dit “cool, une orgie avec deux lesbiennes à la Marc Dorcel !” Mais lorsqu’il regarda de plus près, cette orgie génétique créait un brouhaha phénotypique et mental perturbant.

Adam et Ève sommèrent leurs fils de tuer ces individus anormaux. Il n’y avait plus de garde-manger. Pumba avait disparu et Simba avait, lui aussi, très faim, trop, ce qui faisait diminuer les vivres de façon dramatique. Le lion féroce était même prêt à les dévorer désormais ! Donc, un bon festin se fit avec la progéniture avariée, en guise de viande succulente. Quelle joie de partager Down et ses acolytes amorphes en famille !

Devant cette scène, Dieu était interloqué. “Ce sont vraiment des bâtards”, sentencia-t-il. Il devait agir. Voir le pauvre Down ensanglanté comme dans la scène d’ouverture de “Scream” avec Drew Barrymore, puis se faire bouffer par des “Hannibal Lecter” avec des bruits de langue obscènes, le dégoûta profondément. Pour ce motif, il décida de faire découvrir le feu à ces australopithèques. Le lendemain, Dieu fit pleuvoir des milliers de briquets, en analogie avec un de ses films d’anthologie “Les dieux sont tombés sur la tête”, où une tribu du désert de Kalahari recevait par magie une bouteille de Coca-Cola. Tous les dieux étaient-ils aussi espiègles que lui ? Certaines de ses connaissances divines, lors de ses soirées à la discothèque de prédilection Heaven, en tout cas, en avaient l’air.

Les habitants de Gilead étaient décontenancés par les couleurs “flashy” des étrennes venant du ciel tout d’abord, puis ensuite leur matière plastique. Et ils finirent très vite par appuyer dessus. La flamme en jaillit entre les mains d’Adam, la première fois. “Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah” cria-t-il en lançant la source de feu sur Ève. Celle-ci le regarda méchamment, en le réduisant à un moins que rien dans sa tête. “Je suis marié à une tapette, vraiment…” Elle finit par enclencher le briquet, la deuxième fois, et elle mit le doigt après quelques secondes d’hésitation. Dis donc, c’était brûlant, ce machin ! La tribu était terrorisée. Ils ramassèrent tous les briquets et les rangèrent dans la cabane du pêcheur. Ce n’était que lorsque l’automne arriva avec les baisses de températures habituelles qu’Ève tilta et se rappela de la chaleur provoquée par le “dragon rectangulaire”. Quelques brindilles, une flamme, ajoutons-en des fûts de bois et ce fut la naissance des barbecues. Pas avec des Down sacrifiés, mais avec des animaux courants.

Parce que Dieu créa entre-temps quelques lignes de code en plus, afin de substituer les fourches d’ADN qui se répétaient entre la descendance masculine et féminine. Or, ce n’était pas suffisant. Il les savait idiots, ces humains. Ils le seraient jusqu’à bien tard, jusqu’à l’apparition de l’école. Et encore… Bon, tout ceci avait une solution bien facile. Les notions de déontologie, d’éthique et de société vinrent appuyer le “bien”.

À ce moment-là, Marie Madeleine, 13 ans et Calvin, 12 ans étaient en train de faire l’amour. Elle mouillait comme jamais, de par l’effet stimulant de l’énorme sexe de son frère. “Mmmm, tu sais, depuis toute petite, quand je voyais pendre ce bijou de famille, je pensais déjà, il est à moi, je le veux !” à quoi Calvin répondit : “Marie Madeleine, tes paires de lèvres externes appellent au vice. Je rentre en elles pour sentir, en toi, les alvéoles de ton vagin. Il y a tout qui bulle. Les aspérités de ta cavité utérine m’excitent à un point…” Et s’ensuivit une énorme pénétration, au plus profond. Marie Madeleine sentait son entrée gonfler, comme quand on renflouait un saucisson de viande et elle pencha sa tête vers l’arrière avec les pupilles sautillantes, tel un poupon Nenuco. Sa chatte n’était plus qu’un moule beurré par la verge de son frère.

Dieu appuya sur “Enter” pour exécuter ses partitions informatiques. Marie Madeleine et Calvin se virent en plein acte. Les yeux de Marie Madeleine se figèrent, effarés, comme apeurés par la vue de Simba, affamé, au fond de la forêt. Elle décocha un uppercut à Calvin, qui fit translater l’excès de sang depuis son membre viril jusqu’à son menton. “Sale porc, Calvin !” Tu recommences, ne serait-ce qu’une fois, avec ta bite, je te jure, je te la bouffe, mais pas pour que tu jouisses, je te la déchiquette. T’as compris ?” Calvin s’enfuit en courant avec le gros bâton, redevenu ponctuellement, petite tétine. Les Smith dont l’ADN avait été modifié avaient été rebaptisés Klein par un subtil souffle venant du ciel, un souffle pailleté de mini étoiles scintillantes d’or. C’était Dieu qui insufflait ce nom-là. Allez savoir pourquoi…

Tout redevint paisible chez les familles Smith et Klein. Elles fondèrent une société, dans laquelle des règles de bienséance furent établies. Le premier commandement édictait : “Tu ne coucheras pas avec ton frère ou ta sœur.” Calvin Klein ne connaissait que trop bien cet adage et il se mettrait à confectionner des cache-sexes en feuille d’arbre avec des tiges enlacées à quelques trous, en superficie de la feuille, comme soutien de la culotte vétuste. Il était le tailleur officiel de ces messieurs, tailleur tout court, tailleur de pas autre chose, enfin, pas immédiatement !

Puisque, deuxième commandement : “Tu ne coucheras pas avec quelqu’un du même sexe.” Encore Calvin, qui engendrerait cet ordre divin. En effet, il tailla un cache-sexe à Barnabé Smith qui avait un an de moins que lui. Un an de moins, dix centimètres de plus, devant et une demi-sphère presque parfaite, derrière. Une maîtrise complète de la géométrie, ce Barnabé ! Lorsque Calvin enfila la tige de liaison des feuilles avant et arrière, soudainement le sexe de l’adolescent grandit. Cette éclosion, qui pointait clairement vers lui, le troubla. Il essaya de rabattre le morceau de plante du devant, dans le but de cacher cette soudaine intrusion. Rien n’y faisait. Même, le bâton grossissait encore plus. Calvin n’était pas dupe. Il avait déjà monté sa sœur – Dieu seul savait pourquoi il avait fait cela… – et aussi, une dénommée Wesson du clan Smith. Celle-ci n’était pas très futée, elle avait pour habitude de lever les deux doigts index et majeur, ainsi que le pouce dans l’axe perpendiculaire aux autres doigts érigés vers le firmament. Puis, elle criait “Pam ! Pam ! Pam !” accompagnant d’un mouvement de rabattement du pouce. Peu importe, elle avait une chatte qui détonnait “Pam ! Pam ! Pam !”

Enfin, Barnabé, il était plus troublant. Comment ne pas s’agripper à cet organe pointu ? Le jeune peu expérimenté sortit à son ami : “Je vais descendre pour voir comment je peux arranger ton cache-sexe, parole de Calvin Klein !” Devant le regard approbateur et vicieux de l’étalon “monté comme un cheval”, l’éphèbe “rabaissé comme un nain” aux intentions interdites et soumises, goba le gros sexe. Celui-ci était déconcerté. Il avait d’énormes arcades, parce que le bougre de Barnabé n’y allait pas de main morte, lui faisant vomir le Pumba bourguignon de ce midi, quasiment. Ensuite, il plaqua Calvin contre la cabane du grand-père Adam Smith. Il lui dit : “Viens t’asseoir dans la cabane du pêcheur. C’est un mauvais rêve, oublie-le !”, en faisant référence à son énorme engin. Il l’encula si profondément, vingt-six centimètres dans son orifice plein d’excréments. Calvin voulait l’arrêter, mais son trou béant du bas rendait sa bouche béante en haut, de même que les yeux se faisaient globuleux. Il sentit ce que Wesson ou sa sœur Marie Madeleine avaient bien pu ressentir, et dire que cela lui avait valu un énorme coup au menton de la part de sa frangine… Il souhaitait être fille en ce moment précis. Il devenait libertine, une “catin”, comme la chanson de Mylène Farmer que Dieu écoutait en boucle.

Coup de théâtre : le lendemain, il perçut une énorme bosse dans la raie. Une excroissance qui grandit tellement vite, qu’elle boucha sa sortie de selles. Et il avait mal, atrocement mal. La honte le gagna, parce qu’il ne pouvait plus se tenir debout et se cacha du reste de la fratrie. Il prit Barnabé à part, de nouveau dans la cabane du grand-père pêcheur. Barnabé lui signifia que non, même si le seul mot qui lui venait en tête, n’était pas une palabre, plutôt une onomatopée “Mmm…” “Allez vite fait d’accord !” “Non Barnabé, regarde mon anus… j’ai trop mal…” rétorqua Calvin, rabaissant froidement les ardeurs du “Rocco Siffredi” des temps bibliques. Une vision d’horreur survint, lorsque Calvin Klein baissa son cache-sexe. Le regard de Barnabé effrayé était contagieux. “Vas-y, dis-moi la vérité !” “C’est moche ! C’est comme les choux-fleurs pour la forme, mélangés aux betteraves pour la couleur, de tatie Huguette ! C’est « Braindead »” (mot insufflé par Dieu, fan de la réplique du film : “Ta mère a mangé mon chien !”)

Lorsque son anus reprit sa forme initiale sans boursouflures, Calvin, en consensus avec la société, décréta le deuxième commandement : “Tu ne coucheras pas avec quelqu’un du même sexe.” Dieu se retrouvait perplexe à cet énoncé. Il comprenait le malheureux incident qui était arrivé et oui, la fonction première de l’anus était de déféquer, mais bon comme beaucoup de parties du corps, cette zone était érogène. Il dota les hommes, du pied à la tête, de peaux et de muqueuses extrêmement sensibles, afin qu’ils prennent leur pied ! Tant que les deux ou plusieurs, même, étaient consentants et n’étant pas enfant, il ne voyait pas le problème… Soit, il n’interviendrait plus, s’était-il promis à lui-même.

Troisième commandement : “Tu attendras d’avoir 18 ans pour coucher.” Un commandement qui ne venait pas de Calvin Klein, mais de Barnabé Smith. Traumatisé par la vue du trou-du-cul de son ami, il pensa qu’il fallait fixer une limite d’âge pour coucher. “Sûrement que l’anus de Calvin n’avait pas encore atteint sa circonférence finale”, s’était-il dit. Les 18 ans correspondaient à la venue des règles de Marie, la plus vierge de toutes et aussi la plus retardée, physiologiquement parlant. Donc, sûrement à 18 ans, tout le monde était devenu fertile. Calvin Klein n’était pas content, puisqu’il n’avait que 12 ans et il avait déjà goûté au fruit défendu. Peu importe, il le ferait en cachette…

Quatrième commandement : “Tu ne coucheras que si l’autre personne est consentante.” Ah, Dieu était fier de cette norme ! Enfin ! Encore attribué indirectement à Calvin Klein, quand il avait monté sa sœur qui s’en était offusquée, lorsque Dieu avait exécuté sa nouvelle prose informatique.

Cinquième commandement : “Tu ne feras pas d’orgie, même si les femmes ne font rien entre elles ou les hommes ne font rien entre eux.” (renvoyant au deuxième commandement d’interdiction de l’homosexualité). Dieu se disait que cela ne pouvait pas se terminer qu’avec le quatrième commandement, qui était le seul valable avec le premier. “Qu’est-ce qu’ils sont cons !” leur asséna-t-il sans que les humains puissent l’entendre. Cette règle venait de Marie, la pucelle que personne ne voulait sauter. En conséquence, elle s’assura que les autres n’en profiteraient pas trop sans elle.

Dieu eut la sensation qu’il en manquait cinq autres des normes pour que cela fasse un chiffre rond. Mais bon, c’était trop leur demander. Après tout, ils venaient juste d’être dotés de raison.

Ce fut la fin de la première ère de l’homme…

… parce que Adam et Ève moururent, du fait que le vieillard pensait que la femme s’était empoisonnée avec une pomme qu’un serpent lui aurait dit de manger. Or, Ève délirait à cause des baies non comestibles qu’elle avait ingurgitées. “C’est un serpent qui faisait Ssssss avec sa langue et il m’a dit qu’il fallait que je mange la pomme. « S’attends » qu’il disait, « S’attends ». Je pense qu’il voulait dire « J’attends » mais avec sa langue fourchée, il zozotait. Il me faisait peur, je n’ai pas pu lui tenir tête et…” Puis, elle s’évanouit. Adam se munit d’une branche effilée et se poignarda. Il aurait pu patienter juste un petit peu, du fait qu’Ève se leva juste après. À la vue de ce torrent de sang et de tripes à l’air, Ève n’y tint plus et répéta le même “modus operandi”. Enfin, ça allait, Mr & Mrs Smith avaient atteint l’âge de 89 ans… Ils laissèrent derrière eux les familles Smith, Klein et les tous nouveaux venus, Dupont et Gabbana. D’autres suivraient au cours de cette période biblique.

2. JÉSUS

Marie Dupont connut enfin la joie d’être une femme, à part entière !

La pauvre, elle n’était pas très belle. Dieu la comparait à Mona Lisa, avec un regard ceci dit, peu intense, comme hébété. Le fardeau de la virginité paraissait lui courber le dos. Honteuse de sa vulve pure, cependant remplie d’une touffe disgracieuse, elle semblait porter le poids du monde. Elle travaillait à la ferme, accoutrée d’une tenue qui comportait une capuche de couleur blanche qu’elle avait tissée elle-même, avec la laine des moutons tondus. Bien sûr, le crottin des chevaux, des vaches et des porcs surtout, salit très vite ses affublements à l’identique. Elle allait souvent au ruisseau dans le but de frotter ses vêtements avec l’aide du savon concocté par son amie Marseille et fabriqué à base de graisses du bétail récemment sacrifié. Immaculée de bouse, elle s’attelait de façon guillerette à traire les vaches. Cela lui procurait un bien fou d’extraire le liquide blanc. Une fois la besogne achevée, elle ressentait toutefois une grosse amertume, lorsqu’elle contemplait de nouveau ses amies, les bêtes. Elles les voyaient se faire assaillir et les sexes très reluisants de fluide, mais peu reluisants de grâce, injectaient le sperme dans les méandres des femelles. Marie épiait leurs moindres faits et gestes et analysait comment elles réagissaient à cette monture. Les yeux s’ouvraient à l’infini, comme si les globes oculaires allaient sortir de leurs orbites. Les bruits attestaient d’un mélange de torture, d’exécution, entremêlé de plaisir inavouable. L’étable s’enivrait d’une odeur nauséabonde. La vache Milka était la pire de toutes. Elle en devenait violette du trou sous sa queue et violette de visage, quasiment. Quel dégoût ! Pourtant, à certains moments la vache paraissait réjouie aux yeux de Marie. “Elle se fout de ma condition de vierge, cette vache qui rit !”

Marie translata son intérêt vers le coït humain. Le sexe sentait-il aussi mauvais chez les hommes ? Un jour, Marie aperçut Marie Madeleine Klein prendre à part Dolce, du clan Gabbana et l’amena jusqu’à une barque de fortune, calée entre deux rochers, dans un petit ruisseau. Elle les suivit. Marie Madeleine quitta le cache-sexe que son frère confectionna pour Dolce Gabbana au moyen d’une toison blanche. Cette fois-ci, sans aucune envie de la part de Calvin d’enfreindre le deuxième commandement, quoi que… Tel un étalon italien muni de ses cheveux bouclés et d’yeux verts, Dolce se lança sur Marie Madeleine et se jeta littéralement sur “la chaste”. “Marie Madeleine Casta ! Tu parles !”

Marie eut la sensation d’assister à la représentation de la perfection. Ils savaient ce qu’ils faisaient. La position des corps était mesurée au millimètre près, les mouvements des corps étaient chronométrés à la seconde près. Un millimètre trop loin ou une seconde de plus dans l’exécution des mouvements, aurait fait tout mettre à plat. Dolce était bon et surtout, il sentait très bon. Le mélange sexuel de Marie Madeleine et Dolce créait un parfum irrésistible aux notes épicées, fortes, appelant néanmoins à un constant renouvellement du plaisir sexuel. Marie vit alors comment elle se faisait pipi dessus, du moins c’était ce qu’elle croyait. Son clitoris venait de squirter si abondamment qu’il fit ressortir la trace marron de la tunique servant à traire les vaches. Elle savait désormais que Marie Madeleine était sûrement la plus cochonne ou la plus vache de toutes, d’ailleurs une rumeur courait qu’elle s’était faite culbuter par son propre frère… Cela devait être véridique, puisqu’à partir du coït avec Dolce Gabbana, elle puait le foutre à dix kilomètres à la ronde. Son odeur abjecte appelait les mâles de façon inconsciente à ce qu’ils la dominent et la mettent en cloque, en dotant les spermatozoïdes d’un énorme jet de chaux proportionnel à l’excitation et faisant alors la course avec la semence dernièrement injectée par l’ultime concurrent. Marie la vit à plusieurs reprises. Elle conclut que cela ne surpassait en aucun cas la performance de Dolce. Marie Madeleine sans Dolce, puait l’enfer. Marie Madeleine avec Dolce, sentait le paradis. En conséquence, la conclusion évidente était que le parfum de Dolce Gabbana constituait l’essence la plus délicieuse sur Terre.

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