Kitabı oku: «Pour cause de fin de bail», sayfa 5

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BOTTONS NOS ANIMAUX DOMESTIQUES, MAIS BOTTONS-LES BIEN

Pour peu qu'on soit affublé de la moindre fille, ou de la moindre jeune soeur, ou de la moindre pas très âgée cousine ou de toute autre gracieuse et analogue parente, on connaît la Revue pour les jeunes filles.

Chaque fois qu'il m'arrive de feuilleter cet aimable périodique—bien que n'étant point jouvencelle—je suis certain d'y enrichir mon esprit de quelque connaissance nouvelle.

C'est ainsi que, ayant lu Sur les routes de Russie, une relation des plus intéressantes, signée Mme Stanislas Meunier, j'ai appris l'existence, du côté de Bakou, des oies bottées.

Je laisse la parole à la charmante et littéraire femme du savant géologiste bien connu:

LES OIES BOTTÉES

Ces oies sont très abondantes dans le steppe: tout comme les chameaux, les chevaux, les moutons, elles y font des bandes nombreuses; et quelquefois toutes ces bêtes disparates de forme, mais également végétariennes et paisibles, sont réunies en un troupeau commun.

Les oies ne sont pas créées pour pâturer éternellement, toutes blanches sur des terres noires. Elles doivent achever leur destinée, dorées dans un plat. Mais pour arriver du steppe dans le plat, il faut faire bien des étapes, car les distances sont longues, et cinq cents kilomètres séparent quelquefois le nid du four. Transporter les oies en chemin de fer, vous n'y songez pas! On ne voiture là-bas que les chrétiens, ou tout au plus les musulmans, quand ils sont riches. Les oies vont à pied. Mais comme elles ont les pattes tendres, on les botte.

On les botte!… Ne vous récriez pas. Les fausses nouvelles du Congrès, rarement absurdes, s'appuient ordinairement sur de la vraisemblance. Les bottes des oies ne sont pas de celles qu'on fabrique dans les cordonneries; elles sont une invention simple et sublime, comme celle des tuyaux à pétrole et des wagons-citernes. Donc, on chasse les oies, à coup de trique, sur une aire résineuse, puis sur une aire de petits cailloux; les pattes poissées se recouvrent de gravier; l'enduit s'agglutine et sèche. Comprenez-vous?… Les oies ayant la palmature protégée par des brodequins pierreux à double semelle, peuvent hardiment aller de l'avant, ce qu'elles font à grand bruit, comme autant de statues du Commandeur en marche.

Je crois que le journaliste scientifique bien connu, M.

Alphonse Allais, était membre du Congrès.

* * * * *

Non, madame Stanislas Meunier, je ne faisais pas partie du Congrès de Bakou, ces messieurs organisateurs ayant totalement négligé de m'inviter, et moi n'ayant pas coutume de me rendre aux endroits où je ne suis pas mandé.

Je le regrette, car sur ces questions des oies bottées, j'aurais pu émettre quelques idées tant personnelles qu'acquises et singulièrement perfectionner le système russe.

Écoutez plutôt:

En Nouvelle-Zélande un procédé analogue est appliqué aux pattes des autruches, mais combien plus scientifique et plus ingénieux! Suivez-moi bien.

On fait barboter les volatiles dans une auge contenant une solution de caoutchouc mélangée à du carbonate de magnésie.

Au bout de quelques séances successives de trempages et de dessications, les pattes des autruches se trouvent enfermées dans une grosse boule de substance élastique.

Mais ce n'est pas tout!

Pour rendre cette substance plus élastique encore, on promène nos autruches sur du sable surchauffé.

Qu'arrive-t-il?

Le carbonate de magnésie se décompose sous l'influence de la chaleur: de grosses bulles d'acide carbonique se forment dans la masse de caoutchouc, produisant autant de petits pneux et augmentant incroyablement l'élasticité de la matière.

D'autre part, la magnésie devenue libre n'a plus qu'une ressource, c'est de vulcaniser notre caoutchouc, mission dont elle s'acquitte à la satisfaction générale.

Les autruches se trouvent ainsi bottées pour la vie et bottées d'admirables pneux qui donnent à leur allure une légèreté, une grâce inexprimables, sans compter que la vitesse des bêtes s'en trouve presque doublée et la fatigue pour ainsi dire abolie.

Voilà du progrès ou je ne m'y connais pas!

LE TALENT FINIT TOUJOURS PAR TROUVER SON EMPLOI

Bien entendu, il s'appelait Legrand.

Et même Alexandre Legrand.

Enfant, il était déjà tout petit et en grandissant, il devint plus petit encore.

Je m'explique: dès le jeune âge, sa taille était fort exiguë; mais à mesure que vinrent les années, le torse seul et la tête consentirent à croître normalement, cependant que les bras et les jambes conservaient leurs menues dimensions longitudinales, de sorte que l'ensemble de notre ami Legrand à l'âge viril constitue le corps d'un excessivement petit bonhomme.

Ce qui désole le plus Alexandre dans cette disgrâce, c'est qu'elle lui interdit toute apparition sur la plus quelconque de nos scènes lyriques.

Et cela est fort dommage, mes pauvres amis, car Legrand possède un organe comme on en souhaiterait à plus d'un pensionnaire de M. Gailhard.

Une voix de basse taille, bien entendu.

Et même une superbe voix de basse taille.

À quoi diable a pu penser le bon Dieu le jour où il enferma un tant merveilleux instrument au sein d'une si piètre enveloppe?

Voulut-il s'amuser un brin, le Maître de toute chose?

Peut-être… Est-ce qu'on sait!

Notre pauvre Alexandre, tout en déplorant chaque jour sa triste situation, n'a point cessé de cultiver l'art lyrique comme s'il devait un jour en être l'une des étoiles.

L'Opéra, l'Opéra-Comique et tous les concerts sérieux ne pourraient compter de plus fidèle spectateur et les partitions des maîtres s'entassent sur son piano.

Quelques rares occasions s'offrent à notre ami de faire sonner le splendide métal de son beau creux: fêtes de famille (de la sienne, comme de juste), banquets entre camarades (les siens) et surtout les concerts dans les établissements de jeunes aveugles (public peu préoccupé de la plastique des protagonistes).

À part ces chauves circonstances, Legrand en est réduit à chanter pour lui, chez lui, sans gloire.

Ne pouvant charmer les abonnés de l'Opéra, Legrand gagne sa vie comme employé dans une banque de la place Vendôme.

Il occupe une table installée près d'une fenêtre, situation qui lui permet, avec une bonne jumelle, de voir le prince de Galles entrer à l'hôtel Bristol et en sortir, les jours naturellement où ce blond présomptif est à Paris.

Maigre dédommagement!

* * * * *

Aussi, quelle ne fut point ma légitime stupeur en apercevant, hier, au café de Suède, mon ami Alexandre Legrand!

Mais quel Legrand!

La face entièrement rasée à la façon des acteurs, un chapeau à bords plats légèrement incliné sur l'oreille, une cravate dite Lavallière, un mac-ferlane, bref tout à fait l'aspect de ces artistes lyriques de provenance souvent toulousaine.

En plus, il appelait, non sans affectation, les garçons du café par leur petit nom, et deux un peu trop grosses bagues étincelaient à ses doigts.

Il tint à m'offrir un quinquina Dubonnet et m'expliqua:

–Oui, mon cher, j'ai balancé la finance! À bas les bureaux! Vive le

Répertoire!

–Tu as un engagement?

–Superbe!

–Ah bah! Et où ça?

–Tu peux m'entendre partout, mon vieux, à Paris, en province, à l'étranger!…

J'ai cru qu'il devenait fou.

–Parfaitement, mon ami, je chante des morceaux d'opéra dans les phonographes de la maison Lioret!

DOMESTIQUONS

Mon vieux camarade Bourdarie ne se contente pas, comme voudrait l'insinuer l'oncle Francisque, à collectionner des chaussettes pour nos joyeux Congolais, mais il applique encore toute son énergie au salut et à la conservation de l'éléphant d'Afrique. Il en démontre la facile domesticabilité et décrit les mille services que ce robuste animal pourrait rendre à la grande cause de la colonisation.

La voix de Bourdarie sera-t-elle écoutée?

J'en doute: les gens sont si bêtes!

Comme c'est intelligent, n'est-ce pas? d'avoir sous la main des serviteurs gratuits, vigoureux, et de les tuer au lieu de s'en servir.

Et pourtant, que serait l'humanité sans les bêtes, je vous le demande un peu?

Voyez-vous d'ici les bénéfices du pari mutuel, si les chevaux ne consentaient parfois à donner un petit coup de main à cette entreprise (un petit coup de pied plutôt).

Et la charcuterie? Dites-moi un peu à quoi se réduirait cette florissante industrie sans le concours infatigable que n'a cessé de lui apporter—avec quel désintéressement!—le cochon, depuis tant de siècles4.

Je pourrais multiplier les exemples, mais le temps me manque (le train qui emporte ce papier part à 10 h. 41 et il est en ce moment, 10 h. 30, sans compter que je suis à cinq bonnes minutes de la gare).

Je voulais en arriver à la baleine.

La baleine n'est pas ce qu'un vain peuple pense: un gros poisson qui sert à fabriquer des baleines de parapluie ou de corset.

La baleine est un mammifère des plus avisés doublé d'un cétacé qui, mieux employé et utilisé vivant, rendrait à l'homme d'ineffables services, lui traînerait ses esquifs à des vitesses inconnues jusqu'à ce jour et à des tarifs parfaitement rémunérateurs.

L'expérience en a été faite il y a deux ans par M. Adrien de Gerlache, le hardi marin belge qui explore actuellement les rives enchanteresses du Pôle Sud.

Il y a deux ans, M. de Gerlache fit un voyage vers ces régions, à bord de son trois-mâts le Jules Renard.

Un jour qu'il se promenait sur une banquise de Moeterlinckland, il aperçut une pauvre baleine qui venait de s'y échouer, à bout de force et portant à son flanc une large blessure déterminée par le contact un peu vif de quelque harpon.

Bref, elle avait sur elle tout ce qu'il faut pour injustifier l'expression si connue: rigoler comme une baleine.

Loin d'achever l'infortunée, M. de Gerlache, n'écoutant en lui qu'une clameur de pitié, pansa la pauvre bête et parvint à la guérir.

Mais, auparavant, elle avait mis bas deux petits baleineaux, ou plutôt un petit baleineau et une petite baleinelle, deux amours, que l'équipage baptisa gaiement Léopold et Cléo.

* * * * *

Les personnes qui n'ont jamais connu de baleine en bas âge ne peuvent point se faire une idée de la douceur, de l'espièglerie et de l'intelligence de ces jeunes êtres.

La baleine, même parvenue à l'âge adulte, n'a qu'un défaut, son extrême timidité.

Connaissant par expérience la grossièreté et la trivialité des matelots de tout pavillon, les baleines ne voient pas plutôt surgir près d'elles quelque pirogue chargée de ces personnages sans retenue, que, le rouge au front, elles plongent immédiatement au plus profond des eaux.

Grosses bêtes!

Les animaux qui nous occupent en ce moment, la mère et ses deux petits n'échappaient point à la loi commune.

D'une timidité de jouvencelle, ils eurent beaucoup de peine à prendre un contact sérieux avec l'équipage du Jules Renard.

Et Dieu sait pourtant si les braves marins y mirent de la complaisance!

Très éprouvée par sa blessure et sa double maternité, la mère baleine n'arrivait pas à allaiter suffisamment ses rejetons.

Ce fut alors un spectacle touchant.

Les rudes hommes de mer, touchés de tant d'infortune, n'hésitèrent pas à prélever sur leur nécessaire de quoi alimenter l'intéressant trio.

Tout le lait concentré du bord y passa.

On essaya bien de procurer aux bébés quelques nourrices sous forme de vaches marines, mais ces dernières y mirent si peu d'entrain qu'on dut bientôt renoncer à l'entreprise.

Cependant, les baleineaux croissaient et prenaient de la force.

Tout effarouchement de leur part disparut, et, même, ils accouraient au moindre appel de leur nom.

Le capitaine Adrien de Gerlache eut un jour l'idée d'utiliser ses élèves au remorquage de ses canots et de faire ainsi concurrence à ses propres bear-boats.

(Le bear-boat est un léger bâtiment fort en usage dans les contrées arctiques et même antarctiques. Imaginez une barque propulsée par une hélice qu'actionne la rotation d'une cage circulaire mue par un ours blanc qui se trouve à l'intérieur, dispositif analogue aux engins de nos climats actionnés par des écureuils.)

En moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire, un ingénieux matelot avait taillé, dans la peau des morses, deux superbes harnais qui allèrent, tel un gant, à Léopold et à Cléo.

Et les voilà partis au large avec une vitesse de quinze à vingt noeuds à l'heure, pendant des cinq ou six heures sans dételer.

Malheureusement, la campagne prit fin et le Jules Renard dut regagner Anvers, son port d'attache.

Les adieux furent littéralement déchirants, mais il fallait se quitter, car on apercevait déjà l'embouchure de l'Escaut, rivière universellement connue pour son manque d'hospitalité à l'égard de la baleine.

Mais qu'importe! L'expérience était faite et le premier jalon posé.

M. de Gerlache est retourné au Pôle Sud, il s'y trouve actuellement pour encore deux ans.

Quand il reviendra, nul doute que la question ne soit définitivement résolue.

La civilisation en général, et la navigation en particulier, auront fait un grand pas.

AUTRE MODE D'UTILISATION DE LA BALEINE

N'est-ce point inconcevable que l'homme si habile à faire des animaux ses utiles auxiliaires n'ait jamais songé à utiliser, autrement que pour ses parapluies, cet énorme et vigoureux cétacé qui a nom baleine?

Ce n'est pas seulement par ses fortes dimensions et par sa vélocité peu commune que se recommande la baleine; les navigateurs sont d'accord pour proclamer sa vive intelligence et son attachement sincère à tout être humain non pourvu de harpon.

Donc, messieurs, de grâce, ne tuons plus la baleine, faisons-en plutôt notre alliée fidèle, notre grosse amie.

Comment utiliser la baleine?

1° En l'attelant à des navires comme on attelle un cheval à une voiture.

L'expérience en a été faite avec la plus complète réussite au Pôle Sud par le capitaine Adrien de Gerlache, avec ses deux baleineaux Léopold et Cléo (j'ai raconté cette piquante aventure, en de récentes colonnes).

2° En se servant de la baleine elle-même comme bateau.

Tout de suite, vous pensez à Jonas, n'est-ce pas, mes amis, et vous vous imaginez que je vais vous raconter des histoires de l'Ancien Testament.

Détrompez-vous, je n'eus jamais la prétention d'enfourner des marins dans les estomacs méphitiques des baleines. La position y serait malpropre et dénuée de confort. Non, le procédé dont je vais avoir l'honneur d'entretenir ma riche clientèle est infiniment plus moderne.

Il est dû à l'heureuse initiative, couronnée de succès, du capitaine américain Moonson, un brave garçon dont le nom est bien connu de tous nos lecteurs.

Voici de quelle façon manoeuvre l'ami Moonson.

Dès qu'il a capturé une baleine, il l'enferme dans un bassin assez étroit pour qu'elle ne puisse prendre aucun exercice, et il la gorge de nourriture.

À ce régime, la pauvre bête a bientôt fait d'engraisser terriblement.

Quand elle se trouve au mieux de sa forme (quelques baleines arrivent ainsi à doubler de volume), le capitaine Moonson la délarde en prenant toutefois la précaution de l'endormir au chloroforme.

Il la délarde, comprenez-vous bien?

C'est-à-dire qu'il lui enlève les énormes paquets de graisse qu'elle a sous la peau, aux deux flancs.

Moonson obtient de la sorte des espaces vides dans lesquels il introduit deux vastes coffres en ébonite épousant la forme exacte de la cavité produite.

Au bout de quelques jours, notre baleine, soigneusement pansée, est guérie de sa petite opération et ne demande qu'à reprendre la mer.

Moonson prend place alors dans un des coffres, son matelot dans l'autre, et adieu va! Vogue la galère.

La direction se fait électriquement, les deux nageoires pouvant être immobilisées par un courant.

Une supposition: Vous voulez virer tribord, vous n'avez qu'à faire passer votre courant dans la nageoire gauche et réciproquement. Rien n'est plus simple, comme vous voyez.

La baleine est mise dans l'impossibilité de plonger, grâce à des flotteurs adaptés de chaque côté.

D'ailleurs, les plus petits détails sont prévus, et nul doute que ce nouveau mode de navigation ne se généralise bientôt.

Moonson se propose de venir prochainement de New-York à Paris sur son curieux appareil. Je lui prédis un vif succès de curiosité.

BLACK AND WHITE

Mon Dieu! qu'elle était jolie, la première fois que je la rencontrai dans je ne sais plus quelle rue des Batignolles!

Oh! ses grands yeux d'un noir si profond!

Oh! la copieuse torsade de sa chevelure d'un noir également si profond!

Oh! sa toilette toute noire de grand, grand deuil!

Une supposition que cette jeune fille eût été négresse: alors, elle eût été toute noire, toute noire.

Heureusement que non.

Sa peau, au contraire—oh! sa peau!—était d'un blanc!…

Imaginez-vous du lait dans lequel, un tout petit moment, on aurait fait macérer un menu fragment d'ambre clair.

C'est ainsi qu'elle m'apparut, blanche et noire, évoquant l'idée d'une magnifique épreuve de gravure à l'eau-forte, due au burin de quelque maître génial et charmant.

Elle me plut beaucoup.

Je ne le lui envoyai point dire, et, peu de semaines après cette rencontre, je devenais l'heureux époux de celle que j'avais baptisée, déjà en l'ignorance provisoire de son état civil, miss Black-and-White.

Tout le temps que dura son deuil5, ma vie s'étira en extase incessée.

Au bout de l'époque indiquée par le code des convenances, son grand deuil subit un déchet de cinquante pour cent.

(Je veux ainsi dire qu'elle prit le demi-deuil, et je ne suis pas fâché de protester, en passant, contre cette anomalie. On ne devrait, selon moi, porter le demi-deuil que pour les parents qui sont à moitié morts, ne vous semble-t-il pas?)

Puis vint le jour où ce dernier demi-deuil tomba de lui-même.

Alors, ce fut l'innommable torture.

L'ex-miss Black-and-White révéla des goûts de la plus criarde polychromie.

Véritablement, certaines pièces de sa toilette se réclamaient de couleurs inconnues chez les pires aras des forêts brésiliennes.

Le tout assorti avec un parti pris d'inharmonie et de mauvais goût fort agressifs.

Mes observations, douces ou rageuses, obtinrent le même résultat, à savoir celui que récolterait un tout petit enfant décochant des chiquenaudes sur le pilier N.-O. de la Tour Eiffel.

Parfois, je m'indignais:

–C'est dégoûtant! j'ai épousé une eau-forte et voici qu'aujourd'hui j'ai pour femme une image d'Épinal!

Mais ma petite compagne était butée.

–Je ne reprendrai du noir, se plaisait-elle à répéter, que le jour où je serai veuve.

–J'eus la très forte envie de me tuer… pour voir.

Une courte réflexion me fit revenir à une attitude plus sensée.

Et puis, sacrifier une existence humaine uniquement pour la simple couleur d'une toilette de dame, me parut excessif.

Je me contentai alors de tuer sa mère, démarche qui produisit, d'ailleurs, le même effet, à ce point de vue un peu spécial.

Depuis ce jour, j'ai retrouvé ma petite Black-and-White de l'année dernière, et je suis bien heureux.

RÉSULTAT INESPÉRÉ

Je reçois de ma très gracieuse amie miss Sarah Vigott, fille du major Vigott, actuellement en garnison à Malte, la lettre suivante de laquelle je me ferais scrupule de changer la plus pâle intonation.

«Bien cher camarade,

» Il faut que je vous raconte une chose qui va vous émerveiller excessivement fort.

» Quinze jours passés environ, après souper, la nuit paraissait splendid avec une claire de lune si belle que nous pensions tous à faire un léger promenade dans le jardin, avant le lit.

» Alors, combien forte était notre stupéfaction quand nous voyons notre jardin tout noir, tout plein de ténèbres obscures, tant que nous cognons contre nous-mêmes!

» Pourtant, partout ailleurs, le temps était tout à fait lumineux et si bien nous apercevions dans la mer les bateaux pêchants que nous pouvions compter leurs plus petites cordages.

» Alors, voilà que la frayeur de cette mystère refroidit notre sang et frissonne notre peau.

» Le petit Fred pleurait, car il disait que c'était la fin du monde.

» Oh! si noir, ça était partout dans notre parc, si noir!

» Notre parc, c'est une terrasse située en haut qui voit sur la mer et qui n'a pas des murs autour pour faire l'ombre.

» Papa aussi devenait très ennuyé, quand nous entendions subit Jim (le plus vieux de mes frères) qui riait avec grands éclats.

»—Quelle matière avez vous, Jim, disait papa, de rier si fort en cette instant?

»—Je ris, répondait Jim, parce que, en cette instant, c'est la plus comique chose de tout l'univers.

» Et comme il nous voyait chacun si inquiète, il expliquait nous la terrible mystère.

* * * * *

» Vous savez, bien cher camarade, quelle attention nous payons à tous vos travaux scientifiques, à vos si intéressantes découvertes.

» Chaque fois que vous publiez une nouvelle idée, immédiatement nous la pratiquons à la maison.

» Quelquefois, ça ne réussit pas, d'autres fois, le résultat dépasse l'espérance.

» Pour cette chose de vers-luisants que vous vous êtes occupé cet été, l'affaire était tout à fait bonne.

» Nous suivions attentivement votre recommandation et nous obtiennons maintenant de magnifiques bêtes avec une lumière très forte et très durante.

» Quand vous disiez que les vers-luisants éclairent vert parce qu'ils nourrissent avec la verdure et qu'ils pouvaient éclairer rouge quand ils mangent la rougure ou mauve quand c'est la mauvure, cette observation est positivement exacte.

» Plus de cent fois nous faisions cette amusante expérience et toujours le résultat n'était jamais contraire.

» Ainsi cette fameuse nuit que vous disais que notre pauvre jardin était si ténébreux malgré cette magnifique claire de lune, eh bien! c'est mon frère Jim qui avait amusé à donner aux vers-luisants toute la journée avant, à manger des tulipes noires que nous avons dans notre jardin, des tulipes si noires!

» Tout le monde dans notre maison vous embrasse et moi aussi deux fois, et même si vous voulez, un peu plus.

» Heartly yours,

» SARAH VIGOTT.»

Toute la question maintenant est de savoir si miss Sarah Vigott ne s'aurait pas payé ma fiole, comme disent les gens.

Oh! ces Anglaises!

4.Je m'aperçois un peu tardivement que cet exemple marche à l'encontre de ma thèse. Il sera supprimé dans les prochaines éditions.
5.Elle était en deuil d'un sien oncle, colonel belge, lequel mourut héroïquement d'une pneumonie aiguë, après avoir eu un cheval tué sous lui d'un chaud et froid.
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Litres'teki yayın tarihi:
07 mayıs 2019
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Metin
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