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Kitabı oku: «Vie de Jeanne d'Arc. Vol. 1 de 2», sayfa 22

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Non, en dépit de ses révélations, Jeanne ne se faisait pas un portrait au vrai de son beau duc. Ils ne devaient jamais se voir; mais s'ils avaient pu se rencontrer, ils se seraient bien mal entendus et seraient demeurés impénétrables l'un à l'autre. La pensée rustique et franche de Jeanne ne pouvait s'accorder avec la pensée d'un si haut seigneur et d'un poète si courtois. Ils ne pouvaient s'entendre parce qu'elle était simple et qu'il était subtil, parce qu'elle était prophétesse et qu'il était nourri de gai savoir et de bonnes lettres, parce qu'elle croyait et qu'il était comme ne croyant pas, parce qu'elle était une fille des communes, et une sainte rapportant toute souveraineté à Dieu, et qu'il concevait le droit selon les coutumes féodales, usages, alliances et traités1181; parce qu'ils ne se faisaient pas tous deux la même idée du monde et de la vie. Le bon duc n'aurait vu goutte au fait de la Pucelle envoyée par Messire pour recouvrer son duché, et Jeanne n'aurait jamais pu s'expliquer les façons du duc Charles envers ses cousins d'Angleterre et de Bourgogne. Il valait mieux qu'ils ne se vissent jamais.

Depuis la prise de Jargeau, la Loire était libre en amont. Pour que la ville d'Orléans fût en sûreté, il fallait aussi dégager le fleuve en aval, où les Anglais tenaient encore Meung, Beaugency et La Charité. Le mardi quatorzième de juin, à l'heure des vêpres, l'armée prit les champs1182.

On passa par la Sologne et l'on fut, le soir même, devant le pont de Meung, établi en amont de la ville et séparé des murs par une large prairie. Comme la plupart des ponts, il était défendu à chaque bout par un châtelet, et les Anglais l'avaient muni d'un boulevard de terre, ainsi qu'ils avaient fait aux Tourelles d'Orléans1183. Pourtant ils le gardèrent mal et les gens du roi de France en forcèrent aisément le passage avant la nuit. Ils y laissèrent garnison et allèrent gîter en Beauce, presque sous la ville. Le jeune duc d'Alençon se logea dans une église avec quelques hommes d'armes, sans se garder, selon sa coutume. Il y fut surpris et en grand péril1184.

La garnison, peu nombreuse, était commandée par lord Scales et par le jeune fils de Warwick. Le lendemain, de bonne heure, les gens du roi, passant à une portée de canon de la ville de Meung, s'en furent droit à Beaugency où ils arrivèrent dans la matinée1185.

La vieille petite ville, assise sur le penchant d'une colline et ceinte de vignes, de jardins, de champs de blé, penchait devant eux vers la verte vallée du Ru, et dressait à leur vue sa tour carrée, de mine assez fière, bien qu'accoutumée à se laisser prendre. Les faubourgs n'étaient pas fortifiés; mais les Français, quand ils y pénétrèrent, furent criblés de carreaux, de flèches et de viretons par les archers embusqués dans les maisons et les masures. Il y eut, d'un parti et de l'autre, morts et blessés. Finalement les Anglais se retirèrent dans le château et dans les bastilles du pont1186.

Le duc d'Alençon mit des gardes devant le château, pour surveiller les Anglais. À ce moment, il vit venir à lui deux seigneurs bretons, les sires de Rostrenen et de Kermoisan, qui lui dirent:

– Le connétable demande logis à ceux du siège1187.

Arthur de Bretagne, sire de Richemont, connétable de France, ayant guerroyé tout l'hiver en Poitou contre les gens du sire de La Trémouille, venait, malgré la défense du roi, se joindre aux gens du roi1188. Il avait passé la Loire à Amboise et arrivait devant Beaugency avec six cents gens d'armes et quatre cents hommes de trait1189. Sa venue mit les capitaines dans l'embarras. Il y en avait qui le tenaient pour homme de grand vouloir et courage. Mais beaucoup vivaient du sire de La Trémouille, entre autres le pauvre écuyer Jean d'Aulon. Le duc d'Alençon voulait se retirer, alléguant l'ordre du roi de ne pas recevoir en sa société le connétable.

– Si le connétable vient, je m'en irai, dit-il à Jeanne.

Et il fit réponse aux deux gentilshommes bretons, qu'au cas où le connétable viendrait prendre logis, la Pucelle et ceux du siège le combattraient1190.

Il y était si décidé qu'il monta à cheval, pour courir sus aux Bretons. La Pucelle s'apprêtait à le suivre, par révérence pour lui et le roi. Mais plusieurs capitaines, jugeant que ce n'était pas l'heure de coucher la lance contre le connétable de France, retinrent le duc d'Alençon1191.

Le lendemain, une vive alerte agita le camp. Les hérauts criaient: «À l'arme!» On apprit que les Anglais venaient en grand nombre. Le jeune duc voulait encore se retirer plutôt que d'accueillir le connétable. Jeanne, cette fois, l'en dissuada:

– Il faut s'entr'aider, lui dit-elle1192.

Il écouta ce conseil et alla, suivi d'elle, de monseigneur le Bâtard, et des sires de Laval, au devant du connétable. Près de la maladrerie de Beaugency, ils rencontrèrent une belle chevauchée. À leur approche, un petit homme noir, renfrogné, lippu, descendit de cheval. C'était Arthur de Bretagne. La Pucelle le vint embrasser par les jambes, comme elle avait coutume de faire aux grands de la terre et du ciel, qu'elle fréquentait1193. Ainsi en usait tout seigneur quand il rencontrait plus noble que lui1194.

Le connétable lui parla en bon catholique, dévot à Dieu et à l'Église:

– Jeanne, on m'a dit que vous me vouliez combattre. Je ne sais si vous êtes de par Dieu, ou non. Si vous êtes de par Dieu, je ne vous crains de rien. Car Dieu fait mon bon vouloir. Si vous êtes de par le diable, je vous crains encore moins1195.

Il avait le droit de parler de la sorte, s'efforçant de ne jamais donner au diable puissance sur lui. Il montrait à Dieu son bon vouloir en recherchant les sorciers et les sorcières plus curieusement que ne faisaient les évêques et les inquisiteurs du mal hérétique. Il en fit brûler en France, en Poitou et en Bretagne, plus qu'homme vivant1196.

Le duc d'Alençon n'osa ni le renvoyer ni lui accorder le logis pour la nuit. Les nouveaux venus, selon la coutume, devaient le guet. Le connétable, avec sa compagnie, fit le guet cette nuit devant le château1197.

Le jeune duc d'Alençon chevauchait, sans plus. Ici encore les vrais faiseurs de la guerre et pourvoyeurs du siège étaient les bourgeois d'Orléans. Les procureurs de la ville avaient fait conduire par eau, à Meung et à Beaugency, les engins nécessaires, échelles, pics, pioches, et ces grands pavas dont les assiégeants se couvraient comme la tortue de son écaille. Ils avaient envoyé leurs canons et leurs bombardes. Le joyeux canonnier maître Jean de Montesclère était là1198. Ils faisaient parvenir aux gens du roi des vivres qu'ils adressaient expressément à la Pucelle. Le procureur Jean Boillève vint apporter dans un chaland des pains et du vin1199. Toute la journée du vendredi 17, les bombardes et les canons jetèrent des pierres sur les assiégés. L'attaque se poursuivait en même temps du côté de la vallée et, par le moyen des chalands, du côté de la rivière. Ce 17 juin, à minuit, sir Richard Guethin, bailli d'Évreux, qui commandait la garnison, offrit de capituler. Il fut accordé que les Anglais rendraient le château et le pont et qu'ils s'en iraient le lendemain, emmenant chevaux et harnais avec chacun son bien valant au plus un marc d'argent. Ils étaient requis en outre de jurer ne point reprendre les armes avant dix jours. À ces conditions, le lendemain, au soleil levant, ils passèrent, au nombre de cinq cents, sur le pont levis et se retirèrent à Meung dont le château, mais non le pont, était resté aux Anglais1200. Prudemment, le connétable envoya quelques hommes renforcer la garnison du pont de Meung1201. Sir Richard Guethin et le capitaine Math Gouth furent retenus comme otages1202.

La garnison de Beaugency s'était trop pressée de se rendre. À peine était-elle partie, qu'un homme d'armes de la compagnie du capitaine La Hire vint dire au duc d'Alençon:

– Les Anglais marchent sur nous. Nous allons les avoir en face. Ils sont bien là-bas mille hommes d'armes.

Jeanne, l'entendant parler sans saisir ses paroles, demanda:

– Que dit cet homme d'armes?

Et quand elle le sut, se tournant vers Arthur de Bretagne, qui était près d'elle:

– Ah! beau connétable, vous n'êtes pas venu de par moi; mais puisque vous êtes venu, vous serez le bien venu1203.

Ce que les Français avaient devant eux, c'était sir John Talbot et sir John Falstolf avec toute l'armée anglaise.

CHAPITRE XVI
LA BATAILLE DE PATAY. – L'OPINION DES CLERCS D'ITALIE ET D'ALLEMAGNE. – L'ARMÉE DE GIEN

Sir John Falstolf, ayant quitté Paris le 9 juin, s'achemina par la Beauce, avec cinq mille combattants. Il amenait abondance de vivres et de traits aux Anglais de Jargeau. Apprenant en route que la ville s'était rendue, il laissa ses bagages à Étampes et se porta sur Janville où sir John Talbot vint le rejoindre avec quarante lances et deux cents archers1204.

Là, ils furent instruits que les Français avaient pris le pont de Meung et mis le siège devant Beaugency. Sir John Talbot voulait marcher au secours de ceux de Beaugency et les délivrer, avec l'aide de Dieu et de monseigneur saint Georges. Sir John Falstolf était d'avis d'abandonner sir Richard Guethin et la garnison à leur sort, et de ne point combattre pour l'heure. Voyant les siens craintifs et les Français envigourés, il estimait que les Anglais n'avaient rien de mieux à faire que d'attendre dans les villes, châteaux et forteresses qui leur restaient, les renforts promis par le Régent.

– Nous ne sommes qu'une poignée de gens au regard des Français, disait-il. Si la fortune nous devient mauvaise, tout ce que le feu roi Henri a conquis en France à grand labeur et long terme sera en voie de perdition1205.

Il ne fut pas écouté et l'armée marcha sur Beaugency. Elle se trouvait non loin de la ville, le dimanche dix-neuvième d'août, au moment où la garnison en sortait avec seulement chevaux, harnais et bagages d'un marc d'argent pour chaque homme1206.

Les gens du roi de France, avertis que cette armée approchait, se portèrent à sa rencontre. Après une courte chevauchée les éclaireurs signalèrent, à une lieue environ de Patay, les étendards et les pennons d'Angleterre qui flottaient sur la plaine. Alors les Français gravirent une colline d'où ils purent observer l'ennemi. Le capitaine La Hire et le jeune sire de Termes dirent à la Pucelle:

– Les Anglais viennent. Ils sont en ordre de bataille et prêts à se battre.

Elle répondit, à sa coutume:

– Frappez hardiment; ils prendront la fuite.

Et elle ajouta que ce ne serait pas long1207.

Les Anglais, croyant que les Français leur offraient la bataille, mirent pied à terre. Les archers plantèrent leurs pieux dans le sol, la pointe inclinée vers l'ennemi. C'est ainsi que, d'ordinaire, ils se préparaient à combattre, et ils n'avaient pas fait autrement à la journée des Harengs. Le soleil baissait déjà1208.

Le duc d'Alençon n'était nullement décidé à descendre dans la plaine. En présence du Connétable, de monseigneur le Bâtard et des capitaines, il consulta la sainte fille, qui tourna sa réponse en énigme:

– Ayez tous de bons éperons.

Pensant qu'elle parlait des éperons du comte de Clermont, des éperons de Rouvray, le duc d'Alençon lui demanda:

– Que dites-vous? Nous tournerons donc le dos?

– Nenni, répondit-elle.

Ses Voix, en toute occasion, lui conseillaient une invariable confiance.

– Nenni. En nom Dieu, allez sur eux, car ils s'enfuiront et n'arrêteront pas et seront déconfits, sans guère de perte pour vos gens; et pour ce, faut-il vos éperons pour les suivre1209.

Selon l'avis des maîtres et docteurs, il convenait d'écouter la Pucelle sans quitter les voies de la prudence humaine. Les chefs de l'armée, soit qu'ils jugeassent l'occasion mauvaise, soit qu'ils craignissent encore, après tant de défaites, de livrer une bataille rangée, ne descendirent point de leur colline. À deux hérauts d'Angleterre venus de la part de trois chevaliers qui offraient de combattre en combat singulier, il fut répondu:

– Allez vous coucher pour aujourd'hui, car il est assez tard. Mais demain, au plaisir de Dieu et de Notre-Dame, nous nous verrons de plus près1210.

Les Anglais, certains qu'ils ne seraient pas attaqués, quittèrent la place et s'en allèrent loger, pour la nuit, à Meung1211.

Les Français les y allèrent chercher le lendemain samedi 18, jour de saint Hubert; ils ne les y trouvèrent pas. Les Godons avaient déguerpi de bon matin et s'en étaient allés avec canons, munitions et vivres, vers Janville où ils comptaient se retrancher1212.

L'armée du roi Charles forte de douze mille hommes1213 se mit aussitôt à leur poursuite, sur la route de Paris par la plaine de Beauce, inculte, buissonneuse, et giboyeuse, couverte de broussailles et de taillis, belle pourtant au gré des chevaucheurs anglais et français qui la vantaient à l'envi1214.

Sur la plaine infinie où la terre glisse au regard et fuit, voyant le ciel devant elle, le ciel nuageux des plaines qui fait rêver de chevauchées merveilleuses par les montagnes de l'air, la Pucelle s'écria:

– En nom Dieu, s'ils étaient pendus aux nuées, nous les aurions1215.

Comme la veille elle prophétisa.

– Le gentil roi aura aujourd'hui plus grande victoire qu'il eût de longtemps. Et m'a dit mon Conseil qu'ils sont tous nôtres.

Elle prédit que des Français il y aurait peu ou point de tués.

Le capitaine Poton et le sire Arnault de Gugem allèrent en éclaireurs. Les plus experts hommes de guerre et parmi eux monseigneur le Bâtard et le maréchal de Boussac, montés sur fleur de coursiers, formèrent l'avant-garde. Puis, sous la conduite du capitaine La Hire, qui connaissait le pays, s'avançait le principal corps d'armée, composé des lances du duc d'Alençon, du comte de Vendôme, du Connétable de France, avec les archers et les arbalétriers. Enfin venait l'arrière-garde commandée par les seigneurs de Graville, de Laval, de Rais et de Saint-Gilles1216.

La Pucelle, qui avait bon cœur, voulut aller en avant; on l'en empêcha. Elle ne conduisait pas les gens d'armes; les gens d'armes la conduisaient, la tenant non pour chef de guerre, mais pour porte-bonheur. Elle dut, grandement contristée, prendre place à l'arrière-garde, sans doute dans la compagnie du sire de Rais, où d'abord on l'avait mise1217. Tout le monde se hâtait fort, craignant que l'ennemi n'échappât.

Après avoir chevauché près de cinq lieues, par une chaleur accablante, laissé à gauche Saint-Sigismond et dépassé Saint-Péravy, les soixante ou quatre-vingts coureurs du capitaine Poton, atteignirent l'endroit où le terrain, entièrement plat jusque-là, s'abaisse et la route dévale dans un bas-fond dit de la Retrève. Ils ne pouvaient voir le creux de la Retrève; mais au delà le sol se relève doucement et ils voyaient poindre à moins d'une demi-lieue le clocher de Lignerolles, sur la plaine boisée dite Climat-du-Camp. À une lieue, droit devant eux, se devinait la petite ville de Patay1218.

Il était deux heures après midi. Par aventure, les cavaliers de Poton et de Gugem lancent un cerf qui, débuchant d'un taillis, va fondre dans le creux de la Retrève. Alors de ce creux s'élève une clameur. Ce sont les soldats anglais qui se disputent à grands cris le gibier lancé sur eux. Avertis ainsi de la présence de l'ennemi, les coureurs français s'arrêtent et détachent aussitôt quelques-uns des leurs pour annoncer à l'armée qu'ils ont surpris les Godons et que c'est l'heure de besogner1219.

Voici ce qui s'était passé du côté des Anglais. Ils se retiraient en bon ordre sur Janville, l'avant-garde conduite par un chevalier à l'étendard blanc1220. Puis venaient l'artillerie et les vivres voiturés par les marchands, puis le corps de bataille, commandé par sir John Talbot et sir John Falstolf. L'arrière-garde, exposée à subir un rude choc, n'était formée que d'Anglais d'Angleterre1221. Elle suivait à une assez longue distance. Ses coureurs, ayant vu les Français sans être vus, avertirent sir John Talbot, qui se trouvait alors entre le hameau de Saint-Péravy et la ville de Patay. Sur cet avis, arrêtant la marche de l'armée, il donna l'ordre à l'avant-garde de se ranger, avec les chariots et les canons, à l'orée des bois de Lignerolles. Position excellente: adossés à la futaie, les combattants ne craignaient point d'être pris à revers1222; et ils se retranchaient derrière les charrois. Le corps de bataille n'alla pas si avant. Il fit halte à un demi-quart de lieue de Lignerolles, dans le creux de la Retrève. Il y avait, à cet endroit, au bord de la route, des haies vives. Sir John Talbot s'y porta avec cinq cents archers d'élite et mit pied à terre pour attendre les Français qui devaient forcément passer là. Il comptait défendre la voie jusqu'à ce que l'arrière-garde eût rejoint le corps de bataille et pensait se rabattre ensuite sur l'armée en côtoyant les haies.

Les archers s'apprêtaient à planter en terre, selon leur habitude, ces pieux aiguisés, dont ils tournaient la pointe contre le poitrail des chevaux ennemis, quand les Français, avertis par les éclaireurs de Poton, fondirent sur eux comme une trombe, les culbutèrent et les mirent en pièces1223.

En ce moment, sir John Falstolf, à la tête du corps de bataille, se disposait à rejoindre l'avant-garde: sentant déjà sur lui la cavalerie française, il donna de l'éperon et lança à fond de train sa troupe sur Lignerolles. Quand ils la virent venir ainsi débridée, ceux de l'étendard blanc crurent qu'elle était en déroute. Ils prirent peur et, quittant la lisière du bois, se jetèrent dans les halliers de Climat-du-Camp pour gagner en grand désordre la route de Paris. Sir John Falstolf poussa dans la même direction avec le principal corps d'armée. Il n'y eut pas de bataille. Ayant passé sur les cadavres des archers de Talbot, les Français entrèrent dans l'Angleterre éperdue comme dans un troupeau de moutons et tuèrent à plaisir. Ils tuèrent deux mille de ces gens de petit état que les Godons avaient coutume d'amener ainsi de leur pays mourir en France. Quand ceux du principal corps d'armée, que conduisait La Hire, arrivèrent à Lignerolles, ils ne trouvèrent devant eux que huit cents fantassins, qu'ils culbutèrent. Des douze à treize mille Français cheminant sur la route, quinze cents à peine prirent part au combat, ou plutôt au massacre. Sir John Talbot, qui avait sauté sur son cheval sans chausser ses éperons, fut fait prisonnier par les capitaines La Hire et Poton1224. Les seigneurs de Scales et de Hungerford, lord Falcombridge, sir Thomas Guérard, Richard Spencer et Fitz Walter furent également pris à rançon. On fit de douze à quinze cents prisonniers1225.

Deux cents hommes d'armes tout au plus donnèrent la chasse aux fuyards jusqu'aux portes de Janville. Hors l'avant-garde, qui s'était enfuie la première, l'armée anglaise était entièrement détruite. Du parti des Français, le sire de Termes, présent à l'affaire, assure qu'il n'y eut qu'un mort, un homme de sa compagnie. Perceval de Boulainvilliers, conseiller chambellan du roi, dit qu'il y en eut trois1226.

Quand la Pucelle arriva, on tuait encore. Elle vit un Français qui conduisait des prisonniers, frapper l'un d'eux à la tête si rudement, que l'homme tomba comme mort. Elle descendit de cheval et fit confesser l'Anglais. Elle lui soutenait la tête et le consolait selon son pouvoir. Voilà la part qu'elle prit à la bataille de Patay1227. Ce fut celle d'une sainte fille.

Les Français passèrent la nuit dans la ville. Sir John Talbot amené au duc d'Alençon et au Connétable, le jeune duc lui dit:

– Vous ne croyiez pas, ce matin, qu'ainsi vous adviendrait.

Talbot répondit:

– C'est la fortune de la guerre1228.

Quelques Godons arrivèrent hors d'haleine à Janville1229. Mais les habitants, à qui ils avaient laissé en partant leur argent et leurs biens, leur formèrent la porte au nez et firent serment de fidélité au dauphin Charles.

Les capitaines anglais de deux petites places de la Beauce, Montpipeau et Saint-Sigismond, mirent le feu à leur ville et s'enfuirent1230.

De Patay, l'armée victorieuse se rendit à Orléans. Les habitants attendaient le roi. Ils avaient accroché des tapisseries pour son entrée1231. Mais le roi et le sire chambellan, craignant, non sans motif, une agression du Connétable, restèrent enfermés dans le château de Sully1232, d'où ils sortirent le 22 juin pour se rendre à Châteauneuf. La Pucelle rejoignit, ce jour même, le roi à Saint-Benoît-sur-Loire1233. Il la reçut avec sa douceur coutumière et lui dit:

– J'ai pitié de vous et de la peine que vous endurez.

Et il la pressa de se reposer.

En l'entendant parler, elle pleura. Elle pleura, dit-on, de sentir ce que l'affabilité du roi contenait pour elle d'indifférence et d'incroyance.

Mais gardons-nous d'attribuer aux larmes des extatiques et des miraculées une cause intelligible à la commune raison humaine. Charles lui apparaissait revêtu d'une ineffable splendeur, tel que le plus saint des rois. Comment eût-elle supposé un instant qu'il manquait de foi puisqu'elle lui avait montré ses anges cachés au vulgaire.

– N'en doutez point, lui dit-elle avec assurance, vous aurez tout votre royaume et serez de bref couronné1234.

Assurément le roi Charles n'était pas pressé de recouvrer son royaume par chevalerie. Mais son conseil en ce moment n'avait nulle intention de se débarrasser de la Pucelle; il s'en servait au contraire adroitement pour donner du cœur aux Français, épouvanter les Anglais et montrer à tous que Dieu, monseigneur saint Michel et madame sainte Catherine, étaient Armagnacs. En mandant aux bonnes villes la victoire de Patay, la chancellerie royale ne souffla mot du Connétable, et ne nomma pas davantage monseigneur le Bâtard1235. Elle désigna la Pucelle comme chef de la bataille avec les deux princes du sang royal, le duc d'Alençon et duc de Vendôme. C'est donc qu'on en faisait étendard. Et certes elle valait aussi cher et plus cher qu'un grand capitaine, puisque le connétable tenta de s'emparer d'elle. Il chargea de l'entreprise un homme à lui, Andrieu de Beaumont, précédemment employé à enlever le sire de La Trémouille. Mais Andrieu de Beaumont, comme il avait manqué le chambellan, manqua la Pucelle1236.

Probablement elle ne sut rien elle-même de ce guet-apens. Elle demanda au roi qu'il reçût en grâce le Connétable, requête qui témoigne d'une grande innocence. Richemont regagna par ordre sa seigneurie de Parthenay1237.

Le duc Jean de Bretagne, marié à une sœur de Charles de Valois, n'avait pas toujours eu à se louer des conseillers de son beau-frère qui, en l'an 1420, le trouvant un peu trop bourguignon, lui cherchèrent près de Nantes, un pont de Montereau1238. Il n'était en réalité, ni armagnac, ni bourguignon, ni français, ni anglais, mais breton. En 1423, il reconnut le traité de Troyes, mais deux ans plus tard, le duc de Richemont, son frère, ayant passé au roi français et reçu de lui l'épée de connétable, le duc Jean se rendit auprès de Charles de Valois à Saumur, et lui fit hommage de son duché1239. En somme, il se tira fort adroitement des pas les plus difficiles et sut rester étranger à la querelle des deux rois qui prétendaient l'un et l'autre l'y engager. Tandis que la France et l'Angleterre s'entredétruisaient, tranquille, il relevait la Bretagne de ses ruines1240.

La Pucelle lui inspira beaucoup de curiosité et d'admiration. Peu de temps après la bataille de Patay, il envoya vers elle Hermine, son héraut d'armes, et frère Yves Milbeau, son confesseur, pour lui faire compliment de sa victoire. Le bon frère avait mission d'interroger la jeune fille.

Il lui demanda si c'était de par Dieu qu'elle était venue secourir le roi.

Jeanne répondit qu'oui.

– S'il en est ainsi, répliqua frère Yves Milbeau, monseigneur le duc de Bretagne notre droit seigneur est disposé à aider le roi de son service. Il ne peut venir de son propre corps, car il est dans un grand état d'infirmité. Mais il doit envoyer son fils aîné avec une grande armée.

Le bon frère parlait légèrement et faisait là pour son duc une fausse promesse. Il était vrai seulement que beaucoup de nobles bretons venaient se mettre au service du roi Charles.

En entendant ces paroles, la petite sainte commit une étrange méprise. Elle crut que frère Yves avait voulu dire que le duc de Bretagne était son droit seigneur à elle comme à lui, ce qui eût été vraiment hors de sens. Sa loyauté s'en révolta:

– Le duc de Bretagne n'est pas mon droit seigneur, répliqua-t-elle vivement. C'est le roi qui est mon droit seigneur.

Ainsi qu'on peut croire, la conduite prudente du duc de Bretagne n'était pas jugée favorablement en France. On disait que c'était mal fait à lui de n'avoir pas obéi au ban de guerre du roi et d'avoir traité avec les Anglais. Jeanne le pensait et elle le dit sans détours à frère Yves:

– Le duc ne devait pas raisonnablement attendre si longtemps pour envoyer ses gens aider le roi de leur service1241.

À quelques jours de là, le sire de Rostrenen, qui avait accompagné le Connétable à Beaugency et à Patay et Comment-Qu'il-Soit, héraut de Richard de Bretagne, comte d'Étampes, vinrent de la part du duc Jean stipuler relativement au mariage projeté entre François, son fils aîné, et Bonne de Savoie, fille du duc Amédée. Comment-Qu'il-Soit était chargé de présenter à la Pucelle une dague et des chevaux1242.

Il y avait en 1428, à Rome, un clerc français compilateur d'une de ces cosmographies qui abondaient alors et se ressemblaient toutes. La sienne, qui commençait, selon l'usage, à la création, allait jusqu'au pontificat du pape Martin V alors vivant. «Sous ce pontificat, y disait l'auteur, la fleur et le lis du monde, le royaume de France, opulent entre les plus opulents et devant qui l'univers s'inclinait, a été jeté bas par le tyran Henri qui l'a envahi, n'étant pas seigneur légitime même du royaume d'Angleterre». Puis, cet homme d'église voue les Bourguignons à une éternelle infamie et lance contre eux les plus terribles malédictions. «Que leurs yeux soient crevés, qu'ils meurent de male mort!» À ce langage, on reconnaît un bon Armagnac et peut-être un clerc dépouillé et chassé par les ennemis du royaume. En apprenant la venue de la Pucelle et la délivrance d'Orléans, transporté de joie et d'admiration, il rouvre sa cosmographie et y consigne ses arguments en faveur de cette prodigieuse Pucelle dont les actions lui paraissent plus divines qu'humaines, mais sur laquelle il sait peu de choses. Il la met en comparaison avec Déborah, Judith, Esther et Penthésilée. «On trouve, dit-il, dans les livres des Gentils que Penthésilée, et mille vierges avec elle, vinrent au secours du roi Priam et combattirent si courageusement qu'elles mirent en pièces les Myrmidons et tuèrent plus de deux mille Grecs.» Selon lui la Pucelle passe de beaucoup Penthésilée en courage et hauts faits. Elle réfute brièvement ceux qui soutiennent qu'elle a été envoyée par le Diable1243.

La prophétesse de Charles, en un moment, remplit de sa renommée la chrétienté tout entière. Tandis qu'au temporel les peuples s'entredéchiraient, l'unité d'obédience faisait de l'Europe une république spirituelle n'ayant qu'une doctrine et qu'une langue, et qui se gouvernait par les Conciles. Le souffle de l'Église passait partout. En Italie, en Allemagne, il n'était bruit que de la Sibylle de France et les clercs, à l'envi, dissertaient sur sa nature et ses actes, qui intéressaient si grandement la foi chrétienne. En ces temps-là, les peintres représentaient parfois sur les murs des cloîtres les Arts Libéraux en figure de très nobles Dames. Ils peignaient, au milieu de ses sœurs, Logique assise dans une haute chaire, coiffée de l'antique turban, vêtue d'une robe éclatante, et tenant d'une main le scorpion, de l'autre le lézard en signe que sa science est d'atteindre l'adversaire au vif et de ne pas se laisser prendre. À ses pieds, Aristote, les yeux levés sur elle, disputait en nombrant ses arguments sur ses doigts1244. Cette dame austère rendait tous ses disciples semblables les uns aux autres. Rien n'était alors plus méprisable et plus odieux qu'une idée singulière. L'originalité n'existait à aucun degré dans les esprits. Les clercs qui traitèrent de la Pucelle le firent tous suivant la même méthode, avec les mêmes arguments, sous l'autorité des mêmes textes sacrés et profanes. La conformité ne saurait aller plus loin. Ils avaient tous le même esprit, non le même cœur; l'esprit argumente et c'est le cœur qui décide. Ces scolastiques, plus secs que leurs parchemins, étaient pourtant des hommes; ils se déterminaient par sentiment, par passions, par des intérêts spirituels ou temporels. Tandis que les docteurs armagnacs démontraient que dans le cas de la Pucelle, les raisons de croire l'emportaient sur celles de ne pas croire, les maîtres allemands ou italiens, étrangers à la querelle du Dauphin de Viennois, demeuraient dans le doute, n'étant mus ni par haine ni par amour.

Un docteur en théologie, nommé Henri de Gorcum, qui enseignait à Cologne, rédigea, dès le mois de juin 1429, un mémoire sur la Pucelle. Les esprits étaient divisés en Allemagne, sur la question de savoir si cette jeune fille appartenait à l'humanité nature ou si elle n'était pas plutôt un être céleste en forme de femme; si ses faits s'expliquaient humainement ou par l'action d'une puissance supérieure à l'homme, et, dans ce cas, si la puissance était bonne ou si elle était mauvaise. Maître Henri de Gorcum composa son traité pour fournir dans les deux sens des arguments tirés de l'Écriture Sainte, et il s'abstint de conclure1245.

En Italie, mêmes doutes, même incertitude sur les faits de la Pucelle. Certains disaient que ce n'étaient que faussetés et pures inventions. On disputait à Milan s'il fallait croire les nouvelles qui venaient de France. Les notables de la ville résolurent d'envoyer, pour s'en informer, un moine franciscain, frère Antonio de Rho, bon humaniste et prédicateur zélé pour la pureté des mœurs.

Le seigneur Jean Corsini, sénateur du duché d'Arezzo, poussé par une semblable curiosité, consulta un savant clerc milanais, nommé Cosme-Raymond de Crémone. Ce clerc cicéronien lui répondit en substance:

«Clarissime seigneur, ce serait chose nouvelle, dit-on, que Dieu choisisse une bergère pour rendre à un prince son royaume. Pourtant nous voyons que le berger David fut sacré roi. On rapporte que la Pucelle, conduisant une petite troupe, défit une nombreuse armée. On peut expliquer la victoire par l'avantage de la position, la soudaineté de l'attaque. Mais ne disons pas que les ennemis ont été surpris, que le cœur leur a manqué, choses toutefois possibles; admettons qu'il y ait miracle: quoi d'étonnant? N'est-il pas plus admirable encore qu'avec une mâchoire d'âne, Samson ait tué tant de Philistins?

1181.Toute paix était pour lui une bonne paix; même celle de 1420, celle du traité de Troyes (Pierre Champion, Le manuscrit autographe des poésies de Charles d'Orléans, Paris, 1907, in-8o, p. 32).
1182.Perceval de Cagny, p. 152: «Je veux demain, après dîner, aller voir ceux de Meung.» Le tour de langage qui est attribué à Jeanne, dans cette chronique, appartient en propre au clerc qui la rédigea.
1183.Procès, t. III, pp. 71, 97, 110. —Chronique de la Pucelle, p. 305. —Journal du siège, p. 101. – Berry, dans Procès, t. IV, p. 44. – Walter Bower, Scotichronicon, dans Procès, t. IV, p. 479. – Eberhard Windecke, p. 176.
1184.Procès, t. III, p. 97.
1185.Procès, t. III, pp. 97, 98.
1186.Journal du siège, p. 101. —Chronique de la Pucelle, p. 304. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 83.
1187.Procès, t. III, pp. 97, 98. – Gruel, Chronique de Richemont, p. 70.
1188.E. Cosneau, Le connétable de Richemont, pp. 93 et suiv.
1189.Procès, t. III, pp. 315, 316. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 84. —Journal du siège, pp. 101, 102. – Perceval de Cagny, p. 153.
1190.Procès, t. III, p. 98. – E. Cosneau, Le connétable de Richemont, p. 168.
1191.Gruel, Chronique de Richemont, pp. 70 et suiv.
1192.Procès, t. III, p. 98.
1193.Gruel, Chronique de Richemont, p. 71. – E. Cosneau, Le connétable de Richemont, p. 169.
1194.«Lors le saluèrent et le vindrent accoller par les jambes». J. de Bueil, Le Jouvencel, t. I, p. 191.
1195.Gruel, Chronique de Richemont, pp. 71-72. – J'ai suivi Gruel, peu sûr d'ordinaire, mais très vraisemblable en cet endroit et qui, du moins, ne nous jette pas en pleine hagiographie.
1196.Gruel, Chronique de Richemont, p. 228.
1197.Ibid., p. 72. – E. Cosneau, Le connétable de Richemont, p. 170.
1198.Journal du siège, p. 97. —Chronique de la Pucelle, p. 301.
1199.A. de Villaret, Campagne des Anglais, pp. 87-88 et pièces justificatives, pp. 153, 158.
1200.Chronique de la Pucelle, p. 305. —Journal du siège, p. 102. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 84. – Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, pp. 279, 282. – Monstrelet, t. III, pp. 325 et suiv.
1201.Gruel, Chronique de Richemont, p. 72.
1202.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 279.
1203.Procès, t. III, p. 98.
1204.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, éd. Dupont, t. I, p. 281. – Berry, dans Procès, t. IV, p. 44. – Jean Chartier, Chronique; t. I, p. 85. —Journal du siège, pp. 102-103. —Chronique de la Pucelle, p. 306. – Gruel, Chronique de Richemont, p. 72. – Fauquembergue, dans Procès, t. IV, p. 452. – Morosini, t. III, pp. 71-73.
1205.Monstrelet, t. IV, p. 331. – Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 283 et suiv.
1206.Chronique de la Pucelle, J. Chartier, Gruel, Morosini, Berry, Monstrelet, Wavrin, loc. cit.Lettre de Jacques de Bourbon, comte de la Marche à Guill. de Champeaux, évêque de Laon, d'après un manuscrit de Vienne par Bougenot, dans Bull. du Com. des travaux hist. et scientif. Hist. et phil. 1892, pp. 56-65 (traduction française par S. Luce, dans la Revue Bleue, 13 février 1892, pp. 201-204).
1207.Procès, t. III, p. 120. – Monstrelet, t. IV, p. 328. – Le clerc qui rédigea la déposition de Thibault de Termes, ignorant cette affaire, mit ces propos à la rencontre de Patay. À Patay, Jeanne et La Hire n'étaient pas près l'un de l'autre.
1208.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 286.
1209.Procès, t. III, p. 11. —Chronique de la Pucelle, p. 243. – Il est clair que cet endroit de la déposition de Dunois et de la Chronique de la Pucelle ne s'applique pas à la journée du 18, comme on l'a cru. «Tous les corps anglais, dit Dunois, se réunirent en une seule armée. Nous crûmes qu'ils voulaient nous offrir la bataille.» Il parle évidemment de ce qui s'est passé le 17 août. La déposition du duc d'Alençon brouille tout. On ne comprend pas que la Pucelle ait dit des Anglais, le 18: «Dieu nous les envoie», quand ils fuyaient.
1210.Ceux qui attribuent ce mot à la Pucelle ont mal lu Wavrin, Anchiennes croniques, t. I, p. 287.
1211.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 287. – Monstrelet, t. IV, pp. 326 et suiv.
1212.Chronique de la Pucelle, Journal du siège, Gruel, J. Chartier, Berry, loc. cit.
1213.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 289. – Fauché-Prunelle, Lettres tirées des archives de l'évêché de Grenoble, dans Bull. acad. Delph., t. II, 1847, pp. 458 et suiv. – Lettre de Charles VII à la ville de Tours, dans Procès, t. V, pp. 262, 263.
1214.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 289.
1215.Procès, t. III, pp. 10, 98, 99. —Chronique de la Pucelle, p. 306. —Chronique Normande, ch. XLVIII, éd. Vallet de Viriville. – Monstrelet, t. III, pp. 325 et suiv. – Morosini, t. III, pp. 72, 73. – Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, pp. 289-290. – On met cette parole au moment où les Anglais furent rejoints, sans s'apercevoir qu'alors elle n'a plus aucun sens.
1216.Lettre de Jacques de Bourbon dans la Revue Bleue, 13 février 1892, pp. 201-204. – Monstrelet, t. IV, p. 327. – Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, p. 289.
1217.Procès, t. III, p. 71. —Journal du siège, p. 140. —Chronique de la Pucelle, p. 307. —Deux documents sur Jeanne d'Arc, dans Revue Bleue, 13 février 1892.
1218.Procès, t. III, pp. 11, 71, 98. —Chronique de la Pucelle, pp. 306 et suiv. —Journal du siège, pp. 103 et suiv. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 85. – Le comte de Vassal, La bataille de Patay, Orléans, 1890.
1219.Monstrelet, t. IV, p. 328.
1220.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 291.
1221.Ibid., pp. 291-292.
1222.Monstrelet, t. IV, p. 329.
1223.Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 292. – Monstrelet, t. III, pp. 329, 350.
1224.«Aux alentours de Lignerolles, on a trouvé des fers de chevaux, un dard de javelot, des ferrements de chariots, des boulets.» P. Mantellier, Histoire du siège, Orléans, 1867, in-12, p. 139.
1225.Procès, t. III, p. 11. – Gruel, Chronique de Richemont, pp. 73-74. – Perceval de Cagny, pp. 154 et suiv. —Chronique Normande, dans Procès, t. IV, p. 340. – Eberhard Windecke, p. 180. – Lefèvre de Saint-Remy, t. II, pp. 144, 145. – Fauquembergue, dans Procès, t. IV, p. 452. —Commentaires de Pie II, dans Procès, t. IV, p. 512. – Morosini, t. III, pp. 72-75. —Chronique de la Pucelle, p. 306. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 86. – Monstrelet, t. IV, pp. 330-333. – Wavrin du Forestel, Anchiennes croniques, t. I, p. 293. – Lettre de J. de Bourbon, dans la Revue Bleue, 13 février 1892. Lettre de Charles VII à Tours et aux Dauphinois, dans Procès, t. V, pp. 345, 346.
1226.Procès, t. III, p. 118; t. V, p. 120.
1227.Ibid., t. III, p. 71.
1228.Ibid., t. III, p. 99.
1229.Boucher de Molandon, Janville, son donjon, son château, ses souvenirs du XVe siècle, Orléans, 1886, in-8o.
1230.Journal du siège, p. 105. —Chronique de la Pucelle, pp. 307, 308.
1231.Chronique de la Pucelle, pp. 307-308. —Journal du siège, p. 105.
1232.De Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. II, pp. 222 et suiv. – E. Cosneau, Le connétable de Richemont, p. 172.
1233.Procès, t. III, p. 116.
1234.Ibid., t. III, pp. 76, 116.
1235.Lettre de Charles VII aux Dauphinois, publiée par Fauché-Prunelle, dans Bull. de l'Acad. Delphinale, t. II, p. 459; aux habitants de Tours (Archives de Tours, Registre des comptes, XXIV), dans Cabinet Historique, I, C, p. 109; à ceux de Poitiers, Redet, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. III, p. 406. —Relation du greffier de La Rochelle, dans Revue Historique, t. IV, p. 459.
1236.Journal du siège, pp. 106, 108. – Jean Chartier, Chronique, t. I, p. 89. – Gruel, Chronique de Richemont, p. 74. – Monstrelet, t. IV, pp. 344, 347. – E. Cosneau, Le connétable de Richemont, pp. 181, 182.
1237.1431, 8 mai. Arrêt condamnant André de Beaumont à la peine capitale comme criminel de lèse-majesté (Arch. nat. J. 366). La copie intégrale de cette pièce m'a été communiquée par M. P. Champion.
1238.Monstrelet, t. IV, p. 30. – De Beaucourt, Histoire de Charles VII, t. I, pp. 202 et suiv.
1239.Dom Morice, Histoire de Bretagne, t. II, col. 1135-6. – De Beaucourt, loc. cit., t. II, chap. VII.
1240.Bellier-Dumaine, L'administration du duché de Bretagne sous le règne de Jean V (1399-1442), dans les Annales de Bretagne, t. XIV-XVI (1898-99), passim et 3e partie: Le commerce, l'industrie, l'agriculture, l'instruction publique et Jean V (t. XVI, p. 246) et 4e partie, ch. III: Les villes, les paroisses rurales et Jean V (t. XVI, p. 495).
1241.Eberhard Windecke, pp. 178, 179.
1242.Procès, t. V, p. 264. – Eberhard Windecke, pp. 68-70, 179. – Morosini, t. III, p. 90. – Dom Lobineau, Histoire de Bretagne, t. I, p. 587. – Dom Morice, Histoire de Bretagne, t. I, pp. 508, 580.
1243.L. Delisle, Un nouveau témoignage relatif à la mission de Jeanne d'Arc, dans Bibliothèque de l'École des Chartes, t. XLVI, p. 649. – Le P. Ayroles, La Pucelle devant l'Église de son temps, pp. 53, 60.
1244.Cathédrale du Puy. – E. – F. Corpet, Portraits des Arts libéraux d'après les écrivains du moyen âge, dans Annales archéologiques, 1857, t. XVII, pp. 89-103. – Em. Male, Les Arts libéraux dans la statuaire du moyen âge, dans Revue archéologique, 1891.
1245.Procès, t. III, pp. 411-421. – Le P. Ayroles, La Pucelle devant l'église de son temps, t. I, pp. 61-68.
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28 eylül 2017
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