Kitabı oku: «La Dernière Mission Du 7ème De Cavalerie», sayfa 3

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L’un des archers s’arrêta, engagea une flèche et visa Sparks. Sparks tira deux fois. L’une des balles fit basculer la tête de l’archer vers l’arrière, mais sa flèche était déjà partie.

Sparks entendit le bruit sourd et ignoble, puis regarda fixement vers la flèche qui tremblait dans sa poitrine. Il tendit   une main tremblante pour la retirer mais la tige se brisa, laissant la tête de la flèche plantée à l’intérieur.

Autumn mit un nouveau chargeur dans son fusil et tua le second archer. “Y a du monde qui arrive!” cria-t-elle.

Sparks leva les yeux pour voir deux autres hommes qui venaient des bois en faisant tournoyer leurs épées. Il toucha l’un des bandits à la cuisse tandis qu’Autumn descendait l’autre. Le bandit blessé continuait d’approcher. Sparks tira la dernière rafale de son pistolet, mais elle manqua sa cible. Le bandit plongea sur Sparks avec son épée qui s’abattait sur lui. Sparks fit une roulade et plongea la tige de la flèche cassée vers l’avant. Le bandit cria quand la flèche lui rentra dans le ventre. Il tomba au sol, la flèche lui transperçant le corps et ressortant dans le dos.

Le fracas assourdissant des tirs, ainsi que la vue de tant de bandits qui se faisaient descendre, renversa le cours de la bataille. Les attaquants s’enfuirent dans les bois, en abandonnant les vivres qu’ils avaient volées dans la panique de la fuite. Les soldats du convoi de chariots coururent à leur poursuite.

Le grand officier au manteau écarlate remonta la piste au galop, suivi par une troupe de cavaliers. Il observa la scène, cria un ordre et fit signe à sa cavalerie de charger dans les bois.

L’officier descendit de cheval et, tandis qu’il avançait parmi les corps, l’un des fantassins lui fit un rapport, en parlant avec agitation et en montrant du doigt les soldats d’Alexander. L’officier hochait la tête et posait des questions tout en parcourant la section du regard.

“Qui est-ce qui a la trousse médicale STOMP?” cria Alexander.

“Elle est dans le coffre d’armement, Mon adj’,” dit Kawalski.

“Amenez-la,” dit Alexander. “Voyons ce qu’on peut faire pour ces gens. Occupez-vous d’abord de la femme dans le chariot. Elle perd beaucoup de sang.”

“Entendu, Mon adj’.”

“Sparks, comment tu te sens?” demanda Alexander.

Sparks défit son gilet d’où dépassait la tête de la flèche. Il regarda s’il y avait des dégâts. “Ouais.” dit-il en tapant sur son gilet pare-balles avec les phalanges. “Ces trucs marchent plutôt bien.”

Karina était assise par terre près d’une roue de chariot, les bras repliés sur les genoux, et la tête appuyée sur ses avant-bras.

“Ballentine!” dit Alexander en courant vers elle. “T’es touchée?”

Elle secoua la tête mais ne leva pas les yeux. Il s’agenouilla près d’elle.

“Qu’est-ce qui ne va pas?”

Elle secoua à nouveau la tête.

“Comptez-vous les gars,” dit Alexander au micro en s’asseyant près de Karina.

Tout le monde fut au rapport, sauf Sharakova.

“Sharakova est juste là,” dit Sparks. “Elle a buté six de ces salauds.”

“Sparks, tu peux réparer la putain de radio de Sharakova?”

“Je vais faire de mon mieux.”

“Eh bien, tu t’y mets avant qu’elle n’aille se paumer quelque part.”

Karina retira son casque et le laissa tomber par terre.

“C’était vachement trop facile.” murmura-t-elle.

Alexander attendait sans dire un mot.

“Quand Kawalski descendit le premier gars dans le chariot,” dit Karina “ensuite vous avez eu celui qui était au sol, et moi j’ai continué machinalement.”

Alexander lui tapa sur l’épaule.

“Mon adj’, j’ai jamais tué personne avant.”

“Je sais.”

“Comment ça peut être aussi facile? Ces types ne faisaient pas le poids contre nos armes. Pourquoi est-ce que j’ai pas juste essayé de les blesser au bras ou à la jambe au lieu de les dézinguer?”

“Karina—”

“On est arrivés où, putain?” demanda Karina. “Et qu’est-ce qui nous arrive? Je croyais que c’était juste une mise en scène très sophistiquée jusqu’à ce que ce bandit entaille le bras de la femme et que du véritable sang se mette à couler. Ensuite il y a eu ce fantassin qui s’est fait ouvrir le bide. Est-ce qu’on a atterri dans une espèce de cauchemar surréaliste?”

“Je sais pas ce qui nous est arrivé, mais tu as réagi exactement comme tu avais à le faire. Tout notre entraînement s’est fait précisément pour ce genre d’attaque. On a pas le temps d’analyser, d’évaluer les options, ou de viser le genou au lieu du coeur. Moins de trois secondes se sont écoulées entre le premier tir de Kawalski et ton premier tué. Tu es un parfait soldat, pas une femme au coeur tendre, du moins pas sur le champ de bataille. C’est ce que cet endroit étrange est devenu tout d’un coup, un champ de bataille. Et devine qui a gagné la bataille? La force la mieux armée et la mieux entraînée au monde. Si on n’avait pas ouvert le feu, ces bandits s’en seraient pris à nous avec leurs épées et leurs lances après avoir achevé ces autres gens.”

Karina releva la tête et s’essuya la joue. “Merci, mon adj’. Vous avez raison. C’est vraiment le soldat en moi qui a pris le relais, mais maintenant je me remets, et j’essaie de faire la part des choses.”

“Hé, Mon adj’,” dit Kawalski par radio. “J’ai besoin d’aide pour soigner la blessure au bras de cette femme.”

“J’arrive.” Alexander se leva et tendit la main à Karina.

Elle se releva. “J’y vais.” Elle ramassa son fusil et son casque, fit une brève accolade à Alexander puis elle courut vers le dernier chariot.

“Je n’ai jamais tué personne non plus,” murmura-t-il “jusqu’à aujourd’hui.”

“Vous avez été bon, Mon adj’,” dit le soldat Lorelei Fusilier par radio.

“Merde,” dit Alexander. “J’oublie toujours que cette putain de radio est allumée.”

“Ouais, Mon adj’,” dit Sparks. “Vous avez été un vrai père pour nous.”

“OK. Allez, on arrête le bavardage. Maintenant on a affaire à une autre sorte de jeu, donc faut qu’on analyse très attentivement la situation. Et restez sur le qui-vive. Dans le feu de l’action, on a choisi un camp ; maintenant il faut voir si on a choisi le bon.”

Chapitre quatre

Karina s’agenouilla près d’un fantassin, et s’occupa d’une entaille sanglante dans sa cuisse. L’épée avait traversé de part en part, mais si elle pouvait nettoyer la blessure et arrêter l’hémorragie il devrait s’en sortir.

Allongé au sol et appuyé sur les coudes, le blessé la regardait. Les autres fantassins allaient et venaient, occupés à ramasser des armes sur le champ de bataille, et elle les entendait achever les attaquants blessés – leur tranchant la gorge ou leur transperçant le coeur avec leur épée. C’était barbare, écoeurant et cela la mit en colère mais elle n’y pouvait rien ; donc elle essayait seulement d’étouffer les sons tout en travaillant.

Elle termina de suturer la blessure et approcha la main du bandage liquide Gelspray, mais avant qu’elle n’ait eu le temps de l’appliquer sur la blessure, l’homme poussa un cri au moment où une épée s’abattit sur lui, lui transperçant le coeur.

“Espèce de sale fils de pute!” Elle se mit debout d’un bond, repoussant le fantassin. “Tu viens de poignarder l’un de tes propres hommes.”

Il tituba en arrière mais en se retenant à l’épée qu’il retira du corps de l’homme. Karina baissa les yeux vers l’homme qui avait été poignardé; sa bouche était béante, laissant échapper un faible cri muet d’appel à l’aide tandis que ses yeux grands ouverts étaient fixés au ciel. Puis ses yeux se fermèrent et son corps se relâcha.

“J’aurais pu le sauver, espèce d’idiot ignorant.”

Le soldat eut un rire et avança d’un pas vers elle, son épée ensanglantée pointée vers son ventre.

“J’ai son front dans ma ligne de lire, Karina,” dit Kawalski par radio. “Tu n’as qu’à dire un mot et je lui éclate la cervelle.”

“J’ai son coeur en visuel,” dit Joaquin.

“Et moi j’ai sa veine jugulaire,” dit Lorelei Fusilier.

“Non,” dit Karina. “Cette salope est rien que pour moi.”

“Sukal!” cria une femme derrière Karina.

L’homme regarda derrière Karina, puis la regarda à nouveau avec toujours ce même sourire lubrique.

Karina ne put voir qui était la femme – elle devait continuer à garder les yeux sur les siens. “Qu’est-ce qui est arrivé à tes dents, Sukal?” demanda-t-elle “Quelqu’un te les a cassées d’un coup de pied?”

Sukal brandit son épée comme un cobra qui veut charmer sa proie subjuguée.

“A moins que tu ne veuilles manger cette épée, tu ferais mieux de l’enlever de sous mon nez.”

Il s’élança vers l’avant. Elle se baissa, fit demi-tour et lui frappa le poignet du tranchant de la main, pour écarter son épée. Sukal utilisa l’élan de l’épée en mouvement pour lui faire faire un demi-tour et la ramener vers elle, en visant son cou.

Karina se laissa tomber au sol, fit une roulade, et lui fit un ciseau aux chevilles. Il tomba brutalement mais se remit sur pied rapidement.

Elle aussi, et elle se mit en garde, prête pour l’attaque suivante.

Il alla sur elle en cherchant le coeur.

Elle fit une feinte d’un côté, en attirant son épée, mais elle changea de côté et lui envoya un coup de coude dans l’oeil.

Sukal tituba mais planta son épée dans la terre pour se rétablir. Il saisit l’arme des deux mains, la leva au-dessus de sa tête et vint sur elle en courant et beuglant comme un taureau enragé.

Karina leva le genou gauche et fit une vrille de côté tout en donnant un coup de pied de karaté dans son plexus solaire avec sa botte de combat taille 40.

Sukal se plia en deux, laissant tomber son épée. Il tomba à genoux en se tenant le ventre, essayant de reprendre sa respiration.

Karina fixa un instant l’homme haletant, puis regarda qui était derrière elle. C’était la brune qu’ils avaient vue sur l’un des éléphants. Elle avançait à grands pas vers Karina et Sukal, vsiblement très en colère, et s’arrêta devant Sukal,  pieds écartés et poings sur les hanches. Elle parlait vite, en gesticulant vers le mort. Karina n’avait pas besoin d’interprète pour savoir qu’elle engueulait Sukal d’avoir tué le blessé.

Sukal retrouvait son souffle, mais il restait à genoux, regardant par terre. Il n’avait nullement l’air de s’en repentir; il attendait probablement juste qu’elle arrête de lui crier dessus.

La femme passa sa colère, puis se pencha et ramassa l’épée de Sukal pour la jeter aussi loin qu’elle put. Elle ajouta encore une insulte qui se terminait par quelque chose comme “Kusbeyaw!” Puis elle sourit à Karina.

Le mot devait vouloir dire “idiot”, “crétin” ou “connard” mais dans tous les cas ce n’était sûrement pas un compliment.

“Bonjour,” dit Karina.

La femme dit quelque chose et lorsqu’elle s’aperçut que Karina ne comprenait pas, elle toucha ses lèvres avec deux doigts, puis sa poitrine et montra Karina du doigt.

“C’est bon.” Karina regarda Sukal s’éclipser. “Je lui ai mis un bon coup de pied à ce kusbeyaw.”

La femme rigola, et se mit à parler, mais elle fut interrompue par le grand officier, celui à la cape écarlate. Il était à vingt mètres, et il fit signe à la femme de s’approcher de lui. Elle toucha le bras de Karina, sourit, puis alla voir l’officier.

Karina contemplait le champ de bataille. Les fantassins du convoi avaient récupéré toutes les armes et les objets de valeur sur les attaquants. Les femmes et les enfants allaient et venaient en déshabillant les morts, ce qui visiblement ne donna pas grand-chose : ce n’étaient pour la plupart que des peaux d’animaux en haillons.

“Je crois qu’ici tout a de la valeur.”

“J’en ai bien l’impression,” dit Kady. “T’as bien eu cet enfoiré de Sukal. De toute ma vie, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi surpris quand tu lui as donné un coup de pied dans le bide.”

“Ouais, ça m’a fait du bien. Si je l’avais pas culbuté, je crois que c’est la femme à l’éléphant qui l’aurait fait. Elle était vraiment furax.”

“Je me demande bien ce qu’elle t’a dit.”

“Je pense qu’elle essayait de me dire qu’elle était désolée que Sukal ait tué le type que j’étais en train de soigner. La blessure était plutôt moche, mais je pense qu’il s’en serait remis.”

“Ballentine,” dit l’adjudant Alexander à la radio. “Toi et Kawalski vous montez la garde à la caisse d’armement. Je vais faire un tour vers l’arrière de cette colonne pour voir si elle est encore longue.”

“Entendu, Mon adj’,” dit Karina.

Mon adj’ regarda le soldat debout juste à côté de lui. “Sharakova,” dit-il, “tu me suis.”

“Bien pris.” Sharakova fit passer son fusil en bandoulière sur son épaule.

“Tu t’en es bien sortie avec cet abruti, Ballentine,” dit Mon adj’. “J’espère que tu ne te mettras jamais dans une colère pareille après moi.”

“Hourrah!” dit Kawalski. Son cri fut repris par plusieurs autres.

Chapitre cinq

Une fois Alexander et Sharakova rentrés de leur marche d’inspection, la section transporta le coffre à armement à l’orée des bois, où ils firent deux feux de camp et ouvrirent les rations de combat.

“Pendant qu’on mange,” dit Alexander, “gardez vos casques sur la tête et vos armes à portée de main. Avant la nuit, nous allons mettre en place un périmètre et fixer des tours de garde. On les fera en binômes toute la nuit. Maintenant, parlons de ce qu’on a vu et entendu aujourd’hui.”

“Qui étaient ces gens?” demanda Kady.

“Lesquels?” demanda Alexander.

“Les attaquants.”

“J’ignore qui c’était,” dit Autumn “mais ils étaient vicieux.”

“Et méchants,” dit Kady. “Avec ces tenues en peaux d’ours on aurait dit des chiens de bisons.”

“Ouais,” dit Lori, “des chiens de bisons, c’est à peu près ça.”

“Regarde un peu,” dit Kawalski. “Ces gens défilent toujours. Y en a encore combien, Mon adj’?” “

“On a marché pendant à peu près huit cent mètres,” dit Alexander. “Derrière ce groupe d’hommes, il y a un énorme troupeau de chevaux et de bétail. Et derrière eux viennent les suivants du camp.  Il y a des femmes, des enfants, des vieux, et un grand nombre de cantiniers avec leurs chariots pleins de vêtements. Derrière eux il y a toute une foule hétéroclite. C’est toute une ville qui se déplace.”

“Je me demande où ils vont,” dit Kady.

“J’ai l’impression,” dit Alexander, “qu’ils vont dans la direction principale de cette grande rivière qu’on a vue. Mais pour le reste, je n’en ai aucune idée.”

“Hé,” dit le soldat Lorelei Fusilier en levant l’un des sachets de ration. “Est-ce que quelqu’un a le menu sept?”

“Ouais,” dit Ransom. “Pain de viande.”

“T’as des Butter Buds4?”

“Peut-être bien. T’as quoi en échange?”

“De la sauce verte piquante.”

Tout le monde éclata de rire.

“Bonne chance pour échanger cette saloperie,” dit Karina.

“T’as le menu vingt, c’est ça Fusilier?” dit Kawalski.

“Ouais.”

“Alors t’as du cobbler cerise – myrtille.”

“Non, j’ai commencé par ça.”

“Tiens, Fusilier,” dit Alexander, “prends mes Butter Buds. Je déteste ces trucs-là.”

“Merci, Mon adj’. Vous voulez ma sauce verte piquante?”

“Non, tu peux la garder. Quelqu’un a une idée du nombre de soldats de cette armée?”

“Des milliers,” dit Joaquin.

“Je parie qu’il y en a plus de dix mille,” dit Kady.

“Et pas loin de trente éléphants.”

Karina avait fini de manger, et maintenant elle passait son temps à pianoter sur son iPad.

“Voilà l’escorte du camp qui arrive,” dit Kawalski.

Au fur et à mesure que les femmes et les enfants passaient, ils étaient nombreux à s’adresser aux hommes d’Alexander, et certains enfants faisaient des signes de la main.   Tout le monde semblait être de bonne humeur, malgré le fait qu’ils avaient sûrement marché toute la journée.

Les hommes du Septième ne comprenaient pas la langue, mais ils retournèrent les saluts qu’on leur faisait.

“Vous savez ce que je pense?” dit Kawalski.

“Quoi donc?” dit Alexander en prenant une bouchée de sa ration SPAM.

“Je pense que la nouvelle de notre victoire sur ces bandits a fait le tour d’un bout à l’autre. Vous avez remarqué comment les gens sont souriants et commencent à nous traiter avec un peu de respect?”

“Ca se pourrait.”

Un grand chariot à quatre roues passa avec un homme et une femme assis à l’avant sur un ballot de peaux de bête. Deux boeufs les tiraient. La femme souriait en regardant les soldats, tandis que l’homme levait la main en signe de salut.

Joaquin retourna son salut à l’homme. “C’est le premier gros que je vois.”

Karina leva les yeux de son iPad. “Ouais, moi aussi.”

“Qu’est-ce que tu lis, Karina?” demanda Kady.

“Mes cours. Je prépare un diplôme de médecine pré-vétérinaire.”

“Est-ce que tu captes?”

“J’aimerais bien,” dit Karina. “J’ai essayé à nouveau de me connecter, mais y a pas de signal. J’ai tous mes livres sur une puce.”

Deux cavaliers arrivèrent sur la piste en provenance de la tête de colonne. Quand ils virent la section, ils quittèrent la piste et mirent pied à terre.

“Hé,” dit Kawalski. “C’est les filles aux éléphants.

Karina posa son iPad et alla saluer les deux femmes. Alexander, Kawalski, Lojab, et Kady leur emboitèrent le pas.

Les femmes se tenaient près de leur chevaux, les rênes en main. Elles semblaient hésiter, ne sachant commentThey seeme aborder les étrangers. Leurs vêtements étaient semblables à ceux des autres femmes sur la piste, mais le tissu  était plus finement tissé, et la coupe était plus près du corps. Les couleurs taupe et fauve, ornementées de rouge par endroits, donnaient une sensation de fraîcheur et de gaieté. Leurs tenues se composaient de courtes tuniques portées sur des pantalons Thorsberg sans pieds, et leurs sandales en cuir étaient embellies de pampilles ornées de perles aux chevilles.

Karina tendit la main à la petite brune. “Bonjour, contente de vous revoir.”

La femme sourit et prit la main de Karina, puis prononça quelques mots.

Karina secoua la tête. “Je ne comprends pas votre langue.”

La blonde dit quelque chose à Kady.

“Vous ne parlez pas donc pas l’anglais?” demanda Kady.

L’autre femme parla de nouveau, puis la blonde dit quelque chose.

“Vous savez ce qu’elles sont entrain de faire, Mon adj’?” demanda Kawalski.

“Parler beaucoup pour ne rien dire?”

“Je pense qu’elles essaient différentes langues avec nous.”

“Ouais,” dit Lojab, “eh bien moi, je pense que ce sont des idiotes. Pourquoi est-ce qu’elles ne parlent pas anglais comme tout le monde?”

“Pour moi, c’est du chinois.” dit Kady.

Alexander regarda Kady. “Tu pourrais bien avoir raison. Hé, Spiros,” dit-il dans son micro.

“Oui, Mon adj’?” dit le soldat Zorba Spiros.

“Où est-ce que t’es?”

“Je suis ici. A l’autre feu de camp.”

“Ramène-toi ici en quatrième vitesse.”

Spiros fut bientôt près d’Alexander. “Waouh, elles sont sexy.”

“T’es bien grec?” dit Alexander.

“Mes parents le sont.”

“Essaie un peu de parler grec à ces gens.”

“Je ne le parle pas très bien.”

“Est-ce que tu peux dire, ‘Bonjour, on est où, nom de Dieu?’”

Spiros prononça deux mots, s’arrêta, regarda par terre, puis vers les arbres. “Hum…” dit-il puis il posa une question en grec.

Les deux femmes le fixèrent un instant puis se regardèrent. Celle de droite posa une question à Spiros.

“Quoi?” dit Spiros en étendant les mains, paumes vers le haut. L’autre femme reposa la même question.

“Alors, Spiros?” demanda Alexander. “Elles parlent grec?”

“Ouais, mais…”

“Mais quoi?”

“C’est pas le même grec que celui que j’ai appris. On dirait … un dialecte différent ou un truc du genre.”

La première femme posa une autre question.

“Je pense qu’elles ont demandé quelle langue je parlais, et ensuite elle a demandé si on venait d’Ibérie.

“Demande lui à combien on est de Kandahar.” dit Alexander.

Spiros posa la question, et celle de gauche répondit. “Elle a demandé, ‘A combien d’où?’ Elles n’ont jamais entendu parler de Kandahar.”

La femme dit autre chose.

“Hé…” dit Spiros en fixant la blonde.

“Qu’est-ce qu’il y a?” demanda Alexander.

“Je crois qu’elles parlent le linéaire B.”

“Le linéaire quoi?”

“Le linéaire B,” dit Spiros.

“Attends un peu,” dit Karina. “Le linéaire B n’a jamais été une langue parlée. C’était une forme ancienne de grec écrit.”

“Tu veux dire,” dit Kawalski, “qu’elles ne parlent pas le grec moderne?”

“C’est ça,” dit Spiros. “Vous vous souvenez, au collège, quand on lisait les Contes de Canterbury il y avait des passages écrits en anglais du Moyen-Age?”

“Ouais,” dit Alexander.

“Si on te parlait en vieil anglais, tu aurais du mal à comprendre, mais certains mots sont restés les mêmes. C’est ce que j’entends, il y a des mots grecs que je comprends et  beaucoup qui sont du grec ancien.”

La femme aux cheveux bruns toucha le bras de Spiros et posa une question.

Spiros parut surpris, puis secoua la tête. “Non.’

“Qu’est-ce qu’elle a dit?” demanda Alexander.

“Elle a demandé si on est des Romains.”

4.beurre en granules à saupoudrer sur les rations (NdT.)
Yaş sınırı:
0+
Litres'teki yayın tarihi:
08 ekim 2020
Hacim:
458 s. 14 illüstrasyon
ISBN:
9788835410065
Telif hakkı:
Tektime S.r.l.s.
İndirme biçimi:
Metin
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