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Kitabı oku: «Chronique de 1831 à 1862, Tome 2 (de 4)», sayfa 25

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Car, lorsque les quatre Puissances réunies au Sultan seront parvenues à amener un pareil arrangement entre la Porte et ses sujets, il ne restera plus aucun point de dissidence entre la France et ses alliés, et il ne peut rien y avoir qui puisse empêcher la France de concevoir, avec les autres Puissances, tels autres engagements pour l'avenir qui puissent paraître nécessaires pour donner une stabilité convenable aux bons effets de l'intervention des quatre Puissances en faveur du Sultan, et pour préserver l'Empire ottoman de tout retour de danger.

Le gouvernement de Sa Majesté attend avec impatience le moment où la France sera en position de reprendre sa place dans l'union des Puissances, et espère que ce moment sera hâté, pour l'entier développement de l'influence morale de la France. Quoique le gouvernement français ait, pour des raisons qui lui sont propres, refusé de prendre part aux mesures de coërcition contre Méhémet-Ali, certainement ce gouvernement ne peut rien objecter à l'emploi de ces moyens de persuasion, pour porter le Pacha à se soumettre aux arrangements qui doivent lui être proposés, et il est évident que plus d'un argument peut être mis en avant, et que plus d'une considération de prudence peut être appuyée auprès du Pacha, avec plus d'efficacité, par la France, comme Puissance neutre ne prenant aucune part à ces affaires, que par les quatre Puissances qui sont activement engagées à l'exécution des mesures de contrainte.

Quoi qu'il en soit, le gouvernement de Sa Majesté a la confiance que l'Europe reconnaîtra la moralité du projet qui a été mis en avant par les quatre Puissances, car leur but est désintéresse et juste; elles ne cherchent pas à recueillir quelques avantages particuliers; elles ne cherchent à établir aucune influence exclusive, ni à faire aucune acquisition de territoire, et le but auquel elles tendent doit être aussi profitable à la France qu'à elles-mêmes, parce que la France, ainsi qu'elles-mêmes, est intéressée au maintien de l'équilibre des Puissances, et à la conservation de la paix générale.

Vous transmettrez officiellement à M. Thiers une copie de cette dépêche.

Je suis, etc.

Signé: PALMERSTON.

(Ce document est reproduit d'après le Journal des Débats du 2 octobre 1840.)

V

Manifeste à la nation espagnole

Espagnols!

En m'éloignant du sol espagnol, en un jour, pour moi, plein de deuil et d'amertume, mes yeux baignés de larmes se tournèrent vers le Ciel, pour supplier le Dieu des miséricordes de répandre sur vous sa grâce et ses bénédictions.

Arrivée sur une terre étrangère, le premier besoin de mon âme, le premier mouvement de mon cœur, a été d'élever une voix amie, cette voix que je vous ai toujours fait entendre avec un sentiment d'ineffable tendresse, aussi bien dans la bonne que dans la mauvaise fortune.

Seule, abandonnée, en proie à la plus profonde douleur, mon unique consolation dans cette grande infortune, est de m'ouvrir à Dieu et à vous, à mon père et à mes enfants.

Ne craignez pas que je me laisse aller à des plaintes et à des récriminations stériles; que, pour mettre en lumière ma conduite comme Régente du Royaume, j'en vienne à exciter vos passions. Non, j'ai tout fait pour les calmer, et je voudrais les voir éteintes. Un langage mesuré est le seul qui convienne à mon affection, à ma dignité et à ma gloire.

Quand je quittai ma patrie pour en chercher une autre dans les cœurs espagnols, la renommée avait porté jusqu'à moi l'histoire de vos grandes actions et de vos grandes qualités. Je savais que dans tous les temps, vous vous étiez élancés au combat avec la plus noble et la plus généreuse ardeur, pour défendre le trône de vos Souverains; que vous l'aviez défendu au prix de votre sang, et que, dans des jours de glorieuse mémoire, vous aviez bien mérité de votre patrie et de l'Europe. Je jurai alors de me consacrer au bonheur d'une nation qui avait versé son sang pour briser la captivité de ses Rois. Le Tout-Puissant entendit mon serment. Vos témoignages d'allégresse me prouvèrent que vous l'aviez pressenti. J'ai la conscience de l'avoir tenu.

Quand votre Roi, au bord du tombeau, remit de sa main défaillante les rênes de l'État dans mes mains, mes yeux se dirigèrent alternativement vers mon époux, vers le berceau de ma fille, et vers la nation espagnole, confondant ainsi en un seul ces trois objets de mon amour, afin de les recommander à la protection du Ciel dans une même prière. Mes douloureuses épreuves, comme mère et comme épouse, tandis que restaient en péril la vie de mon époux et le trône de ma fille, ne parvinrent pas me distraire de mes devoirs de Reine. A ma voix, s'ouvrirent les Universités; à ma voix disparurent des abus invétérés et commencèrent à se formuler des réformes utiles et sagement méditées; à ma voix, enfin, retrouvèrent des foyers, ceux qui, vainement, en avaient cherché, proscrits et errants sur les terres étrangères. Votre joyeux enthousiasme pour ces actes solennels de justice et de clémence ne put être comparé qu'à l'étendue de la douleur, qu'à la grandeur des amertumes auxquelles je restai livrée. J'avais réservé, pour moi, toutes les tristesses, pour vous, Espagnols, toutes les joies.

Plus tard, lorsque Dieu eut appelé à lui mon auguste époux, qui me laissait le gouvernement de toute la Monarchie, je travaillai à régir l'État en Reine Régente (justiciera) et clémente. Dans la courte période écoulée depuis mon élévation au pouvoir, jusqu'à la convocation des premières Cortès, ma puissance fut une, mais non despotique, absolue, mais non arbitraire, car ma volonté y posa des bornes. Lorsque des personnes élevées en dignité, et le Conseil de gouvernement que, selon la dernière volonté de mon auguste époux, je devais consulter dans les occurrences graves, me représentèrent que l'opinion publique exigeait de moi d'autres garanties, comme dépositaire du pouvoir souverain, je les donnai; et de ma volonté libre et spontanée je convoquai les Proceres de la nation, et les Procuradores du Royaume.

J'octroyai le Statut Royal, et je ne l'ai pas enfreint; si d'autres l'ont foulé aux pieds, c'est à eux que la responsabilité en appartiendra, devant Dieu qui a voulu que les lois fussent saintes.

La Constitution de 1837 ayant été acceptée et jurée par moi, j'ai fait, pour n'y pas porter atteinte, le dernier et le plus grand de tous les sacrifices: j'ai déposé le sceptre, et j'ai dû abandonner mes filles.

En rapportant les faits qui ont attiré sur moi de si cruelles tribulations, je vous parlerai, comme le veut ma dignité, avec retenue et avec mesure.

Servie par des Ministres responsables, qui avaient l'appui des Cortès, j'acceptai leur démission, impérieusement exigée par une émeute à Barcelone. Dès lors, commença une crise qui n'a trouvé de terme que dans la renonciation que j'ai signée à Valence. Durant cette déplorable période, la municipalité de Madrid s'est mise en rébellion contre mon autorité, et les municipalités d'autres villes considérables avaient suivi son exemple. Les révoltés exigeaient que je condamnasse la conduite de Ministres qui m'avaient loyalement servie; que je reconnusse la révolte comme légitime; que j'annulasse, ou au moins que je suspendisse la loi des municipalités, sanctionnée par moi après avoir été votée par les Cortès; que je misse en question l'unité de la Régence.

Je ne pouvais accepter la première de ces conditions sans me dégrader à mes yeux; je ne pouvais accéder à la seconde sans reconnaître le droit de la force, droit que ne reconnaissent ni les loi divines ni les lois humaines, dont l'existence est incompatible avec la Constitution, comme elle est incompatible avec toutes les Constitutions; je ne pouvais accepter la troisième sans enfreindre la Constitution, qui appelle loi tout ce que votent les Cortès et que sanctionne le Chef suprême de l'État, et qui place hors du domaine de l'autorité royale, une loi sanctionnée; je ne pouvais accepter la quatrième sans accepter mon ignominie, sans me condamner moi-même et énerver le pouvoir que le Roi m'avait légué, que, depuis, confirmèrent les Cortès constituantes, et qui était conservé par moi comme un dépôt sacré que j'avais juré de ne pas livrer aux mains des factieux.

Ma constance à résister à ce que ne me permettaient d'accepter, ni mes devoirs, ni mes serments, ni les plus chers intérêts de la Monarchie, a accumulé sur cette femme sans défense, dont la voix s'adresse aujourd'hui à vous, une telle suite de douloureuses et pénibles épreuves, qu'elle ne pourrait être exprimée dans aucun langage humain. Vous ne l'aurez pas oublié, Espagnols, j'ai porté mon infortune de cité en cité, recueillant partout l'insulte et l'affront, car Dieu, par un de ces décrets qui sont pour l'homme un mystère, avait permis à l'iniquité et à l'ingratitude de prévaloir. C'est pour cela, sans doute, que le petit nombre de ceux qui me haïssaient, s'étaient enhardis jusqu'à m'outrager, et que le grand nombre de ceux qui m'aimaient avaient faibli de cœur jusqu'au point de ne m'offrir, en témoignage de leur affection, qu'une compassion silencieuse. Il en fut qui m'offrirent leur épée; mais je n'acceptai pas leur offre, aimant mieux être seule martyre que de me voir condamnée un jour à lire un nouveau martyrologe de la loyauté espagnole. Je pouvais allumer la guerre civile; mais la guerre civile ne devait pas être suscitée par moi qui venais de vous donner une paix telle que la souhaitait mon cœur, paix cimentée dans l'oubli du passé. Mes yeux maternels se détournèrent donc d'une pensée si horrible; je me dis à moi-même que, lorsque les enfants sont ingrats, une mère doit souffrir jusqu'à la mort, mais qu'elle ne doit pas provoquer la guerre entre eux.

Les jours s'écoulèrent dans une si affreuse situation; je vis mon sceptre réduit à n'être plus qu'un roseau inutile, et mon diadème changé en une couronne d'épines; mes forces s'épuisèrent enfin;… je déposai ce sceptre, je détachai cette couronne pour respirer un air libre, victime malheureuse, mais le front calme, la conscience tranquille et sans un remords dans l'âme.

Espagnols, telle a été ma conduite. En vous la présentant pour qu'elle ne puisse être souillée par la calomnie, j'ai accompli le dernier de mes devoirs. Celle qui fut votre Reine ne vous demande plus rien, si ce n'est d'aimer ses filles et d'honorer sa mémoire.

Marseille, le 8 novembre 1840.
Signé: Marie-Christine.

INDEX BIOGRAPHIQUE

(Les noms suivis d'un astérisque sont ceux qui ont été déjà donnés, avec plus de détails, dans l'Index biographique du tome I.)
A

ABD-EL-KADER, 1807-1853. Célèbre Émir arabe qui soutint en Algérie, pendant quinze ans, une lutte acharnée contre les Français; il fut enfin fait prisonnier en 1847 par le général Lamoricière, embarqué pour la France et interné à Pau, puis à Amboise. Napoléon III le rendit à la liberté et il fut dès lors ami de la France. Il mourut en Syrie où il s'était retiré.

ACERENZA (la duchesse D'), 1783-1876. Jeanne, princesse de Courlande, épousa en 1801 François Pignatelli de Belmonte, duc d'Acerenza. Elle était la troisième fille du duc Pierre de Courlande et sœur de la duchesse de Talleyrand.

ACTON (lady). Elle était la fille du duc de Dalberg et avait épousé en premières noces lord Acton. En deuxièmes noces, elle épousa Mr Georges Leveson, plus tard lord Granville.

ADÉLAÏDE (Mme)*, 1777-1847. Sœur du roi Louis-Philippe, sur lequel elle exerçait une grande influence.

ADOLPHE DE NASSAU, 1250-1298. Il fut élu empereur d'Allemagne en 1292 à la mort de Rodolphe de Habsbourg, à l'exclusion d'Albert, fils de ce Prince. L'Allemagne se révolta contre lui, et il fut vaincu et tué par son compétiteur Albert d'Autriche, à la bataille de Gœllheim.

AFFRE (Denis-Auguste), 1793-1848. Archevêque de Paris depuis 1840. Le 25 juin 1848, Mgr Affre se rendit aux barricades du faubourg Saint-Antoine, et y fut atteint d'une balle au moment où il suppliait les insurgés de se rendre. Il mourut deux jours plus tard des suites de cette blessure.

AGNÈS Sorel, 1409-1450. Dame d'honneur d'Isabelle de Lorraine, Agnès Sorel fut remarquée par Charles VII et devint sa favorite. Il lui donna un château à Loches, le comté de Penthièvre, les seigneuries de Roquessière, d'Issoudun, de Vernon-sur-Seine, enfin le château de Beauté dans le bois de Vincennes, d'où elle prit le nom de Dame de Beauté.

Alava (don Ricardo DE)*, 1780-1843. Officier et diplomate espagnol.

ALBUFÉRA (la duchesse D'), 1791-1884. Fille du baron de Saint-Joseph, elle épousa en 1808 le maréchal Suchet, duc d'Albuféra, dont elle devint veuve en 1826.

ALDBOROUGH (lady)*, Cornélie, fille de Charles Sandy.

ALFIERI (le comte Victor)*, 1749-1803. Poète tragique italien. Il épousa secrètement la comtesse d'Albany.

ALIBAUD, 1810-1836. Régicide qui attenta à la vie du roi Louis-Philippe dans la soirée du 25 juin 1836, et qui fut exécuté le 11 juillet suivant.

ALTENSTEIN (le baron Charles D'), 1770-1840. Homme d'État prussien; il fut, de 1808 à 1810, ministre des Finances, et devint, plus tard, sous le roi Frédéric-Guillaume III, ministre des Cultes et de l'Instruction publique.

ALTONHÉE DE LIGNIÈRES (le comte Édouard D'), 1810-1874. Pair de France en 1836. D'abord très attaché à la monarchie constitutionnelle de Juillet, il changea tout à coup sous l'influence des idées de 1848 et prit part aux manifestations du parti avancé. Pendant le Second Empire, il vécut loin de la politique.

ALVANLEY (lord)*, 1787-1849. Homme du monde et officier anglais, connu pour son esprit.

ANCILLON (Jean-Pierre-Frédéric), 1766-1837. D'origine suisse, il fut ministre de l'Église réformée à Berlin et professeur à l'Académie militaire. En 1806, Frédéric-Guillaume III l'appela à faire l'éducation du Prince Royal, (plus tard Frédéric-Guillaume IV). Admis à la Cour, Ancillon y joua, jusqu'à sa mort, un certain rôle. M. Ancillon se maria trois fois: 1o en 1792, à Marie-Henriette Baudouin, qui mourut en 1823; 2o en 1824, à Louise Molière, qui mourut en 1826; 3o en 1836, à Flore Tranouille d'Harley et de Verquignieulle, d'une ancienne famille de Belgique.

ANDRAL (Mme), Fille de M. Royer-Collard; elle avait épousé le célèbre docteur Andral.

ANGLONA (le prince D'), 1817-1871; fils du général de l'armée espagnole; il épousa en 1837 la fille du duc de Frias et devint duc d'Uceda, titre qui appartenait à la famille de sa femme.

ANGOULÊME (le duc D'), 1777-1844. Appelé aussi M. le Dauphin, depuis que son père, le roi Charles X, était monté sur le trône en 1824. Il avait épousé en 1799, à Mitau, sa cousine, Marie-Thérèse-Charlotte, fille unique du roi Louis XVI. Généralissime de l'armée française envoyée en Espagne en 1823, il prit le fort du Trocadéro et signala sa modération par l'Ordonnance d'Andujar. Il mourut en exil à Goritz, sans avoir jamais eu d'enfants de son mariage.

ANGOULÊME (la duchesse D'), 1779-1851. Marie-Thérèse-Charlotte de France, fille unique du roi Louis XVI et de Marie-Antoinette. Elle reçut à sa naissance le titre de Madame Royale; elle partagea la captivité de sa famille, et en 1795, le Directoire consentit à l'échanger contre les commissaires que rendit l'Autriche. Elle épousa son cousin, le duc d'Angoulême, et rentra à Paris avec lui en 1815. Exilée de nouveau en 1830, elle ne revit plus la France et mourut à Frohsdorf.

ANNE D'AUTRICHE*, 1602-1661. Reine de France et Régente pendant la minorité de Louis XIV.

ANNE DE BRETAGNE, 1476-1514. Reine de France. Fille de François II de Bretagne, elle épousa successivement Charles VIII et Louis XII et apporta à la Couronne le duché de Bretagne dont elle était l'héritière.

APPONYI (le comte Antoine), 1782-1852. Diplomate autrichien, il fut d'abord Envoyé extraordinaire à la cour de Toscane, puis ambassadeur à Rome jusqu'en 1825. Plus tard, il fut ambassadeur à Londres, puis à Paris où il resta jusqu'en 1848. Il avait épousé, en 1808, Thérèse, fille du comte Nogarola de Vérone.

ARGOUT (le comte D'), 1782-1858. Homme politique et financier français, il devint conseiller d'État en 1817, puis pair de France. A partir de 1830, il fit partie de plusieurs ministères, et garda le poste de gouverneur de la Banque de France jusqu'à sa mort.

ARNAULD D'ANDILLY, 1589-1674. Après avoir longtemps vécu à la Cour, il se retira en 1644 à Port-Royal des Champs; il écrivit, dans cette retraite, des traductions des Confessions de saint Augustin, des Mémoires, etc. Son fils fut le marquis de Pomponne, ministre des Affaires étrangères, et sa fille la mère Angélique de Saint-Jean, abbesse de Port-Royal.

ARNAULD (Antoine), 1612-1694. Théologien et philosophe; il avait d'abord suivi la carrière du barreau, puis fut attiré par le rigide christianisme des Jansénistes, et il devint le théologien militant de Port-Royal. Il composa, avec Nicole, la Logique de Port-Royal, et avec Lancelot, la Grammaire. Il était le frère d'Arnauld d'Andilly.

ARNAULD (la mère Marie-Angélique de Sainte-Madeleine), 1591-1661. Sœur d'Arnauld d'Andilly et d'A. Arnauld, elle fut abbesse de Port-Royal des Champs dès l'âge de quatorze ans. Elle y rétablit la réforme et l'esprit de Cîteaux.

ARNAULD (la mère Angélique de Saint-Jean), 1624-1684. Elle était fille d'Arnauld d'Andilly. Elle fut abbesse de Port-Royal, comme sa tante, la mère Angélique de Sainte-Madeleine, et elle eut une grande part au Nécrologe de Port-Royal; elle écrivit aussi des Relations, des Réflexions, etc.

ARNIM (le baron D'), 1789-1861. Diplomate prussien. Il fut envoyé en 1836 à Bruxelles et de 1840 à 1848 à Paris. Après avoir été un moment ministre des Affaires étrangères à Berlin, en 1848, il se retira bientôt des affaires.

ARSOLI (don Camille, prince Massimo et D'), 1803-1873. Il fut grand maître des Postes pontificales. En 1827, il épousa Marie-Gabrielle de Villefranche-Carignan, et, devenu veuf, il se remaria avec la comtesse Hyacinthe de la Porta Rodiani.

ARSOLI (la princesse D'), 1811-1837. Marie-Gabrielle de Villefranche, fille d'un mariage du baron de Villefranche avec Mlle de la Vauguyon.

ATHALIN (le baron Louis-Marie), 1784-1856. Général du génie en France; il fit avec distinction les campagnes de l'Empire, et devint sous la Restauration, aide de camp du duc d'Orléans; sous la monarchie de Juillet, il remplit diverses missions diplomatiques, et devint pair de France en 1840. Il rentra dans la vie privée, après 1848.

AUBUSSON (le comte Pierre D'), 1793-1842, Colonel d'infanterie. Il épousa en 1823, Mlle Rouillé du Boissy du Coudray, et mourut, fou, en 1842.

AUBUSSON (Mlle Noémi D'). Née en 1826, elle était la fille du comte Pierre d'Aubusson. Elle épousa en 1842 le prince Gontran de Bauffremont.

AUGUSTE D'ANGLETERRE (la princesse)*, 1797-1809. Duchesse de Cambridge, elle était fille du landgrave Frédéric de Hesse-Cassel.

AUMALE (Henri d'Orléans, duc D'), 1822-1897; quatrième fils du roi Louis-Philippe et de la reine Marie-Amélie, il se distingua par de brillants services militaires en Algérie. Il quitta la France en 1848, y rentra après 1871. De nouveau exilé, il ne revint qu'en 1889. Son talent d'historien le fit entrer à l'Académie française. Il légua à l'Institut de France son beau domaine de Chantilly.

AUSTIN (Sarah), 1793-1867. Femme de lettres anglaise qui traduisit en anglais beaucoup de livres allemands, et composa des ouvrages de morale et d'éducation.

B

BADE (le grand-duc Léopold DE), 1790-1858; succéda en 1830 à son frère Louis. Il épousa la princesse Sophie, fille de Gustave IV Adolphe, roi de Suède.

BADE (la grande-duchesse Stéphanie DE), 1789-1860. Fille de Claude de Beauharnais, chambellan de l'impératrice Marie-Louise, elle avait épousé, en 1806, le grand-duc Charles-Louis-Frédéric de Bade, qui mourut en 1818.

BADE (la princesse Marie DE), 1817-1887. Fille du grand-duc Charles-Louis de Bade et de Stéphanie de Beauharnais. Elle épousa, en 1842, le duc de Hamilton, dont elle devint veuve en 1863.

BAGRATION (la princesse), 1783-1857. Catherine Skavronska épousa en 1800 le prince Pierre Bagration, qui fut tué à Borodino, en 1812. En 1830, la princesse épousa le colonel anglais sir John Hobart Caradoc, baron Howden. La princesse Bagration fut une amie du prince de Metternich.

BALBI (la comtesse DE), 1753-1839. Fille du marquis de Caumont-La Force, elle avait épousé le comte de Balbi et devint dame d'honneur de Mme la comtesse de Provence. Le comte de Provence (plus tard Louis XVIII) l'honora de son amitié. La comtesse de Balbi réunissait tous les charmes de la beauté et de l'esprit.

BALLANCHE (Pierre-Simon), 1776-1846. Penseur mystique qui, après avoir dirigé quelque temps, à Lyon, un vaste établissement de librairie et d'imprimerie, héritage de sa famille, vint s'établir à Paris où il se lia avec Mme de Staël, Chateaubriand, Joubert, etc. Il devint membre de l'Académie française en 1844.

BALZAC (Honoré DE), 1799-1850. L'un des plus féconds et des plus remarquables romanciers contemporains, excellant surtout dans la peinture profonde des passions humaines.

BARANTE (le baron Prosper DE), 1782-1866. Il fut successivement auditeur au Conseil d'État, chargé de missions diplomatiques, préfet de la Vendée, de la Loire-Inférieure, puis député, pair de France et ambassadeur à Saint-Pétersbourg. Comme écrivain et historien, il obtint les plus grands succès et son Histoire des ducs de Bourgogne lui ouvrit les portes de l'Académie française.

BARANTE (la baronne DE, née d'Houdetot. D'origine créole, elle était renommée pour sa beauté.

BENDEMANN (Édouard), 1811-1889. Peintre allemand qui acquit de bonne heure une brillante renommée. Professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde, il décora de fresques la salle du Trône du Château Royal de cette ville. En 1860, il succéda, dans la direction de l'Académie de Düsseldorf, à Schadow dont il avait épousé la fille.

BARBET DE JOUY (Joseph-Henri), 1812-1896. Conservateur au Musée du Louvre et membre de l'Académie des Beaux-Arts.

BARROT (Odilon)*, 1791-1873, Homme politique français.

BARTHE (Félix)*, 1795-1863. Magistrat et homme d'État français.

BASTIDE (Jules), 1800-1879. Libéral ardent, affilié aux carbonari, J. Bastide fit une guerre acharnée à Charles X. Sous Louis-Philippe, il fut commandant dans la Garde nationale, fut compromis et condamné à mort, pour sa participation à l'émeute des funérailles du général Lamarque; il s'échappa, se réfugia à Londres, revint plus tard en France et prit la direction du National après la mort d'Armand Carrel. En 1848, il fut député et un moment ministre des Affaires étrangères. Sous l'Empire, il se tint à l'écart de la politique.

BATHURST (lady Georgina), épouse de lord Henry Bathurst, un des membres les plus éminents du parti tory.

BATTHYANY (la comtesse)*, 1798-1840. Née baronne d'Ahrenfeldt.

BAUDRAND (le général comte)*, 1774-1848. Aide de camp du duc d'Orléans.

BAUDRAND (Mme). La grande modiste à la mode à Paris en 1836.

BAUFFREMONT (la duchesse DE), née en 1771. Fille du duc de la Vauguyon, #/ /# elle épousa en 1787 Alexandre, duc de Bauffremont. Elle était très liée avec le prince de Talleyrand.

BAUFFREMONT (la princesse DE), 1802-1860. Laurence, fille du duc de Montmorency, elle épousa en 1819 le prince Théodore de Bauffremont. Elle était la sœur aînée de la duchesse de Valençay.

BAUFFREMONT (le prince Gontran DE). Né en 1822, il épousa, en 1842, Mlle d'Aubusson de la Feuillade.

BAUSSET (le cardinal de), 1748-1824. Evêque d'Alais. Il fut fait Pair à la Restauration et reçut le chapeau de Cardinal en 1817. L'année précédente, il était entré à l'Académie française. Il a laissé une Histoire de Fénelon et une Histoire de Bossuet.

BAUTAIN (l'abbé), 1796-1867. Élève de l'École normale où il eut comme maître M. Cousin, il fut nommé en 1816 professeur de philosophie au collège de Strasbourg. Il entra dans les ordres en 1828. En 1849, Mgr Sibour, archevêque de Paris, le nomma son vicaire général. L'abbé Bautain a cultivé presque toutes les branches des connaissances humaines.

BAVIÈRE (la reine douairière DE), 1770-1841. La princesse Caroline de Bade, fille de Charles-Louis, prince héréditaire de Bade, épousa, en 1797, le roi Maximilien de Bavière dont elle devint veuve en 1825.

BAVIÈRE (le roi Louis Ier DE), 1786-1868, monta sur le trône de Bavière en 1825, à la mort de son père Maximilien Ier. Le roi Louis abdiqua en 1848, après avoir fait de Munich l'Athènes de l'Allemagne.

BAVIÈRE (la reine Thérèse DE), 1792-1854; fille du duc Frédéric de Saxe-Hildburghausen (plus tard Saxe-Altenburg),

BAVIÈRE (le prince royal DE), 1811-1864; Maximilien II, fils du roi Louis Ier auquel il succéda en 1848. En 1842, il épousa la princesse Marie de Prusse.

BEAUVAU (le prince Marc DE), 1816-1883; épousa en premières noces, en 1840, Mlle Marie d'Aubusson de La Feuillade, et en secondes noces, Mlle Adèle de Gontaut-Biron.

BECKETT (saint Thomas), 1117-1170, Archevêque de Canterbury, assassiné au pied des autels par des courtisans de Henri II, roi d'Angleterre. Le pape Alexandre III le canonisa comme martyr.

BEGAS (Charles-Joseph), 1794-1854. Peintre allemand, élève de Gros, chez qui il étudia à Paris. En 1822, il alla en Italie; en 1825, il se fixa à Berlin où il devint peintre du roi de Prusse, professeur et membre de l'Académie des Beaux-Arts.

BELGES (le roi des)*, Léopold Ier, 1790-1865.

BELGES (la reine des), Louise, princesse d'Orléans, 1812-1850, seconde femme de Léopold Ier de Belgique, et fille de Louis-Philippe,

BELGIOJOSO (la princesse), 1808-1868. Christine Trivulzio épousa en 1824 le prince Barbiano Belgiojoso. Ne pouvant souffrir les Autrichiens, elle quitta Milan et s'établit à Paris en 1831, où elle se fit remarquer par sa beauté, son esprit et ses allures étranges. La princesse Belgiojoso publia en 1846, sous un anonyme assez transparent, un ouvrage en quatre volumes, ayant pour titre: Essai sur la formation du dogme catholique, qui fut fort discuté. Quand le Piémont déclara la guerre à l'Autriche en 1848, la Princesse accourut à Milan et y équipa et paya un bataillon. Exilée après la paix, elle retourna à Paris, où elle vécut principalement de sa plume, ses biens ayant été confisqués par le gouvernement autrichien, pour ne lui être rendus qu'en 1859, époque où elle revint se fixer en Italie, s'occupant toujours ardemment de politique.

BENKENDORFF (le comte Constantin DE), 1786-1858. Général aide de camp de l'empereur Nicolas Ier de Russie. Il fut quelque temps ministre de Russie à Stuttgart, où il mourut.

BERGERON (Louis)*. Né en 1811. Journaliste français.

BERNARD (Simon, baron), 1779-1839. Pair de France et Ministre de la guerre sous Louis-Philippe, après avoir servi sous l'empereur Napoléon Ier et sous la première Restauration.

BERRYER (Antoine)*, 1790-1868. Avocat français.

BERTIN DE VEAUX (M.)*, 1771-1842. Journaliste français.

BERTIN DE VEAUX (Mme), née Bocquet; elle était la belle-fille de M. Merlin.

BERTIN L'AÎNÉ (Louis-François), 1766-1841. Publiciste français, fondateur du Journal des Débats avec son frère Bertin de Veaux.

BERTIN (Mme). Mlle Boutard, sœur d'un critique d'art au Journal des Débats, épousa M. Bertin, dit l'aîné.

BERTRAND (le comte), 1773-1844. Le fidèle ami de Napoléon Ier dont il fut l'aide de camp, et qu'il suivit à l'île d'Elbe et à Sainte-Hélène.

BERWICK (la duchesse DE), 1793-1863. Dona Rosalia Ventimighi Moneada naquit à Palerme et était fille du comte de Prado. Elle fut Dame de la reine Isabelle et grande-maîtresse du Palais. Son fils, le duc de Berwick et d'Albe, épousa la sœur aînée de l'impératrice Eugénie.

BILZ (Mlle Marguerite DE), 1792-1875. Elle fut d'abord maîtresse de piano de la princesse Marie de Bade (plus tard duchesse de Hamilton) et devint ensuite demoiselle d'honneur de la grande-duchesse Stéphanie de Bade.

BINZER (Mme DE), 1801-1891. Née de Gerschau, elle avait épousé, en 1822, M. de Binzer, littérateur allemand.

BIRON (Henri, marquis DE, 1803-1883. Il avait épousé Mlle de Mun, sœur du marquis de Mun, qui ne lui donna pas d'enfants. Devenu veuf de bonne heure, il vécut depuis chez son frère, le comte Étienne de Biron.

BIRON-COURLANDE (le prince Charles DE). Né en 1811, il avait épousé en 1833 une comtesse de Lippe-Biesterfeld.

BIRON-COURLANDE (la princesse Fanny DE), 1815-1883; sœur de la comtesse de Hohenthal et de Mme de Lazareff, la princesse Fanny épousa le général de Boyen.

BJOERNSTJERNA (la comtesse DE), 1797-1865. Élisabeth-Charlotte, fille du feld-maréchal comte de Stedingk, ambassadeur de Suède en Russie, et sœur de la comtesse Ugglas, épousa en 1815 le baron de Bjoernstjerna, nommé ministre de Suède à Londres en 1828, et dont elle devint veuve en 1847.

BLITTERSDORF (le baron Frédéric DE), 1705-1861. Homme d'État badois. Il fut chargé d'affaires à Saint-Pétersbourg en 1816, ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire à la Confédération germanique en 1821, ministre des Affaires étrangères à Carlsruhe en 1835. En 1848, il se retira des affaires. Il avait épousé Mlle Brentano.

BONALD (le vicomte DE), 1753-1840. Le plus célèbre représentant des doctrines monarchiques et religieuses de la Restauration. Émigré en 1791, il revint en France à la proclamation de l'Empire. Député de 1815 à 1822, il devint pair de France en 1823, puis membre de l'Académie française, et il ne cessa de dévouer sa plume et sa parole au maintien du trône et de l'autel, contribuant ainsi au retour des idées religieuses en France.

BONAPARTE (Mme Lætitia), 1750-1836. Lætitia Ramolino, d'une famille italienne, avait épousé, à l'âge de seize ans, Charles Bonaparte, dont elle eut treize enfants. Napoléon Ier était son second fils, En 1814, après la chute de l'Empire, elle se retira à Rome où elle vécut dans la retraite.

BONAPARTE (Joseph), 1768-1844. Frère aîné de Napoléon Ier, Joseph Bonaparte épousa à Marseille, en 1794, la fille d'un négociant, sœur de la femme de Bernadotte, Marie-Julie Clary. Il coopéra au coup d'État du 18 Brumaire, et administra plusieurs fois la France en l'absence de Napoléon. Nommé roi de Naples en 1806, il fut transféré en 1808 au trône d'Espagne dont il descendit en 1813. Après la chute de l'Empire, il se retira d'abord aux États-Unis, puis à Florence où il mourut.

BONAPARTE (Lucien)*, 1773-1840. Troisième frère de Napoléon Ier.

BONAPARTE (Jérôme)*, 1784-1860. Le plus jeune frère de Napoléon Ier.

Yaş sınırı:
12+
Litres'teki yayın tarihi:
27 eylül 2017
Hacim:
580 s. 1 illüstrasyon
Telif hakkı:
Public Domain
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