Kitabı oku: «Le cheval sauvage», sayfa 3
V
UN REPAS DANS LA PRAIRIE
A ce moment, ma vue fut attirée par des objets que je n'avais pas aperçus jusqu'alors. C'étaient des animaux; mais il aurait été impossible de dire à quelle espèce ils appartenaient. Il y a des heures et des époques où dans la prairie la forme et la grandeur des choses prennent un aspect, des proportions qui trompent: un loup paraît avoir la taille d'un cheval, et un corbeau perché sur une éminence de terrain peut se confondre aisément avec un buffle. Ces grandissements sont dus à des conditions particulières de l'atmosphère, et il n'y a que l'oeil exercé du chasseur qui puisse, par une entente exacte des rapports du mirage à la réalité, ramener les objets à leurs dimensions véritables.
Ceux que j'avais remarqués étaient au moins à trois milles de distance de l'endroit où je me trouvais, dans la direction du lac, et par conséquent de l'autre côté du gouffre. Ils m'apparaissaient, au nombre de cinq, comme autant de fantômes qui se mouvaient à l'horizon. Un moment, mon attention fut détournée d'eux, je ne me rappelle plus pourquoi. Lorsque mon regard les chercha de nouveau, il ne les trouva plus; mais, au bord du lac, à une distance d'environ six cents pas, il découvrit cinq magnifiques antilopes. Elles étaient si près de l'eau que leurs formes s'y réfléchissaient, et leur attitude démontrait qu'après une course rapide, elles venaient de faire halte. Leur nombre répondait, je le répète, à celui des animaux que j'avais vus déjà dans la prairie, et j'étais convaincu que c'étaient bien les mêmes. En effet, la vitesse de ces charmantes créatures égale celle de l'hirondelle.
La vue de ces antilopes ne fit qu'aiguillonner ma faim. Aussi toutes mes pensées se concentrèrent-elles sur les moyens de m'en approcher. La curiosité les avait évidemment attirées vers le lac. Elles avaient dû apercevoir de loin ma jument et son cavalier, et elles étaient sans doute accourues au galop pour faire une reconnaissance; mais elles semblaient encore très craintives, très circonspectes et peu disposées à venir plus près de nous.
Le gouffre me séparait d'elles. Si je pouvais réussir à les attirer jusque-là, elles seraient infailliblement à la portée de mon fusil. J'attachai mon cheval, et j'employai tous les artifices de séduction que je pus imaginer. Je me couchai dans l'herbe sur le dos, les jambes en l'air, mais mon extravagance fut infructueuse: les antilopes s'obstinaient à ne plus s'éloigner du bord de l'eau.
Alors je m'avisai que ma couverture avait une couleur très vive, et je conçus un plan qui, adroitement exécuté, manque rarement de réussir. Je pris la couverture, je la liai par un bord à la baguette de mon fusil, après avoir passé celle-ci dans l'anneau supérieur de l'arme, et je retins la baguette en place avec le pouce de la main gauche. Ensuite, je m'agenouillai, j'épaulai mon fusil, de telle sorte que la couverture voyante étalée dans toute sa longueur tombât à terre et formât une espèce de paravent derrière lequel je pouvais me dissimuler complétement. Avant d'avoir eu cette idée, j'avais rampé jusqu'au bord du gouffre, afin d'être le plus proche possible quand les antilopes viendraient de l'autre côté. Ma manoeuvre fut accomplie dans le plus grand silence et avec une extrême précaution, car je savais que mon déjeuner et peut-être ma vie dépendaient du résultat de mon expérience.
Je n'eus pas longtemps à attendre pour avoir la joie de voir les jolies bêtes donner dans mon piège. Le trait caractéristique de l'antilope, c'est la curiosité qui est poussée cher ces animaux au plus haut degré. Tout en étant les plus timides des habitants de la prairie et en tremblant de tous leurs membres à l'approche d'un ennemi connu, elles semblent, chaque fois qu'elles se trouvent à proximité d'un objet qui les intrigue, avoir dépouillé toute leur crainte; ou plutôt le sentiment de la peur est dominé par celui de la curiosité, et cédant entièrement à celle-ci, elles arrivent le plus près possible de l'objet inconnu et le considèrent d'un air ébahi. Le loup de la prairie, dont la ruse l'emporte même sur celle du renard, connaît cette faiblesse de l'antilope et la met fréquemment à profit. Il court beaucoup moins vite qu'elle et s'évertuerait en vain à la poursuivre, mais l'artifice lui tient lieu de vitesse. Quand le hasard lui fait rencontrer au troupeau d'antilopes, il se flâtre dans l'herbe, se roule en boule, et tout en tournoyant ainsi, en se livrant à une série de manoeuvres bizarres, il se rapproche peu à peu de ses victimes jusqu'à ce qu'il soit assez près pour n'avoir plus qu'un dernier bond à faire.
L'éclat de la couverture ne tarda pas à produire son effet. Les cinq antilopes accoururent au trot, jusqu'au bord du lac, considérèrent un instant cet objet qui leur paraissait inconnu, puis rebroussèrent chemin. Presque aussitôt après, elles revinrent en courant, cette fois apparemment plus confiantes et excitées par la curiosité. Je pouvais les entendre renâcler tandis qu'elles levaient leurs têtes fines et élégantes et aspiraient l'air. Par bonheur, j'étais favorisé par le vent qui soufflait vers moi; autrement elles auraient flairé ma présence et découvert ma ruse.
Le troupeau se composait d'un mâle et de quatre femelles, celles-ci se laissant visiblement guider par leur compagnon, qui semblait diriger tous leurs mouvements, car elles se tenaient rangées derrière lui, imitant tout ce qu'elles lui voyaient faire. Tous cinq s'approchèrent jusqu'à deux cents pas. Mon fusil avait bien cette portée, et je me préparai à faire feu. Le mâle était le plus proche et mon choix s'arrêta sur lui. Je visai et lâchai la détente. Dès que la fumée se fut dissipée, j'eus l'inexprimable joie de voir l'animal étendu sur la prairie, pantelant et rendant le dernier soupir. A ma grande stupéfaction, aucune de ses quatre compagnes n'avait été effarouchée par la détonation. Elles se tenaient près de lui, comme ébahies et considérant avec pitié leur guide tombé. Ce ne fut que lorsque je me redressai de toute la hauteur de ma taille qu'elles se retournèrent et prirent la fuite, volant comme le vent. Deux minutes après, je les avais complètement perdues de vue.
Il me restait à savoir comment je franchirais le gouffre. J'examinai attentivement la pente des parois et je découvris bientôt un endroit d'où je pouvais me laisser glisser sans avoir trop de risques à courir, et sans devoir mettre en oeuvre trop d'efforts. Après avoir enfoncé encore plus solidement en terre le piquet qui retenait ma jument, je déposai mon fusil sur l'herbe et, ne conservant d'autre arme que mon couteau de chasse, je me mis à opérer ma descente. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour toucher fond, et alors je fis l'escalade de l'autre paroi. Celle-ci était plus raide, mais je pus me cramponner aux branches des cèdres nains enracinés dans la roche. Je remarquai aussi, non sans étonnement, que le sentier que je gravissais avait déjà été mis à profit par l'homme ou l'animal, car la terre répandue sur les saillies du rocher avait été manifestement foulée et fouillée. Cependant, je n'accordai qu'un instant de réflexion à cette circonstance; j'étais si affamé que tout mon esprit était obsédé par une pensée unique: celle de faire un repas.
A la fin, j'atteignis le haut du rocher et, m'aidant des deux mains et des genoux, je me hissai sur la prairie. Deux minutes après, j'étais penché sur l'antilope que je dépeçai avec mon couteau. Tout autre que moi aurait peut-être pris le temps de ramasser du bois et de faire du feu selon la méthode primitive. Mais je ne raisonnai pas: j'avais mon déjeuner sous la main. Je le mangeai cru, et si vous aviez été à ma place, cher auditeur, vous auriez fait de même, quand vous eussiez été le plus délicat des gastronomes.
Après avoir apaisé les premiers besoins de la faim en dévorant à belles dents la langue saignante et une couple de côtelettes de l'antilope, je commençai à me montrer un peu plus difficile, et je me dis que la chair de l'animal serait bien plus succulente en la faisant rôtir. Je retournai donc au gouffre pour aller chercher quelques branches de cèdre. Mais, à peine eus-je fait trois pas que je m'arrêtai, les yeux hagards, frissonnant et oubliant d'un seul coup mon rôti, tant mon coeur était serré d'effroi. Devant moi se dressait un animal monstrueux, un de ces ours gris qui sont les plus terribles de tous les habitants de la prairie.
VI
L'OURS GRIS
L'ours qui venait de faire son apparition soudaine était un des plus gros de son espèce. Ce n'était pas la première fois que je faisais la rencontre d'un de ces animaux, dont les moeurs m'étaient connues parfaitement. Je n'étais pas surpris de le trouver ici. L'ours des pampas est assez abondant à l'ouest de l'Amérique espagnole, et choisit de préférence pour séjour les creux des arbres. Plus rarement, il vit en nomade dans la prairie, pousse à l'est et pénètre jusqu'aux environs du Mississipi. L'animal que j'avais devant moi avait la fourrure d'un rouge jaunâtre, les jambes et les pattes noires; mais cette couleur n'est pas commune à tous les ours généralement appelés gris, car ils varient de l'un à l'autre sous le rapport de la nuance. Ce qui les caractérise plus spécialement, c'est la longueur du poil très fourni, le front droit, la tête large, les yeux jaunes, les grandes et fortes dents à peine à demi couvertes par les lèvres, les pattes longues et recourbées.
Lorsque mes yeux tombèrent sur le monstre, il venait de sortir du gouffre, et c'étaient ses traces que j'avais remarquées en escaladant la paroi.
Arrivé dans la prairie, l'ours fit quelques pas en avant pour s'arrêter, se dressa sur ses pattes de derrière et aspira fortement l'air en poussant un rugissement. Il demeura quelques minutes dans cette attitude, en se frottant la tête avec les pattes de devant.
Inutile de vous dire que l'aspect de ce commensal imprévu ne me rassurait guère et m'inspirait une véritable terreur. Si j'avais été à cheval, et surtout si j'avais eu entre mes jambes ma jument noire, je n'aurais pas fait plus de cas de l'énorme bête que d'une couleuvre qui rampe dans l'herbe. L'ours gris est trop lent pour pouvoir se mesurer de vitesse avec un cheval. Mais j'étais à pied et je savais fort bien que l'animal me rejoindrait infailliblement, si je prenais la fuite, quelle que fût mon agilité. Je ne pouvais, d'autre part, pas espérer qu'il s'abstiendrait de m'assaillir. Je connaissais le caractère de mon ennemi et je n'ignorais pas que l'ours gris attaque tous ceux qu'il rencontre, et que, dans toute la faune américaine, il n'y a pas un seul animal qui ne craigne d'entrer en lutte avec lui. Il n'est pas démontré que dans un combat avec un lion d'Afrique l'ours gris ne terrasserait point son adversaire. L'homme lui-même redoute une semblable lutte et le chasseur monté sur un bon cheval laisse, en règle générale, passer en paix le «vieil Ephraïm» (c'est le sobriquet que les coureurs de prairies lui ont donné). Pour le chasseur blanc, l'ours gris vaut, comme force et comme bravoure, deux Indiens. Pour le Peau-Rouge, la destruction d'un de ces animaux est un des plus grands traits d'héroïsme. Chez toutes les tribus indiennes, un collier de griffes d'ours est un insigne de gloire, car cet ornement n'est porté que par ceux qui ont tué le monstre.
L'ours gris se jette sur l'animal qui s'offre à lui, sans regarder à la taille et à la vigueur de son antagoniste. L'élan, le daim, le bison, le mustang succombent à l'instant sous son étreinte. D'un seul coup de patte il leur cloue ses griffes dans la chair, comme s'il assénait un coup de hache, et il peut traîner aussi loin qu'il le veut un buffle qui a toute sa croissance; il se jette sur l'homme à cheval ou à pied, et l'on raconte que parfois une douzaine de chasseurs ne parviennent pas à lui tenir tête. Dix, quinze, vingt balles tirées sur un ours gris ne le mettent pas hors de combat. Il faut l'atteindre au cerveau ou au coeur pour lui donner la mort. Il n'est donc pas surprenant qu'un animal qui a la vie si dure et l'instinct si féroce soit très redouté. Heureusement, le cheval a sur lui l'avantage de la course et l'homme celui de pouvoir grimper sur les arbres, l'ours gris, contrairement aux autres, n'ayant pas cette agilité. Bien des voyageurs dans les pampas, en danger de mort certaine, n'ont trouvé leur salut que dans cette unique supériorité.
Aucun de ces détails de l'histoire naturelle de l'ours n'était nouveau pour moi. Aussi l'on se figure quelles étaient mes angoisses en voyant à quelques pas de moi un des plus formidables et des plus féroces de ces fauves dans ces plaines nues où j'étais seul, à pied, et pour ainsi dire désarmé. Il n'y avait pas un buisson où j'eusse pu me cacher, pas un arbre sur lequel j'eusse pu me réfugier. Je n'avais pour tout moyen de défense que mon couteau, car j'avais laissé, vous vous le rappelez, mon fusil de l'autre côté du gouffre, et je ne pouvais songer à aller le chercher. En supposant même que j'eusse pu arriver jusqu'au sentier qui dévalait de la paroi rocheuse, c'eût été une vraie folie que de vouloir tenter cette descente, car si l'ours n'est pas grimpeur, il n'en avait pas moins à l'aide de ses longues pattes gravi la pente plus vite que moi. D'ailleurs, il me barrait le chemin et, pour aller an gouffre, je devais commencer par me jeter littéralement dans les bras du monstre.
Un seul regard porté autour de moi suffit pour me démontrer combien ma situation était désespérée. Je compris qu'il ne me restait d'autre parti que d'engager un combat à outrance, un combat au couteau.
J'avais entendu parler des chasseurs qui s'étaient trouvés dans le même cas, et qui étaient parvenus à triompher d'un ours gris sans autre arme qu'un couteau, mais après une lutte longue et terrible, et non sans avoir reçu de cruelles blessures et perdu beaucoup de sang. Tandis que je réfléchissais aux terribles conséquences d'une semblable entreprise en quelque sorte inévitable, mon adversaire était retombé à quatre pattes et, avec un grognement formidable, qui ressemblait à un cri de guerre, s'avançait vers moi la gueule ouverte.
J'étais décidé à l'attendre de pied ferme; mais lorsque je le vis s'approcher, étirant sa longue et maigre échine, montrant ses crocs jaunes et polis, dardant sur moi le feu de ses yeux, je changeai subitement d'avis et je pris la fuite. J'espérai que l'ours, alléché par le festin que lui offrait l'antilope dépecée, s'arrêterait pour dévorer cette proie; mais mon espoir fut de très courte durée: le monstre ne jeta qu'en passant un regard sur le cadavre et me suivit de toute sa vitesse, sans dévier de la ligne droite.
J'étais expert à la course, et je n'avais peut-être pas à cette époque de rival dans cet exercice. Je pourrais vous rappeler bien des succès que je dois à la vélocité de mes jambes; mais à quoi pouvait me servir de courir en ce moment? Je ne faisais en somme que m'affaiblir pour la lutte désespérée à laquelle je ne pouvais me soustraire; et la prudence me commandait de m'arrêter plus tôt d'un coup pour faire face à l'ennemi.
Je venais de m'y résoudre et je pivotais déjà sur mes talons, lorsque mes yeux s'arrêtèrent soudainement sur un objet qui m'éblouit. Sans le savoir, j'étais arrivé près du lac et me trouvai sur son bord. Le disque ardent du soleil réfléchi par la surface tranquille de l'eau m'éblouissait.
Une nouvelle lueur d'espérance traversa alors mon cerveau. J'étais comme l'homme qui se noie et s'accroche à un fétu de paille. Le monstre était maintenant sur mes talons: l'instant d'après, le combat devait commencer.
–Pas encore, pas encore! pensai-je. J'aime mieux me battre dans l'eau; cela me donnera peut-être un avantage; peut-être pourrai-je me dérober en plongeant.
Je sautai d'un bond, sans prendre le temps de mesurer mon élan, au milieu du lac. Je n'avais de l'eau que jusqu'au genou; mais, en me déplaçant de quelques pas, j'enfonçai jusqu'à la ceinture.
Alors, le coeur serré, je relevai la tête. Quelle ne fut pas ma joie en constatant que l'ours avait fait halte au bord du lac et ne semblait pas se soucier de me suivre! Mon étonnement était encore plus grand que ma joie, car je savais que l'eau ne pouvait effrayer le vieil Éphraïm, qui est excellent nageur, et j'en avais vu plus d'un passer des lacs plus profonds que celui-ci et nager dans un fleuve impétueux contre le courant. Qu'était-ce donc qui l'empêchait d'avancer? Je ne pouvais le deviner; mais pour plus de sécurité, je m'éloignai davantage jusqu'à ce que ma tête seule dépassât. Pendant ce temps, je ne perdais pas un seul instant de vue mon ennemi. L'ours s'était assis sur ses pattes de derrière et épiait mes mouvements, tout en continuant à avoir l'air de ne pas vouloir entrer dans l'eau. Après m'avoir considéré longtemps, il se remit à quatre pattes et fit au trot le tour du lac, sans doute afin de chercher l'endroit le plus favorable pour s'y jeter.
La distance qui nous séparait n'excédait pas deux cents pas, car le lac n'en avait pas plus de quatre cents de diamètre. L'ours aurait pu m'atteindre aisément s'il l'avait voulu; mais il paraissait avoir un motif bien arrêté de ne pas se baigner ce jour-là.
A part la crainte que m'inspirait la présence du monstre, ma position n'était guère commode. Quoique réchauffée à la surface par le soleil, l'eau était glaciale et mes dents commençaient à claquer. Par moments, l'ours semblait dépouiller ses hésitations et prêt à nager vers moi, car il s'arrêtait brusquement, allongeait la tête au-dessus de l'eau, balançait ses avant-mains comme pour s'élancer; puis il se ravisait, se reculait et reprenait sa course autour du lac. Ce manège se continua durant une heure. De temps à autre, il poussait sa pointe à quelque distance dans la prairie, puis revenait s'asseoir au bord de l'eau, comme s'il avait pris le parti de me guetter. J'espérais qu'il passerait de l'autre côté, et me laisserait ainsi gagner le gouffre; mais il s'obstinait pour ainsi dire à déjouer mon plan, comme s'il avait lu ma pensée dans mes yeux.
Je commençais à perdre courage, le froid me paralysait. Cependant je ne bougeai pas. A la fin je fus récompensé de ma constance. L'ours avait fait une nouvelle échappée dans la prairie; cette fois il remarqua l'antilope. Je le vis bientôt s'arrêter, puis relever la tête, tenant dans sa gueule le reste de l'animal qu'il traîna jusqu'au gouffre. Une minute après, il avait disparu.