Kitabı oku: «L'étourdi», sayfa 5
Scène XII
Lélie, Mascarille.
Lélie (après avoir démasqué Mascarille.)
Mascarille, est-ce toi ?
Mascarille
Nenni-da, c’est quelqu’un d’autre.
Lélie
Hélas, quelle surprise ! et quel sort est le nôtre !
L’aurais-je deviné, n’étant point averti
Des secrètes raisons qui t’avaient travesti ?
Malheureux que je suis, d’avoir dessous ce masque
Eté, sans y penser, te faire cette frasque !
Il me prendrait envie, en mon juste courroux,
De me battre moi-même, et de me donner cent coups.
Mascarille
Adieu, sublime esprit, rare imaginative.
Lélie
Las ! si de ton secours ta colère me prive,
A quel saint me vouerai-je ?
Mascarille
Au grand diable d’enfer !
Lélie
Ah ! si ton coeur pour moi n’est de bronze ou de fer,
Qu’encore un coup du moins mon imprudence ait grâce !
S’il faut pour l’obtenir que tes genoux j’embrasse,
Vois-moi…
Mascarille
Tarare[22] ! allons, camarades, allons :
J’entends venir des gens qui sont sur nos talons.
Scène XIII
Léandre et sa suite, masqués ; Trufaldin, à sa fenêtre.
Léandre
Sans bruit ; ne faisons rien que de la bonne sorte.
Trufaldin
Quoi ! masques toute nuit assiègeront ma porte ?
Messieurs, ne gagnez point de rhumes à plaisir ;
Tout cerveau qui le fait est certes de loisir.
Il est un peu trop tard pour enlever Célie ;
Dispensez-l’en ce soir, elle vous en supplie ;
La belle est dans le lit, et ne peut vous parler ;
J’en suis fâché pour vous. Mais pour vous régaler
Du souci qui pour elle ici vous inquiète,
Elle vous fait présent de cette cassolette.
Léandre
Fi ! cela sent mauvais, et je suis tout gâté.
Nous sommes découverts, tirons de ce côté.
ACTE IV
Scène première
Lélie, déguisé en Arménien ; Mascarille.
Mascarille
Vous voilà fagoté d’une plaisante sorte.
Lélie
Tu ranimes par là mon espérance morte.
Mascarille
Toujours de ma colère on me voit revenir ;
J’ai beau jurer, pester, je ne m’en puis tenir.
Lélie
Aussi crois, si jamais je suis dans la puissance,
Que tu seras content de ma reconnaissance,
Et que quand je n’aurais qu’un seul morceau de pain…
Mascarille
Baste ! songez à vous dans ce nouveau dessein.
Au moins, si l’on vous voit commettre une sottise,
Vous n’imputerez plus l’erreur à la surprise ;
Votre rôle en ce jeu par coeur doit être su.
Lélie
Mais comment Trufaldin chez lui t’a-t-il reçu ?
Mascarille
D’un zèle simulé j’ai bridé le bon sire[23] ;
Avec empressement je suis venu lui dire,
S’il ne songeait à lui, que l’on le surprendroit ;
Que l’on couchait en joue, et de plus d’un endroit,
Celle dont il a vu qu’une lettre en avance
Avait si faussement divulgué la naissance ;
Qu’on avait bien voulu m’y mêler quelque peu ;
Mais que j’avais tiré mon épingle du jeu,
Et que, touché d’ardeur pour ce qui le regarde,
Je venais l’avertir de se donner de garde.
De là, moralisant, j’ai fait de grands discours
Sur les fourbes qu’on voit ici-bas tous les jours ;
Que pour moi, las du monde et de sa vie infâme,
Je voulais travailler au salut de mon âme,
A m’éloigner du trouble, et pouvoir longuement
Près de quelque honnête homme être paisiblement ;
Que, s’il le trouvait bon, je n’aurais d’autre envie
Que de passer chez lui le reste de ma vie ;
Et que même à tel point il m’avait su ravir,
Que, sans lui demander gages pour le servir,
Je mettrais en ses mains, que je tenais certaines,
Quelque bien de mon père, et le fruit de mes peines,
Dont, avenant que Dieu de ce monde m’ôtat,
J’entendais tout de bon que lui seul héritât.
C’était le vrai moyen d’acquérir sa tendresse.
Et comme, pour résoudre avec votre maîtresse
Des biais qu’on doit prendre à terminer vos voeux,
Je voulais en secret vous aboucher tous deux,
Lui-même a su m’ouvrir une voie assez belle,
De pouvoir hautement vous loger avec elle,
Venant m’entretenir d’un fils privé du jour,
Dont cette nuit en songe il a vu le retour.
A ce propos, voici l’histoire qu’il m’a dite,
Et sur quoi j’ai tantôt notre fourbe construite.
Lélie
C’est assez, je sais tout : tu me l’as dit deux fois.
Mascarille
Oui, oui ; mais quand j’aurais passé jusques à trois,
Peut-être encor qu’avec toute sa suffisance,
Votre esprit manquera dans quelque circonstance.
Lélie
Mais à tant différer je me fais de l’effort.
Mascarille
Ah ! de peur de tomber, ne courons pas si fort !
Voyez-vous ? vous avez la caboche un peu dure ;
Rendez-vous affermi dessus cette aventure.
Autrefois Trufaldin de Naples est sorti,
Et s’appelait alors Zanobio Ruberti ;
Un parti qui causa quelque émeute civile,
Dont il fut seulement soupçonné dans sa ville
(De fait il n’est pas homme à troubler un Etat),
L’obligea d’en sortir une nuit sans éclat.
Une fille fort jeune, et sa femme, laissées,
A quelque temps de là se trouvant trépassées,
Il en eut la nouvelle ; et dans ce grand ennui,
Voulant dans quelque ville emmener avec lui,
Outre ses biens, l’espoir qui restait de sa race,
Un sien fils, écolier, qui se nommait Horace,
Il écrit à Bologne, où, pour mieux être instruit,
Un certain maître Albert, jeune, l’avait conduit ;
Mais, pour se joindre tous, le rendez-vous qu’il donne
Durant deux ans entiers ne lui fit voir personne :
Si bien que, les jugeant morts après ce temps-là,
Il vint en cette ville, et prit le nom qu’il a,
Sans que de cet Albert, ni de ce fils Horace,
Douze ans aient découvert jamais la moindre trace.
Voilà l’histoire en gros, redite seulement
Afin de vous servir ici de fondement.
Maintenant vous serez un marchand d’Arménie,
Qui les aurez vus sains l’un et l’autre en Turquie.
Si j’ai, plutôt qu’aucun, un tel moyen trouvé,
Pour les ressusciter sur ce qu’il a rêvé,
C’est qu’en fait d’aventure il est très ordinaire
De voir gens pris sur mer par quelque Turc corsaire,
Puis être à leur famille à point nommé rendus,
Après quinze ou vingt ans qu’on les a crus perdus.
Pour moi, j’ai vu déjà cent contes de la sorte.
Sans nous alambiquer, servons-nous-en ; qu’importe ?
Vous leur aurez ouï leur disgrâce conter,
Et leur aurez fourni de quoi se racheter ;
Mais que, parti plus tôt pour chose nécessaire,
Horace vous chargea de voir ici son père,
Dont il a su le sort, et chez qui vous devez
Attendre quelques jours qu’ils y soient arrivés.
Je vous ai fait tantôt des leçons étendues.
Lélie
Ces répétitions ne sont que superflues ;
Dès l’abord mon esprit a compris tout le fait.
Mascarille
Je m’en vais là dedans donner le premier trait.
Lélie
Ecoute, Mascarille, un seul point me chagrine.
S’il allait de son fils me demander la mine ?
Mascarille
Belle difficulté ! Devez-vous pas savoir
Qu’il était fort petit alors qu’il l’a pu voir ?
Et puis, outre cela, le temps et l’esclavage
Pourraient-ils pas avoir changé tout son visage ?
Lélie
Il est vrai. Mais dis-moi, s’il connaît qu’il m’a vu,
Que faire ?
Mascarille
De mémoire êtes-vous dépourvu ?
Nous avons dit tantôt qu’outre que votre image
N’avait dans son esprit pu faire qu’un passage,
Pour ne vous avoir vu que durant un moment,
Et le poil et l’habit déguisaient grandement.
Lélie
Fort bien. Mais à propos, cet endroit de Turquie…
Mascarille
Tout, vous dis-je, est égal, Turquie ou Barbarie.
Lélie
Mais le nom de la ville où j’aurai pu les voir ?
Mascarille
Tunis. Il me tiendra, je crois, jusques au soir.
La répétition, dit-il, est inutile,
Et j’ai déjà nommé douze fois cette ville.
Lélie
Va, va-t’en commencer, il ne me faut plus rien.
Mascarille
Au moins soyez prudent, et vous conduisez bien ;
Ne donnez point ici de l’imaginative.
Lélie
Laisse-moi gouverner. Que ton âme est craintive !
Mascarille
Horace dans Bologne écolier ; Trufaldin,
Zanobio Ruberti, dans Naples citadin ;
Le précepteur Albert…
Lélie
Ah ! C’est me faire honte
Que de me tant prêcher ! Suis-je un sot à ton compte ?
Mascarille
Non pas du tout ; mais bien quelque chose approchant.
Scène II
Lélie.
Lélie
Quand il m’est inutile, il fait le chien couchant ;
Mais parce qu’il sent bien le secours qu’il me donne,
Sa familiarité jusque-là s’abandonne.
Je vais être de près éclairé des beaux yeux
Dont la force m’impose un joug si précieux ;
Je n’en vais sans obstacle, avec des traits de flamme,
Peindre à cette beauté les tourments de mon âme ;
Je saurai quel arrêt je dois… mais les voici.
Scène III
Trufaldin, Lélie, Mascarille.
Trufaldin
Sois béni, juste ciel, de mon sort adouci !
Mascarille
C’est à vous de rêver et de faire des songes,
Puisqu’en vous il est faux que songes sont mensonges.
Trufaldin (à Lélie.)
Quelle grâce, quels biens vous rendrai-je, Seigneur,
Vous que je dois nommer l’ange de mon bonheur ?
Lélie
Ce sont soins superflus, et je vous en dispense.
Trufaldin (à Mascarille.)
J’ai, je ne sais pas où, vu quelque ressemblance
De cet Arménien.
Mascarille
C’est ce que je disois ;
Mais on voit des rapports admirables parfois.
Trufaldin
Vous avez vu ce fils où mon espoir se fonde ?
Lélie
Oui, seigneur Trufaldin, le plus gaillard du monde.
Trufaldin
Il vous a dit sa vie, et parlé fort de moi ?
Lélie
Plus de dix mille fois.
Mascarille
Quelque peu moins, je croi.
Lélie
Il vous a dépeint tel que je vous vois paraître,
Le visage, le port…
Trufaldin
Cela pourrait-il être,
Si lorsqu’il m’a pu voir, il n’avait que sept ans,
Et si son précepteur même, depuis ce temps,
Aurait peine à pouvoir connaître mon visage ?
Mascarille
Le sang bien autrement conserve cette image ;
Par des traits si profonds ce portrait est tracé,
Que mon père…
Trufaldin
Suffit. Où l’avez-vous laissé ?
Lélie
En Turquie, à Turin.
Trufaldin
Turin ? Mais cette ville
Est, je pense, en Piémont.
Mascarille (à part.)
O cerveau malhabile !
(à Trufaldin.)
Vous ne l’entendez pas, il veut dire Tunis,
Et c’est en effet là qu’il laissa votre fils ;
Mais les Arméniens ont tous, par habitude,
Certain vice de langue à nous autres fort rude :
C’est que dans tous les mots ils changent «nis» en «rin».
Et pour dire Tunis, ils prononcent Turin.
Trufaldin
Il fallait, pour l’entendre, avoir cette lumière.
Quel moyen vous dit-il de rencontrer son père ?
Mascarille (à part.)
Voyez s’il répondra.
(A Trufaldin, après s’être escrimé.)
Je repassais un peu
Quelque leçon d’escrime ; autrefois en ce jeu
Il n’était point d’adresse à mon adresse égale,
Et j’ai battu le fer en mainte et mainte salle.
Trufaldin (à Mascarille.)
Ce n’est pas maintenant ce que je veux savoir.
(à Lélie.)
Quel autre nom, dit-il, que je devais avoir ?
Mascarille
Ah ! Seigneur Zanobio Ruberti, quelle joie
Est celle maintenant que le ciel vous envoie !
Lélie
C’est là votre vrai nom, et l’autre est emprunté.
Trufaldin
Mais où vous a-t-il dit qu’il reçut la clarté ?
Mascarille
Naples est un séjour qui paraît agréable ;
Mais pour vous ce doit être un lieu fort haïssable.
Trufaldin
Ne peux-tu, sans parler, souffrir notre discours ?
Lélie
Dans Naples son destin a commencé son cours.
Trufaldin
Où l’envoyai-je jeune, et sous quelle conduite ?
Mascarille
Ce pauvre maître Albert a beaucoup de mérite
D’avoir depuis Bologne accompagné ce fils,
Qu’à sa discrétion vos soins avaient commis.
Trufaldin
Ah !
Mascarille (à part.)
Nous sommes perdus si cet entretien dure.
Trufaldin
Je voudrais bien savoir de vous leur aventure,
Sur quel vaisseau le sort qui m’a su travailler…
Mascarille
Je ne sais ce que c’est, je ne fais que bâiller.
Mais, seigneur Trufaldin, songez-vous que peut-être
Ce monsieur l’étranger a besoin de repaître,
Et qu’il est tard aussi ?
Lélie
Pour moi, point de repas.
Mascarille
Ah ! vous avez plus faim que vous ne pensez pas.
Trufaldin
Entrez donc.
Lélie
Après vous.
Mascarille (à Trufaldin.)
Monsieur, en Arménie
Les maîtres du logis sont sans cérémonie.
(A Lélie, après que Trufaldin est entré dans sa maison.)
Pauvre esprit ! Pas deux mots !
Lélie
D’abord il m’a surpris ;
Mais n’appréhende plus, je reprends mes esprits,
Et m’en vais débiter avecque hardiesse…
Mascarille
Voici notre rival, qui ne sait pas la pièce.
(Ils entrent dans la maison de Trufaldin.)
Scène IV
Anselme, Léandre.
Anselme
Arrêtez-vous, Léandre, et souffrez un discours
Qui cherche le repos et l’honneur de vos jours.
Je ne vous parle point en père de ma fille,
En homme intéressé pour ma propre famille,
Mais comme votre père, ému pour votre bien,
Sans vouloir vous flatter et vous déguiser rien ;
Bref, comme je voudrais, d’une âme franche et pure,
Que l’on fît à mon sang en pareille aventure.
Savez-vous de quel oeil chacun voit cet amour,
Qui dedans une nuit vient d’éclater au jour ?
A combien de discours et de traits de risée
Votre entreprise d’hier est partout exposée ?
Quel jugement on fait du choix capricieux
Qui pour femme, dit-on, vous désigne en ces lieux
Un rebut de l’Egypte, une fille coureuse,
De qui le noble emploi n’est qu’un métier de gueuse ?
J’en ai rougi pour vous encor plus que pour moi,
Qui me trouve compris dans l’éclat que je voi :
Moi, dis-je, dont la fille, à vos ardeurs promise,
Ne peut, sans quelque affront, souffrir qu’on la méprise.
Ah ! Léandre, sortez de cet abaissement !
Ouvrez un peu les yeux sur votre aveuglement.
Si notre esprit n’est pas sage à toutes les heures,
Les plus courtes erreurs sont toujours les meilleures.
Quand on ne prend en dot que la seule beauté,
Le remords est bien près de la solennité ;
Et la plus belle femme a très peu de défense
Contre cette tiédeur qui suit la jouissance.
Je vous le dis encor, ces bouillants mouvements,
Ces ardeurs de jeunesse et ces emportements,
Nous font trouver d’abord quelques nuits agréables ;
Mais ces félicités ne sont guères durables,
Et, notre passion alentissant son cours,
Après ces bonnes nuits donnent de mauvais jours ;
De là viennent les soins, les soucis, les misères,
Les fils déshérités par le courroux des pères.
Léandre
Dans tout votre discours je n’ai rien écouté
Que mon esprit déjà ne m’ait représenté.
Je sais combien je dois à cet honneur insigne
Que vous me voulez faire, et dont je suis indigne ;
Et vois, malgré l’effort dont je suis combattu,
Ce que vaut votre fille, et quelle est sa vertu :
Aussi veux-je tâcher…
Anselme
On ouvre cette porte :
Retirons-nous plus loin, de crainte qu’il n’en sorte
Quelque secret poison dont vous seriez surpris.
Scène V
Lélie, Mascarille.
Mascarille
Bientôt de notre fourbe on verra le débris,
Si vous continuez des sottises si grandes.
Lélie
Dois-je éternellement ouïr tes réprimandes ?
De quoi te peux-tu plaindre ? Ai-je pas réussi
En tout ce que j’ai dit depuis ?
Mascarille
Couci-couci.
Témoin les Turcs par vous appelés hérétiques,
Et que vous assurez, par serments authentiques,
Adorer pour leurs dieux la lune et le soleil.
Passe. Ce qui me donne un dépit nonpareil,
C’est qu’ici votre amour étrangement s’oublie ;
Près de Célie, il est ainsi que la bouillie,
Qui par un trop grand feu s’enfle, croît jusqu’aux bords,
Et de tous les côtés se répand au dehors.
Lélie
Pourrait-on se forcer à plus de retenue ?
Je ne l’ai presque point encore entretenue.
Mascarille
Oui, mais ce n’est pas tout que de ne parler pas ;
Par vos gestes, durant un moment de repas,
Vous avez aux soupçons donné plus de matière
Que d’autres ne feraient dans une année entière.
Lélie
Et comment donc ?
Mascarille
Comment ? Chacun a pu le voir.
A table, où Trufaldin l’oblige de se seoir,
Vous n’avez toujours fait qu’avoir les yeux sur elle.
Rouge, tout interdit, jouant de la prunelle,
Sans prendre jamais garde à ce qu’on vous servait,
Vous n’aviez point de soif qu’alors qu’elle buvait ;
Et dans ses propres mains vous saisissant du verre,
Sans le vouloir rincer, sans rien jeter à terre,
Vous buviez sur son reste, et montriez d’affecter
Le côté qu’à sa bouche elle avait su porter.
Sur les morceaux touchés de sa main délicate,
Ou mordus de ses dents, vous étendiez la patte
Plus brusquement qu’un chat dessus une souris,
Et les avaliez tous ainsi que des pois gris[24].
Puis, outre tout cela, vous faisiez sous la table
Un bruit, un triquetrac de pieds insupportable,
Dont Trufaldin, heurté de deux coups trop pressants,
A puni par deux fois deux chiens très innocents,
Qui, s’ils eussent osé, vous eussent fait querelle.
Et puis après cela votre conduite est belle ?
Pour moi, j’en ai souffert la gêne sur mon corps.
Malgré le froid, je sue encor de mes efforts.
Attaché dessus vous comme un joueur de boule
Après le mouvement de la sienne qui roule,
Je pensais retenir toutes vos actions,
En faisant de mon corps mille contorsions.
Lélie
Mon Dieu ! qu’il t’est aisé de condamner des choses
Dont tu ne ressens point les agréables causes !
Je veux bien néanmoins, pour te plaire une fois,
Faire force à l’amour qui m’impose des lois.
Désormais…