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Kitabı oku: «Quentin Durward», sayfa 40

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Entre Less-Lee et la prairie
Il laissa son homme sans vie.
 

– Il n'y a donc pas d'objection, dit le duc; et il faut que la plus belle et la plus riche héritière de toute la Bourgogne devienne l'épouse d'un soldat mercenaire et grossier comme celui-ci, ou meure dans un couvent!.. la fille unique de notre fidèle Reinold de Croye! Je me suis trop pressé!

Un sombre nuage couvrit le front du duc, à la grande surprise de tous ses conseillers, qui le voyaient rarement donner le moindre signe de regret d'une résolution qu'il avait une fois prise.

– Que Votre Altesse ait un moment de patience, dit lord Crawford, et elle reconnaîtra que l'affaire n'est pas aussi fâcheuse qu'elle se l'imagine. Ayez seulement la bonté d'écouter ce que ce cavalier veut vous dire. Eh bien! ajouta-t-il en se tournant vers le Balafré, parle donc, ou que la peste t'étouffe!

Mais le vieux soldat, quoique habitué à parler assez intelligiblement au roi Louis, à la familiarité duquel il était accoutumé, se trouva hors d'état d'exprimer sa résolution devant une assemblée si imposante. Tournant une épaule du côté des deux princes, et préludant par un sourire qui ressemblait à une grimace et par deux ou trois contorsions des moins gracieuses, les seuls mots qu'il put prononcer furent: – Saunders Souplesaw… et le reste de son discours s'arrêta dans son gosier.

– Sous le bon plaisir de Votre Majesté et de Votre Altesse, dit Crawford, ce sera moi qui parlerai pour mon concitoyen. Il faut que vous sachiez qu'un devin lui a prédit, dans son pays, que la fortune de sa maison se ferait par un mariage. Mais comme, de même que moi, il n'est plus dans la première fleur de sa jeunesse, qu'il préfère le cabaret au boudoir d'une belle dame, en un mot, qu'il a certains goûts de caserne qui font que le rang et les grandeurs ne serviraient qu'à l'embarrasser, il suit l'avis que je lui ai donné, et cède toutes les prétentions que lui assure la mort de Guillaume de la Marck, à celui qui peut être regardé comme le véritable vainqueur du Sanglier des Ardennes, puisqu'il l'avait préalablement mis aux abois, – il les cède à son neveu, au fils de sa sœur.

– Je me rends garant de la prudence et des loyaux services de ce jeune homme, dit le roi, très-charmé de voir que le destin eût accordé un si beau prix à quelqu'un sur qui il pouvait espérer d'avoir quelque influence: sans sa vigilance et sa fidélité, cette nuit nous eût été fatale. C'est lui qui est venu nous avertir de la sortie projetée.

– En ce cas, dit le duc Charles, je lui dois une réparation pour avoir douté de sa véracité.

– Et je puis attester sa bravoure comme homme d'armes, ajouta Dunois.

– Mais, s'écria Crèvecœur, quoique l'oncle soit un gentillâtre Écossais, cela ne prouve pas que son neveu, le fils de sa sœur, soit issu de bonne race.

– Il est de la maison de Durward, dit Crawford, descendue de cet Allan Durward qui fut grand intendant d'écosse.

– Ah! si c'est le jeune Durward, s'écria Crèvecœur, je n'ai plus rien à dire. La fortune se prononce trop décidément en sa faveur pour que je veuille lutter plus long-temps contre cette divinité capricieuse.

– Il nous reste à savoir, dit le duc d'un air pensif, quels pourront être les sentimens de la belle comtesse à l'égard de cet heureux aventurier.

– De par la messe! répondit Crèvecœur, je n'ai que trop de raisons pour pouvoir assurer Votre Altesse qu'elle la trouvera, en cette occasion, beaucoup plus docile à votre autorité qu'elle ne l'a été jusqu'ici. – Mais pourquoi l'avancement de ce jeune homme me donnerait-il de l'humeur? J'aurais grand tort, puisque c'est à l'esprit, au courage et à la fermeté qu'il doit la BEAUTÉ, le RANG et la RICHESSE.

CONCLUSION

J'AVAIS déjà envoyé à l'imprimeur les feuilles qui précèdent, et dont le dénouement offre, à ce qu'il me semble, une excellente leçon morale, pouvant servir d'encouragement à tous émigrans aux yeux bleus, à cheveux blonds et à longues jambes, de mon pays natal, qui pourraient être tentés, dans quelques momens de troubles, d'embrasser l'honorable profession de cavalier de fortune. Mais un ami, un sage conseiller, un de ces gens qui aiment le morceau de sucre qui reste au fond d'une tasse de thé, autant que la saveur du meilleur souchong86, m'a adressé, à ce sujet, une remontrance pleine d'amertume, et insiste pour que je donne une relation détaillée et circonstanciée des épousailles du jeune héritier de Glen-Houlakin et de l'aimable comtesse flamande; il veut que j'apprenne aux lecteurs curieux combien de tournois eurent lieu en cette occasion intéressante, et combien de lances y furent rompues; enfin, que je leur fasse savoir le nombre des vigoureux garçons qui héritèrent de la valeur de Quentin Durward, et celui des charmantes filles en qui Isabelle de Croye vit renaître ses charmes.

Je lui ai répondu par le même courrier que les temps étaient changés, et que la publicité des cérémonies du mariage était tout-à-fait passée de mode. Il fut un temps, et il n'est pas si éloigné que je ne puisse m'en rappeler les traces, où non-seulement les quinze amis de l'heureux couple étaient invités à être témoins de leur union, mais les musiciens, comme dans l'Ancien Marinier87, continuaient à branler la tête jusqu'à l'aube matinale. On buvait le sak-posset88 dans la chambre nuptiale, on jetait en l'air le bas de la mariée89, et l'on se disputait sa jarretière en présence de l'heureux couple que l'hymen venait de rendre une seule et même chair. Les écrivains de cette époque en suivaient la mode avec exactitude, et ils avaient raison: ils ne vous faisaient pas grâce d'un des instans où la mariée rougissait, ni d'un de ceux où son mari jetait sur elle un regard d'amour. Ils comptaient les diamans qui ornaient les cheveux de la belle, et les boutons qui garnissaient la veste brodée de l'heureux époux, et ils ne finissaient qu'après avoir placé le héros et l'héroïne dans le lit nuptial: mais ces détails ne conviennent guère aux sentimens de modestie qui engagent nos mariées modernes, douces et timides créatures, à fuir l'éclat et la pompe, l'admiration et la flatterie, et à chercher, comme le bon Shenstone90,

La liberté dans une auberge

Sans contredit la relation fidèle des circonstances et de la publicité qui accompagnaient toujours la célébration d'un mariage au quinzième siècle ne pourrait qu'occasionner du dégoût à nos belles. Isabelle de Croye se trouverait placée dans leur estime bien au-dessous de la fille qui trait les vaches et de celle qui est chargée des plus vils emplois de la domesticité; car celle-ci, fût-elle sous la porte de l'église, refuserait la main du garçon cordonnier qu'elle va épouser, s'il lui proposait de faire nopces et festins (comme disent les enseignes des faubourgs de Paris), au lieu de monter sur l'impériale d'une diligence, pour aller passer incognito à Detford ou à Greenwich, villages aux environs de Londres, la lune de miel. Je n'en dirai donc pas davantage, et je me retirerai sans bruit des noces de la comtesse de Croye, comme le fit l'Arioste de celles d'Angélique, laissant à mes lecteurs le soin d'ajouter à mon histoire, si bon leur semble, tous les détails que pourra leur suggérer leur imagination.

 
D'autres pourront chanter comment le vieux castel
Ouvrit avec orgueil sa porte hospitalière,
Quand un jeune Écossais eut au pied de l'autel
Reçu la noble main de la riche héritière.
 
 
E come a ritornare in sua contrada
Trovasse e buon naviglio e miglior tempo,
E dell'India a Medor desse lo scettro
Forse altri canterà con miglior plettro.
 
Orlando Furioso, c. XXX, st. 1691.
FIN DE QUENTIN DURWARD
86.Nom d'une des meilleures espèces de thé noir. – (Note de l'éditeur.)
87.Poème bizarre et fantastique de Coleridge, qui fait arrêter par le marinier un convive obligé d'écouter sa lamentable histoire au bruit des violons de la noce à laquelle il se rendait. – (Note de l'éditeur.)
88.Breuvage fortifiant, composé de vin, de crème, de muscade, de sucre et d'œufs bien battus, – (Note de l'éditeur.)
89.Lorsque la mariée était couchée, on éteignait les lumières dans sa chambre où étaient réunies toutes les filles de la noce. Elle jetait son bas en l'air, et si quelqu'une était assez heureuse pour le recevoir, c'était un présage qu'elle serait mariée dans l'année. – (Note de l'éditeur.)
90.Auteur du poème de l'Auberge. – (Note de l'éditeur.)
91.Le roman de Quentin Durward étant une véritable excursion sur notre sol et dans notre histoire, l'éditeur s'est permis de relever par des notes plusieurs fautes, peut-être volontaires, du romancier. Il croit devoir rappeler ici que sir Walter Scott cherche plutôt à peindre en artiste le caractère moral et le costume général d'une époque, qu'à raconter en froid annaliste les événemens disposés selon la chronologie. – (Note de l'éditeur.)

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Yaş sınırı:
12+
Litres'teki yayın tarihi:
28 eylül 2017
Hacim:
720 s. 1 illüstrasyon
Telif hakkı:
Public Domain
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