Kitabı oku: «Programme des Épouses Interstellaires Coffret», sayfa 2

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Conseiller Roark, Avant-poste Numéro Deux, Continent Sud, Planète Trion

« Conseiller ! »

Je me retourne et regarde entre les deux tentes pour voir qui m’appelle. Les deux soleils augurent une chaude journée radieuse mais je n’ai rien à faire de spécial à l’extérieur. Le jeune homme qui se précipite vers moi, dans le sable, a été récemment affecté à ma garde personnelle. C’est le fils de mon cousin, il est volontaire et fidèle malgré ses vingt printemps. « Oui, Byran ? »

Il est jeune, un mélange d’enthousiasme et d’excitation émane de toute sa personne : « Elle est arrivée ! »

Je le regarde d’un air interrogateur, il poursuit, « Votre femme. L’extraterrestre de la planète Terre. »

Je me redresse, j’ai l’impression d’avoir reçu un coup de poing dans le ventre. « Ma partenaire est ici ? Elle devait arriver au lever du premier soleil. » Je scrute le ciel une fraction de seconde. « Je l’attendais pas avant une demi-journée. »

Il me considère avec l’attention due à mon rang et hausse les épaules. « Je n’ai pas tous les détails, Conseiller, mais elle est là. Je l’ai vue. » Je perçois son regard quelque peu envieux.

« Elle est belle ? » Je ne devrais pas lui poser la question. Que peut-il bien me répondre ? Non monsieur, elle est moche comme un pou ? Bien sûr que non. Même si c’était la stricte vérité. « Belle à se damner, Conseiller. J’ai jamais vu de femme pareille. »

Je me dirige d’un pas pressé vers le terminal de transport provisoire et rustique situé à l’avant-poste. Je suis de passage pour quelques jours, le temps de rencontrer les chefs de tribus, j’ai été sous le choc lorsque le Programme des Epouses Interstellaires m’a informé de son arrivée imminente. Même mes parents ont quitté leur somptueuse demeure à Xalia, la capitale, pour venir à sa rencontre, faire la connaissance de ma promise, de la femme qui portera mes enfants.

J’écarte un pan de la tente, me baisse pour entrer et avise un petit groupe d’hommes. Disposés en demi-cercle, ils contemplent quelque chose au sol, visiblement ma partenaire.

Je me suis inscrit au Programme de Recrutement des Epouses Interstellaires il y a un mois environ. Je ne me rappelle pas vraiment du test en lui-même. Je me suis endormi et me suis réveillé le cœur battant, en érection, visiblement comblé. Je n’ai pas la moindre idée du style de femme qu’ils m’ont envoyé et d’ailleurs, je m’en fiche complètement. J’ai juste envie qu’elle soit là. Un chef fait toujours cavalier seul, et malgré toute l’admiration et le respect que je porte à mes parents, ils ne sont pas d’un grand réconfort quand je me retrouve seul, le soir dans mon lit. Tout seul.

Oui, une ribambelle de femmes de Trion rêverait de chevaucher ma bite mais elles exigent quelque chose en échange. La richesse. Le statut social. Le pouvoir.

La femme qui vient d’arriver n’aspire à rien d’autre que ma main sur elle et ma bite profondément enfoncé dans son vagin …

Je me racle la gorge, les hommes se retournent et s’inclinent. Les terminaux de transport sont forcément mobiles sur Trion, leur emplacement est gardé secret. La faction rebelle de Drovers présente sur le Continent Sud fait preuve d’agressivité et d’une grande détermination. Les Drovers souhaiteraient que Trion renonce à faire partie de la Coalition Interstellaire et n’envoie plus de soldats ni d’épouses. Les Drovers sont persuadés que notre technologie et la tenacité de notre tribu suffisent à nous protéger du fléau qu’incarne la Ruche. Ils sont forts. J’ai vu comment ça se passe dans l’espace. Je suis allé sur le front, à la guerre. J’ai servi pendant quatre ans, comme tous les volontaires Trion. Je sais sans l’ombre d’un doute que la faction Drover se trompe sur toute la ligne.

Sans la protection de la Flotte Interstellaire, la Ruche prendrait le contrôle de Trion en l’espace de quelques semaines.

Certains refusent de l’admettre. C’est la raison pour laquelle les terminaux de transport des avant-postes changent sans cesse d’emplacement, et restent secrets aux yeux du plus grand nombre. D’où ma présence en plein désert à l’Avant-poste numéro Deux, le terminal de transport le plus éloigné du Continent Sud. J’étais bien à la capitale, entouré de mes gardes fidèles et de mes conseillers, loin des complications et des embrouilles qu’engendre le moindre déplacement aux avant-postes. Chez moi, je suis avec mon peuple, je les dirige efficacement. Ici, je suis constamment sur mes gardes, la moindre de mes paroles risque de dégénérer entre tribus rivales, pour des ressources, de l’eau ou des femmes. Il suffirait de lâcher du lest pour que toute la région soit déstabilisée.

Mais je ne suis pas un faible.

Tous les Conseillers de Trion se réunissent ici-même, ces réunions durent des jours et des jours, c’est tout un rituel, lèche-cul et négociation sont légion.

Ma présence à l’Avant-poste Deux est requise pour ce type de réunion, quand j’ai su que ma partenaire était arrivée, j’ai fait mon possible pour faire profil bas et attendre. J’ai attendu, imaginant à quoi elle pouvait ressembler. En pensant à sa chatte toute chaude sur ma bite. J’entends presque ses petits gémissements de plaisir tandis que je la prends sans relâche en levrette sur le banc d’accouplement.

Trois jours d’attente.

C’est fini d’attendre. Elle est là, je vais pouvoir la posséder et rentrer chez moi. Enfin.

Je ne dis rien, je me rapproche, les hommes s’écartent, me permettant de la voir.

J’écarquille les yeux en la voyant endormie. Nue. Elle est tout en courbes, voluptueuse, de gros seins, une taille fine. Elle a la peau claire, pas brûlée par le soleil du désert. Ses cheveux resplendissent sous la lumière de la demi-douzaine de lampes surplombant la plateforme de transport. Personne n’a osé la toucher mais j’examine sa peau douce, elle repose à même le sol du terminal, je m’inquiète qu’elle ait pu se blesser durant le voyage. Pourquoi ne se réveille-t-elle pas ?

Je m’approche, m’accroupis devant elle et contemple ses traits délicats. Ses lèvres roses sont charnues. J’ai envie d’embrasser son visage en forme de cœur. Ses cheveux blonds méchés semblent tout droit sortis des mines d’or pur de Trion.

Elle est belle à couper le souffle, je suis troublé, mon corps réagit face à tant de beauté. Je comprends le désir ressenti par Byran.

Par tous autant qu’ils sont. Les hommes qui m’entourent. Je m’aperçois soudain de leur présence.

Putain !

Je regarde autour de moi, attrape la longue robe que l’un des hommes porte à son bras et couvre ma partenaire, m’assurant que son corps attirant soit entièrement caché. Seuls sa tête et son cou dépassent. Je me tourne et regarde les hommes, nerveux et confus.

« Vous reluquez ma partenaire, dis-je d’une voix glaciale. Vous l’avez vue à poil, je présume que vous savez tous qu’elle a un maître ? »

Tous baissent les yeux au sol.

« Aucun d’entre vous n’a songé à la couvrir ? Personne n’a songé à sa pudeur, au fait qu’elle m’appartienne ? Qu’elle est là pour mon seul et unique plaisir, et non pas pour le vôtre ? »

J’élève la voix au fur et à mesure que je parle. À la fin, je gueule carrément. Tout le campement a dû m’entendre.

Je me redresse et croise les bras sur ma poitrine.

« Byran ! »

Le jeune homme s’approche, épaules rejetées en arrière, tête haute. « Oui, Conseiller ?

—Trouve-moi le docteur et ramène-le ici. Immédiatement.

— Et vos parents ? »

Putain. Je les avais totalement oubliés dans tout ça. Ils ont fait le voyage jusqu’à l’avant-poste pour rencontrer ma partenaire. Très pressés que je me marie pour perpétuer la lignée et fournir une prochaine génération de dirigeants Trion, pure stratégie politique. Comme je suis un fils bien élevé, je leur ai permis de me présenter des femmes, et ce durant des mois. Ma position en tant que Conseiller m’aurait permis de choisir une femme de la capitale, mais je n’avais pas envie de subir leurs regards calculateurs ou leur feinte humilité. Ce sont des femmes nées pour pouponner, protéger des familles en vue. Arrogantes et imbues de leur personne. Lorsque ma mère a insisté pour je fasse mon choix, j’ai refusé. Mon père — pour une fois — a pris ma défense. Il comprend que je puisse avoir envie de choisir ma femme moi-même. Il veut que je puisse bénéficier du traitement dont il a lui-même bénéficié, avoir une vraie partenaire, parfaitement compatible, comme ma mère l’est pour lui. Je veux bien faire plaisir à mes parents en me mariant mais c’est moi qui choisis. Je veux une femme qui me convienne. La femme idéale.

Je regarde Byran qui attend patiemment, les mains croisées devant lui.

« Oui, informe-les de son arrivée. » J’aimerais vraiment faire la connaissance de ma femme en privé mais ce sera malheureusement impossible. Pas ici, à l’Avant-poste Deux. On est cernés par une nuée d’yeux curieux, ma mère la première.

Byran ne se doute pas du bouleversement qui m’envahit. Je reste de marbre tandis qu’il me salue et détale.

« Quant à vous …. dehors ! » dis-je en hurlant.

Le reste des curieux se presse de franchir les pans de la tente, je les entends murmurer tout en s’éparpillant, je ne les écoute pas, seule ma partenaire m’intéresse.

Elle dort. Elle est vivante, sa robe se soulève et s’affaisse. Je ne vais pas la laisser sur le sol de la plateforme de transport, je la prends dans mes bras et la dépose sur un fauteuil. Je la soulève sans effort : apparemment, les Terriennes sont petites. Je me souviens d’Eva, la femme du Haut Conseiller, toute frêle comparée à Tark, son maître. Je m’assois et l’installe sur mes genoux, je pousse un long soupir, ma colère et ma frustration m’abandonnent maintenant qu’elle est dans mes bras.

Ma femme est toute chaude et douce, ses magnifiques cheveux dorés et soyeux caressent mon visage. Je respire son odeur et ferme les yeux. C’est ma femme ! La femme la plus parfaite de tout l’univers. J’ai confiance en elle, même si elle n’a pas encore ouvert les yeux. Elle m’appartient. Je suis entièrement dévoué à mes parents et à ma sœur, mais avoir une femme qui va m’appeler maître n’a absolument rien à voir. Un sentiment de possessivité coule dans mes veines.

Une femme d’une vingtaine d’années, j’en ai trente, entre et me salue. Elle porte l’uniforme d’un médecin Trion et une mallette contenant tout le nécessaire pour diagnostiquer, soigner et guérir la majorité des maladies, blessures et égratignures. « Conseiller, j’ai appris que votre femme était arrivée. Félicitations. Souhaitez-vous que je l’examine avant l’accouplement ?

— Non. Faites-moi juste part de son état général, Docteur. Je me détourne et caresse ses cheveux. Je veux la sentir sous ma main. Je me chargerai personnellement des tests d’accouplement. Je suis quelque peu … protecteur envers ma femme.

— Oui, j’ai appris que vous étiez mécontent. Je sens à sa voix qu’elle n’est pas très contente. Vous préférez que cet examen ne s’effectue qu’en ma seule présence, pour nos archives officielles ?

Putain, non. Ma réponse est immédiate et presque violente. Presque tout l’avant-poste l’a vue nue.

— Le protocole standard exige que vous la possédiez en présence d’un témoin officiel, afin d’être répertorié dans le système informatique du programme des épouses. »

Je serre ma femme plus étroitement contre moi. L’idée que ces trous du cul de voyeurs nous matent pendant que je tringle ma petite partenaire ne m’attire pas des masses. Personne ne doit entendre ses cris de plaisir, excepté moi.

« Je connais la tradition. Je choisis tout simplement de ne pas m’y conformer. Je vous assure, Docteur, que je vais la baiser plus d’une fois. Le système informatique du Programme des Epouses aura tout le temps d’enregistrer nos ébats. »

Elle esquisse un demi-sourire mais ne fait plus aucun commentaire sur le sujet. Je suis le Conseiller de ce putain de Continent Sud. Ils sont tous préoccupés par le déroulement de l’accouplement, ils comprendront quand ils verront sa tête demain. Elle sera comblée, comme une femme bien baisée. C’est tout ce que ces bâtards récolteront à l’avant-poste. Ces païens dépravés n’ont pas besoin de satisfaire leur curiosité ou leur penchant pour la chair en matant ma femme.

« Puis-je la voir ?

— Oui, Docteur, » je réponds en relâchant mon étreinte. Une doctoresse, ça ne court pas les rues, je suis content qu’elle soit ici sur cet avant-poste, je n’aurais pas pu tolérer qu’un autre homme pose les yeux sur elle, même à des fins médicales.

« Vous préférez la garder dans les bras ou l’allonger sur la table pendant que je la scanne? »

J’apprécie le respect dont elle fait preuve, je ferai en sorte qu’elle soit promue parmi l’élite de nos médecins une fois rentrée. Elle comprend mes besoins et mes attentes vis-à-vis de ma partenaire. Je dois la soutenir. « Là, comme ça. »

Elle hoche la tête et s’agenouille. Elle croise brièvement mon regard et écarte la robe. J’ai à peine aperçu ma partenaire avant de la couvrir. Elle est sur le côté, jambes repliées, je vois la courbe de ses hanches, ses gros seins, sa peau claire, la fine chaînette en or qui pend entre ses mamelons, grâce aux piercings dans ses tétons roses. Le centre de recrutement sur Terre a fait un excellent travail avec toutes les modifications nécessaires en vigueur sur Trion. Je prends le temps de l’observer. Ses seins tiennent bien en main, ses tétons sont rose clair. Les pointes de ses seins rebiquent avec les anneaux d’or. Je reconnais mon sceau gravé sur les médaillons en or fixés sur la chaînette. Cette vision me remplit d’aise, mon besoin primaire d’annoncer à la planète entière à qui appartient cette femme est désormais comblé. Personne ne remettra en doute son identité ou mon appartenance. Son ventre est légèrement bombé, son sexe entièrement épilé mais je ne vois pas grand-chose avec ses jambes repliées. Je bande en rêvant à ce qui m’attend entre ses cuisses souples et accueillantes.

La doctoresse prend une baguette ReGen dans sa mallette et la passe lentement de ses pieds à sa tête, puis elle descend à nouveau. Elle ne quitte pas les capteurs ni les couleurs des yeux.

« Roark, on a appris qu’elle était arrivée. » La voix de mon père résonne dans l’espace confiné de la tente, mes parents entrent à l’intérieur sans me demander la permission. Jusqu’à présent, leur arrogance ne m’a jamais dérangée. Mais une rage sourde m’envahit devant leur intrusion.

« Oui, Père. »

La doctoresse a remarqué la contracture de ma mâchoire, elle se précipite et couvre ma partenaire avec la robe.

Il s’avance, je secoue la tête, ma mère l’arrête et pose sa petite main sur son bras. « Félicitations, mon fils.

— Merci, Mère. » On m’a toujours dit que je ressemblais à mon père. Grand, large d’épaules, avec des yeux et des cheveux noirs. Les siens ont quelques mèches grises. Je porte une barbe rase, lui est rasé de près. Mais je lui ressemble. Pour mes décisions politiques, je tiens mon côté rusé, mon sang-froid et ma logique implacable, de ma mère. Elle est sa fidèle conseillère avisée, son épouse depuis des dizaines d’années. Il a servi en tant que Conseiller du Continent Sud pendant vingt ans avant de me céder la place. Comme c’est le cas depuis des générations, j’ai immédiatement été élu pour le remplacer.

Je n’ai pas refusé d’endosser la fonction, la mission et les lourdes responsabilités inhérentes à ce poste. J’ai grandi pour servir mon peuple. Je respecte mon rôle et l’honneur de ma famille. La tradition. Mon beau-frère est le bras droit du Haut Conseiller sur Trion. Notre famille se fait un devoir d’être au service de son peuple. Je n’ai jamais agi de façon égoïste. Je ne me le suis jamais permis.

La femme que je tiens dans les bras est à moi, et pour la première fois de ma vie, je ressens une intrusion dans ma vie de la part de mes parents, à un moment que je considère privé et sacré. Ma femme. Elle ne connaît rien des enjeux politiques sur Trion, de ma famille appartenant à l’élite de cette planète, de notre richesse, de notre puissance militaire colossale. Le processus de recrutement du Programme des Epouses Interstellaires a estimé que nous étions compatibles en tant qu’homme et femme.

Je vais enfin coucher avec une femme qui n’est pas attirée par moi pour des motifs purement politiques ou inhérents à mon statut social. Elle m’appartient. J’ai une érection, mon cœur se serre. La douleur me prend à la gorge tandis que je contemple son joli visage. Elle dort. Ses longs cils clairs sont fermés sur ses pommettes parfaites. Elle a un joli nez droit, des sourcils délicatement arqués et des yeux que j’ai hâte de voir.

Dorés ? Marrons ? Ou clairs et étranges, comme sa peau et ses cheveux dorés ? Ma mère entre la première et se penche pour l’observer. « Elle est petite. Pourquoi est-elle couverte ? »

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Roark

Je ne voudrais pas manquer de respect à ma mère mais je dois suivre les plans que je me suis fixé et faire comme je l’entends. « Elle est couverte, Mère, parce que tel est mon bon plaisir.

— Mais j’aimerais la voir, voir la femme qui me va donner des petits-enfants. »

Ma mère porte la tenue toute simple du Continent Sud, le tissu de sa robe est très fin.

« Vous aurez tout le temps de la voir, Mère. Mais pas nue. »

La doctoresse me jette un coup d’œil et baisse les yeux, notre conversation ne la concerne pas.

« Où sont les autres ? Elle regarde autour d’elle, comme si les hommes étaient cachés je ne sais où. L’accouplement doit se dérouler en présence de témoins. »

Je me fige. « Je vous assure, Mère, que vous n’y assisterez pas. Si vous voulez bien laisser la doctoresse poursuivre son examen. »

Mon père pose sa main sur son épaule, elle lui jette un regard noir, comme à son habitude.

« Ta possessivité est légitime mais je ne voudrais pas que quiconque puisse remettre ton union en doute. Tu connais les peuples des autres régions. Ils sont très attachés aux traditions. »

Il est hors de question que mes parents me voient en train de tringler ma partenaire.

« Elle n’est pas originaire de Trion et ne connaît pas nos coutumes. Mère, ça vous plairait d’arriver nue sur Terre et de vous unir à un inconnu en présence de témoins ? »

Elle fait la moue mais garde le silence.

« Je crois que tu aurais du mal. »

Le trait d’humour de mon père me donne envie de rire, je n’aurai aucun problème à baiser ma femme. Mes parents ont totalement oublié qu’il ne s’agit pas d’un accouplement à la mode Trion, même si c’était leur idée à la base. L’accouplement est lié au Programme des Epouses. Le pourcentage de compatibilité, tous nos points communs, ne sont aucunement comparables aux longues années de mariage de mes parents.

« Mais—

— Mère. Il s’agit du Conseiller du Continent Sud, pas de votre fils. Je vous demande de partir ainsi que Père, et de me laisser avec ma femme. Une fois que j’aurais terminé ce que j’ai à faire, je passerai la nuit à l’oasis de Mirana. Je ne compte pas m’unir à elle, ici. Je regarde ma mère. Inutile d’attendre. Vous l’avez vue, inutile de vous éterniser. Rentrez sur Xalia. Nous vous y rejoindrons demain, dès que l’union sera effective. Nous passerons la semaine ensemble. J’ai hâte d’y être. »

Mes parents acquiescent à contrecœur et quittent la tente. Ils ne saluent pas comme l’exige la coutume, je viens pourtant de leur répéter que je suis leur chef, mais ils me voient toujours comme leur fils.

« Poursuivez, Docteur. » Je suis soulagé de voir que mes parents sont satisfaits de l’arrivée de mon épouse et plus encore, qu’ils soient partis. Je n’ai plus besoin d’eux, ma femme est avec moi.

Elle acquiesce et écarte les pans de la robe pour achever son examen. Une fois terminé, elle range la baguette et me regarde droit dans les yeux.

« Elle est en bonne santé. La femme du Haut Conseiller est une Terrienne elle aussi, les capteurs ont été calibrés pour que les humains supportent le stress généré par un voyage

longue distance. Ils indiquent que pour une humaine, son rythme cardiaque, sa tension artérielle, ses fonctions neurologiques et motrices fonctionnent parfaitement. Le scanner ne détecte aucune insuffisance ou maladie. »

Je pousse un soupir de soulagement. Elle n’est même pas réveillée et je suis déjà hyper-protecteur.

« Pourquoi elle se réveille pas ?

— C’est la première fois que je rencontre un individu ayant effectué un si long trajet. En général, j’examine les citoyens de notre planète. D’après les résultats de ses tests, je présume que le voyage a été éprouvant. La Terre est située à des milliers d’années-lumière. »

Elle marque un point. Ma partenaire est plutôt petite, le voyage a dû être éprouvant. J’ai hâte qu’elle se réveille pour m’assurer qu’elle est vraiment en pleine forme après ce qu’elle a enduré. Et puis, j’ai envie de découvrir la couleur de ses yeux.

« Vous effectuerez le restant des tests d’accouplement vous-même, notamment l’examen de neurostimulation, » ajoute la doctoresse.

Ma bite se raidit contre ma partenaire quand j’y songe.

La doctoresse se lève et prend sa mallette, en sort le neuro-stimulateur, me montre comment ça marche et le pose sur la table voisine. « Vous vous assurerez qu’elle soit fertile et qu’elle réponde aux stimulations sexuelles.

— C’est ma femme. Je suis persuadée qu’elle y répondra favorablement, j’ai très envie d’elle. Je dévisage la doctoresse un bref instant. Vous avez déjà été mariée, Docteur ? »

Je parle au passé, je crois comprendre que ce n’est plus le cas. Elle travaille pour moi, je lis en elle comme dans un livre ouvert. Ça fait partie de mon boulot. J’ai l’habitude d’être seul, j’ai appris très tôt.

La doctoresse croise mon regard. « Oui. On s’entendait à merveille, il a été tué par la Ruche. Je comprends votre côté possessif et j’apprécie votre … sollicitude à mon égard. Je me souviens qu’au début j’avais un peu peur de le rencontrer, et pourtant, il était originaire du Continent Nord. Pour votre partenaire— elle incline la tête vers mon épouse, —comme vous l’avez dit vous-même à vos parents, c’est deux fois plus dur. »

Je souris à la doctoresse. « Voilà pourquoi je suis deux fois plus obsédé, deux fois plus possessif.

— Oui mais je ne suis pas sûre qu’elle adhère à nos coutumes. Elle peut faire montre d’une certaine résistance.

— Elle apprendra. » Je suis un Conseiller implacable, ça m’a échappé. La doctoresse se contente de glousser.

« On verra. Elle va bientôt se réveiller. D’ici là, faites preuve de patience.

— Merci, Docteur. »

Elle me salue et sort.

Je me retrouve seul avec ma partenaire et l’appareil qui va lui procurer un immense plaisir. J’écarte sa robe, contemple ma moitié, la déplace pour caresser sa peau chaude et douce. Ça n’a rien de sexuel, elle n’est pas entièrement nue mais ma bite se dresse à son contact, j’ai hâte de la caresser, de la toucher, de découvrir son corps. Je suis en admiration. Elle est à moi. Elle est parfaite en tous points. Parfaite pour moi.

Je sais bien que mes parents m’aiment mais ils sont trop attentionnés. J’ai grandi avec un père Conseiller. Diriger et être responsable de ses concitoyens a toujours coulé de source, je suis né dedans. Je n’ai jamais envisagé de jouer un autre rôle lorsque mon père a pris sa retraite. Obstiné et jouissant du soutien sans faille de mes parents, j’ai gravi les échelons du gouvernement. Mon parcours est singulier, je suis devenu le plus jeune Conseiller de la planète. Inutile de préciser que mes parents étaient tout excités et ont tout fait pour que la direction de la région de la planète dans laquelle nous vivons se retrouve sous la supervision de notre famille. Être Conseiller c’est aussi … être solitaire. Je devais à tout prix trouver une épouse pour Trion et mes parents ont commencé à s’inquiéter. D’où la présence de cette Terrienne. Tous mes a priori volent en éclats quand je la sens toute chaude contre moi.

Elle s’étire, gémit, cligne des yeux. Ses yeux bleus—bleus !—croisent mon regard sans me voir. Elle se contracte et s’assoit si brusquement qu’elle manque de heurter mon menton avec son front.

« Tout va bien, gara.

— Qui … qui êtes-vous ? » Sa voix est douce et séduisante. Raffinée.

— Roark, ton mari.

— Roark. » Elle écarquille les yeux et je la regarde fixement. Je n’ai jamais vu une couleur pareille. Bleu glacier, clair comme un ciel pur. Les habitants de Trion ont la peau mate, les yeux noirs et les cheveux bruns. Sa beauté exotique, ses yeux bleu clair et ses cheveux blonds vont susciter la convoitise. Elle essaie de se détendre mais je sens sa nervosité.

« Ça a marché, remarque-t-elle.

— Hein ?

— Le transport. Elle hoche la tête et se frotte imperceptiblement contre ma poitrine. Je suis bien sur Trion ?

—Oui. Nous sommes sur l’Avant-poste Deux au Continent Sud. Comment tu t’appelles ?

— Natalie. Natalie Montgomery. »

Natalie.

« Tu te sens bien, Natalie Montgomery ? »

Elle marque une pause comme si elle vérifiait la moindre parcelle de son corps. « Oui.

— Parfait. Je peux effectuer la suite des tests médicaux.

 La suite ? s’étonne-t-elle.

— Oui, tu dormais, le docteur a fait un scanner pour s’assurer que tu allais bien, on doit en faire d’autres maintenant que te voici réveillée. »

Elle a du mal à s’asseoir, je l’aide en la gardant tout contre moi. Sa robe glisse de son épaule, dévoilant un sein, elle pousse un cri.

Elle fait mine de se couvrir mais je l’arrête. « Ne te cache pas.

— Je suis toute nue ! » dit-elle en constatant l’évidence. Elle fait la moue. Elle écarte sa robe, se regarde, me regarde. « J’ai … des piercings aux tétons ! »

Je ne peux m’empêcher de sourire en voyant la perplexité qui se lit sur son visage. « Les époux n’offrent pas de bijoux à leurs femmes sur Terre ?

— Si, certains. »

J’émets une sorte d’approbation. « Les épouses Trion portent des bagues aux tétons. En tant qu’épouse, tu portes une chaîne en or qui indique que tu m’appartiens.

— Une chaîne ? »

Je déplace sa main sur la robe, le tissu tombe au niveau de sa taille. Elle baisse les yeux et pousse un cri. Je prends entre mes doigts la délicate chaîne en or qui pend et balance entre ses seins et la lui montre afin qu’elle voie les petits disques entrelacés entre les maillons. Chaque petit disque doré est frappé des armoiries de ma famille. « Ce symbole est la marque de ta nouvelle famille, Natalie. Tu m’appartiens, ce bijou permet à tous ceux qui te verront de t’identifier comme étant mienne.

— J’ai pas envie qu’on me promène comme un chien errant, comme si j’étais ta propriété. »

A mon tour de froncer les sourcils. « C’est quoi un chien errant ? T’es pas perdue, Natalie. Tu es la femme légitime d’un Conseiller. Tu seras traitée avec respect et déférence. Personne n’osera t’insulter ou te rabaisser. Tu es à moi, tu es placée sous ma protection.

— Waouh. Je ne rêve pas ? » Elle me regarde, l’intensité de ses yeux bleu clair me laisse sans voix.

— Tu ne rêves pas. Je vais te couvrir de bijoux, te protéger. Tu n’as plus rien à craindre. Je prendrai soin de toi, Natalie. Tu es désormais ce qui compte le plus pour moi sur cette planète. J’en fais le serment. » Je lève la main vers sa joue, incapable de la quitter des yeux. J’ai envie qu’elle me regarde. Je caresse sa joue le plus doucement possible, je me demande à quoi ressembleront ses yeux remplis de désir. De confiance. D’amour.

Elle détourne le regard la première. « C’est juste que … je sais pas. J’ai pas l’habitude de porter une chaîne qui pend entre mes tétons.

— Tu ne veux pas que tout le monde sache que tu m’appartiens, ici sur Trion, que tout le monde sache qui est ton maître ?

— Mon … maître ? » Ma bite s’agite désagréablement dans mon pantalon en l’entendant prononcer ce mot. Je veux l’entendre scander ce mot, si possible pendant que je pilonne sa chatte toute chaude. Nuance, je veux l’entendre hurler.

« Je t’appartiens, Natalie. Pour toujours. Et tu m’appartiens. Vous ne portez rien qui prouve que vous êtes mariés sur Terre ?

— Une alliance. Elle marque une pause et poursuit. Là, à l’annulaire. Elle montre sa main gauche et sa poitrine. Pas ici. »

Je n’ai pas envie de poursuivre cette conversation. Il est hors de question que j’enlève les bagues de tétons ou la chaîne. Jamais.

Je me lève, la garde dans mes bras et me dirige vers la table. Il ne s’agit pas d’une table d’examen mais elle est pile à la bonne hauteur. Je l’assois au bord et descends doucement la robe de ses épaules jusqu’à ce qu’elle lui tombe au niveau des hanches. J’ai hâte de savoir quel effet ça va me faire de me retrouver dans ses bras, j’écarte ses jambes et me place entre ses genoux.

Natalie me regarde avec un mélange de choc et d’incertitude, d’autres choses également. De la curiosité ? Du désir ? De l’espoir ?

L’espoir me semble incongru en un pareil moment, mais je n’entre pas dans ces considérations et appuie mon front contre le sien. « Je dois terminer l’examen que la doctoresse a commencé.

— J’arrive pas à croire que j’ai dormi pendant l’examen. Son souffle chatouille ma lèvre inférieure, je pousse presque un grognement.

— Oui. Le Docteur Karran est venue mais je lui ai demandé de nous laisser seuls.

— Pourquoi ? T’as dit que j’étais pas malade. J’ai un problème ? » La robe lui arrive à la taille, ses hanches et son sexe sont cachés. Sinon, elle est nue. Sa gêne, si tant est qu’elle en éprouve, s’est envolée, mes paroles lui ont fait peur. « Non, femme. Non. Je ne permets pas à qui que ce soit de terminer les tests.

— Pourquoi ? »

Je la touche, je ne peux plus résister à la tentation. Je pose mes mains sur sa taille et l’embrasse sur la joue. Une fois. Deux fois. Encore. Elle me rend accro. « Parce que j’ai pas envie qu’on te voit, qu’on soit témoin de ton plaisir.