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Peter Gabriel

Le lutin du Rock

À chacune de ses (rares) apparitions sur scène, le mythique fondateur et leader de Genesis confirme que son appétit pour toutes les formes d’expérimentations musicale, culturelle et technologique ne connaît réellement pas de limites.

Pour cet entretien exclusif, j’ai rencontré Peter Gabriel au cours de « Sonoria », manifestation musicale milanaise de trois jours, entièrement consacrée au rock. En deux heures de grande musique, Peter Gabriel a chanté, dansé et sauté comme un ressort, entraînant le public dans un spectacle qui, comme toujours, est allé bien au-delà d’un simple concert de rock.

À la fin du concert, il m’a invité à monter avec lui dans la limousine qui l’emmenait, et pendant nous filions vers l’aéroport, il m’a parlé de lui, de ses projets, de son engagement social contre le racisme et l’injustice aux côtés d’Amnesty International, de sa passion pour les technologies multimédia et des secrets de son nouvel album, « Secret World Live », qui allait sortir dans le monde entier.

La fin du racisme en Afrique du Sud, la fin de l’apartheid ; c’est aussi une victoire du rock ?

Ça a été une victoire du peuple sud-africain. Mais je crois que le rock a contribué à ce résultat, qu’il y a aidé d’une façon ou d’une autre.

De quelle façon ?

Je pense que les musiciens ont fait beaucoup pour élever le niveau de conscience des opinions publiques européenne et américaine vis-à-vis de ce problème. J’ai moi-même écrit des chansons comme "Biko", pour faire en sorte que les politiciens de nombreux pays soutiennent les sanctions contre l’Afrique du Sud, et exercent une pression. Ce sont de petites choses qui ne changeront pas le monde, c’est sûr, mais ça fait une différence, une petite différence qui nous implique tous. Ce ne sont pas toujours les grandes manifestations, les gestes démonstratifs, qui viennent à bout de l’injustice.

En quel sens ?

Je vous donne un exemple. Aux États-Unis, il y a deux petites vieilles du Midwest qui sont la terreur de tous les bourreaux d’Amérique latine. Elles passent leur temps à écrire aux directeurs des prisons, sans relâche. Et comme elles sont bien informées, leurs lettres sont souvent publiées dans les journaux américains, avec un fort impact. Et il arrive tout aussi souvent que les prisonniers politiques dont elles ont fait connaître les noms commencent, comme par miracle, à être laissés tranquilles. C’est ça que je veux dire, quand je parle de petites différences. Dans le fond, notre musique, c’est la même chose qu’une de leurs lettres !

Votre engagement contre le racisme est étroitement lié à l’activité de votre label, Real World, qui promeut la musique ethnique…

Absolument. C’est une grande satisfaction pour moi de réunir des musiciens aussi différents, originaires de pays aussi lointains, de la Chine à l’Indonésie, de la Russie à l’Afrique. Nous avons produit des artistes comme les Chinois Guo Brothers, ou le Pakistanais Nusrat Fateh. J’ai senti une grande inspiration dans leur travail, comme chez tous les autres musiciens de Real World. Le rythme, les harmonies, les voix… D’ailleurs, j’avais commencé dès 1982 à m’investir dans ce sens, en organisant le festival de Bath, qui était aussi, dans le fond, la première apparition publique d’une association que je venais tout juste de fonder et qui s’appelait “Womad - World of Music Arts and Dance”. Là-bas, les gens pouvaient participer activement à l’événement, en jouant sur plusieurs scènes avec des groupes africains. Bref, ce fut une expérience exaltante et significative, qui, par la suite, a été reprise ailleurs dans le monde : au Japon, en Espagne, à Tel Aviv, en France…

C’est pour ça que vous êtes considéré comme l’inventeur de la World Music ?

Real World et la World Music sont surtout une étiquette commerciale, qui publie la musique d’artistes du monde entier pour que cette musique puisse arriver dans le monde entier, dans les magasins de disques, aux stations de radios… Mais moi, j’espère que cette étiquette va vite disparaître, dès que les artistes qui enregistrent pour moi deviendront célèbres. En fait, je voudrais qu’il se passe ce qui s’est déjà passé avec Bob Marley et le reggae : les gens ne disent plus « c’est du reggae », ils disent « c’est du Bob Marley ». J’espère que petit à petit, personne ne demandera plus pour mes artistes : « C’est de la World ? »

Dernièrement, vous avez manifesté beaucoup d’intérêt pour les technologies multimédia. Votre cd-rom « Xplora 1 » a suscité un énorme intérêt. Comment tout cela s’articule-t-il à l’activité de Real World ?

On peut faire plein de choses avec ce cd-rom, comme choisir les morceaux de chaque artiste en cliquant sur la pochette du disque. Moi je voudrais faire beaucoup d’autres choses de ce genre, parce que l’interactivité est un moyen pour amener vers la musique des personnes qui n’en connaissent pas grand chose. Finalement, ce que Real World essaie de faire, c’est de combiner la musique traditionnelle, faite à la main, si on peut dire, et les nouvelles possibilités qu’offre la technologie.

Cela veut dire que pour vous, le rock ne se suffit plus à lui-même, maintenant, qu’il a besoin d’une intervention de l’auditeur. Vous auriez envie que chacun puisse intervenir dans le produit-rock ?

Pas toujours. Par exemple, moi, la plupart du temps, j’écoute de la musique en voiture, et je ne veux pas avoir besoin d’un écran ou d’un ordinateur pour pouvoir le faire. Mais quand un artiste m’intéresse, ou que je veux en savoir plus sur son histoire, d’où il vient, ce qu’il pense, qui c’est, le multimédia me propose un matériel visuel qui me convient. En fait, je voudrais que tous les cd aient, dans le futur, ces deux niveaux d’entrée : être écoutés, simplement, ou être “explorés”, littéralement. Avec “Xplora1”, nous avons voulu construire un petit monde dans lequel les gens puissent se déplacer et décider, prendre des initiatives et interagir avec l’environnement et la musique. On peut faire un tas de choses dans ce cd, comme faire une visite virtuelle des studios d’enregistrement de Real World, assister à de nombreux événements (la remise des Grammy Awards ou le Womad Festival, entre autres), écouter des extraits de concert, reparcourir ma carrière de Genesis jusqu’à aujourd’hui, et, enfin, remixer mes chansons autant qu’on veut.

Et aussi fouiller dans votre garde-robe, toujours de façon virtuelle, s’entend…

C’est vrai ( il rit ). On peut même fouiller dans la garde-robe de Peter Gabriel !

Tout ça semble être à des années-lumière de l’expérience de Genesis. Que reste-t-il de ces années-là ? Vous n’avez jamais eu envie de refaire un opéra-rock comme « The lamb lies down on Broadway », par exemple ? Tout ça est derrière vous ?

Ce n’est pas facile de répondre. Je pense que certaines de ces idées m’intéressent encore, mais de façon différente. D’une certaine manière, ce que j’essayais de faire dans ma dernière période avec Genesis était lié au multimédia. À cette époque, la sensibilité du son était limitée par la technologie d’alors. Maintenant, je voudrais aller encore bien plus loin dans cette direction…

Pour revenir à votre engagement politique et humanitaire, après la fin de l’apartheid, quels sont vos autres projets en ce sens, les causes d’injustice contre lesquelles lutter dans le monde ?

Il y en a beaucoup. Mais actuellement, je pense que le plus important est d’aider les gens à produire des témoignages. De donner à tout le monde la possibilité de filmer avec une caméra, par exemple, ou de disposer d’instruments de communication, comme le fax, l’ordinateur, etc. Je crois, en somme, qu’il existe aujourd’hui la possibilité d’utiliser la technologie des réseaux de communication pour renforcer la défense des droits humains.

C’est très intéressant. Vous pouvez me donner un exemple concret ?

Je veux atteindre de petits objectifs tangibles. Par exemple transformer la vie d’un village par des moyens de communication : des lignes téléphoniques, vingt ou trente ordinateurs, et ainsi de suite. On peut installer des “paquets” de ce genre dans n’importe quel village du monde, en Inde, en Chine, sur une montagne… Comme ça, dans un délai de trois à cinq ans, on pourrait apprendre aux gens de ces villages à devenir des créateurs d’informations, à les gérer, à les traiter. Ça permettrait, avec un effort modeste, de transformer l’économie de nombreux pays en leur donnant la possibilité de passer de l’économie agraire à une économie basée sur l’information. Ce serait très positif.

Quels sont vos projets immédiats ?

Des vacances ( il rit ). Ça fait des mois et des mois que nous sommes en tournée. On s’est arrêtés une fois, mais je crois que j’ai besoin de décrocher. Dans une tournée, on est toujours stressé, par le temps, le voyage… et l’impossibilité de faire du sport. Je joue beaucoup au tennis, par exemple. En ce qui concerne le travail, je suis en train de penser à une nouvelle chose du type du cd-rom. Pour l’instant, j’ai fini mon nouvel album “Secret World Live”, un double cd enregistré en public au cours de cette très longue tournée, justement. En fait, il s’agit d’un résumé de tout ce que j’ai fait jusqu’à aujourd’hui, une sorte d’anthologie, avec un seul morceau qu’on pourrait définir comme semi-inédit, “Across the River”. Dans le fond, cet album est aussi une manière de remercier tous ceux qui ont joué avec moi sur cette tournée éreintante. Des “habitués” comme Tony Levin ou David Rhodes à Billy Cobham et Paula Cole, qui m’ont aussi accompagné à Milan, le premier à la batterie et la seconde comme choriste.

Vous avez un désir, un rêve ?

Je voudrais que les États-Unis d’Europe existent déjà.

Pourquoi ?

Parce qu’il est désormais clair que dans l’économie mondialisée les petits pays ne peuvent plus compter. Il faut un organisme qui les représente vis-à-vis du reste du monde, des marchés futurs, en préservant leur identité culturelle. Il faut avoir une représentation économique groupée, une union commerciale pour survivre, et surtout pour être compétitif avec ces pays où la main-d’œuvre ne coûte pas cher. Et puis casser cette vision du monde en deux modèles, celui de l’Europe blanche, historique, et celui des pays pauvres qu’on peut exploiter. Il faut célébrer les différences entre les gens de tous les pays, et pas chercher à les rendre tous pareils.

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Claudia Schiffer

La plus belle de toutes

Elle a été la plus belle du monde, la plus payée, et, tout compte fait, la plus sévèrement punie. « Je suis la seule dont on n’a jamais vu la poitrine » avait-t-elle déclaré fièrement. Même son mirobolant contrat avec Revlon lui interdisait de se montrer sans voiles.

Du moins jusqu’à ce que deux photographes espagnols de l’Agence Korpa ne fassent tomber ce dernier rempart, et que le monde puisse admirer au grand jour la poitrine parfaite de la mythique Claudia Schiffer. Ces photos firent le tour du monde et la presse internationale se fit largement l’écho de cet événement . Il n’y eut que l’hebdomadaire allemand Bunte pour la mettre en couverture habillée. Pour mieux lui consacrer, hypocritement, de nombreuses pages intérieures avec les photos poitrine dénudée. Et la nouvelle Bardot protesta, furieuse, promettant des plaintes et des demandes de dommages et intérêts astronomiques.

Grâce à certains contacts privilégiés dans le monde de la mode, je décidai de cueillir au vol cette vague d’intérêt provoquée par les “photos-scandale” pour essayer de l’interviewer pour l’hebdomadaire Panorama . Ce fut très difficile : coups de fil innombrables, puis longues négociations avec son agente, qui bloquait toute tentative d’approche journalistique. Mais ma persévérance paya, et, en août 1993, j’obtins enfin le rendez-vous : Claudia était en vacances avec sa famille, aux Baléares, et il fallait donc que je m’y rende pour l’interview.

Il s’agissait d’un authentique scoop , une interview absolument exclusive : la belle Claudia n’avait jamais accordé d’interview à la presse italienne et, surtout, aucun journaliste n’avais jamais mis les pieds dans l’intimité familiale de sa résidence secondaire. À l’endroit où les photos-scandale avaient été prises, qui plus est, sur l’île de Majorque, à Puerto de Andratx, une discrète petite baie au sud de Palma où la famille Schiffer possédait depuis des années une maison de vacances.

Cette année-là, Claudia avait une raison supplémentaire d’aller s’y reposer. Elle venait juste de finir de jouer son propre rôle dans un long film documentaire consacré à sa vie : Around Claudia Schiffer, de Daniel Ziskind, ex-assistant de Claude Lelouch, tourné en France, en Allemagne et aux États-Unis. Le tournage s’achevait à peine et les télévisions du monde entier se battaient déjà pour en acheter les droits.

Peu avant de partir, en discutant avec un de mes proches amis de l’époque, plutôt à l’aise , issu d’une famille propriétaire d’une célèbre société qui produit des outils professionnels, je laissai échapper (je me suis peut-être un peu vanté...) que j’allais partir à Palma de Mallorca pour la rencontrer. Sur quoi mon ami me dit de ne pas réserver d’hôtel : « Mon yacht est amarré là » (un magnifique voilier de trente-deux mètres) me dit-il aussitôt. « Il y a cinq marins à bord, plus le cuisinier, qui sont payés à ne rien faire, dans le port de Palma. Vas-y toi, comme ça ils travailleront un peu ! Et tant que tu y es, fais-toi amener à Puerto de Andratx en bateau, comme ça tu fais une belle croisière par la même occasion !»

Je ne me le fis pas répéter deux fois, et c’est ainsi que le jour convenu pour l’interview je débarquai dans le petit port, à deux heures de mer de Palma, en sautant du voilier de mon ami. Après avoir salué les marins, je me rendis au Cafè de la Vista, en face du môle encombré de yachts, le lieu convenu pour le rendez-vous, prévu à trois heures et demi.

A coup sûr l’entrée en scène la plus spectaculaire dont ait jamais bénéficié un journaliste pour une interview !

*****

Une Audi 100 immatriculée à Düsseldorf arrive, légèrement en avance : ce sont eux. Devant, deux hommes, à l’arrière, Aline Soulier, son inséparable agente. Une petite déception : où est-elle ? Ça n’est qu’un instant. Un nuage blond apparaît derrière Aline et se penche en avant sur le siège. « Ciao, Claudia » dit-elle ; elle me tend la main, et sourit. Un charme qui étourdit, quelque part entre Lolita et la Madone.

Aucun d’eux ne descend de voiture. « Les paparazzis sont partout » murmure son agente pendant le rapide trajet vers la maison, une villa basse, couleur brique, à un étage. En me précédant, Claudia tient à préciser que jusqu’à ce jour, aucun journaliste n’était jamais entré chez les Schiffer, puis elle fait les présentations : « Mon petit frère, ma sœur Caroline, ma mère ». Une dame très distinguée, très Allemande, les cheveux blonds courts, qui dépasse le mètre quatre-vingt-un de sa fille. Seul le père manque à l’appel ; avocat à Düsseldorf, il est le véritable metteur en scène et artisan, dans l’ombre, du succès de sa fille, disent les gens bien informés. Est-ce à lui que l’on doit la création d’un tel mythe de la beauté ?

Tout a commencé dans une discothèque de Düsseldorf…

J’étais très jeune. Un soir, le propriétaire de l’agence Metropolitan s’est approché de moi, et il m’a demandé de travailler pour lui…

Quelle a été votre réaction ?

« Si c’est du sérieux » ai-je répondu « va en parler demain avec mes parents ». Vous savez, il y a tellement de techniques de drague en discothèque, ça pouvait en être une, et pas spécialement nouvelle…

Vous êtes très liée à votre famille ?

Énormément. C’est une famille qui a les pieds sur terre. Mon père est avocat et ma mère l’aide pour l’administratif. Ils ne se sont pas laissés impressionner par mon succès. Ils sont difficiles à étonner. Ils sont très fiers de moi, ça oui, mais pour eux ce n’est rien d’autre que mon métier, et ils attendent de moi que je le fasse le mieux possible.

Et vos frères et sœurs, ils ne sont pas jaloux ?

Mais non ! Ils sont fiers de moi, au contraire. Et surtout mon petit frère, qui a douze ans. J’ai une sœur de dix-neuf ans qui va à l’université, il n’y a donc aucune rivalité entre elle et moi. Et puis j’ai un frère de vingt ans : un ami.

Vous venez toujours à Majorque avec eux, pour les vacances ?

Depuis que je suis toute petite. J’adore cet endroit.

Mais maintenant que vous êtes grande, on dirait que vous avez du mal à vous promener par ici…

Effectivement, il y a des paparazzis partout, dans les arbres… c’est gênant. Chacun de mes mouvements est observé, étudié, photographié… De ce point de vue ce n’est pas vraiment des vacances ! (Elle rit ).

C’est le prix de la célébrité…

Eh oui, c’est exactement ça. Mais je fais souvent faire du bateau avec maman, et mes frères et sœur. En mer, je me sens tranquille.

Tout à fait tranquille ?

Ah, pour les photos en topless ? Je ne comprends vraiment pas comment ils ont pu faire. J’étais en bateau avec maman et ma sœur Carolina. On était amarrés pour prendre le soleil. Il y avait aussi Peter Gabriel, qui est un ami proche…

On l’a vu…

Oui, c’est vrai. Il est sur ces photos, lui aussi. De toute façon je préfère ne pas en parler... Et puis j’ai engagé des avocats pour les dommages et intérêts…

On dit que vous voudriez être actrice.

J’aimerais essayer, c’est tout. On me propose des scénarios, et plus j’en lis, plus j’ai envie de tenter. En ce moment, j’ai envie de faire un film. Très envie.

Mais nous ne jouerez pas pour Robert Altman, l’an prochain, dans “Prêt-à-porter”, consacré au monde de la mode ?

C’est vraiment incroyable. La presse du monde entier continue à en parler, mais ce n’est absolument pas vrai. Et puis je ne voudrais pas faire un film dans lequel je joue encore mon propre rôle.

Si vous deviez choisir entre top model et actrice ?

Top model, ça ne dure pas toute la vie. C’est un métier pour les filles très jeunes, qu’on fait peu de temps, comme jouer au tennis, ou nager… Il faut en profiter tant qu’on peut, en somme. Ensuite, j’aimerais retourner à l’université et faire des études d’histoire de l’art.

Vous avez toujours dit vouloir préserver votre vie privée à tout prix. Ce n’est pas contradictoire de tourner ce film sur votre vie, chez vous, chez vos parents ?

Je ne pense pas. Les moments vraiment privés le sont restés. On ne voit dans le film que ce que j’ai volontairement décidé de montrer au public : ma famille, mes amis, mes vacances, mes hobbys… Les choses que j’aime, en somme. Et puis les voyages, les défilés, les photographes avec lesquels je travaille, les agences de presse…

Vous vivez entre Paris et Monte-Carlo ?

En fait j’habite à Monte-Carlo, et je ne rate jamais l’occasion d’y retourner quand je ne travaille pas : les week-ends, par exemple.

Vous voyagez toujours avec votre agente ?

Normalement non. J’ai besoin d’elle quand je dois travailler dans des pays que je ne connais pas. Argentine, Japon, Australie ou Afrique du Sud. Dans ces cas-là, il y a énormément de fans, et puis des journalistes, des paparazzis…

C’est pénible, tous ces voyages ?

Non, parce que j’adore lire, et avec un livre le temps passe toujours, même en avion. Et puis c’est un travail, pas des vacances !

Quel genre de livres lisez-vous ?

Surtout des livres d’art. Ce que je préfère, c’est l’impressionnisme et le Pop art. J’aime aussi beaucoup l’histoire, les biographies des grands hommes. J’ai lu celle de Christophe Colomb. Incroyable !

On a dit de vous que vous êtes mi-Brigitte Bardot et mi-Romy Schneider-Sissi. Vous vous reconnaissez dans ces deux modèles ?

Oui. Mais pas tellement pour le physique. J’ai plutôt l’impression d’avoir certains traits de caractère en commun avec elles, un style de vie… Je trouve Bardot extraordinaire, en plus d’être très belle : quel caractère ! Et puis j’ai une sorte d’adoration pour Romy Schneider. J’ai vu tous ses films, et quand elle est morte, ça a été terrible. Une telle malchance dans une vie…

Si on excepte les malheurs, vous voudriez être la nouvelle Romy Schneider ?

Encore un beau compliment ! Ressembler à une telle, à une autre, ou encore à telle autre belle femme. Ce sont de très beaux compliments, tout ça, mais je veux surtout être moi-même. Je fais tout pour être moi-même.

Qu’est-ce que vous vouliez faire, quand vous étiez petite ?

Je ne pensais absolument pas à devenir top model. J’aurais voulu être avocate.

Comme votre père ?

Oui, j’aurais volontiers travaillé dans son étude. Et puis tous mes projets ont sauté. Quand je me suis rendue compte de la chance que j’ai eue, j’ai décidé de renoncer.

On dirait que votre histoire est une fable des années quatre-vingt-dix. Et les moments difficiles ?

Il y en a, bien sûr. Mais je me sens toujours à ma place, par exemple.

Quel est votre secret ?

Beaucoup de discipline. Et puis la capacité à être avec les autres. J’aime être avec les gens. J’aime répondre rapidement aux tirs croisés des journalistes, pendant les conférences de presse. C’est comme un défi. Je n’ai pas peur, voilà.

Ce n’est qu’une question de discipline ?

Il faut aussi beaucoup d’équilibre. Pour ça, l’éducation que j’ai reçue est fondamentale : ça m’a beaucoup aidée. Elle a forgé mon caractère en me donnant sécurité, pragmatisme et équilibre. Elle m’a habituée à ne pas perdre le contrôle de la situation dans les moments les plus compliqués. Si aujourd’hui je peux parler en public sans timidité, par exemple, tout le mérite en revient à mes parents.

D’après les médias, vos amours naissent et changent rapidement, Albert de Monaco aujourd’hui, Julio Boca [6] demain. Qui est la vraie Claudia ?

La vraie Claudia est une jeune femme qui a beaucoup d’amis. Le prince Albert est l’un d’entre eux, Julio Boca en est un autre. Mais il y a aussi Placido Domingo ou Peter Gabriel, et beaucoup d’autres personnalités. Dès que je suis photographiée avec l’un d’entre eux, la presse du monde entier nous transforme instantanément en fiancés ! Mais ce n’est pas vrai.

Mais, dans votre vie future, il y a un fiancé, un mari, des enfants ?

Je suis tout à fait disposée à tomber amoureuse, et même vite. Mais pour l’instant je n’ai aucun compagnon, pour la simple raison que je ne suis amoureuse de personne.

Que regardez-vous le d’abord chez un homme ?

Je n’ai pas d’idéal esthétique. La première chose que je regarde, c’est le caractère, et surtout le sens de l’humour. Je demande à un homme d’avoir du charme, de me conquérir par son intelligence, par son esprit, en somme. Qu’il sache ce qu’est l’humour et qu’il puisse me l’apprendre. Si on ne peut pas rire, dans la vie…

C’est difficile, d’être votre fiancé…

Tous les compagnons des personnes célèbres doivent avoir un caractère fort. Moi, j’aime les hommes de caractère, mais il faut aussi qu’ils soient sensibles. Pour se promener avec moi, il faut supporter le vacarme, les intrusions, les ragots, les journalistes…

Vous ressentez de la culpabilité ?

C’est-à-dire ?

Eh bien, il me semble que vous avez tout : beauté, célébrité, richesse…

Je sais que j’ai de la chance, ça oui, et je remercie Dieu et mes parents qui m’ont fait naître comme ça. C’est pour ça que quand je peux, j’essaie de faire quelque chose d’utile, de social.

Mais dans la mode, il n’y a pas que des bons sentiments. Il y a aussi la drogue, l’alcool, les rivalités…

La drogue et l’alcool ne m’intéressent pas. Les jalousies, si, par contre, mais je ne les comprends pas. Les tops ont des physiques, des caractères et des mentalités tellement différents que, pour moi, chacune a sa place. Et puis ce n’est pas la peine d’être très belle. Chaque femme a quelque chose de beau. Il faut juste le mettre en valeur.

Que faut-il pour percer ?

Du caractère, surtout, parce qu’il y a plein de belles femmes, dans le monde. Et puis avoir une formation, une personnalité, et de la discipline.

Discipline alimentaire, aussi ?

Pas trop. Je ne fume pas et je ne bois pas d’alcool, mais c’est seulement parce que je n’aime pas ça. Je ne mange pas beaucoup de viande parce que je crois que ce n’est pas bon pour la santé, et je fais attention aux graisses. Mais j’adore le chocolat… Ah ! Et le Fanta, bien sûr ! (Elle rit ).

Quel rapport avez-vous à l’argent ?

Ce n’est pas le plus important, mais il me permettra, plus tard, de faire ce que j’ai envie. L’argent, c’est la liberté.

Que signifie le mot sexe, pour vous ?

Pour moi ? (Elle est vraiment étonnée ).

Oui, pour vous.

Eh bien, c’est quelque chose qui se passe naturellement entre deux personnes amoureuses l’une de l’autre. Rien d’autre.

Vous pensez avoir une grande force érotique, ou sensuelle, plutôt ?

Absolument.

Absolument pas ?

Si, absolument !

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₺362,01
Yaş sınırı:
0+
Litres'teki yayın tarihi:
15 mayıs 2019
Hacim:
302 s. 4 illüstrasyon
ISBN:
9788873044086
Telif hakkı:
Tektime S.r.l.s.
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