Kitabı oku: «De Feu Et De Flammes», sayfa 3

Elizabeth Johns
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Il fila par la porte d’entrée et se dirige avers les écuries. Il avait besoin de réfléchir. Il espérait qu’une courte promenade à cheval le calmerait, car tout ce qu’il souhaitait était de voyager jusqu’au bout du monde et oublier que les derniers mois étaient jamais arrivés. Faisant pratiquer à son cheval ses différentes allures, y compris un galop farouche qui faillit bien lui couper la respiration, il sentit sa colère s’apaiser. Il savait que sa mauvaise humeur était déplacée, mais il était en colère. Contre Iain. Contre Dieu. Contre ses enfants. Contre lui-même, et l’épouse dont il avait désormais besoin mais ne voulait pas.

Chapitre Quatre

Margaux décida que ce jour-là, elle s’habillerait en conséquence de sa nouvelle vie. Elle savait que cela mettrait sa mère en colère, mais plus Lady Ashbury la voyait dans ce rôle, plus elle s’habituerait à sa réalité. Sa mère était une force parmi la haute société ; organisant des fêtes extravagantes et menant le beau monde. Revêtant une charlotte pour compléter sa robe la plus sobre, Margaux se demanda si elle avait peut-être exagéré le costume de vieille fille pour le bénéfice de sa mère. Elle avait demandé à sa domestique de relever ses cheveux en un chignon sévère, et la mousseline et dentelle impeccables cachaient complètement ses boucles lustrées. Elle eut un peu rire et réfléchit qu’il lui faudrait retirer la charlotte une fois ses parents partis. Elle souhaitait peut-être une vie plus simple, mais cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle n’avait aucun goût.

Elle se demanda si Lord Craig amènerait aujourd’hui les filles Douglas pour une visite, car elle prévoyait de se rendre au douaire afin de voir comment elle pouvait se rendre utile.

Elle s’arrêta un instant devant la porte quand elle entendit ses parents dans la salle de petit-déjeuner. Osait-elle les interrompre et recommencer la querelle depuis le début ? Ou devrait-elle rester dans le couloir avec le tableau de son grand-père la fixant du regard ?

« Où nous sommes-nous trompés, mon cher ? Anjou a filé avec Charles à la recherche d’Aidan, qui est probablement mort, et Margaux veut porter des charlottes ! » dit sa mère, exaspérée.

Margaux retira sa charlotte avec un sentiment de culpabilité. Elle devrait les prévenir qu’elle se trouvait là, mais ne pouvait se convaincre d’aller plus loin.

« C’est un crime que de gâcher sa beauté », dit sa mère d’un ton plaintif.

« Vous voulez qu’elle soit heureuse, non ? » raisonna son père.

« Bien sûr 1! Comment pouvez-vous demander une chose pareille ? »

« Elle n’était pas heureuse en société. N’aviez-vous pas remarqué ? Peut-être devrions nous lui laisser un peu de temps. Une fois qu’elle sera loin de tout ce qu’elle connait et a fait une petite pause seule ici, elle changera peut-être d’avis. Je crois qu’elle n’est pas sûre de ce dont elle veut. »

Dieu merci pour son père, pensa Margaux. Elle doutait qu’elle changerait d’avis, mais elle voulait plus de temps sans les radotages incessants de sa mère. Une fois qu’ils verraient qu’elle était heureuse, ils auraient à l’accepter.

« Je comprends ce que vous dîtes, chéri2, mais je ne peux la laisser seule ici », protesta sa mère.

« Tante Ida est ici », remarqua son père.

Margaux pouvait imaginer l’expression de sa mère à cet instant. Tante Ida était sénile et plaisante, mais ne serait pas meilleure chaperone qu’un chiot.

« Oui3, elle fera une excellente chaperone », dit sa mère sarcastiquement.

Elle entendit son père rire. « Margaux est suffisamment grande et a une excellente tête sur ses épaules. Peu de choses pourraient lui arriver ici. »

Sa mère lâcha un soupir. « Peut-être pourrions-nous rentrer à Londres pour le bien de Jolie ? »

« Vous pensez que Yardley ou Summers vaudra quoique ce soit ? »

De l’avis de Margaux, le Duc de Yardley était horrible. Elle ne l’avait en réalité jamais rencontré, mais sa réputation lui faisait froid dans le dos. Il ne voulait que faire l’acquisition de Jolie, et non pas avoir une relatoin avec elle. Summers était plus âgé que son père. Mais Jolie s’en fichait. Elle avait toujours voulu être une duchesse. Margaux espérait que son père interviendrait.

« Il lui prête une attention particulière, selon ce que Lady Easton m’écrit. » Lady Easton était la femme du neveu de Lady Ashbury, et chaperonnait l’une des triplettes de Margaux pendant que Margaux et ses parents étaient en Écosse.

« J’aimerais en savoir plus sur lui. Je pense qu’il serait sage que nous soyons présents pendant qu’ils se courtisent », dit Lord Ashbury. L’inquiétude dans sa voix était évidente.

« Cela me fait souffrir tout entière de laisser Margaux ici. Je ne peux être à l’aise avec cela. Cependant, si nous pouvons bientôt revenir, je partirai si c’est ce qui vous paraît le mieux », répondit sa mère. Margaux pouvait entendre la résignation dans sa voix.

« C’est le cas. Tout ira très bien pour elle. Peut-être que le bon docteur attirera son attention. »

« Il lui faudrait être aveugle pour ne pas remarquer ce bel et fort Écossais aux yeux bleus et à l’accent délicieux », soupira Lady Ashbury en acquiescement. « Très bien, mon ami4. »

Lord Ashbury rit. « En effet, je suppose qu’il est beau. »

Margaux faillit s’étrangler. Cela la propulsa dans la pièce.

« Bonjour, Maman5. » Elle embrassa sa joue. « Bonjour, Papa. » Elle fit le tour de la table et embrassa sa joue avant de remplir son assiette.

« Margaux, votre mère et moi avons décidé de rentrer à Londres pour le reste de la saison des bals. Nous pensons qu’il serait sage d’être avec Jolie. »

Margaux se tourna et leva un sourcil inquisiteur, essayant d’apparaître surprise.

« Cela ne veut pas dire que nous abandonnons, » déclara sa mère. « Nous vous donnons simplement un peu de temps pour réfléchir. Bien que cela fera jaser les commères. »

Margaux acquiesça. « Je serai très contente ici. Les filles au douaire me garderont occupée. »

« Mais qu’en est-il de vos propres enfants ? » demanda sa mère tendrement.

« Nous ne sommes pas tous chanceux en amour, Maman6. J’ai déjà joué à cela une fois et j’ai perdu. Je refuse de me marier simplement pour avoir des enfants. Vivre à Breconrae suffisait à Grand-Mère7 et Tante Ida. »

Sa mère secoua simplement la tête avec perplexité.

« Et Tante Ida sera avec vous ici, pour les convenances », dit son père avec un clin d’œil conspirateur.

« Merci, Maman 8et Papa, » dit-elle. Elle tenta de garder un visage impassible, ses lèvres tremblant.

Sa mère se leva. « Je vais aller dire aux domestiques de préparer nos bagages. Nous devrions partir aussi tôt que possible. »

Après le départ de sa mère, Margaux s’assit et discuta confortablement avec son père. Le majordome entra et demanda si elle était disponible pour des visiteurs ce matin.

« Qui est là ? » demanda-t-elle.

« Lord Craig, et les demoiselles Douglas. »

« Oui, bien sûr. Je les attendais. » Margaux se leva. « Menez-les au petit salon, s’il vous plaît. »

« Oui, Madame. »

Son père la suivit pour les saluer.

« Bonjour, Craig. » Il lui serra la main jovialement.

« Lady Margaux. » Lord Craig s’inclina devant elle. « Vous souvenez-vous de Mademoiselle Catriona et Mademoiselle Maili Douglas ? »

« Bien sûr. Bienvenue. » Elle fit la révérence aux petites filles.

« C’est l’une des princesses ! » s’exclama Maili en se redressant d’une profonde révérence.

« Je ne suis pas une princesse, Maili », dit Margaux avec un sourire, repensant à sa décision de s’habiller sobrement exprès ce matin-là.

« Vous ressemblez à une princesse. » L’admiration de l’enfant était évidente.

Margaux rit et prit les mains des petites filles. « Voudriez-vous rencontrer quelques-unes de nos jeunes demoiselles au douaire ? Je m’y rends justement. »

Les filles hochèrent la tête avec excitation et la suivirent avec émerveillement.


« Puis-je vous prendre un peu de votre temps ? » demanda Gavin à Lord Ashbury quand Lady Margaux et les filles furent parties.

« Oui, bien sûr. Je voulais aussi vous parler avant notre départ », répondit Ashbury.

« Départ ? » Gavin ne s’était pas attendu à un départ si rapide après les conversations du soir précédent.

« Allons dans mon bureau pour discuter du vif du sujet. » Lord Ashbury brandit le bras pour indiquer à Gavin de traverser le hall, puis ferma la porte derrière eux. Il fit signe à Gavin de s’asseoir.

« Nous avons décidé de rentrer à Londres, afin de faire meilleure connaissance avec le gentleman courtisant l’une de nos autres filles. J’ai convaincu ma femme de permettre à Margaux de rester ici pendant un petit moment. Peut-être Margaux verra-t-elle raison une fois qu’elle est loin de tout ce qui lui est familier. Je suis certain que rien n’arrivera à ma fille, mais puis-je peut-être vous demander de garder un œil sur elle de temps en temps et de m’écrire ? J’imagine que vous amènerez les petites ici de temps à autres, et cela me rassurerait de savoir comment elle se porte. »

« Je serai ravi de le faire si Lady Margaux est favorable à mes visites », Gavin le rassura.

« Merci, Craig. Je n’ai aucun doute que Margaux et vous vous entendrez bien. Puis-je vous offrir à boire ? Le meilleur de toute l’Écosse. » Avant que Gavin ne puisse répondre à sa remarque énigmatique, Ashbury lui tendit un verre de whiskey que Gavin reconnut instantanément par son arôme comme étant du whisky Craig. Son frère avait peut-être capitalisé la recette, mais elle avait été héritée de génération en génération.

« Vous êtes donc une des personnes que mon frère approvisionnait ? » demanda Gavin.

« Bien sûr… moi et la moitié de l’aristocratie qui ne sommes pas suffisamment chanceux pour avoir notre propre alambic en Écosse. Et ceux qui lui envient sa recette. »

« La moitié ? » Gavin leva les yeux, surpris.

« On trouve le whisky Craig dans les maisons les plus élégantes de Grande-Bretagne », dit Lord Ashbury en remuant le liquide doré dans son verre, le humant avec admiration.

« Je n’en avais aucune idée », dit Gavin, complètement stupéfait.

« Il ne faut pas, bien sûr, en parler publiquement tant que la législation n’est pas passée. Il est, pour beaucoup de distillateurs légaux, difficile de jouir d’une vaste distribution en raison des impôts qui leur sont demandées. Quand vous serez mieux installé ici, vous devriez penser à accepter votre position à la chambre des Lords et faire entendre votre opinion sur le sujet », conseilla Lord Ashbury.

Gavin acquiesça. « C’est ce que je planifiais, mais pour le moment je suis complètement débordé. »

« S’il vous plaît, dîtes-moi comment je peux vous aider », dit gentiment l’homme mûr.

« Je ne sais pas par où commencer. De mes habits à l’absence d’une épouse, rien ne va. Apparemment, il me faut aussi devenir un agriculteur désormais. J’ai un bal à préparer, mon intendant est à la retraite, et j’ai besoin d’une gouvernante. Si vous pouvez me conseiller sur quoique ce soit parmi tout cela, je vous serai éternellement reconnaissant. »

« Bonté divine. Je peux naturellement me renseigner concernant d’éventuels intendants pendant que nous sommes à Londres. Il y a toujours des deuxièmes fils de bourgeois qui seraient exactement ce qu’il vous faut. Lady Ashbury sera plus utile quand à vos autres dilemmes. En particulier concernant une épouse. »

Gavin tenta de ne pas s’étouffer. « Je pensais qu’Easton aurait un vétéran ou deux qui pourraient faire l’affaire. »

« Très bonne idée. J’en discuterai avec lui aussi », dit Lord Ashbury en sonnant la cloche, appelant sa femme. Elle arriva en courant quelques minutes plus tard.

« Lord Craig, excusez-moi 9! Je ne savais pas que vous étiez ici. Comment allez-vous aujourd’hui ? » Lady Ashbury porta ses mains à son cœur quand elle entra dans la pièce et le vit.

« Très bien, Madame. » Il s’était levé à son entrée et s’inclina devant elle en guise de salutation.

« Lord Craig a besoin de votre aide. Vous serait-il possible de vous renseigner sur une éventuelle nouvelle gouvernante pendant que vous êtes en ville ? » expliqua Lord Ashbury.

« Oui10. J’en serais ravie. » Elle lui sourit.

Gavin la remercia, mais ne sentait toujours pas soulagé.

« Il y a-t-il quelque chose d’autre qui ne va pas ? Vous semblez inquiet, non 11? »

« Malheureusement, rien sur quoi vous puissiez m’aider, Madame. Je dois maintenant aborder la femme du pasteur pour voir si elle peut m’aider à planifier la fête du solstice. Il semblerait que c’était une autre des responsabilités de feue Lady Craig. »

« J’imagine qu’ils ont laissé un grand vide à remplir dans une si grande maison. Peu de dames sont préparées à gérer un foyer si majestueux. Avez-vous envisagé prendre une épouse ? »

Gavin haussa les sourcils, mais ne répondit pas. Il avait en effet besoin d’une épouse, mais pourquoi était-ce si humiliant de l’admettre ?

« J’imagine que si vous demandiez de l’aide à Margaux, elle serait ravie de vous aider avec les petites. Je lui donne une semaine avant qu’elle ne meure d’ennui. Elle croit qu’elle aidera à l’orphelinat, mais aujourd’hui même nous avons plus de personnel que nécessaire. »

« Elle m’a déjà proposée d’enseigner aux filles », dit-il, comme s’il dérangerait Margaux et prendrait de son temps.

Lady Ashbury fit un geste vague de la main. « Elle a toujours été mon enfant la plus organisée. Elle a été impliquée dans la gestion de notre foyer depuis très jeune. Il faut qu’elle reste occupée, ou elle devient agitée. »

« Mais cela ne serait-il pas indécent ? Elle n’est pas mariée », questionna-t-il. Il ne voulait en aucun cas ruiner la réputation de Lady Margaux par association.

« Personne ne peut s’y opposer quand elle a sa tante pour la chaperonner. »

Gavin repensa à la tante qui avait été présente, et pourtant absente, au dîner, le soir précédent. Était-elle la duègne prévue ? Gavin était reconnaissant que leur fille lui soit confié à lui et non pas à un quelconque roué à la réputation scandaleuse.

« J’envisagerai de lui demander, madame, si la femme du pasteur n’est pas disposée à le faire. Je ne veux pas abuser de la gentillesse de Lady Margaux. »

« J’imagine qu’elle pourra vous être d’une grande aide jusqu’à ce que vous trouviez les personnes dont vous avez besoin. »

« Je vous remercie, je vais y réfléchir. Je vous souhaite un bon voyage. Je vous promets que je vous tiendrai au courant, Ashbury. Madame. » Il embrassa la main qu’elle lui offrait et serra celle de Lord Ashbury.

Gavin se tourna pour aller chercher les petites et manqua le clin d’œil et grand sourire que s’échangèrent Lord et Lady Ashbury.


Pendant ce temps, Margaux avait fait visiter la maison pour jeunes filles abandonnées à Catriona et Maili. Elle commença par trouver la surveillante et lui présenta les petites.

« Madame Bailey, puis-je vous présenter nos nouvelles voisines, Mademoiselle Catriona et Mademoiselle Maili Douglas. Elles habitent désormais au Château Craig, et étaient auparavant à Alberfoyle. »

Madame Bailey, comprenant, acquiesça, et fit la révérence.

« Bienvenue à Breconarae, Mademoiselle Catriona et Mademoiselle Maili. »

« Lord Craig n’a pas pu obtenir une gouvernante pour le moment, donc nous pensions qu’elles pourraient peut-être profiter de nos leçons en attendant », expliqua Margaux à la surveillante.

« Très bien, Madame. Pourquoi ne les présentons-nous pas aux autres jeunes filles et voyons ce que vous en pensez ? » Madame Bailey sourit à Catriona et Maili, puis se tourna pour les guider à travers la maison.

Au premier abord, les filles étaient timides, mais cela ne leur prit pas longtemps avant d’être confortables dans la maison une fois qu’elles eurent réalisé qu’elle était très semblable à Alberfoyle. Catriona était devenue une gentille jeune demoiselle, et Maili était par nature curieuse et bavarde. Margaux observa les enfants prendre leurs repères et étudia la maison à la recherche d’endroits qui avaient besoin d’être améliorés.

« Il y a-t-il quelque chose dont vous avez besoin aujourd’hui, Madame Bailey ? » demanda Margaux curieusement. Elle n’avait jamais été dans un orphelinat qui n’avait pas besoin de quelque chose.

« Rien ne me vient là. Votre père gère la maison comme une machine bien huilée. »

« Aucun doute là-dessus. J’aimerais tout de même être utile. » Sa présence n’avait en aucun cas été prévue ici, il n’avait certainement pas été prévu qu’elle y travaille.

« Si quoique ce soit me vient à l’esprit, je m’assurerai de vous le faire savoir », dit Madame Bailey avant de partir.

Elle était congédiée. La surveillante présumait sûrement que ce n’était qu’une lubie de Margaux et lui disait seulement ce qu’elle pensait devoir lui dire. Elle allait devoir faire ses preuves. La beauté des orphelinats que Lord Easton avait lancés était qu’il était enseigné aux enfants les compétences nécessaires pour être indépendants à leur sortie de celui-ci. L’orphelinat fonctionnait plutôt comme une école et les filles apprenaient tout en aidant. Il n’y avait pour elle peu de choses à faire, à part quelques tâches de couture ; et même cela été principalement exécuté par les orphelins.

Il lui fallait trouver quelque chose pour s’occuper, mais elle ne s’en inquiéterait pas trop pour le moment. Elle était certaine qu’elle serait utile d’une manière ou d’une autre avec le temps. Elle parlerait à la femme du pasteur et rendrait visite aux villageois. Peut-être personne ne s’était-il occupé d’eux depuis un certain temps, au moins depuis le décès de sa grand-mère, si l’état actuel de Tante Ida était un quelconque indicateur.

Elle observa les filles de Lord Craig. Elles semblaient confortables dans cet environnement, peut-être plus que le seraient de jeunes pupilles d’un Lord dans un vaste château. Cependant, il serait attendu qu’elles soient élevées pour devenir des dames de la haute société, et auraient besoin d’une sorte d’éducation différente de la plupart des filles de leur école. Elle pouvait travailler avec Catriona et Maili jusqu’à ce qu’une gouvernante leur soit trouvée. Peut-être d’ici là aurait-elle trouvé une manière louable de remplir ses journées.

Une fois qu’elle considéra que les filles avaient passé suffisamment de temps au douaire pour se sentir confortables et se faire de nouvelles amies, Margaux les ramena à la maison principale. Elle pouvait discuter avec Lord Craig de ses idées et voir s’il était d’accord.

« Excusez-moi, Madame », Madame Bailey l’arrêta sur le chemin du retour vers la maison et la fit s’écarter des filles. « Pardonnez-moi de vous le dire, mais je ne pense pas que cela soit une bonne idée, madame, de les éduquer avec nos filles. Si elles doivent être éduquées comme les filles d’un baron, elles auront besoin d’apprendre des choses plus distinguées. »

Madame Bailey avait presque lu ses pensées, mais elle n’aimait pas le ton de sa voix.

« Tels que la danse, la musique, les langues et l’art ? » Margaux tenta de ne pas paraître amère. Elle avait peu bénéficié d’une telle éducation.

Madame Bailey hocha la tête.

« J’imagine que vous avez peut-être raison. J’en parlerai à Lord Caig. J’avais espéré que cela serait acceptable pour un temps. »

« Mais si vous les mettez ici, elles ne voudront pas arrêter. Il vaut mieux leur faire commencer leur éducation comme elles la continueront plus tard, » insista la femme.

« C’est à Lord Craig de décider, » dit Margaux fermement.

« Très bien, Madame. » Madame Bailey fit la révérence et partit d’un bon pas.

Merveilleux. Elle avait irrité la surveillante quand elle avait désespérément besoin de trouver sa place ici. Bien sûr, ils la toléreraient quoiqu’il arrive, puisque le domaine appartenait à son père, mais ce n’était pas la même acceptation. Pourquoi exprimait-elle toujours son avis si ouvertement ? Cela avait dissuadé de nombreux hommes à Londres qui ne voulaient qu’elle ne soit qu’une poupée en porcelaine à parader à leur convenance. Apparemment cela n’était pas acceptable qu’elle soit belle et aussi capable de réfléchir.

Elle rejoint les filles le long du chemin.

« Cela vous plairait-il d’apprendre de nouvelles choses ? » leur demanda-t-elle.

« Quelle sorte de nouvelles choses ? » demanda Catriona prudemment.

« Jouer au pianoforte, et chanter ou peindre, ou apprendre à parler français ? » suggéra Margaux.

« Mais je veux apprendre à danser », protesta Maili.

« Bien sûr. La danse est une partie essentielle de l’éducation d’une jeune fille. »

« Allez-vous nous apprendre comment faire ? » demanda Catriona suspicieusement.

« Si Lord Craig le considère acceptable », ajouta Margaux.

Les deux filles se jetèrent sur elle pour l’étreindre avec excitation, et ceci fut la scène que découvrit Lord Craig tandis qu’elles arrivaient à sa hauteur sur le chemin.

« Papa Craig ! » s’écria Maili avec une élation non contenue. « La Princesse va nous apprendre à danser ! »

« Ah oui ? » demanda-t-il, l’amusement réchauffant sa voix alors qu’il regardait Margaux avec ses yeux implorants. Il y avait quelque chose dans ce regard qu’elle ne pouvait pas lire.

« Je serai ravie de leur enseigner les talents des dames distinguées jusqu’à ce que vous trouviez une gouvernante, si vous le désirez », proposa Margaux.

« Je vous serai éternellement reconnaissant de votre aide, Madame », dit-il à voix basse.

Elle acquiesça et leurs regards se croisèrent. Ils marchèrent en silence pendant quelques instants.

« Lady Margaux, vous rendrez-vous à la soirée musicale qui aura lieu chez Squire McDouglas ? »

« Je… » Margaux hésita et fronça les sourcils. « Je ne pensais me rendre à aucune des soirées mondaines ici. »

« Cela ne sera pas du tout comme une soirée musicale à Londres, bien sûr. »

« Je…» Elle hésitait toujours.

« Vous et votre tante, bien sûr. » Ses yeux brillaient malicieusement.

Leurs regards se croisèrent à nouveau et ils rirent tous les deux.

« Très bien. Je serai ravie de rencontrer nos voisins. »


Gavin regroupa les filles et les fit monter dans la calèche. Maili était déjà en train d’essayer de s’entraîner à faire ses pas de danse dans le petit véhicule. Catriona était perdue dans ses pensées. Gavin osait espérer que sa situation s’améliorerait grâce à l’aide de Lord Ashbury et sa famille.

« Papa Craig, pourquoi certaines des filles étaient-elles si grosses ? » Maili brandit ses bras pour mimer leurs ventres.

Gavin prit une profonde inspiration. Il avait su que ceci arriverait, mais n’était toujours pas sûr de comment leur répondre.

« Elles vont avoir des bébés, Maili », dit-il, ne voyant aucune raison de ne pas être honnête.

Les yeux de Maili s’élargirent. « Mais elles ne sont pas mariées ! » protesta-t-elle.

« Non, ma petite. Il n’est pas nécessaire d’être mariée pour avoir un bébé. »

« Papa Craig, d’où viennent les bébés ? » demanda-t-elle.

Cela était naturellement la question suivante la plus logique. Il aurait du également voir ceci venir. Peut-être serait-ce moins douloureux de sauter de la calèche que de répondre.

« Cela arrive quand un homme couche avec une femme. Mais vous n’avez pas à vous en préoccuper pour le moment. »

Maili et Catriona restèrent silencieuses pendant quelques minutes tandis qu’elles réfléchissaient à cette information. Il attendait la question suivante qui demanderait pourquoi les filles étaient enceintes. Mais cette fois-ci elle n’arriva pas.

« Papa Craig, la Princesse n’est-elle pas la plus belle fille que vous ayez jamais vue ? » dit Maili d’un ton songeur.

Gavin hésita. « Oui, je suppose. »

« Elle devrait être notre nouvelle maman. »

« Maili ! » la gronda Catriona.

« Mais pourquoi pas ? » demanda Maili. « Elle a besoin d’un mari. J’ai entendu sa maman le dire à son papa. »

« Est-ce donc le cas ? Vous ne devriez pas écouter les conversations des autres, jeune fille », la réprimanda Gavin.

« Mais ce n’était pas de ma faute. Ils discutaient et je les ai entendus. Je n’essayais pas de les entendre. » Elle fit la moue.

« Très bien, ma petite. » Il lui tapota la tête.

« Son papa a dit qu’il comptait sur le charme du bon docteur. J’espère qu’il parlait de vous. »

Gavin ne put trouver une réponse pour exprimer ses sentiments de manière satisfaisante.

1 En français dans le texte.

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Litres'teki yayın tarihi:
27 mart 2021
Hacim:
270 s. 1 illüstrasyon
ISBN:
9788835419563
Tercüman:
Telif hakkı:
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