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Mesures prises par les autorités

De nombreuses banques centrales africaines ont abaissé leurs taux directeurs pour encourager les prêts, et un certain nombre de régulateurs ont adopté d’autres mesures visant à sécuriser l’accès au financement et à maintenir la stabilité des secteurs financiers. Comme l’indiquent Alonso Gispert et al., 2020, les mesures prises par les autorités en appui aux secteurs financiers sont répertoriées dans une base de données de la Banque mondiale. Ces données offrent un aperçu utile des mesures mais ne contiennent aucune information sur la manière dont elles ont été mises en oeuvre dans la pratique. Les pays d’Afrique du Nord et d’Afrique australe ont mis en oeuvre le plus grand nombre de mesures pour faire face à la crise du secteur financier, avec une moyenne de 14 mesures par pays (figure 7). Cela s’explique en partie par le fait que ces sous-régions ont été les premières en Afrique à être sérieusement touchées par la crise sanitaire, à laquelle elles ont réagi en mettant en oeuvre des mesures de confinement relativement strictes, entraînant des perturbations économiques. Le degré de sophistication plus élevé des secteurs financiers et des cadres réglementaires dans ces sous-régions y est aussi pour quelque chose. Les pays d’Afrique orientale, occidentale et centrale ont adopté en moyenne moins de mesures. Au total, 34 pays africains ont mis en place des mesures pour stimuler les liquidités et réduire le coût des emprunts, principalement en abaissant le taux directeur. Certains pays, dont l’Afrique du Sud, ont abaissé leurs taux directeurs de 200 points de base ou plus. Un grand nombre de régulateurs ont aussi adopté des mesures visant directement le secteur bancaire (examinées plus en détail ci-après), tandis que certains gouvernements ont privilégié des interventions ciblant d’autres institutions financières, notamment les institutions de microfinance, et les systèmes de paiement, tout en mettant en oeuvre des mesures destinées directement aux entreprises (comme la modification des règles en matière d’insolvabilité).

Figure 7 : Nombre moyen de mesures liées au secteur financier prises en réponse à la crise du coronavirus, par sous-région


Source : Base de données de la Banque mondiale sur les mesures concernant le secteur financier prises en réponse à la crise du coronavirus[24]. Les données pour le Cabo Verde, la Guinée, le Burundi et la Somalie sont manquantes.

Figure 8 : Nombre moyen de mesures liées au secteur bancaire prises en réponse à la crise du coronavirus, par sous-région


Les mesures prises en appui aux secteurs bancaires consistaient en une combinaison d’ajustements ou de tolérances par rapport aux directives prudentielles et d’aide directe ou indirecte aux emprunteurs (figure 8). La mesure prudentielle la plus courante tenait à l’assouplissement du traitement des PNP, par exemple en réduisant les exigences de provisionnement (tableau 1). Pour aider les banques pendant la période de crise, les régulateurs ont également restreint la distribution de dividendes ou d’autres utilisations des bénéfices, autorisé le déblocage temporaire des volants de fonds propres, assoupli les exigences en matière de capital ou de liquidité, ou apporté d’autres modifications provisoires aux exigences prudentielles. Les mesures prises pour aider les emprunteurs consistaient à transférer directement ou indirectement des fonds publics aux entreprises (subventions, garanties publiques, prêts directs accordés par l’État ou par la banque centrale, et incitations fiscales). Dans plusieurs pays, les autorités ont encouragé, voire contraint les banques à accorder des moratoires sur le remboursement des emprunts et à restructurer les dettes de certaines catégories d’emprunteurs. De plus amples détails sur les mesures adoptées dans les différents pays sont fournis dans les aperçus sous-régionaux présentés plus loin dans ce chapitre.

Tableau 1 : Mesures appliquées pour soutenir les banques africaines


Mesures prudentiellesNombre moyen d’applications en AfriqueAide aux emprunteursNombre moyen d’applications en Afrique
Assouplissement du traitement des expositions non productives0,4Subventions et prêts directs0,7
Restrictions de l’utilisation des bénéfices0,3Garanties d’État0,3
Déblocage ou report des volants de fonds propres0,2Moratoires et autres restructurations – facilités ou encouragés0,7
Assouplissement des exigences de fonds propres0,1Moratoires – obligatoires pour certains prêts0,2
Assouplissement temporaire des exigences en matière de liquidité0,1Plus grande souplesse dans les exigences en matière d’information sur le crédit0,1
Contrôles des frais bancaires0,1Plafonnement des taux d’intérêt ou des frais similaires0,0
Autre assouplissement prudentiel0,6Autre0,1

Source : Base de données de la Banque mondiale sur les mesures concernant le secteur financier prises en réponse à la crise du coronavirus[25]. Les données pour le Cabo Verde, la Guinée, le Burundi et la Somalie sont manquantes.

Dans leurs mesures, nombre de gouvernements africains ont accordé une attention particulière au numérique et aux besoins particuliers des PME. Les pays dans toutes les sous-régions ont introduit des mesures ciblant les systèmes de paiement (figure 7), afin d’encourager ou de faciliter le recours au numérique et de réduire ainsi l’utilisation de l’argent liquide. Un ensemble de données distinct mis à disposition par le FMI[26] (tableau 2, en annexe) indique que neuf pays africains ont relevé les limites applicables aux encours ou aux opérations en argent mobile, et 11 sont intervenus pour réduire les frais de transaction. Ces données fournissent également des précisions supplémentaires quant au soutien des pouvoirs publics aux PME, montrant que 14 pays africains leur ont accordé une assistance financière directe pendant la crise, tandis que six ont encouragé ou imposé l’utilisation de moratoires visant spécialement les PME emprunteuses. L’aide aux PME traduit la reconnaissance du rôle important de ces entreprises dans les économies africaines et de leur vulnérabilité particulière face aux conséquences économiques de la crise du coronavirus.

Financement du secteur privé : prêts bancaires aux PME et aux autres entreprises

L’accès insuffisant au financement demeure un obstacle majeur à la survie, à la croissance et au développement des entreprises africaines, notamment des PME. La figure 9 montre la part des entreprises de chaque pays citant l’accès au financement comme une entrave majeure dans leurs réponses aux enquêtes les plus récentes menées par la Banque mondiale, la BEI et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement. L’Afrique se signale comme la région où les problèmes d’accès au financement sont les plus aigus. Selon les données communiquées par les entreprises, environ 62 % des PME d’Afrique subsaharienne ayant besoin d’un prêt n’y ont pas accès, que ce soit pour cause de rejet de leur demande (3,2 % des cas) ou, plus souvent, parce qu’elles n’essaient même pas d’en introduire. Il en va de même pour environ 59 % des PME qui déclarent avoir besoin d’un prêt en Afrique du Nord[27]. La situation est beaucoup plus difficile que dans d’autres régions, en Amérique latine et dans les Caraïbes, 31 % seulement des entreprises ayant besoin d’un prêt déclarent avoir renoncé à le demander ou avoir essuyé un refus. Les PME africaines ont souvent du mal à trouver les capitaux dont elles ont besoin pour se développer, pour un certain nombre de raisons détaillées ci-après. Selon le SME Finance Forum, le déficit de financement formel des PME en Afrique représentait en moyenne 17 % du PIB dans les 43 pays étudiés en 2017[28].

Figure 9 : Pourcentage d’entreprises citant l’accès au financement comme une entrave majeure


Source : Enquêtes de la BERD, de la BEI et de la Banque mondiale sur les entreprises, données les plus récentes. Les pays en Afrique subsaharienne sont représentés en vert, les pays en Afrique du Nord, en rouge et les régions en mauve.

La pandémie pourrait encore aggraver le déficit de financement en Afrique, sans doute principalement au détriment des PME. La chute soudaine des revenus pendant la crise a eu des effets négatifs sur les flux de trésorerie des entreprises, compromettant leur capacité à rembourser les crédits existants, créant souvent de graves pénuries de liquidités et menaçant la survie d’entreprises viables. Les données produites par les modules de suivi « COVID-19 » des enquêtes sur les entreprises[29], déployés dans neuf pays africains au cours des années 2020 et 2021, confirment l’existence de graves répercussions économiques. Comme le montre la figure 10, environ 88 % des entreprises des pays où des enquêtes de suivi « COVID-19 » ont été réalisées (trois en Afrique australe, une en Afrique de l’Est, quatre en Afrique de l’Ouest et une en Afrique du Nord) ont connu une baisse de liquidités, plus de 55 % ayant fermé temporairement pendant la pandémie. Au total, environ 8 % d’entre elles ont fait faillite. En outre, 26 % des entreprises sont en retard dans l’acquittement de leurs obligations envers les institutions financières. Pour faire face aux pénuries de liquidités, les entreprises ont plus souvent recours aux fonds propres (36 %) qu’aux prêts des banques commerciales (16 %). Les mesures évoquées plus haut ont apporté un peu de répit aux emprunteurs et aux banques, mais la situation pourrait empirer lorsque ces mesures prendront fin et que la détérioration de la qualité des actifs amènera les banques à adopter une attitude plus frileuse en matière de prêts.

Figure 10 : Incidence la pandémie de COVID-19 sur les entreprises des pays africains où des enquêtes de suivi ont été réalisées, 2020


Source : Enquêtes sur les entreprises, enquêtes de suivi « COVID-19 », 2020[30].

Il ne ressort pas de l’Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique que les banques ont une propension plus forte à prêter aux grandes entreprises plutôt qu’aux PME (figure 11), mais les prêts bancaires aux grandes entreprises ont tendance à avoir des maturités nettement plus longues. La grande majorité des banques ayant répondu ont déclaré desservir les deux segments de marché. Toutefois, alors que près des deux tiers des banques (61 %) ont fait état d’une échéance moyenne relativement lointaine (plus de deux ans) pour les prêts aux grandes entreprises, seules 45 % environ ont mentionné de telles maturités moyennes pour les PME clientes (figure 12). Bien que ces données ne permettent pas de savoir si les PME demandent effectivement des prêts de plus longue maturité, elles laissent supposer que l’accès à des échéances plus longues pourrait être limité pour les PME.

Figure 11 : Pourcentage de banques prêtant aux grandes entreprises et aux PME en 2020 (% de répondants)


Source : Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique.

Figure 12 : Échéance moyenne des prêts, 2020 (% de répondants)


Des facteurs structurels continuent de freiner l’activité de prêt au secteur privé, notamment aux PME. Ces entraves existaient avant la crise mais ont pu être exacerbées par la pandémie. Les principaux facteurs limitant l’offre de crédit aux entreprises et aux PME sont le manque de garanties acceptables et les mauvais historiques de crédit, ainsi que le manque de projets bancables dans le cas des PME (figure 13). Bien qu’il s’agisse de facteurs structurels, liés à la demande, une intervention est nécessaire pour éviter que les effets cumulés de la crise du coronavirus ne conduisent à des restrictions persistantes de l’accès au financement. Par exemple, les entreprises contraintes de vendre des biens susceptibles de servir de garantie auront du mal à accéder de nouveau à un financement, même après l’amélioration des conditions économiques. Les obstacles structurels touchent également les prêts aux grandes entreprises. Toutefois, le manque de garanties, les mauvais antécédents de crédit et le manque de projets bancables sont mentionnés beaucoup plus souvent pour les PME que pour les grandes entreprises. Il sera nécessaire, à plus long terme, d’aplanir ces obstacles structurels pour remédier au déficit de financement des PME. Même pendant la période de reprise immédiate, des politiques visant à supprimer ces obstacles pourraient favoriser une relance des prêts aux PME susceptible de promouvoir la reprise économique.

Figure 13 : Entraves perçues à l’activité de prêt (% de banques ayant répondu)


Source : Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique.

Le prêt avec garantie reste la forme la plus populaire de financement bancaire en Afrique et l’absence de garanties est un obstacle particulier pour les PME. Les PME ne disposent souvent pas d’actifs immobilisés de valeur suffisante pour garantir les prêts. Comme le montre la figure 14, les résultats de l’enquête font aussi apparaître que, dans leur majorité, les banques indiquent que plus de 80 % de leurs prêts sont garantis par des sûretés, tandis que seule une minorité d’entre elles déclarent que moins de 20 % de leurs prêts le sont (figure 15). Cela rejoint les résultats de l’analyse des données de l’Enquête sur les entreprises, qui montrent également que les banques exigent des garanties pour la plupart de leurs prêts aux PME, et que la croissance de l’emploi peut s’en trouver freinée (voir, par exemple, Banque européenne pour la reconstruction et le développement, Banque européenne d’investissement et Banque mondiale, 2016). Les banques rapportent qu’à la suite de la pandémie, elles ont restreint leur offre de crédit et renforcé leurs exigences en matière de garanties (voir la section consacrée aux effets de la crise sur le secteur bancaire, ci-dessus). En temps normal, le manque de garanties était déjà un handicap plus important pour les PME, qui risquent donc d’être particulièrement touchées par les refus des demandes de prêt dans le sillage de la crise, compte tenu de la tendance générale des banques à préférer les clients et les entreprises de plus grande envergure dans les périodes difficiles.

Figure 14 : Pourcentage de banques qui considèrent le manque de garanties acceptables comme une entrave à l’activité de prêt (% des banques ayant répondu)


Source : Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique.

Figure 15 : Proportion de prêts garantis par des sûretés (% des banques ayant répondu)


Afin de combler le déficit de financement des PME, il est aussi crucial de disposer d’informations détaillées sur le crédit, avec une large couverture. Environ 41 % des banques ayant répondu ont souligné que les mauvais historiques de crédit constituaient une entrave majeure pour l’accès au financement des PME, alors que 12,3 % seulement ont indiqué que c’était le cas pour les grandes entreprises (figure 16).

Figure 16 : Pourcentage de banques ayant répondu qui considèrent les mauvais historiques de crédit comme une entrave à l’activité de prêt


Source : Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique.

Figure 17 : Pourcentage de banques ayant répondu qui considèrent le manque de projets bancables comme une entrave à l’activité de prêt


Source : Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique.

Il existe une perception répandue parmi les banques selon laquelle les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) manquent de projets bancables. Cela peut s’expliquer par le manque de connaissances techniques, d’états financiers et autres documents officiels des MPME. Pour beaucoup de banques, les états financiers formels et les documents officiels sont des éléments essentiels des demandes de prêt. Toutefois, la qualité et la fiabilité de ces pièces comptables varient selon les pays et les entreprises. Les MPME n’ont souvent pas les connaissances techniques nécessaires pour préparer le type d’états financiers solides nécessaires au succès des demandes de prêt. La figure 17 montre que le manque de projets bancables entrave plus gravement les prêts bancaires aux PME (37,5 %) qu’aux grandes entreprises (15,3 %). Des structures d’encadrement des entreprises pourraient contribuer à l’acquisition d’une plus grande expertise dans ce domaine. Un certain nombre de banques ont commencé à proposer de tels services par l’intermédiaire d’« académies » des PME, souvent avec l’appui d’organisations internationales ou régionales. Par exemple, l’Agence de développement de l’Union africaine a lancé l’Académie des MPME en partenariat avec le groupe Ecobank[31], tandis que l’initiative Invest in Africa, dont les membres comprennent des entreprises privées et des banques commerciales panafricaines et nationales, a mis en place une académie d’apprentissage en ligne à l’usage des PME en partenariat avec l’African Management Initiative[32].

Les questions plus générales relatives à un environnement favorable sont aussi des déterminants essentiels de l’accès aux financements, bien qu’elles ne soient pas couvertes en détail par l’Enquête 2021 de la BEI sur le secteur bancaire en Afrique. Ces questions couvrent les conditions macroéconomiques, notamment la stabilité politique, les politiques macroéconomiques et le cadre juridique et administratif, comme les politiques fiscales, les règles commerciales, les infrastructures physiques et les structures de gouvernance. Des réformes réglementaires qui encouragent les entreprises informelles à s’enregistrer officiellement peuvent les aider à disposer d’informations et de documents de meilleure qualité [Bruhn, 2013 ; Campos et al., 2015).

L’inégalité entre les sexes est un problème crucial en Afrique, et les données de l’Enquête 2021 sur le secteur bancaire en Afrique confirment que les banques d’Afrique subsaharienne prennent des mesures pour tenir compte des questions de genre dans leurs approches en matière de prêts. Afin de réaliser les ODD et de construire des économies inclusives et résilientes en Afrique, il est essentiel de favoriser les perspectives économiques des femmes et des jeunes. Selon la Banque mondiale, 58 % de l’ensemble des MPME d’Afrique appartiennent à des femmes[33]. Or, le manque de financement est un obstacle qui est particulièrement difficile à surmonter pour les entreprises dirigées par des femmes. Il est donc important de mettre en place un environnement favorable pour encourager les établissements de crédit à financer les entreprises détenues par des femmes et par des jeunes, leur donnant ainsi les moyens d’investir dans des activités productives. Les banques africaines sont de plus en plus conscientes de la nécessité de lutter contre les inégalités entre les sexes et des possibilités offertes par la finance liée au genre. Parmi les banques ayant répondu, 60 % ont déclaré avoir mis en place une forme de stratégie en matière d’égalité hommes-femmes. Les obstacles structurels doivent également être traités. Par exemple, dans plusieurs pays, les garanties ne peuvent être données ou, de facto, possédées que par les hommes, ce qui rend l’accès au financement quasi impossible aux femmes entrepreneurs.

L’élargissement de l’éventail des possibilités et solutions de financement et leur adaptation aux besoins des MPME sont des étapes importantes pour stimuler l’accès aux capitaux des entreprises privées en Afrique. De récentes études font ressortir une corrélation entre la diversification du secteur financier et l’amélioration de l’accès au financement. La possibilité donnée à des institutions financières variées d’exercer leurs activités améliore la concurrence au sein du système financier, augmentant potentiellement l’accès des entreprises à diverses formes d’instruments pour répondre à leurs besoins de financement à moyen et long terme (Love et Martínez Pería, 2015). Hormis les banques, il existe d’autres options de financement par emprunt ou apport de fonds propres, mais bien souvent encore au stade embryonnaire en Afrique. Les services de crédit-bail et d’affacturage, le capital-investissement et le capital-risque peuvent présenter un intérêt pour les PME, et la microfinance est une source importante de financement pour les plus petites entreprises. Les chapitres 2 et 3 du présent rapport font le point sur la situation dans les secteurs de la microfinance et du capital-investissement.

Plusieurs mesures politiques pourraient être envisagées pour combler le déficit de financement du secteur privé, en particulier pour les MPME. En regroupant et en traitant les données pertinentes, les registres de crédit publics et les bureaux de crédit privés ont réduit les asymétries d’information, diminuant ainsi le recours aux garanties. Il existe de nombreux éléments indiquant que les bureaux de crédit et les registres de garanties favorisent l’accès des entreprises au financement (Martínez Pería et Singh, 2014 ; Love et al., 2013). Rares sont les pays qui ont adopté des lignes directrices ou des réglementations en matière de notation du risque de crédit, même si certains bureaux de crédit ont commencé à proposer des services de notation et d’évaluation de la solvabilité qui fournissent des informations supplémentaires sur les MPME. Les prêts aux PME pourraient aussi être stimulés par des mesures visant à améliorer l’efficacité dans la résolution des problèmes d’insolvabilité et à permettre aux banques d’accepter des biens mobiliers comme garantie de prêts. L’accès des PME africaines au financement a également été amélioré par la réforme des cadres de garantie et l’élaboration de lois sur la propriété, des registres fonciers et des registres électroniques de nantissement d’actifs (y compris des actifs mobiliers) et de créances (registres de garantie).

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