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Kitabı oku: «Œuvres complètes de lord Byron, Tome 1», sayfa 19

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57. Sur la demande de celui-ci, ils le conduisirent, avec ses compagnons, au quartier-général. Leur costume était musulman; cependant vous auriez pu reconnaître en eux des Tartares déguisés, et un fond de christianisme sous leurs riches vêtemens turcs; mais en couvrant ainsi certaines grâces naturelles d'une pompe extérieure, ils rendaient d'autres étranges méprises très-difficiles à éviter.

58. Suwarow était en chemise, devant une compagnie de Calmoucks; il les exerçait, menaçait et amusait; il jurait après les moins alertes et faisait des sermons sur le grand art de la tuerie: – car c'est ainsi que ce grand philosophe, aux yeux duquel l'humaine argile n'était que de la boue ordinaire, inculquait ses nobles maximes; et à sa voix toutes les intelligences militaires sentaient parfaitement qu'il était indifférent de gagner dans les combats une pension ou la mort. —

59. Suwarow, à l'approche de cette compagnie de cosaques et de leur capture, tourna vers eux son front couvert et ses yeux perçans. – «D'où venez-vous? – De Constantinople, où nous étions esclaves235. – Qui êtes-vous? – Ce que vous voyez.» Telle était la concision de leur dialogue, celui qui se chargeait de répondre sachant à qui il parlait et songeant à épargner les mots.

60. – «Vos noms? – Le mien, Johnson, et celui de mon camarade, Juan: les deux autres sont des femmes, et le troisième n'est ni homme ni femme.» Le général promena sur les autres un œil rapide, puis ajouta: «J'ai déjà entendu votre nom; celui du second m'est étranger. Il est absurde d'avoir conduit ici les trois autres; mais passons. – Je crois, vous, avoir entendu votre nom dans le régiment Nicolaiew? – Le mien même.

61. «Vous avez servi à Widdin? – Oui. – Vous conduisîtes l'attaque? – Justement. – Et ensuite? – J'en sais à peine quelque chose. – Vous montâtes le premier à la brèche? – Au moins ne fus-je pas le dernier à suivre celui qui en a pu donner l'exemple. – Et qu'en résulta-t-il? – Un coup de feu me renversa sur le dos et je fus fait prisonnier. – Vous serez vengé, car la ville assiégée est deux fois aussi forte que celle où vous fûtes blessé.

62. «Où voulez-vous servir? – Où vous voudrez. – Je sais que vous aimez à être dans les enfans perdus; sans doute vous voulez fondre le premier sur l'ennemi, après les maux que vous avez déjà soufferts. Et ce jeune garçon, que fera-t-il avec son visage sans barbe et ses habits déchirés? – Ah! général, s'il n'est pas plus mauvais pour la guerre que pour l'amour, il montera le premier à l'assaut.

63. «Il y sera, s'il l'ose.» – Ici Juan s'inclina profondément comme le compliment le méritait. «Par un bienfait spécial de la Providence, continua Suwarow, votre ancien régiment doit conduire ce matin, peut-être même cette nuit, l'assaut. J'ai fait vœu à plusieurs saints que dans peu le soc ou la charrue passeraient sur ce qui fut Ismaïl, et que les plus superbes mosquées n'arrêteraient pas leur tranchant.

64. «Ainsi, maintenant, à la gloire, mes enfans!» Après ces mots il se retourna et continua, dans les termes russes les plus classiques, à animer ses soldats, jusqu'à ce que tous ces grands cœurs de héros fussent impatiens de la victoire et du butin. On l'eût pris pour un prédicateur en chaire (de ceux qui regardent avec dédain tous les biens terrestres, sauf la dîme), en le voyant exhorter ses auditeurs à se ruer sur les païens et à massacrer ceux qui résisteraient aux armes de la chrétienne impératrice Catherine.

65. Johnson qui, d'après ce long colloque, se regardait comme le favori de Suwarow, se hasarda à s'adresser encore à lui, bien qu'il le vît retourné à ses chères occupations. «Je vous rends grâces, dit-il, de m'avoir ainsi permis de mourir l'un des premiers; mais si vous indiquiez plus positivement notre poste, nous saurions mieux, mon ami et moi, ce qu'il nous faudra faire.

66. « – Bien! j'étais occupé, et j'oubliais. Vous, vous rejoindrez votre ancien régiment, qui est déjà sous les armes. Holà! Katskoff (ici il appela un Polonais), conduis-le à son poste; j'entends le régiment Nicolaiew. Cet autre étranger restera avec moi: c'est un beau garçon. Quant aux femmes, elles peuvent se retirer dans les bagages ou bien à l'ambulance.»

67. Mais ici commença une autre scène. Les dames, qui n'avaient pas l'habitude d'être traitées de la sorte (et cependant, élevées dans un harem, elles étaient bien pénétrées de la meilleure doctrine du monde, celle de l'obéissance passive); – les femmes alors soulevèrent la tête; leurs yeux brillans parurent humectés de larmes, et, comme la poule étend les ailes sur ses poussins, elles étendirent leurs bras

68. Sur les deux nouveaux braves qui venaient ainsi d'être honorés par le plus grand capitaine qui jamais eût peuplé l'enfer de héros tués, ou plongé dans le désespoir une province ou un royaume. Mortels extravagans et toujours vainement éprouvés! un laurier est donc une chose bien glorieuse, pour que vous croyiez devoir acheter une seule feuille de cet arbre, prétendu immortel, avec une mer toujours montante de sang et de larmes?

69. Suwarow faisait peu d'attention aux larmes, et n'était pas vivement attendri par le sang; cependant il ne put voir, sans une sorte d'émotion, des femmes, la tête échevelée, dont tous les traits exprimaient une agonie cruelle. Les hommes qui font leur métier de la tuerie ont le cœur cautérisé contre les angoisses de plusieurs millions d'hommes, mais une douleur isolée peut inspirer de la compassion, même aux héros, – et Suwarow en était un véritable.

70. Du ton calmouck le plus ému: – «Que diable! Johnson, à quoi pensiez-vous donc en amenant des femmes? Elles obtiendront ici tous les égards possibles, et elles seront conduites jusqu'aux fourgons, où elles peuvent seulement être hors de danger. Mais vous auriez dû savoir que ce genre de bagages est embarrassant. Je déteste les soldats mariés, quand ils ne renouvellent pas chaque année leurs femmes.

71. « – Avec la permission de votre excellence, reprit alors notre Anglais, celles-ci ne sont pas à nous: elles ont d'autres maris. Je connais trop bien, par expérience, la discipline militaire, pour avoir conduit dans le camp ma propre femme; rien ne retient dans une charge le cœur des héros comme la pensée d'une petite famille restée en arrière.

72. «Mais nous n'avons ici que deux dames turques qui ont, avec leur domestique, favorisé notre fuite, et elles ont bravé mille dangers pour nous suivre dans cette dangereuse traversée. Pour un homme comme moi ce genre de vie n'a rien d'étrange; mais c'est un moment cruel pour de pauvres êtres comme elles: ainsi, si vous voulez que je combatte de tout mon cœur, je vous prie de les faire traiter avec politesse.»

73. Cependant les deux pauvres femmes, les yeux toujours mouillés, regardaient leurs protecteurs comme si elles eussent hésité à les croire tels. – Leur surprise n'était pas moins grande (ni moins juste) que leurs craintes, en voyant un vieillard, d'un aspect plutôt féroce qu'imposant, simplement vêtu, couvert de poussière, nu jusqu'à la camisole, et cette dernière elle-même fort sale, de le voir, dis-je, plus redouté que tous les sultans de leur connaissance.

74. En effet, comme le leur témoignaient tous les yeux, tout semblait attendre son signal. Habituées à voir, comme une espèce de divinité, le sultan couvert de pierreries, s'avançant avec la gravité impériale d'un paon (cet oiseau royal qui porte un diadème sur la queue), en un mot, entouré de toute la pompe du pouvoir, elles ne concevaient pas comment le pouvoir consentait une fois à se passer de pompe.

75. Johnson, voyant leur extrême déconvenue, leur donna, chemin faisant, et quoique peu initié dans les affections orientales, quelques légères consolations. Pour Don Juan, qui était bien autrement sentimental, il jura qu'avant l'aube du jour il les retrouverait, ou qu'alors il saurait bien en faire repentir l'armée russe. Ces paroles étaient extravagantes, mais pourtant les dames y trouvèrent un grand motif d'espérance; car toutes elles aiment l'exagération.

76. Avec des pleurs, des sanglots et quelques légers baisers, elles s'éloignèrent pour le moment, – en attendant ce que décideraient les coups de l'artillerie et ce que les hommes appellent hasard destin, ou bien encore providence. – (L'incertitude est, en effet, l'un de nos nombreux bonheurs, c'est une espèce d'amortissement sur la condition de l'humanité.) – En même tems leurs doux amis saisissaient leurs armes et se préparaient à embraser une ville qui ne leur avait jamais fait le moindre mal.

77. Suwarow, – qui ne voyait les choses qu'en gros, trop gros lui-même pour les apprécier en détail; qui regardait la vie comme une souillure, et les gémissemens d'une nation expirante comme les murmures du vent; qui se souciait aussi peu de la perte de ses soldats (pourvu que leurs efforts prévalussent à la fin) que la femme et les amis de Job se souciaient de ses ulcères, – pouvait-il songer long-tems aux sanglots de deux femmes?

78. Non certainement. – L'œuvre de gloire se disposait; on allait entendre une canonnade aussi terrible que celle d'Ilion, en supposant qu'Homère eût eu à ses ordres des mortiers. Pour moi, au lieu de décrire la mort du fils de Priam, je serai forcé de parler escalades, bombes, tambours, poudre, bastions, batteries, boulets et baïonnettes, tous mots rudes et qui coulent difficilement dans l'harmonieux gosier des muses.

79. Immortel Homère! ô toi qui, malgré ta longueur, as charmé toutes les oreilles, et, malgré ton peu d'étendue, toutes les générations, en maniant de ton bras poétique ces armes auxquelles les hommes n'auront plus jamais recours (à moins, cependant, que la poudre à canon n'ait pas la supériorité que lui supposent tous les potentats aujourd'hui ligués contre la jeune liberté… Puissent-ils ne pas trouver en elle une nouvelle Troie!)

80. Immortel Homère! j'ai maintenant à peindre un siége où furent tués plus de guerriers (avec des machines plus terribles et plus expéditives) que tu n'en as fait expirer dans ta gazette grecque. Je conviens volontiers, avec tout le monde, qu'il me serait aussi ridicule de vouloir marcher de pair avec toi, qu'au plus faible ruisseau de se comparer à l'Océan; mais au moins, nous autres modernes, vous égalons-nous en matière de sang,

81. Sinon poétiquement, au moins effectivement; et le fait, c'est la vérité, ce but de tous nos efforts! Mais ici, bien que ma muse veuille décrire tout ce qui va se passer, elle sera forcée de s'écarter d'une trop rigoureuse fidélité. Dans un instant la ville sera attaquée; de grandes actions vont avoir lieu; – comment les raconterai-je? Écoutez, ames immortelles de généraux! Phébus se lève pour colorer vos dépêches de ses rayons.

82. Et vous, grands bulletins de Bonaparte! vous, listes moins longues des morts et des blessés! Ombre de Léonidas, qui combattis si vaillamment alors que, comme aujourd'hui, ma pauvre Grèce, hélas! était envahie! Ô commentaires de César, prêtez-moi (pour me soutenir) une parcelle de vos pâlissans rayons de gloire, si beaux, si variés pour l'oreille des muses!

83. Quand j'appelle pâlissante votre immortalité guerrière, je veux seulement rappeler que, par une triste réalité, il n'est pas de siècle, d'année, et même de jour qui ne flétrisse le nom d'un héros dévastateur; je veux seulement dire que si nous venons à réunir tous ses droits à la reconnaissance des hommes, il devient aussitôt un boucher difforme, dont le nom n'abuse plus que les jeunes écervelés.

84. Les médailles, honneurs, rubans, galons ou broderies, n'appartiennent pas mieux à l'homme immortel, que le manteau de pourpre à la prostituée de Babylone. Les enfans sont passionnés pour un uniforme comme les femmes pour un éventail, et le dernier goujat, revêtu d'un habit-rouge, se croit volontiers le favori de la gloire. Mais cette gloire, enfin… voulez-vous savoir ce que c'est? – Demandez-le au porc, dont les yeux aperçoivent le vent236.

85. Au moins le sent-il, et quelques-uns pensent qu'il le voit, parce qu'il court devant lui comme un verrat, ou, si cette explication vous paraît trop simple, dites qu'il se précipite sur ses pas comme un brick, un schooner, ou bien encore… – Mais il est tems de terminer ce chant, avant que ma muse ne se sente fatiguée. Le suivant, pour réveiller l'attention générale, va sonner en volée comme du haut d'un clocher de village.

86. Écoutez, dans le silence de la froide et épaisse nuit, le bourdonnement des armées se pressant rangs sur rangs! Là, de lourdes masses se glissent, dans l'obscurité douteuse, le long des murs assiégés et sur les bords du fleuve hérissé de défenses. Cependant les astres percent d'une faible lumière les vapeurs humides et condensées qui se roulent devant eux en bizarres guirlandes. – Bientôt la fumée de l'enfer doit étendre sur eux un plus impénétrable manteau.

87. Arrêtons-nous ici un moment. – Imitons cette pause terrible qui, séparant alors la vie de la mort, glaça pour un instant le cœur de ces hommes dont plusieurs milliers allaient rendre le dernier soupir. Un moment – et tout reparaîtra plein de vie! La marche! la charge! les cris religieux de chaque peuple! Houra! Allah! – Un moment encore, et les cris de la mort seront perdus dans les mugissemens de la bataille.

SUPPLÉMENT AUX NOTES DU CHANT VII

L'ouvrage qui contient les détails du siége d'Ismaïl étant fort peu répandu en France, où cependant il a été imprimé, nous en extrairons tous les passages que Byron a jugés dignes d'être paraphrasés. Il est intitulé: —Essai sur l'Histoire ancienne et moderne de la nouvelle Russie. Le style en est beaucoup trop louangeur, mais la dédicace en étant adressée à l'empereur Alexandre, petit-fils de Catherine II, le lecteur est, par cela seul, averti de se tenir sur ses gardes. Malgré ce grave défaut, c'est un ouvrage fort remarquable. L'auteur (le marquis de Castelnau) a lui-même emprunté les circonstances du siége d'Ismaïl au manuscrit d'un lieutenant-général de Russie, qui avait fait cette campagne (le duc de Richelieu).

STROPHE 9.

«Ismaïl est située sur la rive gauche du bras gauche du Danube, à peu près à quatre-vingts verstes de la mer. Elle a trois mille toises de tour.» (Manuscrit du duc de Richelieu.)

STROPHE 10.

«On a compris dans ces fortifications un faubourg moldave, situé à la gauche de la ville, sur une hauteur qui la domine; l'ouvrage a été terminé par un Grec. Pour donner une idée des talens de cet ingénieur, il suffira de dire qu'il fit placer les palissades perpendiculairement sur le parapet, de manière qu'elles favorisaient le feu des assiégeans et arrêtaient le feu des assiégés.» (Ibid.)

STROPHE 11.

«Le rempart en terre est prodigieusement élevé, à cause de l'immense profondeur du fossé. Il n'y a ni ouvrage avancé ni chemin couvert.» (Ibid.)

STROPHE 12.

«Un bastion de pierres, ouvert par une gorge très-étroite et dont les murailles sont fort épaisses, a une batterie casematée et une à barbette; il défend la rive du Danube. Du côté droit de la ville est un cavalier de quarante pieds d'élévation, à pic, garni de vingt-deux pièces de canon, et qui défend la partie gauche.» (Ibid.)

STROPHE 13.

«Du côté du fleuve, la rive est absolument ouverte; les Turcs ne croyaient pas que les Russes pussent jamais avoir une flottille dans le Danube.» (Ibid.)

STROPHE 23.

On s'était proposé deux buts également avantageux par la construction de deux batteries sur l'île qui avoisine Ismaïl. Le premier, de bombarder la place, d'en abattre les principaux édifices avec du canon de quarante-huit, effet d'autant plus probable, que la ville étant bâtie en amphithéâtre, presque aucun coup ne serait perdu. (Histoire de la Nouvelle Russie.)

STROPHE 24.

Le second motif était de profiter de ce moment d'alarme pour que la flottille, agissant en même tems, pût détruire celle des Turcs. Un troisième motif, et vraisemblablement le plus plausible, était de jeter la consternation parmi les Turcs et de les engager à capituler. (Ibid.)

STROPHES 25, 26 ET 27.

Une habitude blâmable, celle de mépriser son ennemi, fut la cause du défaut de perfection dans la construction des batteries. On voulait agir promptement, et on négligea de donner aux ouvrages la solidité qu'ils exigeaient. (Ibid.)

STROPHES 28 ET 29.

Le même esprit fit manquer l'effet de trois brûlots; on calcula mal la distance, on se pressa d'allumer la mèche, ils brûlèrent au milieu du fleuve, et quoiqu'il fût six heures du matin, les Turcs, encore couchés, n'en prirent aucun ombrage.

1er décembre 1790. Cette opération manquée, la flottille russe s'avança vers les sept heures; il en était neuf lorsqu'elle se trouva à cinquante toises de la ville. (Ibid.)

STROPHES 30 ET 31.

Elle souffrit avec une constance calme un feu de mitraille et de mousqueterie pendant près de six heures. Les batteries de terre secondaient la flottille. Mais on reconnut alors que les canonnades ne suffiraient pas pour réduire la place: on fit la retraite à une heure. À peine la retraite des Russes fut-elle remarquée, que les plus braves d'entre les ennemis se jetèrent dans de petites barques et essayèrent une descente. Le comte de Damas les mit en fuite, et leur tua plusieurs officiers et grand nombre de soldats. Un lançon sauta pendant l'action, un autre dériva par la force du courant et fut pris par l'ennemi. (Ibid.)

STROPHES 32 ET 33.

On ne tarirait pas si on voulait rapporter tout ce que les Russes firent de mémorable dans cette journée; pour compter les hauts faits d'armes, pour particulariser toutes les actions d'éclat, il faudrait composer des volumes. Parmi les étrangers, le prince de Ligne se distingua de manière à mériter l'estime générale. De vrais chevaliers français, attirés par l'amour de la gloire, se montrèrent dignes d'elle. Les plus marquans étaient le jeune duc de Richelieu, les comtes de Langeron et de Damas. (Ibid.)

STROPHE 35.

L'amiral de Ribas déclara en plein conseil que ce n'était qu'en donnant l'assaut qu'on obtiendrait la place. Cet avis parut hardi; on lui opposa mille raisons auxquelles il répondit par de meilleures. (Ibid.)

STROPHES 36, 37 ET 38.

Il ne s'agissait que de déterminer le prince Potemkin; Ribas y réussit. Tandis qu'il se démenait pour l'exécution du projet agréé, on construisait de nouvelles batteries. On comptait, le 12 décembre, quatre-vingts pièces de canon sur le bord du Danube, et cette journée se passa en vives canonnades. (Ibid.)

STROPHE 39.

Le 13, une partie des troupes était embarquée; on allait lever le siége. Un courrier arrive; il est témoin des cris de joie du Turc, qui se croyait à la fin de ses maux. Ce courrier annonce, de la part du prince, que le maréchal Suwarow va prendre le commandement des forces réunies sous Ismaïl. (Ibid.)

STROPHE 40.

La lettre du prince Potemkin à Suwarow est très-courte; la voici dans toute sa teneur: «Vous prendrez Ismaïl à quel prix que ce soit.» (Ibid.)

STROPHES 43 ET 44.

Le 16; on voit venir de loin deux hommes courant à toute bride: on les prit pour des Cosaques; l'un était Suwarow et l'autre son guide, portant un paquet gros comme le poing et renfermant le bagage du général. (Ibid.)

STROPHE 46.

Les succès multipliés de Suwarow, sa bravoure, etc., produisirent un enthousiasme général. (Ibid.)

STROPHE 47.

Les choses prennent, le même jour, une autre tournure; le camp se rapproche et s'établit à une portée de canon de la place; on prépare des fascines, on construit des échelles, on établit des batteries nouvelles. (Ibid.)

STROPHES 48 ET 49.

L'ame de Suwarow s'est communiquée à l'armée; il n'est pas jusqu'au dernier goujat qui ne désire d'obtenir l'honneur de monter à l'assaut. (Ibid.)

STROPHE 50.

La première attaque était composée de trois colonnes commandées par les lieutenans-généraux, Paul Potemkin, Serge Lwow; les généraux-majors Maurice Lascy, Théodore Meknop. Trois autres colonnes, destinées à la seconde attaque, avaient pour chefs le comte de Samoïlow, les généraux Élie de Bezborodko, Michel Kutusow; les brigadiers Orlow, Platow, Ribeaupière. La troisième attaque, par eau, n'avait que deux colonnes sous les ordres des généraux-majors Ribas et Arseniew, des brigadiers Markoff et Tchepega. (Histoire de la Nouvelle Russie.)

STROPHES 51, 52 ET 53.

On construisit de nouvelles batteries le 18; On tint un conseil de guerre; on y examina les plans pour l'assaut de M. de Ribas: ils réunirent tous les suffrages. Le 19 et le 20, Suwarow exerça les soldats; il leur montra comment il fallait s'y prendre pour escalader; il enseigna aux recrues la manière de donner le coup de baïonnette. Pour cet exercice d'un nouveau genre, il se servit de fascines disposées de manière à représenter un Turc. (Ibid.)

235.M. A. P. a négligé de traduire cette réponse.
236.Expression du Psalmiste.
Yaş sınırı:
12+
Litres'teki yayın tarihi:
26 haziran 2017
Hacim:
440 s. 1 illüstrasyon
Tercüman:
Telif hakkı:
Public Domain