Kitabı oku: «Choisie par le ma_le Alpha Coffret», sayfa 2

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Un grognement s’échappa du museau de Lucas, alors que ses pattes tambourinaient sur l’épais tapis d’aiguilles de pin de la forêt, à toute vitesse, en rythme avec son cœur. Le loup massif de Ben courrait quelques mètres sur sa droite et le loup fauve de Walker, sur sa gauche. Ben s’élança soudain en avant, arrachant des grognements de la part de Lucas et Walker. Pourtant, il prit la tête sans effort, se lançant dans une pointe de vitesse et de puissance alors que les arbres s’éclaircissaient autour d’eux pour faire place à la colline ondoyante sur laquelle était construite leur maison.

Arrivé à la moitié du jardin, Ben ralentit, Lucas et Walker l’imitèrent. Puis, ils s’arrêtèrent tous les trois et s’assirent, la langue pendante.

Lucas se prit à se demander pourquoi ils ne passaient pas tous leurs week-ends ici, dans ce chalet. Ou, devait-on plutôt dire, dans ce complexe tentaculaire, niché à environ trente minutes de route d’Asheville, sur la Blue Ridge Parkway, en Caroline du nord. Avec ses collines couvertes de pins majestueux qui s’étendaient à perte de vue, ses ruisseaux d’eau cristalline et ses humains peu nombreux et très éloignés les uns des autres… ça ressemblait à un vrai paradis pour les loups.

La maison en elle-même était incroyable, tout en bois de cèdre et baies vitrées qui semblaient monter jusqu’au ciel, les six-cent cinquante mètres carrés du chalet s’étendaient sur trois niveaux et semblaient pourtant ridicules par rapport aux imposantes statures des pins majestueux à l’extérieur. Lucas avait fait installer une piscine ainsi qu’une grotte, comme un clin d’œil au génie d’Hugh Hefner.

Lucas se leva en baillant et secoua sa fourrure avant de se retransformer.

« Je suis affamé, » dit Ben et montant les marches du porche, sans nullement se préoccuper de sa nudité. Il se dirigea directement vers la cuisine ouverte en granit et inox et commença à farfouiller dans le frigo en quête de nourriture.

« Tu pourrais pas te mettre un pantalon sur le cul avant de toucher à la bouffe, non ? grogna Walker.

— T’es juste dégoûté que je te batte de ce côté-là, avoue… et aussi que je t’aie battu à la course, hein ? » le taquina Ben en sortant du frigo de quoi se faire un sandwich et en jetant le tout sur le comptoir.

Lucas ramassa ses vêtements gisants sur le sol, à l’endroit exact où il les avait jetés. Il était vêtu de manière décontractée aujourd’hui, d’un jean et d’une chemise à carreaux grise que les femmes semblaient apprécier. Il ne portait pas de chaussures, car les loups étaient relativement insensibles à quelques graviers ou bouts de bois sous la plante de leurs pieds.

« Si tu fais des sandwiches, fais-en un paquet, dit Lucas à Ben. Et ne lésine pas sur la viande, évidement. »

Ben renifla, mais se mit au travail, et quelques minutes plus tard, ils étaient tous les trois habillés et confortablement installés dans leur tanière surdimensionnée, un sandwich à la main. Ben, de loin le plus domestiqué des trois, avait même apporté des assiettes, des bières et des serviettes. Ils se régalèrent en silence.

Alors que Lucas finissait son sandwich, son téléphone sonna. Une fois. Deux fois. Puis trois.

« Merde, ça doit être notre homme, » dit-il en se remettant debout d’un bond et attrapant l’appareil posé sur le comptoir de la cuisine. La sonnerie s’arrêta et il fronça les sourcils. Quand il se retourna, il vit deux visages aux expressions moqueuses qui le regardaient.

« Quoi ? demanda-t-il en se renfrognant.

— Quelqu’un est excité, à ce que je vois, lança Walker.

— Si cette femelle apprenait ne serait-ce qu’une fraction de ce que Lucas a fait pour la retrouver, elle bondirait, ajouta Ben en riant.

— Ou pire. Elle le mènerait par le bout du nez. Lucas serait son toutou, » dit Walker avec un sourire éblouissant. L’idée lui faisait manifestement plaisir.

« Vos gueules. Je suis en manque. Elle est chaude, voilà, tout est dit. De plus, elle ne saura que ce que je voudrais bien lui dire, parce que vous allez fermer vos grandes gueules quand je lui parlerais. C’est bien clair ? leur dit Lucas en les fixant d’un regard dur.

— Il va tout de même falloir faire les présentations, dit Ben en souriant. Si elle est si exceptionnelle et tout ça. Et que nous sommes supposés avoir nos chances nous aussi.

— Je dis juste que c’est moi qui passe en premier. Ensuite on verra comment ça se passe, d’accord ? »

Ben leva les yeux au ciel, mais hocha la tête et Walker haussa à peine les épaules. Sans surprise, Walker acceptait l’idée, mais n’était pas vraiment partant. Lucas attendait avec impatience de trouver une femelle pour le harem qui mettrait Walker sur le cul. Et on verrait bien alors lequel des deux ferait le plus le malin.

Le bruit du gravier crissant sous les pneus d’une voiture à l’extérieur attira son attention et Lucas se dirigea vers la porte. Ben et Walker sur ses talons, tous les deux curieux, en dépit de ce qu’ils avaient dit.

Ouvrant la porte en verre, Lucas s’avança sous le porche pour saluer ses visiteurs. Ébloui par la lumière crue de cette matinée, il abrita ses yeux d’une main en regardant plusieurs mâles humains de grande taille sortir de la voiture. Il avait été contraint de louer les services d’une équipe d’humains, ne voulant pas prendre le risque de confier une femelle aussi désirable qu’Aurélia à d’autres loups.

L’un d’entre eux ouvrit la porte arrière et fit des signes impatients à la personne assise à l’intérieur. Lucas passa un long moment à observer la porte, la respiration bloquée dans la gorge.

Finalement, deux longues jambes en émergèrent, suivies par un torse aux courbes parfaites. Enfin, la masse de cheveux rouge feu d’Aurélia apparut, jetant des reflets de miel au soleil. Elle portait un short en jean coupé court, des bottes de cow-boy rouge et un t-shirt jaune transparent. De grosses lunettes noires mangeaient son visage, mais sa forme en cœur et son petit nez retroussé restaient parfaitement visibles. Ainsi que ses lèvres pleines et roses, certaines d’enflammer tout ce qu’elles toucheraient.

Elle regardait désormais vers le porche, prenant sa mesure. Tout autour de lui disparut, les arbres et les montagnes s’obscurcirent. Ses lèvres s’incurvèrent en un sourire coquin, provoquant.

Lucas avala sa salive et passa ses mains sur l’avant de sa chemise, l’excitation faisant bouillir son sang. Elle était là, il n’avait plus qu’à la convaincre et elle se retrouverait sous lui. Il s’enfouirait au plus profond d’elle, pour satisfaire le désir féroce et sauvage qui l’affligeait. Elle lui appartiendrait et il la baiserait aussi souvent qu’il le désirerait.

Son loup s’éveilla, excité par la perspective de posséder Aurélia.

Elle monta les marches, ses bottes de cow-boy mettant en valeur la blancheur de ses jambes nues. Deux des humains la suivirent portant une valise élimée remplie de ce qui semblait être ses objets personnels.

« Aurélia, » dit Lucas en baissant le regard sur elle. Il aimait le son de son prénom dans sa bouche.

Elle s’arrêta, les jambes écartées et carra les épaules. Enlevant ses lunettes de soleil elle le jaugea d’un air sévère.

« C’est à cause de toi que je suis ici ? » demanda-t-elle sans élever la voix. Elle n’avait pas le doux accent qu’il aurait espéré d’une fille venant du Texas. Mais, et c’était très surprennent, sa voix était très fortement teintée par l’accent Néo-Zélandais.

« Oui, répondit Lucas.

— Ces hommes m’ont attrapée en pleine rue. Ils n’ont pas voulu me dire où ils m’emmenaient, ni pourquoi. Ça fait trente-six heures et aucun d’entre eux ne m’a encore parlé. Ils se sont bornés à répéter que c’était Lucas Kiern qui les avaient envoyés.

— Ils t’on bien traitée, j’espère ? demanda-t-il en faisant glisser son regard sur le chef du groupe.

— Nous l’avons interceptée en pleine rue, juste avant que quatre hommes armés ne lui tombent dessus. Nous les avons vu la suivre et l’embusquer dans un coin, nous avons agi car il était devenu évident qu’elle était à court d’options, expliqua l’homme en haussant les épaules.

— Ils ont été brutaux, dit-elle, la colère se lisant sur ses traits.

— Ils ont fait ce pourquoi ils ont été payés, » répondit Lucas. Il regarda les hommes et leur fit signe qu’il n’avait plus besoin de leurs services.

Aurélia se retourna et fit les gros yeux alors que les hommes remontaient dans leur voiture et partaient.

« C’est tout ? demanda-t-elle. Ils me déposent juste ici, sans savoir ce qui va m’arriver ?

— Tu fais plus confiance à un groupe d’humains qu’à ceux de ta propre race ? demanda Walker d’un air choqué.

— Oh, il parle ! dit Aurélia en battant des mains. Vous êtes qui vous deux, hein ? Les betas ?

— Nous ne sommes pas une meute, contra Ben.

— Oh, vous êtes des loups solitaires qui traînent ensemble alors. Bien sûr, quelle bonne idée. De mieux en mieux, cracha-t-elle.

— Aurélia, voici Ben et Walker. Nous nous connaissons depuis très longtemps, » expliqua Lucas.

Aurélia croisa les bras et bascula une hanche sur le côté. Ce mouvement fit sourire Lucas, de la pure texane pensa-t-il.

— Et donc ? Pourquoi je suis là moi ? demanda-t-elle, le visage dur.

— Entre une minute à l’intérieur d’abord. Walker et Ben vont repartir dans leurs quartiers et nous allons parler toi et moi, lui dit Lucas. » Il n’attendit pas qu’elle obéisse et se tourna pour repousser ses amis vers l’intérieur du bâtiment. Comme il l’avait prédit, ils se dirigèrent chacun vers leurs suites. Lucas ouvrit la voie jusqu’à la tanière.

« Tu as faim ? Soif ? demanda-t-il pour s’assurer qu’elle se sente à l’aise.

— Non, répondit-elle brusquement.

— Assieds-toi, » proposa-t-il en lui désignant un canapé de cuir noir. Elle le regarda puis s’assit dans un coin. Lucas lui laissa de la place pour respirer et s’assit à l’autre bout. Depuis qu’ils étaient rentrés à l’intérieur, il ne pouvait faire autrement que sentir son odeur. Sous les odeurs d’humains et de kérosène de son voyage, il percevait des notes d’hibiscus et de verveine émaner de sa peau. Son loup jappait à l’intérieur, ne rêvant que de respirer plus profondément cette odeur, de s’en approcher encore d’avantage.

Elle se tortilla, mal à l’aise, en regardant la maison autour d’elle, lui rappelant qu’il devait lui fournir une explication avant qu’elle n’essaie de s’enfuir.

« J’ai une proposition à te faire, dit-il, allant droit au but.

— Une proposition ? » demanda-t-elle en reportant son regard azur sur lui. De près, il pouvait voir que ses yeux contenaient comme des éclats de brun cuivré qui s’accordaient merveilleusement aux boucles cascadant sur ses épaules.

« Une liberté relative et le retour aux Etats-Unis, » expliqua-t-il.

Un éclair de surprise passa sur ses traits. Mais elle le maîtrisa instantanément. Il était impressionné par son contrôle d’elle-même.

« Je suis aux États-Unis en ce moment même, n’est-ce pas ? répondit-elle. Quelque part sur la côte est, je dirais.

— En Caroline du nord, oui, concéda-t-il. Mais ce n’est pas ce que je voulais dire. Je propose une solution permanente à ton problème.

— Mon problème ? Et que crois-tu savoir de moi ou de mes problèmes ? »

Lucas s’arrêta, essayant de choisir les mots justes.

« Je sais que tu es en cavale. Traquée par des agences gouvernementales, de grandes entreprises… tu t’es fait beaucoup d’ennemis et maintenant que tu es en position de faiblesse, ils viennent tous pour s’en prendre à toi. L’un d’entre eux va bien finir par t’attraper, te faire très mal et te refourguer ensuite au plus offrant.

— Je ne suis pas faible ! cracha-t-elle, bondissant sur ses pieds. Je me débrouille très bien toute seule. »

Elle croisa les bras et parcouru la tanière, puis revint sur ses pas. Faire les cent pas semblait l’aider à contrôler sa colère.

« L’humain ne mentait pas. Tu étais probablement sur le point d’être capturée quand ils te sont tombés dessus. Tu t’es bien débrouillé jusqu’à présent, ça oui. Te cacher dans une grande ville d’un pays du tiers monde, qui en plus, est connu pour être un paradis pour les hackers. C’était finement joué. Mais il y a trop d’argent en jeu, ta tête est mise à prix et peu importe ton intelligence ou ta vitesse, tu ne pourras pas fuir éternellement. Il y a trop d’argent sur la table, expliqua Lucas.

— Et donc c’est ça, hein ? Tu es un chasseur de prime qui s’en prend à sa propre race ? demanda-t-elle sans le regarder alors qu’elle continuait à marcher. Tu vas me livrer et t’arranger pour que ma peine soit radoucie ou un truc du genre ?

— Non. Ça n’arrangerait en rien tes problèmes. Si tu te rends au procureur général des Etats-Unis, en demandant une réduction de peine, il devra en discuter avec les plaignants et ils voudront sans aucun doute que tu fasses de la prison. Je pense que ce serait gâcher ton talent, sans parler de ta beauté. »

Elle s’arrêta enfin, ses yeux se reportant sur lui.

« Ma beauté ? Tu me dragues là, ou quoi ? demanda-t-elle interloquée.

— En quelque sorte, je l’admets. Je t’ai cherchée. Je t’ai observée, j’ai creusé dans ton passé. Je suis intéressé par toi Aurélia. Pour plusieurs raisons, mais disons que le fait que tu sois de ma race et infiniment désirable… t’as fait rapidement parvenir au sommet de ma liste.

— Et qui es-tu pour faire des listes de ce genre et te permettre de me faire des propositions, demanda-t-elle.

— Je suis le PDG de Luna Corp, » répondit-il. Comme il s’y attendait, elle sut instantanément de quoi il parlait. Et malgré elle, un sourire s’épanouit sur ses lèvres.

« Je savais que Luna Corp était dirigé par des loups, » dit-elle, ravie de s’accorder cette petite victoire. Mais son sourire s’évanouit rapidement.

« Donc tu es le PDG. Quel est le rapport avec moi ?

— Comme tu dois le savoir, Luna Corp. est dans une phase d’expansion exponentielle depuis quelques années. Nous avons atteint le stade où nous générons plus d’argent que nous ne pourrons en dépenser et même que les enfants de nos enfants ne pourront en dépenser et nous nous ennuyons. Seuls. Entourés d’humains, séparés des autres loups. Nous essayons de changer ça.

— Nous ? Qui nous ?

— Je suis l’instigateur principal, on va dire, mais Ben et Walker ont le même genre de vie que moi et sont tout aussi isolés. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes.

— Il y a des milliers de loups aux U.S.A, tu n’aurais qu’à aller à New York, faire passer le mot. Tu y trouverais probablement des centaines de femelles prêtes à se jeter à tes pieds, ne rêvant que de ton style de vie. Mais moi…je suis en chemin pour l’Inde. Je suis recherchée, comme tu le sais déjà. Pourquoi me vouloir moi ?

— Comme je te l’ai dit, pour tes talents, ta beauté.

— Balance alors, dit-elle, c’est quoi ton offre ? »

Lucas hocha la tête et se lécha les lèvres.

« Je te veux. Ici, chez moi. Dans mon lit. Je veux te proposer un ensemble de contrats. Dont un pour tes talents d’informaticienne. Travaille avec Ben, aide-nous à concevoir de nouveaux programmes. Un pour être ma maîtresse, ou l’une d’entre elles. J’ai prévu d’offrir ce genre de contrats à plusieurs femelles, des propositions qui les tireront de l’embarras et m’impliqueront moi, ou un autre mâle du groupe. Nous ne serons pas exclusifs, à moins que ça devienne un choix réciproque.

— Tu me partagerais avec eux ? Ils auront aussi le droit de me faire ce qu’ils veulent quand ils le veulent ? demanda-t-elle choquée, mais curieuse.

— Tu pourras partager ton corps avec eux, ou non. Libre à toi. La seule chose stipulée dans ton contrat est que si tu choisis de rester avec moi, j’aurais le droit de te séduire.

— Et qu’est-ce que j’y gagne moi dans tout ça ?

— Je m’assurerais de faire annuler tous les contrats qui pèsent sur ta tête et que tous ceux à ta recherche reçoivent des compensations pour cesser leurs poursuites. Tu seras libre de vivre aux États-Unis après la fin de notre contrat. Sans passer par la case prison. Et durant le temps que nous passerons ensemble, tu pourras avoir pratiquement tout ce que tu désires. Des vêtements, des bijoux, des soins au spa, tout. Mais aussi, des machines high-techs à ton entière disposition. J’imagine que ça a dû te manquer.

Aurélia l’étudia en retournant s’asseoir sur le canapé.

« Et si je refuse ? Si je reprends ma valise et que je fous le camp d’ici ? » demanda-t-elle en penchant la tête sur le côté.

Lucas sortit son téléphone de sa poche. Après avoir fait défiler des photos, il lui en montra une. Il y avait des douzaines de photos de son frère, de sa belle-sœur et de leurs enfants.

Aurélia inspira brutalement, la colère montant en elle si rapidement que son loup la sentit aussitôt.

« Tu oses menacer ma famille ? » cracha-t-elle en désignant le téléphone. La photo qui s’y affichait montrait son frère, Edgar tenant sa plus jeune fille dans ses bras.

« Non, nous nous sommes mal compris. J’ai récupéré ces photos sur l’ordinateur portable d’un des agents de la police de Dubaï. »

La colère d’Aurélia s’apaisa légèrement et elle se mordit la lèvre.

« Je croyais avoir brouillé les pistes. J’ai passé des mois à effacer toutes les preuves numériques qui auraient pu attester que nous nous soyons ne serait-ce que rencontrés, murmura-t-elle en passant le doigt sur l’écran pour faire défiler les photos.

— Malheureusement, c’est un ingénieur employé par une entreprise à la pointe de la technologie, lui aussi et il ne cache pas votre lien de parenté. De plus, il n’arrête pas de parler de toi, en mentionnant ton nom complet… tu ne peux pas le protéger, expliqua Lucas d’un ton doux.

— Donc, si je dis non, tu leur livres mon frère ? demanda-t-elle, de la tristesse dans la voix.

— Non, absolument pas, répondit-il en se rapprochant. Il posa deux doigts sous son menton et inclina sa tête vers lui jusqu’à croiser son regard.

— Disons que tu acceptes et que tes dettes sont payées. C’est ce que je propose de faire, ça et aussi assurer la protection permanente de ton frère et de sa famille. Pour tout le temps que tu resteras avec moi, il sera protégé de tous ceux qui voudraient passer par lui pour s’en prendre à toi.

Les lèvres d’Aurélia tressautèrent, et ses mains tremblèrent quand elle reposa le téléphone sur le canapé.

— Aurais-je la possibilité de lui parler ? demanda-t-elle.

— Il pourra venir te rendre visite ici, oui. Quand ton contrat sera terminé, tu pourras acheter une maison près de chez lui si c’est ce que tu veux. »

Aurélia se recula et posa l’arrière de sa main sur son œil. Elle fit passer ses mains dans ses cheveux encore tout emmêlés du voyage, pris une grande inspiration et se redressa. Lucas sourit presque en la regardant s’aligner physiquement avec la décision qu’elle était en train de prendre.

Leurs regards se croisèrent à nouveau et elle lui tendit la main.

« J’accepte, » dit-elle d’une voix résolue.

Lucas serra sa main, appréciant sa poigne ferme. Toucher Aurélia fit affleurer son loup, fiévreusement intéressé par la femelle éblouissante assise à ses côtés.

« Dans ce cas, » répondit-il. Il relâcha sa main et s’approcha près d’elle pour inhaler son odeur. Il pouvait sentir sa louve, son excitation et sa tension augmenter, les battements de son cœur à proximité.

Relâchant sa respiration il soupira.

« Je dois admettre que mon loup t’apprécie déjà, » dit-il avec un sourire.

Aurélia lui répondit d’un sourire carnassier et Lucas réalisa à quel point elle avait l’air fatiguée et stressée.

« Bien. Voilà ce que nous allons faire, dit-il, reprenant le contrôle de la situation. Je vais te montrer ta chambre et je ferai porter tes bagages. Je t’apporterai aussi de quoi manger et les contrats. Tu pourras dormir. Ou prendre un bain si tu veux. Libre à toi. Je te laisse le temps de lire les contrats et si tu as des questions… ajouta-t-il, secouant la main et laissant la fin de sa phrase en suspens.

— Très bien, répondit Aurélia, la fatigue se lisant sur ses traits.

— Laisse-moi te conduire à tes appartements, » dit-il. Il se leva et lui tendit la main. Elle la prit et il l’aida à se remettre debout. Mais, au lieu de la relâcher, il entrecroisa ses doigts dans les siens et la tira à sa suite vers l’arrière de la maison.

La guidant dans les escaliers, il la conduisit à l’étage qui se séparait en deux couloirs.

« Toi et moi avons tout ce côté, expliqua-t-il. Ma chambre est tout au bout. Il y a des salles de bains privatives et des salons pour chaque chambre, en enfilade. La première porte est celle de ta chambre. »

Il s’arrêta et porta la main d’Aurélia à ses lèvres pour y poser un léger baiser.

« Je te laisse, tes affaires seront dans ton salon dans quelques minutes, dit-il.

— J-je ne sais pas comment te remercier, » dit Aurélia. Son odeur et le doux accent de sa voix lui donnèrent l’impression de recevoir un coup de poing dans l’estomac.

« Tu trouveras bien un moyen, la taquina-t-il en secouant la tête. Repose-toi pour l’instant. Et reviens me voir quand tu seras prête. »

Sur ces mots, il la laissa devant sa porte. Ce fut très difficile pour lui de s’éloigner d’elle sans essayer de lui voler un baiser, mais Lucas était dans le monde des affaires depuis bien trop longtemps pour ne pas savoir quand se retirer et laisser du temps à l’autre partie. Il voulait Aurélia, mais plus encore, il voulait que ce soit elle qui vienne à lui. Désormais, il n’avait plus qu’à patienter… et peut-être aller courir ou faire quelques longueurs dans la piscine. Pour faire baisser la température.

Lucas gloussa tout seul en redescendant les escaliers.

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