Kitabı oku: «Choisie par le ma_le Alpha Coffret», sayfa 3
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Aurélia n’en revenait pas. Après que Lucas l’eut laissée devant la porte de sa nouvelle chambre, elle l’ouvrit et faillit perdre la tête. La pièce était absolument magnifique, la partie basse des murs était recouverte de papier peint crème aux motifs de branchages et la partie haute d’une impression délicate de fleurs de cerisiers. Le plancher était différent de celui qui décorait le reste de la maison, ici, le sol était recouvert de chêne finement poli. Un imposant lit à baldaquin blanc dominait la chambre, décoré de gaze blanche et de rideaux pastel. Une coiffeuse ainsi qu’une armoire assortie, décoraient l’un des angles de la pièce, un beau bureau en chêne occupait le mur central et les autres n’étaient pratiquement que baies vitrées, plaisamment protégées de voilages blancs.
Pendant une bonne minute, Aurélia resta dans l’embrasure de la porte, la bouche ouverte. Si elle avait dû faire un collage de la chambre parfaite, découpée depuis une centaine de magazines de décoration intérieure, elle n’aurait pas pu faire mieux que celle dans laquelle elle se tenait actuellement.
Elle entra, refermant la porte, et la bouche, et se concentra sur les détails. Une machine à écrire contenant une feuille de papier vierge était posée sur le bureau, n’attendant que ses mots. Des fleurs de cerisiers et des orchidées décoraient la coiffeuse. Un divan crème était disposé devant la fenêtre. Sur la table de chevet, plusieurs bouteilles d’eau étaient mises à rafraîchir dans un seau à champagne en argent et quand elle s’en approcha, elle réalisa qu’il s’agissait en plus de sa marque préférée.
Ouvrant l’armoire en grand, elle se rendit compte qu’elle était remplie vêtements de tous les styles possibles et imaginables. Sur la coiffeuse, quelques produits de maquillage qu’elle aimait utiliser, son parfum favori…
Elle s’immobilisa. Examinant la coiffeuse plus attentivement, elle se saisit d’une vieille carte décolorée qui avait été coincée dans l’encadrement du miroir. Elle n’avait pas besoin de lire ce qu’il y avait d’écrit, elle le savait déjà.
« T’es trop belle, ma belle ! » était écrit au dos de la carte de son écriture ronde d’adolescente.
Comment Lucas avait-il pu se procurer quelque chose qu’elle avait possédé dans sa famille d’accueil préférée, plus de dix ans auparavant ?
Repositionnant la carte précautionneusement, Aurélia se recula et se dirigea vers le lit. Elle y grimpa et se laissa tomber dessus la tête la première.
Des douzaines, ou peut-être des milliers d’émotions différentes envahissaient son esprit. Tension, soulagement, peur, épuisement, gratitude, émerveillement… tout se mêlait dans sa tête et l’étourdissait. Fermant les yeux avec force elle prit une grande inspiration.
Non, elle n’allait pas pouvoir s’en empêcher. Les larmes commencèrent à couler et elle se retrouva rapidement à renifler. Ensuite, elle eut le hoquet. Puis, elle pleura à chaudes larmes, à bout de souffle, prise en otage par son cœur qui avait trop souffert du mal du pays.
La carte avait été la goutte de trop. Aurélia pleura et pleura, expulsant jusqu’à la dernière goutte la résistance, la colère, la peur et la tension qu’elle gardait au plus profond d’elle-même, en même temps que ses larmes douces amères. Ses pleurs s’apaisant peu à peu, elle prit conscience que quelqu’un s’était donné beaucoup de mal, juste pour elle…
Elle n’eut ensuite aucun mal à tomber dans un sommeil profond.
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Douze heures plus tard, Aurélia émergea enfin de sa chambre. Elle avait pris le temps d’explorer le reste de sa suite et y avait trouvé un petit salon absolument exquis où était posé un service à thé ainsi qu’une sonnette, bien qu’elle ne fut pas certaine qu’il y eut des domestiques. Puis elle découvrit la salle de bains carrelée d’un blanc immaculé et ornée d’une immense baignoire sur pieds. Tous ses produits de soins préférés, tout ce qu’elle n’avait pas réussi à se procurer en Inde ou en Nouvelle Zélande était là, pour elle.
Elle s’était fait couler un super bain moussant, avait pris soin de chaque centimètre carré de sa peau, de ses cheveux, s’était verni les ongles des pieds…
Puis, elle avait été refaire une tour dans sa nouvelle garde-robe. Elle ne pensait pas avoir le temps de tout regarder en une fois et avait prévu de prendre ce qui lui tomberait sous la main… sauf que la première tenue qu’elle attrapa, s’était révélée être une magnifique robe de soirée de chez Christian Siriano. Elle la remit donc en place. La deuxième chose qui lui tomba sous la main fut une longue robe sans manche couleur pêche clair, joliment cintrée à la taille, qui cascadait jusqu’à ses pieds. La doublure était si douce qu’elle en soupira d’aise en la faisant glisser sur son corps.
Elle laissa ses cheveux longs sécher naturellement et renonça à se maquiller ou à se parfumer. Elle prit plaisir à se sentir ainsi, naturelle et détendue et décida de ne pas non plus mettre de chaussures. Les hommes étaient pieds nus quand elle les avait vus et elle avait apprécié. C’était moins prétentieux.
S’approchant du bureau, elle se saisit de la pile de papiers imprimés qui l’attendait. Elle tira la chaise et s’assit, parcourant la première page du contrat.
Elle n’était pas sûre de savoir à quoi s’attendre. Lucas était un homme d’affaires, il aurait peut-être mis à plat les détails de ce qu’elle devrait lui faire : la fréquence des actes sexuels, l’obéissance absolue, l’obligation de se pomponner à toute heure.
Au lieu de cela, les termes étaient clairs et simples. Le contrat listait leur nom ainsi que leur lieu de résidence. Il stipulait qu’Aurélia s’engageait à offrir de la compagnie à Lucas pour une période d’un an et qu’en échange, il s’engageait à alléger ses ennuis judiciaires et lui fournirait une généreuse rétribution financière qui la laisserait avec au minimum 250 000 dollars à la fin de leur contrat. Aurélia dû regarder les chiffres plusieurs fois, avant de bien les intégrer. 250 000 dollars, c’était une belle somme.
Au bas de la page, deux lignes pour les signatures et la date. La première ligne était déjà ornée de la signature élégante de Lucas.
Fronçant les sourcils, Aurélia tourna la page. Elle était vierge.
« C’est tout ? » demanda-t-elle à haute voix.
Elle se saisit du joli stylo à plume disposé sur le bureau à son attention et soupira. À quoi ça lui servirait d’attendre, hein ?
Elle déboucha le stylo et signa le contrat. Un nœud d’anxiété commença se former dans son estomac, mais elle le repoussa. Reposant le stylo sans cérémonie, elle se recula du bureau et se leva. Il était temps d’aller voir Lucas et de lui fournir la compagnie qui lui vaudrait sa subsistance.
Aurélia se dirigea vers le rez-de-chaussée, tenant précautionneusement l’ourlet de sa robe tout en descendant les marches. Elle était légèrement trop longue et cette imperfection allégea le poids, sinon oppressant, de l’hospitalité de Lucas.
Une fois parvenue au bas des marches, elle intercepta une bribe de conversation.
« …sais même pas si elle est encore en vie à ce moment précis, était en train de dire Ben.
— Moi je pense qu’elle se porte très bien, au contraire, » dit Lucas en se retournant vers elle. Elle n’avait fait aucun bruit et pourtant, il avait senti sa présence.
L’homme qui lui avait été présenté sous le nom de Walker, semblait prêt à se reculer pour lui laisser la place d’approcher, mais elle lui fit un signe de la main.
« Je vais bien, pas besoin de bouger, dit-elle, s’approchant du canapé où les hommes étaient affalés.
— J’espère que tu as bien dormi ? s’enquit Lucas. Je vois que tu as trouvé les vêtements que j’ai mis à ta disposition. »
Aurélia rougit, passant ses mains sur l’avant de sa robe.
« Oui, merci.
— T’es vraiment très jolie, » s’exclama Ben, devenant lui aussi rouge tout d’un coup. Il se passa une main dans les cheveux, gêné.
« Merci, » répondit-elle, en le gratifiant d’un beau sourire. Ben était adorable, plus fin et moins coincé que les deux autres. Son jean délavé, son t-shirt orné d’un groupe de musique, ses cheveux brun sombre qui lui barraient le front et son sourire timide… oh oui, c’était un geek bien sexy celui-là.
« Jolie, » oui, lança Walker.
Il regarda ensuite Ben en fronçant sérieusement les sourcils. Walker était immense, le plus grand des trois. Des cheveux noisette, coupés court et des yeux marron foncé qui ne comportaient pourtant aucune trace de colère. Il se déplaçait avec une grande assurance et était extrêmement intimidant, mais Aurélia sentait également qu’il y avait quelque chose de profondément blessé en lui. Cet homme souffrait et aucun de ses deux amis ne semblaient s’en rendre compte.
« Les gars ? dit Lucas, pour recentrer leur attention.
— On mange ? demanda Walker sans cérémonie.
— Oh que oui, admit Aurélia. J’aurais bien dormi un jour de plus, mais je me suis réveillée affamée.
— Poulet grillé, asperges et courge butternut, » dit Walker. Il était manifestement du genre direct.
« Ça m’a l’air excellent, » répondit Aurélia.
Walker se dirigea vers leur magnifique cuisine et commença à lui préparer une assiette. Aurélia s’avança pour le suivre, mais Lucas secoua la tête.
« Joins-toi à nous, plutôt suggéra-t-il. Dis simplement à Ben ce que tu aimerais boire.
— Nous avons des jus de fruit frais, ton eau en bouteille préférée, de la bière, des sodas… proposa Ben.
— Je prendrais bien un jus. Vous avez du jus de pomme ? demanda-t-elle.
— Absolument et il est troooop bon en plus, » répondit Ben avec un enthousiasme sincère et communicatif. Aurélia lui sourit, incapable de s’en empêcher. Elle remarqua le regard que Lucas lança à son compagnon, mais ne s’en préoccupa pas.
Quelques minutes plus tard, elle était assise devant un plateau de nourriture, un grand verre de jus de pomme glacé et le trio d’hommes qui la dévorait des yeux alors qu’elle s’apprêtait à manger son repas. Elle les regarda en retour, se mordant la lèvre alors qu’elle jouait avec sa fourchette.
« Euh… dites, on ne pourrait pas allumer la télé, ou quelque chose d’autre ? » demanda-t-elle hésitante.
Ben se mit à rire et Lucas acquiesça. Ils trouvèrent la télécommande et bientôt, une rediffusion du Daily Show fut projetée sur l’immense écran de la tanière. Walker s’absorba dans l’émission télévisée et Lucas et Ben firent un effort pour détourner un peu leur attention d’elle pour lui permettre de se détendre un peu.
Aurélia mangea avec soulagement et trouva le repas excellent.
« C’est vous qui avez préparé tout ça ? demanda-t-elle. C’est délicieux.
— C’est Ben, dit Lucas en haussant les épaules, c’est un très bon cuisinier. »
Ben rougit à nouveau en inclinant la tête.
« J’aime manger et j’aime regarder les gens manger ce que j’ai préparé. Je trouve ça satisfaisant, dit-il.
— Et bien, c’était très bon, merci. J’aimerais pouvoir en manger plus, mais je risquerais d’exploser et d’abîmer cette si jolie robe, » taquina-t-elle.
Ben eut l’air enthousiasmé et Aurélia sourit pour elle-même, au moins en avait-elle gagné un à sa cause. Il débarrassa son plateau et posa le jus sur la table basse.
Alors que Ben était occupé et Walker absorbé par l’émission de télévision, elle pencha la tête pour regarder Lucas.
« Tu me fais visiter l’arrière de la maison ? » suggéra-t-elle en inclinant la tête vers les portes en verre.
Lucas lui sourit de toutes ses dents et se leva en lui offrant sa main. Quand elle posa sa main dans la sienne, une explosion de chaleur se répandit dans son corps, comme la première fois qu’ils s’étaient touchés.
Elle pouvait sentir son regard alors qu’il l’escortait vers l’extérieur, mais elle préféra garder les yeux baissés. Elle avait besoin de temps pour se remettre les idées en place et savoir quoi lui dire ensuite. Les mots étaient la seule chose qu’elle pouvait lui offrir pour l’instant.
Levant les yeux, elle marcha vers la balustrade en cèdre et admira la vue. La forêt les cernait de toute part, riche verdoyante et si attrayante pour sa louve. Le terrain s’inclinait en pente douce d’un côté de la maison et se transformait d’un coup en ravin abrupt pour révéler des montagnes d’une beauté à couper le souffle.
« Nous sommes sur la Blue Ridge Parkway, » expliqua Lucas en posant un coude sur la balustrade à côté d’elle et en lui jetant un regard attentif. Prenant sa mesure, essayant peut-être de voir si elle allait essayer de s’enfuir.
Aurélia n’avait pas prévu de s’échapper, pas d’un endroit comme celui-ci. Et même si ç’avait été le cas, elle n’avait nulle part où aller.
« C’est magnifique, » commenta-t-elle, gardant les yeux sur le paysage. Elle n’était pas encore prête à regarder Lucas, l’homme qui avait fait tout ça pour elle. Celui qui l’avait sauvée d’un destin terrible pour la plonger dans un rêve.
« Je pensais que ce serait une toile de fond adaptée à une femme aussi belle que toi, » dit-il.
Se mordant la lèvre, Aurélia s’autorisa enfin à le regarder. Grand, musclé mais sans excès, sa peau bronzée témoignait de ses fréquentes sorties à l’extérieur. Il avait de très beaux cheveux blonds bouclés, barrés d’une mèche claire, des yeux argentés et des lèvres plus qu’appétissantes. Son sourire, qui s’élargissait sous son regard admiratif, était démoniaque et lui fit battre le cœur un petit peu plus vite.
« Je vais t’embrasser, » la prévint-il en s’approchant, plus près.
Aurélia se gela sur place, les lèvres ouvertes, cherchant désespérément la réponse appropriée à lui fournir. Un instant plus tard, ça n’avait plus d’importance. Une explosion de chaleur fit fondre sa réticence, la sensation submergea tout son corps alors qu’il lui soulevait le menton de sa grande main. Utilisant son pouce, Lucas lui orienta la tête parfaitement pour venir poser légèrement ses lèvres sur les siennes. Un autre contact et elle laissa échapper un petit gémissement.
Lucas baissa ses mains sur sa taille et la plaqua contre son corps tendu.
« Embrasse-moi, » demanda-t-il.
Levant les yeux vers lui, elle prit une décision. Elle leva les bras, glissa les mains sur ses épaules et entrecroisa ses doigts derrière sa nuque. Laissant tomber la tête en arrière, elle lui offrit sa bouche.
Les mains serrées sur ses hanches, il trouva sa bouche de la sienne une fois de plus. Cette fois, le baiser fut plus ferme, plus insistant. La louve d’Aurélia pouvait sentir le loup de Lucas, son désir de la dominer qu’il réussissait pour l’instant à maîtriser. Elle frissonna, anticipant la suite avec impatience.
Elle sentait Lucas si chaud et si dur collé contre elle, ses baisers se faisant de plus en plus insistants. Il la mordillait, la léchait, lui faisant peu à peu ouvrir la bouche et causant un afflux de chaleur dans le bas de son corps, une sensation d’une intensité à laquelle elle ne s’attendait pas. Ses mains agrippées à ses hanches, glissèrent pour lui empoigner les fesses.
Il la souleva et l’adossa contre la rude balustrade en cèdre, la manipulant comme si elle ne pesait rien. Ses yeux se baisèrent et elle soupira contre lui. Il se positionna différemment contre elle, ses caresses devenant de plus en plus assurées. Il rompit le baiser, se recula, parcourut son corps des yeux et s’arrêta sur ses seins qui tendaient l’encolure de sa robe.
Lucas leva la main pour lui caresser la poitrine et elle manqua une respiration. Il ne s’arrêta pas et mis sa main sur son sein pour caresser son téton soudainement sensible, elle laissa échapper un léger grognement. Il remonta ses mains jusqu’à ses clavicules et caressa son cou. Elle laissa aller sa tête en arrière, savourant ses caresses. Sa main s’attarda sur sa nuque, la faisant frissonner, puis il enfouit ses doigts dans sa chevelure épaisse.
Il écarta les jambes et enroula son bras libre autour de son cou, l’enfermant contre lui. La dominant, donnant les rênes à son loup.
« Regarde-moi, » ordonna-t-il. Aurélia leva les yeux vers lui, les lèvres ouvertes par un soupir.
Lucas regarda au fond de ses yeux pendant un long moment, à la recherche de quelque chose. Soudain, un sourire diabolique retroussa ses lèvres et ses doigts se raidirent dans ses cheveux. Pas suffisamment fort pour être douloureux, mais suffisamment pour la faire se pencher en arrière contre la balustrade s’il tirait. Il arqua son corps et lui tourna la tête pour exposer sa gorge.
En grognant, il s’approcha d’elle et posa son nez sur sa gorge. Il inhala fortement, puis grogna à nouveau.
« Gentille fille, » murmura-t-il.
Aurélia était estomaquée. Elle était dans les bras d’un loup étrange, et carrément sexy, et elle le laissait prendre l’initiative dès le premier jour de leur rencontre. Elle ressentit une bouffée d’angoisse, mais au même moment, réalisa qu’elle mouillait déjà terriblement. Elle essaya de se redresser, de reculer pour qu’il desserre un peu son emprise sur son corps.
« Aurélia, » dit Lucas en lui tirant de nouveau sur les cheveux. Plus fort cette fois, assez pour la faire crier. Ses bras, passés autour de son corps la serraient fort, lui rappelant qu’il était aux commandes.
« Lucas, je ne peux- commença-t-elle, mais il secoua la tête.
— Il va falloir que tu apprennes à me faire confiance, » dit-il sur un ton calme. Comme s’il n’était pas excité, comme si sa queue bandée, n’était pas déjà en train de s’appuyer fermement sur son ventre.
« Confiance, » répéta-t-elle, prononçant le mot comme une insulte. Elle ne faisait confiance à personne.
« Oui, confiance, confirma-t-il. Quand tu auras signé ce contrat, tu seras mienne. Je prendrais soin de toi, je te protégerai, je te baiserai. »
Il se frotta contre elle, sur ce dernier mot, pour appuyer son propos.
Des éclairs de désir parcouraient ses veines et sa louve tentait désespérément de refaire surface pour finaliser leur union. Plus il tirait fort, plus les flammes du désir grandissaient en elle.
« Arrête de penser, lui dit Lucas sur un ton doux. Tout est en ordre. Soumets-toi à moi, comme je sais que tu en as envie. »
Se mordant la lèvre, Aurélia trouva la force de se débattre.
Dégageant ses doigts de ses cheveux, Lucas baissa la main sur sa cuisse et commença à remonter l’ourlet de sa robe. Elle se débattit plus fort, mais quelques instants plus tard, les doigts de Lucas atteignirent sa peau.
Ignorant ses miaulements de protestation, il parcourut sa cuisse pour se diriger vers sa hanche. Il la caressa à cet endroit un moment, serrant gentiment.
« Tu es vraiment parfaite ici, » dit-il. Il prononça ces mots avec gravité, aucun doute n’était permis sur leur sincérité.
« Ni trop, ni trop peu, continua-t-il en caressant la courbe de sa hanche.
— Laisse-moi ! » insista Aurélia, levant les bras pour le repousser.
Il lui fit signe de se taire et secoua la tête. Il rapprocha à nouveau sa bouche et la colla contre son oreille. Ses doigts trouvèrent la fine dentelle blanche de sa culotte, une ce celles qu’il avait personnellement sélectionné pour sa nouvelle garde-robe.
Repensant au moment où il l’avait choisie, désirant la voir la porter, puis pouvoir la lui enlever…
Le cœur d’Aurélia battait à toute allure, sa poitrine tressautait et la caresse de ses doigts sur son pubis l’enflamma.
« Tu es si chaude, » murmura-t-il, son souffle titillant la chair sensible de son oreille.
Elle prit une inspiration, puis la bloqua. Les doigts de Lucas la caressèrent une fois, puis deux. Elle eut du mal à se retenir de ne pas se frotter contre lui.
Ses doigts glissèrent sous la fine barrière de sa culotte, y trouvèrent des boucles douces qu’ils commencèrent à explorer.
« Oh, dit-elle dans un souffle.
— Ah, répondit-il, son sourire démoniaque s’élargissant une fois encore sur ses lèvres. Je le savais. Je savais que tu serais mouillée, prête à ce que je te jette par terre et à ce que je te baise à même le sol. »
Elle savait qu’elle aurait dû résister, ou au moins ressentir un peu de honte. Mais avant de pouvoir vraiment formuler une pensée cohérente, les doigts de Lucas se dirigèrent fermement vers sa vulve. Un instant plus tard, elle n’était plus qu’une boule de désir. Sa bouche était ouverte, la tête posée contre la poitrine de Lucas, elle haletait. Elle n’avait pas été touchée de la sorte en quasiment trois ans.
Deux doigts adroits se posèrent sur son clitoris doux et gonflé, Aurélia cria, désespérée et désirante.
« Tu aimes ça ? demanda-t-il décrivant un cercle avec ses doigts. Dis-moi ce que tu aimes ma petite.
— Vite, plus vite, » répondit-elle, sa voix se brisant.
Ses doigts accélérèrent leur cadence et continuèrent à tourner autour de son clitoris de plus en plus rapidement. Elle n’arrivait pas à retenir le mouvement de ses hanches qui se pressaient contre lui.
« Lucas, oui ! » cria-t-elle en remontant une main sur son épaule alors que de l’autre elle se cramponnait à la balustrade. Elle avait envie d’écarter les jambes, elle voulait qu’il la baise, elle voulait sa bouche sur ses seins et le chevaucher comme un étalon de concours.
Alors qu’elle s’approchait de la jouissance, il commença à ralentir.
« Non, ne t’arrête pas ! ordonna-t-elle, grognant presque.
— Tu ne peux pas jouir, ma petite, pas encore, ronronna Lucas.
— Non ! cria-t-elle, consciente que ça n’avait aucun sens.
— Je veux d’abord te goûter, Aurélia. Je veux te sentir sur ma langue quand tu exploseras de plaisir. Je vais te lécher, te sucer et te baiser avec mes doigts, jusqu’à ce que tu sois prête pour ma queue, » lui dit-il, ses yeux couleur tempête.
Ses doigts continuaient à la caresser, mais il n’allait vraisemblablement pas lui donner ce qu’elle attendait.
Elle commença à déboutonner le haut de sa robe, mais il l’arrêta en lui prenant les poignets.
« Lucas ! dit-elle, sa voix oscillant entre la supplication et la réprimande.
— Pas ici, » répondit-il. Je t’emmène à l’étage.
Elle gémit de protestation, mais il se contenta de sourire et de la prendre par les épaules. Il la fit tourner de manière à ce qu’elle se retrouve face aux grandes baies vitrées de la maison. Ben et Walker étaient juste de l’autre côté, regardant la scène avec avidité. Ils étaient à limite d’avoir le nez collé contre la vitre, comme deux petits garçons.
« Oh ! Aurélia hoqueta. Oh non.
— Je veux t’avoir pour moi tout seul la première fois, » murmura Lucas dans son oreille, en la serrant contre lui. Ses mains descendirent sur sa taille et il la poussa en avant.
Ben et Walker réalisèrent qu’ils s’étaient fait surprendre et disparurent, ils n’étaient déjà plus là quand elle franchit la porte.
Lucas gloussa et la relâcha, ouvrant la porte, il la fit avancer à l’intérieur, vers la cuisine.
« Je n’y crois pas qu’ils nous aient regardés, protesta Aurélia en rougissant.
— J’imagine qu’ils sont tous les deux dans leurs suites, occupés à revivre l’expérience en s’imaginant être à ma place, » dit Lucas en se délectant un peu cruellement de l’idée.
Le regard d’Aurélia s’arrêta sur la pile de papiers posée sur l’îlot de cuisine. C’était une autre copie de son contrat. Il y en avait plusieurs, disposées çà et là, qui auraient permis à Lucas d’en avoir toujours une sous la main, à lui proposer au meilleur moment pour la faire renoncer à sa liberté.
« Qu’y a-t-il ? lui demanda-t-il, remarquant son changement d’humeur.
— C’est juste que, je veux dire, je devrais… » dit-elle en lui montrant le contrat. Avait-il besoin qu’elle le signe avant d’aller plus loin ? Pour un homme parlant de confiance, ce serait un coup bas.
Aurélia ne prit pas la peine de lui dire qu’elle avait déjà signé l’exemplaire qui se trouvait dans sa chambre. Elle pouvait se permettre de la faire languir un peu, se dit-elle.
« Non ! Non, dit Lucas, la détournant du contrat et la poussant vers l’intérieur de la tanière.
— Je ne sais pas si… je ne sais pas, dit-elle en secouant la tête.
— Tu t’apprêtes à acheter une nouvelle voiture. C’est bien normal que tu puisses l’essayer avant, dit-il en lui prenant la main.
— Donc tu es une voiture maintenant, demanda-t-elle, légèrement soulagée.
— Une voiture de luxe, très sexy, oui.
— Je vois. Et que me réserve-t-elle d’autre, cette voiture ? » demanda Aurélia dans un sourire. Il se montrait vraiment très gentil, considérant l’aspect commercial de leur arrangement. Elle avait signé ce contrat pour, plus ou moins, devenir sa groupie, il n’était nullement stipulé qu’il devait être gentil. Mais c’était tout de même beaucoup mieux comme ça.
« Tu veux savoir la suite ? » demanda-il, le regard malicieux.
Elle ouvrit la bouche pour lui sortir une répartie intelligente, mais il se pencha et l’attrapa par la taille. La balançant ensuite sur son épaule, il ignora ses cris de protestation quand il l’emporta vers la chambre.
« Je vais te montrer ça, promit-il.