Kitabı oku: «Choisie par le ma_le Alpha Coffret», sayfa 4
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« Qu’est-ce que tu fais ? Où sommes-nous— repose moi par terre ! » cria Aurélia, à bout de souffle. Elle se débattait dans les bras de Lucas, l’excitant encore plus et faisant refaire surface à son loup.
Lucas parcourut la tanière et se retrouva dans les escaliers en quelques secondes, la portant à travers les couloirs jusqu’à leur suite, passant devant sa chambre et son salon. Il l’emmena dans sa propre chambre, ralentissant à peine en franchissant le seuil.
Ouvrant la porte d’un coup d’épaule, il la porta à l’intérieur et la jeta sur le lit. Se remettant à genoux en toute hâte, Aurélia regarda autour d’elle.
« C’est ma chambre, expliqua Lucas d’un ton calme. » Ça lui ressemblait bien, tout dans les tons bleu marine et bois foncé, les fenêtres étaient ornées de rideaux sombres pour bloquer efficacement la lumière du soleil. Une grande bibliothèque occupait presque tous les pans de murs et les meubles étaient lourds et anciens. Plusieurs cartes et globes antiques décoraient la pièce.
Aurélia regarda tous ces objets avec des yeux émerveillés. Elle se retourna vers lui, agréablement surprise.
« J’aime beaucoup, dit-elle en lui souriant lentement. Ça me fait penser aux quartiers qu’aurait occupé le capitaine d’un vieux bateau.
— C’est l’idée, oui, » dit-il, s’agenouillant sur le lit à côté d’elle. Aurélia se pencha en arrière, les bras derrière le dos et la poitrine en avant.
Lucas s’approcha, passa ses doigts sur son épaule et descendit le long de son bras. Elle frémit et il recommença, de son épaule, en passant par ses clavicules et jusqu’en bas. Ses doigts soulignèrent le contour de son sein et il les écarta pour pouvoir les soupeser de ses deux mains.
Lourds, pleins et chaud ses seins épousèrent parfaitement ses mains tandis qu’elle se cambra contre lui. Il la regarda, vit ses yeux se fermer et la manière qu’elle eut de se mordre la lèvre sous ses caresses. Son abandon le fit basculer.
Lucas se pencha contre elle et posa ses lèvres sur les siennes. Il baissa sa main pour la rapprocher de lui et savoura ses doux soupirs de plaisir.
Ses lèvres s’écartèrent pour lui et la douce chaleur de son souffle lui fit bouillir le sang. Il se pressa contre elle, grogna et plongea la langue dans sa bouche. Les bras d’Aurélia remontèrent jusqu’à sa nuque et ses doigts s’enfoncèrent dans ses cheveux. Il s’agrippa à ses hanches, passa ses mains sur son dos, désirant plus. Le baiser les enflamma tous les deux et très rapidement ils se trouvèrent à bout de souffle.
Lucas rompit le baiser et se recula pour la regarder. Son visage était rouge et quand elle ouvrit les yeux, ce fut pour poser sur lui un magnifique regard saphir. Son expression semblait l’accuser de lui refuser son plaisir et il en aurait ri s’il n’avait pas été si excité.
« Déshabille-toi, » dit-il, le plus sérieusement du monde.
Elle obéit, se remettant à genoux et se saisissant de l’ourlet de sa robe. La passant par-dessus sa tête, elle se débarrassa de l’étoffe d’un seul mouvement souple. Lucas se débarrassa de sa chemise, déboutonna son jeans mais ne l’enleva pas.
Aurélia était magnifique dans la lingerie qu’il avait choisie pour elle. Deux simples morceaux de soie blanche transparente recouvraient ses seins et entre ses cuisses, de la dentelle vaporeuse dans le style des années cinquante qu’il aimait tant.
La blancheur de sa peau, la cascade cuivrée de ses boucles qui descendait jusqu’à ses hanches, ses lèvres pleines et ses magnifiques yeux bleus, sans parler de l’expression aguicheuse qu’elle avait sur le visage…
« Tu es de loin la meilleure décision que j’aie jamais prise, » lui dit-il en s’avançant vers elle pour faire glisser les bretelles de son soutien-gorge sur ses épaules.
Aurélia lui sourit timidement, repoussa ses cheveux et mit sa poitrine en avant. Comme une invitation. Il pouvait sentir son regard se poser sur son corps et savait que son torse et ses épaules musclées lui plaisaient.
« J’ai envie de te toucher, » dit-elle et se rapprochant. Elle s’agenouilla devant lui et fit courir ses mains sur ses épaules, ses bras. Ses yeux restaient braqués sur son visage alors qu’elle explorait de plus en plus bas. Il souffla quand elle atteint les hanches et glissa les pouces dans la ceinture de son jean.
Leurs bouches se trouvèrent et il enfouit ses mains dans ses cheveux. Les doigts d’Aurélia glissaient partout sur son corps, laissant derrière eux comme une traînée de feu. Quand ses mains passèrent sur son érection, à travers son pantalon, il fit un mouvement brusque.
Il la repoussa sur le lit et la débarrassa du fin tissu qui couvrait sa poitrine. Se penchant vers elle, il enfouit sa tête entre ses seins, les taquinant de sa barbe. Elle cria, il les prit dans ses mains et attrapa un téton avec sa bouche.
Souffler, lécher, mordiller ses seins, les frotter contre son visage l’excitait tellement que ça en devenait presque douloureux. Descendant plus bas, il lui enleva sa culotte et plaça ses paumes sur ses cuisses.
Il les écarta et se fraya un chemin vers le haut en partant des genoux, en l’embrassant, la léchant et la griffant gentiment de sa barbe naissante. Il s’arrêta pour admirer la chair rose et la trouva déjà toute mouillée, prête pour lui.
« Oh, dit-elle en ondulant les hanches. Oh, oui. »
En grognant, il posa ses doigts et frotta sa tête contre elle. Son goût, si doux, si frais sur sa langue le fit gémir et il se mit à la lécher vigoureusement. Sa langue trouva son clitoris et elle cria.
Aurélia se frottait contre sa bouche alors qu’il faisait tourner sa langue contre son clitoris, la lapait et la suçait fort. Il titilla sa vulve, puis enfonça deux doigts en elle. Il leur fit faire des allers-retours et les incurva jusqu’à atteindre son point le plus sensible. Elle se tendit, frémit et Lucas sut qu’elle y était presque.
« Putain ! » hurla-t-elle. Il aimait qu’elle crie autant et il l’encouragea en la léchant encore plus et en faisant bouger ses doigts sans relâche.
D’un coup elle se contracta et explosa contre lui.
« Lucas ! » cria-t-elle, sa vulve humide s’écrasant sur son visage. Il ralentit alors qu’elle gémissait et se retira quand elle commença à se détendre. Aurélia jeta un bras en travers de son visage, haletante, elle essayait de reprendre sa respiration.
Remontant pour s’allonger à côté d’elle, Lucas repoussa gentiment le bras de son visage et l’embrassa. Ses yeux étaient brillants de plaisir et ses joues colorées d’un beau rose. Elle se redressa à demi, se débarrassa totalement de son soutien-gorge et le jeta par terre.
« Alors ? Comment se passe ta période d’essai, jusque-là ? » demanda-t-il d’un ton neutre.
Aurélia rougit encore un peu plus.
« Eh bien, euh, c’est super. Mais…, toujours un peu essoufflée, elle laissa sa phrase en suspens.
— Mais ? demanda-t-il incrédule, en arquant un sourcil.
— Ce n’est pas un essai, dit-elle. J’avais déjà signé les papiers, avant même de descendre te rejoindre. »
Une vague de chaleur le submergea et il s’allongea pour l’embrasser à nouveau. Elle répondit instantanément, elle n’était pas encore rassasiée. Il sourit contre sa bouche, savourant son désir.
Sa main atteignit ses hanches et elle tira sur la ceinture de son pantalon.
« Enlève ça, ordonna-t-elle.
— Oui maîtresse, » dit-il d’un ton taquin en enlevant son pantalon et en le jetant au bas du lit.
Aurélia le regarda en levant un sourcil.
« Tu n’as rien dessous ? demanda-t-elle.
— Jamais, » répondit-il avec un sourire coquin.
Elle toucha ses hanches encore une fois, admirant sa nudité. Ses doigts caressèrent l’intérieur de ses cuisses et il se contracta.
« Elle est si grosse, » dit-elle en lui caressant le gland du pouce. Il jura alors qu’une grosse goûte de liquide pré séminal se mettait à couler, attestant de son désir intense de la pénétrer.
« Aurélia, la prévint-il, ne me cherche pas. Je t’ai attendue bien trop longtemps. »
Ses doigts s’enroulèrent autour de sa queue et il ferma les yeux. Le plaisir qu’il tira de ce simple contact était tellement intense qu’il aurait pu jouir dans ses mains.
Il lui attrapa les poignets et l’arrêta.
« Laisse-moi te baiser, tout de suite, » lui dit-il en la regardant dans les yeux. Il ne suppliait jamais personne, merde, mais là il avait vraiment besoin de posséder cette femelle.
« Oui, » murmura-t-elle, l’attirant sur elle.
Lucas se positionna entre ses cuisses, frottant sa queue contre son clitoris et pressant son gland sur l’entrée de son vagin.
« Maintenant ! cria Aurélia et d’un coup, Lucas s’enfonça profondément en elle.
— Oh putain ! » cria-t-il. Si chaude et si mouillée, il la sentait s’élargir pour s’adapter à lui.
Il se retira, replongea, se retira.
« Je suis désolé, je ne peux plus attendre, » murmura-t-il, la voix cassée.
Aurélia le gratifia d’un sourire satisfait et commença à onduler les hanches sous lui, donnant le rythme. Il s’accrocha à ses hanches et commença à la pilonner, serrant les dents pour maîtriser le plaisir qui menaçait de lui faire perdre le contrôle. Ses gémissements sexy le rendirent fou, tout autant que la façon dont ses seins tressautaient à chaque coup de boutoir.
« Aurélia, » dit-il, jurant, alors qu’il la sentait se contracter autour de son sexe. Elle avait les yeux fermés, le visage tendu et elle haletait en accompagnant chacune de ses poussées, le baisant elle aussi, autant qu’il la baisait.
Soudain elle se tendit, palpita, puis cria de plaisir.
Sa jouissance fit perdre le peu de contrôle qui restait à Lucas et à son tour, il cria son nom. La pénétrant de toutes ses forces, il déchargea de longues giclées de sperme en elle. Encore et encore, jusqu’à ce qu’il ait l’impression qu’il allait perdre connaissance.
Retombant sur le lit, il attira Aurélia à ses côtés et resta allongé, essoufflé. Elle se blottit contre lui et quelques instants plus tard il l’entendit pleurer doucement.
Il se redressa et lui jeta un regard étonné.
« Que se passe-t-il ? Je t’ai fait mal ? demanda-t-il, sentant la colère monter en lui, son loup dressa les oreilles, se demandant quel était le danger.
— Non, répondit-elle. Non, je veux dire, tu ne m’as pas… »
Elle laissa sa phrase en suspend pour renifler et secoua la tête.
« Dis-moi ! dit-il, commençant à se redresser.
— Non, c’est rien, c’est juste que je me sens vraiment bien, dit-elle.
— Mais tu pleures, répondit-il, les sourcils froncés.
— c’est pas ça… je viens seulement de réaliser que je ne m’étais pas sentie en sécurité depuis tellement longtemps, dit-elle.
— Oh, » dit-il, ses sourcils se fronçant un peu plus. Ce n’était certainement pas ce qu’il avait envie d’entendre.
« Je veux dire, que je me sens en sécurité, là, maintenant.
— Oh, répéta-t-il. Je vois. Tu peux, nous allons bien prendre soin de toi ici, Aurélia. »
Elle lui sourit et il revit un instant, la douce étudiante qu’elle avait un jour été et qu’il avait pu découvrir à travers les photos de son dossier.
Lucas pensa qu’elle était encore plus incroyable en personne.
« Merci, » murmura Aurélia en se blottissant contre lui.
Lucas lui embrassa le front et sourit.
Contrat ou pas, il sentait que c’était la bonne chose à faire. Et ils finirent par s’endormir, dans les bras l’un de l’autre, plus apaisés que jamais.
Prise par la meute
Copyright © 2020 par Kayla Gabriel
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Publié par Kayla Gabriel
Prise par la meute
Crédit pour les Images/Photo : Noircir; Deposit Photos: w10er, dsom
Note de l’éditeur :
Ce livre a été écrit pour un public adulte. Ce livre peut contenir des scènes de sexe explicite. Les activités sexuelles inclues dans ce livre sont strictement des fantaisies destinées à des adultes et toute activité ou risque pris par les personnages fictifs dans cette histoire ne sont ni approuvés ni encouragés par l’auteur ou l’éditeur.
1
Rien n’est aussi bon qu’un long bain bien chaud après plusieurs jours de marathon sexuel.
Aurélia Gilson étendit ses longues jambes et bailla, s’enfonçant encore un peu plus dans l’eau de son bain parfumée au lilas. Des volutes de vapeur s’élevaient de la surface de l’eau et des pétales de fleurs dansèrent autour de ses épaules et de ses genoux quand elle s’immergea plus profondément dans la grande baignoire sur pieds. Elle bougea les orteils et soupira d’aise, savourant les effets régénérants de son bain.
Penchant la tête sur le côté, elle admira les couleurs intenses des tatouages qui ornaient le haut de ses bras, de ses côtes, de ses hanches et de ses cuisses. Même le dessus de ses pieds en était décoré. Ils étaient tous d’une qualité exceptionnelle, exécutés par les meilleurs artistes tatoueurs au monde. Elle sourit devant ses magnifiques œuvres d’art personnelles et se replongea dans son bain.
Elle était presque certaine qu’historiquement, personne n’avait apprécié un lundi matin autant qu’elle aujourd’hui. Le week-end avait été à la fois intense et magnifique ; en l’espace de quelques minutes, elle avait été enlevée en pleine rue, en Inde, avait été mise dans un avion en direction des États-Unis, puis seulement quelques minutes plus tard, elle courait transformée en loup, dans les immenses forêts environnant Asheville en Caroline du nord. Sans oublier le fait d’être quasiment tombée amoureuse d’un autre loup-garou terriblement sexy et insatiable au lit. C’était un point important à ne pas oublier.
Aurélia était toujours sous le choc que le millionnaire Lucas Kiern l’ait quasiment kidnappée, l’ait faite revenir aux États-Unis sans lui demander son avis et lui ait fait une offre qu’elle n’était pas en mesure de refuser. Elle devait lui offrir sa compagnie pendant un an et en échange, il avait proposé de s’occuper de son casier judiciaire de cyber criminelle long comme le bras, mais aussi de protéger sa famille de toutes les éventuelles répercussions de ses activités. Oh, et pour couronner le tout, il lui offrait également un bon paquet d’argent. Ce contrat qu’elle venait juste de signer, lui avait probablement sauvé la vie.
Sa louve s’agita au fond d’elle, lui faisant savoir à quel point elle était ravie de cet arrangement. Bien qu’elle ne connaisse le mâle alpha Lucas que depuis très peu de temps, sa louve était déjà prête à se rouler à ses pieds, à le supplier de la prendre comme femelle, de lui faire des petits et de la garder près de lui pour toujours.
Aurélia roula les yeux et essaya tant bien que mal de calmer l’enthousiasme de sa louve. Lucas s’était vraiment bien démené ce week-end, il lui avait déjà fait parvenir des lettres émanant des ministères de la justice de plusieurs pays étrangers qui annonçaient l’abandon des charges à son encontre. Il l’avait questionnée sur ses goûts et ses préférences, jusque dans les moindres détails et lui avait posé toutes les questions auxquelles il n’avait pas déjà réussi à obtenir de réponses par lui-même, avant qu’elle n’arrive.
Il en résultait ce bain au lilas, le grand réfrigérateur en inox de la cuisine rempli à ras bord de ses jus préférés (pomme, épinard, chou kale et citron, pas vraiment le genre de choses qui se trouvaient facilement à l’épicerie du coin), ainsi que des en-cas variés et également le fait que cette magnifique salle de bain soit désormais repeinte en jaune canari, car elle avait mentionné que c’était sa couleur préférée…
Et le petit détail supplémentaire, elle s’était réveillée toute seule, mais avec un sublime collier en diamant accroché autour du cou. Le collier était tellement lourd qu’elle n’avait même pas envie d’imaginer combien il pouvait coûter. Elle avait sauté du lit, avait enfilé à la va-vite une chemise de Lucas et s’était mise en quête de réponses. Lucas, bien évidemment, n’était nulle part.
Toute seule, elle gloussa de joie en réalisant qu’elle allait pouvoir se faire un café dans la cafetière à piston de la cuisine avec le café fantastique que Lucas importait du Pérou, puis ensuite s’allonger dans l’un des gros canapés du salon tout en regardant des tas d’épisodes à la suite d’une vieille saison d’America’s Next Top Model. Tout en arborant son collier en diamant qui coûtait plusieurs centaines de milliers de dollars.
Puis vint le vrai coup de massue, quand elle parcourut sa chambre et y trouva un Mac flambant neuf orné d’une simple note « Ouvre-moi ». Elle alluma l’ordinateur portable et une fenêtre de chat vidéo s’ouvrit instantanément et la connecta à son frère Edgar.
Edgar, qu’elle aimait tendrement, mais à qui elle n’avait pas parlé depuis plus de trois ans. Elle avait dû couper les ponts pour le protéger des répercussions de ses actes quand elle s’était mise à dos les saoudiens, les néo-zélandais et Interpol en l’espace d’une semaine, après avoir piraté un immense centre financier de données qui gérait les crédits à l’échelle gouvernementale. Elle avait été très bien payée pour ses services, mais rien n’avait pu compenser le fait d’avoir dû couper les ponts avec Edgar.
Quand elle vit son visage à l’écran, quand elle l’entendit dire que Lucas lui avait tout expliqué et qu’il la comprenait et qu’il lui pardonnait… quand il lui montra Magdalena, sa fille de seize mois devant la caméra pour qu’elle voie sa tante pour la première fois…
Et bien, elle avait complètement craqué. Elle s’était effondrée et avait tout raconté à Edgar en chouinant, comme elle faisait quand ils étaient enfants. Quand ses larmes s’étaient enfin apaisées et qu’elle avait convenu d’une autre session de chat vidéo avec son frère, elle s’était déconnectée et était restée assise à son bureau pendant un long moment. Elle était si reconnaissante et se sentait terriblement chanceuse, mais parce qu’elle était passée par tant d’émotions intenses, positives comme négatives au cours de ces derniers jours, elle se sentait en même temps complètement vidée.
Elle avait repensé à la grande baignoire sur pieds et s’était remémoré les fois en Inde où elle aurait tout donné pour la joie simple d’un bon bain chaud. Elle s’était dirigée vers sa salle de bain et avait aperçu que Lucas avait sorti de grosses serviettes moelleuses à son attention, ainsi que des pétales de lilas, des sels de bains et tous ses produits de toilette préférés.
Maintenant, dans ce bain, elle avait l’impression de revenir à la vie. Toutes ses tensions, ses petites douleurs se dissolvaient, tout comme son épuisement psychologique.
Elle sortit de la baignoire, laissa couler l’eau, se sécha rapidement puis s’habilla. Elle choisit une tenue simple, son short en jean favori, un soutien-gorge bandeau bleu foncé et un débardeur stylé en coton gris. Elle savait que Lucas appréciait la pâleur de sa peau et aussi quand elle en montrait le plus possible. Et, se dit-elle, vu qu’elle avait le corps pour ça, autant en profiter.
Elle ne regarda pas vraiment les chaussures qui s’alignaient en bas de sa garde-robe, car la résidence était seulement habitée de loups, ce qui voulait dire qu’ils privilégiaient le confort. Elle n’avait jamais vu Lucas, Ben ou Walker porter de chaussures dans la maison, ni même dans le jardin ; les chaussures étaient réservées au monde des humains et Aurélia n’allait pas avoir besoin de s’y rendre avant un bon moment. Pas tant que son cas n’aurait pas été définitivement réglé avec le département de la justice des États-Unis. Les avocats de Lucas étaient encore en train de régler les derniers détails pour essayer de trouver l’arrangement qui lui serait le plus profitable. Jusqu’à ce que ce soit fait, elle se cacherait ici, en Caroline du nord et pour le moment, elle ne pouvait pas en être plus heureuse.
Elle quitta la suite de chambres qu’elle partageait avec Lucas et se dirigea vers le rez-de-chaussée de la maison où se trouvaient les espaces de vie communs. L’immense cuisine était vide, mais Ben était affalé sur l’un des grands canapés devant son ordinateur portable. Des cheveux sombres, de magnifiques yeux bleu foncé, mis en valeur par ses lunettes Wayfarer à large bordure noire. Il était habillé comme à son habitude : jean slim, t-shirt de groupe de musique, pieds nus, sexy geek au naturel.
Ben était totalement concentré sur ce qu’il était en train de faire et comme Aurélia savait qu’il était à la tête de la division technique de l’une des entreprises du fortune 500 qu’il codirigeait avec Lucas et Walker, elle était plus qu’intéressée par ce qui se passait sur son écran. Elle commença à se rapprocher pour lui poser la question directement, mais remarqua la présence de Lucas à l’extérieur et changea de direction.
Grand, mince et musclé, de magnifiques cheveux blonds bouclés… même de là où elle se tenait, elle pouvait voir la mèche grise qui lui barrait le front et faisait briller intensément ses yeux argentés. Il n’était pas rasé, ce qui était inhabituel pour quelqu’un d’aussi pointilleux que lui.
Il portait un jean foncé et une chemise grise, toujours impeccable, même pendant ses jours de congé. Ayant senti sa présence, il se tourna vers elle et lui sourit en la regardant approcher. Son estomac fit un bond quand elle sentit le plaisir que lui procurait sa venue.
— Aurélia, dit-il. Elle frissonna en l’entendant prononcer ainsi son nom. Venant de lui, ça lui faisait l’effet d’une prière. Et ce genre de vénération était dangereux. Elle pourrait bien y laisser son cœur.
— Je commençais à me demander si tu ne m’avais pas abandonnée, demanda-t-elle en sortant sous le porche à l’arrière de la maison.
— J’avais des choses à faire à Asheville ce matin. Tu dormais tellement bien que je n’ai pas eu le cœur de te réveiller, expliqua-t-il. Il lui prit la main, la fit descendre les quelques marches jusqu’au jardin et l’entraîna à sa suite pour marcher un peu.
— Je ne sais pas comment tu t’y es pris pour ne pas me réveiller, sachant qu’en ouvrant les yeux, je croulais sous les diamants, lui dit-elle en le regardant entre ses cils.
— Ah, le collier ? Voyons ça comme un petit bonus au contrat. Tu n’es dans ma vie que depuis quelques jours, mais tu es encore plus merveilleuse que ce que j’avais espéré. Il s’arrêta et se retourna pour l’attirer contre lui. Se penchant vers elle, il l’embrassa doucement sur les lèvres.
Aurélia sentit qu’elle commençait à fondre dans ses bras, sachant le plaisir auquel elle pouvait s’attendre s’il l’amenait dans son lit, mais il la relâcha après un court moment. Elle se mordit la lèvre quand il lui prit la main et la tira vers la lisière de la forêt.
— J’ai besoin de marcher, dit-il.
— D’accord, acquiesça-t-elle.
— J’ai aussi besoin de parler, ajouta-t-il, balayant des yeux les arbres devant lui.
— À quel propos ? demanda-t-elle curieuse.
— Nous. Cette résidence et le harem.
— Ah. Euh, d’accord, répondit-elle en essayant de garder un ton léger.
— Walker est parti hier, continua Lucas, sa main chaude sur la sienne.
— J’ai vu qu’il avait mis ses chaussures, oui, dit Aurélia. Lucas gloussa et hocha la tête.
— Il est parti pour aller chercher le prochain membre du groupe, ajouta-t-il.
— Une autre femelle ? Je ne savais pas que vous comptiez en faire venir une autre si vite, dit Aurélia, une boule commençant à se former dans sa gorge. Était-il en train de lui dire qu’elle allait déjà être mise de côté ?
— Ce n’est pas ce que j’avais prévu au niveau du planning, admit Lucas. J’aurais voulu que tu puisses te lier avec Ben et Walker avant et franchement, j’aurais également voulu passer encore du temps seul avec toi. Mais des circonstances nous poussent à agir vite et nous devons rapatrier cette femelle ici plus tôt que prévu.
— Et c’est Walker que tu as choisi pour aller la chercher ? demanda Aurélia, surprise. On ne peut pas dire qu’il soit, euh… la personne la plus aimable du monde.
— Il est très secret et difficile à cerner. Mais son côté direct et très logique est absolument parfait pour cette situation. La prochaine femelle n’est pas une tendre et je suis persuadé que c’est celui qui est le plus à même de la faire venir ici. Et pour être honnête, je crois qu’ils seront parfaits l’un pour l’autre.
— On dirait presque que tu l’as choisie pour lui, dit-elle en scrutant le visage de Lucas.
— Tout à fait, oui, bien qu’aucun des deux ne le sache encore. Pourtant, sa présence va inévitablement changer les choses dans la résidence et notre groupe n’est pas encore vraiment soudé. Je voulais trouver le temps de te parler avant son arrivée et que nous ayons tous les deux fait nos choix.
— Euh, d’accord, dit Aurélia ne sachant pas vraiment ce qu’elle devait répondre.
Elle se dit qu’il valait mieux le laisser exposer son plan d’abord. Quand il s’arrêta sur la passerelle en bois et l’attira une nouvelle fois vers lui, son cœur se mit à palpiter douloureusement.
— Je te choisis Aurélia, commença-t-il. Je t’observe depuis un an. Je t’ai fait rechercher et je t’ai fait venir à moi, ici. Tu es la première de mon harem.
Elle acquiesça, avalant sa salive avant de lever la tête vers son visage. Sa voix descendit dans les graves alors qu’il continuait, l’hypnotisant totalement.
— J’ai envie de te connaître, d’apprendre tout ce qu’il y a à savoir sur toi. J’ai envie de prendre mon temps avec toi, mais c’est difficile. Je ressens beaucoup de pression sociale pour annoncer un engagement humain. Mon loup me pousse également à agir, à te marquer comme mienne avant que quelqu’un d’autre ne le fasse. Et mon instinct me hurle à tout moment, et même là maintenant, de planter mes dents dans ton cou, de te traîner au sol et de te baiser jusqu’à ce que tu promettes d’être mienne et de ne plus te lâcher avant que tu sois pleine, murmura-t-il.
Ce fut une telle surprise, qu’Aurélia en eut le souffle coupé. Une part d’elle-même était ravie et une autre inquiète. Il était bien trop tôt pour qu’il puisse dire quelque chose comme ça !
— C’est ce que je veux et j’espère que c’est ce que tu désires aussi. Mais je ne crois pas que nous soyons encore prêts pour ça, n’est-ce pas ? demanda-t-il.
— Non, murmura-t-elle en secouant la tête, nous ne sommes pas encore prêts.
— J’ai envie de profiter de cette année, de toute la longueur de ton contrat en gardant l’esprit ouvert, continua-t-il. J’ai envie que tous les deux, nous puissions avoir tout ce que nous voulons et tous ceux que nous désirons. Pour nous rassasier, jusqu’à ce qu’il ne reste personne d’autre que nous. Pour toujours.
Aurélia plissa les yeux, les pensées teintées d’incertitude.
— Je ne sais pas si je pourrais supporter de te voir avec d’autres femmes et attendre que tu reviennes vers moi, dit-elle.
— Je ne te demande pas de m’attendre. Tu es libre d’expérimenter d’autres mâles si tu le désires, répondit-il en baissant les yeux vers elle.
Encore une fois prise par surprise, elle riva son regard au sien.
— Je t’ai vu regarder Ben, lui dit-il, ses mains descendant sur ses hanches et la serrant. Je sais qu’il t’intéresse. Tout comme je sais que ta louve me préfère moi.
Elle rougit devant ses paroles si directes et baissa les yeux.
— Je te préfère Lucas, oui, comment pourrait-il en être autrement ? demanda-t-elle en se pressant contre lui.
— C’est pour cela que tu es ma femelle, et que tu partages mes quartiers. Tu es la première et tu pourras organiser le futur harem autant que nous.
Aurélia réfléchit à ses paroles pendant un moment. Tout ce qu’il avait dit était vrai. Elle n’avait pas envie de précipiter les choses avec Lucas. Elle était de plus en plus curieuse à propos de Ben. Les autres femmes allaient arriver, qu’elle le veuille ou non et elle appréciait tout de même l’idée d’avoir d’autres louves autour d’elle. Tant que Lucas et elle seraient ouverts et honnêtes l’un envers l’autre, il n’y avait aucune raison que ça ne fonctionne pas.
— Il faudra instaurer certaines règles, dit-elle en levant les yeux. Lucas la gratifia d’un sourire et se baissa pour l’embrasser.
— Oui, murmura-t-il en l’attirant contre lui pour qu’elle puisse sentir sa queue bandée entre eux deux. Tu es vraiment la femelle parfaite, Aurélia.
— Je ne veux personne d’autre dans ton lit que moi. Les autres femelles ne pénétreront pas dans ta suite, dit-elle en lui jetant un regard sévère.
— Et aucun autre mâle que moi dans tes appartements, ajouta-t-il.
— Si je commence à ressentir de la jalousie, je veux pouvoir te le dire. Je veux que tu puisses venir si je demande à te voir, même si tu dois quitter quelqu’un pour le faire, continua-t-elle.
— D’accord. Comme si je pouvais te le refuser, concéda-t-il, son regard devenant lubrique à mesure que ses yeux descendaient de son visage vers sa poitrine.
— C’est sérieux, Lucas, l’avertit-elle.
— J’ai moi aussi une règle, dit-il en glissant ses mains de sa taille vers ses fesses. La collant contre lui, il commença à se frotter à elle. Elle ne put s’empêcher de se laisser envahir par l’explosion de chaleur que son désir évident de la posséder provoqua en elle.
— Ah oui ? Et c’est quoi? demanda-telle en caressant son dos musclé.
— Je ne veux pas que tu fasses quoi que ce soit avec Ben ou Walker qui puisse mener à la conception d’un enfant, murmura-t-il en remontant une main de ses hanches à sa poitrine. Il la caressa gentiment, frottant son pouce sur son téton durci.
Elle ouvrit la bouche pour répondre, mais seul un soupir de plaisir s’en échappa.
— Tu peux leur donner ta bouche, continua-t-il, tes mains, tes seins.